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Les enfants de la bulle

Tout le 9ème art, de Winsor Mc Kay à l'OuBaPo, des écoles franco-belges à l'émancipation de la BD des années 70, des comics et strips US aux mangas du soleil levant...

  • Jah fête et aime dorer Anne le 03/09/2021 à 18h28
    Sur Corto Maltese, là où la reprise peut faire tiquer, c'est que le personnage était vraiment un double de papier de Hugo Pratt. Certes, tous les personnages de bédé tirent de leurs auteurs, mais Corto Maltese, c'était vraiment Hugo Pratt en plus beau.

  • et alors le 03/09/2021 à 18h45
    Sur les reprises, je dirais que ça dépend à quel degré c'est fait. Si c'est juste pour allonger la série, c'est en effet souvent dispensable (pour être poli) - même si je ne trouve pas les derniers Astérix si honteux par exemple (certes, ils profitent de la comparaison avec les derniers Uderzo). Mais quand il y a une rupture de ton, qui s'accompagne souvent d'un jeu de références, ça peut donner des réussites, comme le Spirou d'Emile Bravo (et il y a plus longtemps, celui de Fournier, à partir du moment où il avait imposé quelque chose de plus personnel) ou le Lucky Luke de Bouzard également cité et qui m'a fait hurler de rire, de même que le Valérian de Larcenet.

  • Aristofan le 03/09/2021 à 19h16
    Je suis très favorable à l'idée même de la reprise, du prolongement du mythe et de sa relecture.

    La chanson, la littérature, le cinéma se nourrissent en permanence de la reprise du même. J'y vois plus un signe de fécondité que de voracité commerciale.

    Concernant Corto Maltese (qui est tout en haut de mon panthéon en bande dessinée avec par exemple Breccia, Alan Moore et le Concombre masqué), je trouve le projet de Vivès tout à fait estimable : c'est un vrai auteur dans son domaine, on sent son amour profond du sujet. Seulement, ce n'est pas son histoire, il passe à côté. Lui et son scénariste n'ont rien de neuf à dire sur Corto. Un beau pari, mais un pari raté.

    J'en profite pour ajouter que selon moi, Vivès a réussi, avec ses comparses Balak et Salanvillz, a créer avec Lastman qui est non seulement un chef-d'œuvre, mais aussi, je le crois vraiment, une série qui fera date dans l'histoire de la bande dessinée française.

  • Joswiak bat le SCO le 03/09/2021 à 19h24
    Toto le Zéro
    aujourd'hui à 14h10
    Dans Tintin et les Picaros, ces derniers sont de vagues rebelles du type castristes... En fin d'album ils sont au pouvoir mais rien ne dit que la situation sera meilleure au San Theodoros avec eux (l'image du bidonville à la toute fin).
    Une manière chez Hergé de renvoyer les partis dos à dos?

    ________________________________

    Dans le sceptre d'Ottokar, Tintin empêche des bolcheviks de renverser un tsar. Comme quoi...

  • CHR$ le 03/09/2021 à 20h53
    "Joswiak bat le SCO
    aujourd'hui à 19h24
    Dans le sceptre d'Ottokar, Tintin empêche des bolcheviks de renverser un tsar. Comme quoi..."

    Tu commets un anachronisme. Le Sceptre d'Ottokar paraît en 1939 et si tu veux faire une interprétation de ce genre, c'est plutôt Tintin empêche les Nazis de renverser le roi des Belges.

    C'est après-guerre que la Bordurie devient un symbole stalinien. Et déjà dans l'Affaire Tournesol, il renvoie Syldaves et Bordures dos à dos.


  • CHR$ le 03/09/2021 à 21h04
    Sinon comme dit par d'autres, je pense qu'il faut distinguer ce qui relève de la continuation de la série par la volonté des éditeurs et ayants droits de ne pas tarir un filon juteux et ce qui relève de l'appropriation d'un mythe pour faire un hommage, un pastiche ou une parodie. Certaines séries se prêtent aux deux comme Spirou ou Luckyluke.
    Bon Spirou, c'est particulier parce que dès le départ, elle appartient à Dupuis et que Rob-Vel ne la crée que sur commande, pour alimenter le journal éponyme. Ce qui facilite la reprise par Jijé puis par Franquin.

    Et je souscris à la position d'et alors sur Asterix : étant donné les bouses infâmes qu'étaient les derniers d'Uderzo, ceux de Ferri et Conrad marquent un assez net progrès.
    De même pour Luckyluke : depuis que Goscinny a arrêté, ça a toujours été assez inégal, en gros en fonction du scénariste que Morris trouvait. Maintenant, on peut difficilement reprocher à Achdé d'être infidèle au trait de Morris et donc la qualité de la série actuelle reste surtout tributaire des scénaristes. Quand c'est Pennac et Bennacquista, c'est mieux que quand c'est Laurent Gerra...
    Mais dans les deux cas, la reprise a été avalisée par l'auteur, par Uderzo comme par Morris (je veux dire, non seulement le fait de continuer après eux mais aussi les repreneurs).
    C'est clairement Tintin qui fait exception avec la décision d'Hergé de ne pas autoriser la reprise, décision scrupuleusement respectée par les rapaces des éditions Moulinsart (on dira que ça tient sans doute aussi au fait que Tintin est un cas assez rare de série qui continue à se vendre sans avoir besoin de sorties régulières).

  • Joswiak bat le SCO le 03/09/2021 à 21h06
    Ah merde. Au temps pour moi. Comme c'est un des premiers, je le voyais plus proches des révolutions de 1917. Merci pour les rectifs.

  • José-Mickaël le 03/09/2021 à 22h04
    Dans les reprises réussies, me viennent immédiatement à l'esprit :

    - Ric Hochet. Il faut dire que la série originale était devenue très médiocre. La nouvelle série est à la fois fidèle et d'un style différent. Le tome 4, en particulier, m'a séduit : et si nos héros de BD devaient faire leur service militaire ? (C'est un peu comme pour la reprise d'Astérix, d'ailleurs.)

    - Les trois premiers Buck Danny de Bergèse (composant une seule histoire, avec "Mission apocalypse et les deux suivants"). Pour moi un sommet ! Et là c'est une reprise fidèle. Il est vrai que le scénariste était le même, et c'était Charlier à son sommet.

    - Les Sirou de Bravo : cette fois ce n'est plus vraiment fidèle (même si les personnages sont les mêmes (y compris secondaires) : il ne s'agit plus d'aventures humoristiques, mais d'une comédie dramatique réaliste. L'histoire aurait pu se dérouler sans les personnges de Spirou, et je me suis d'ailleurs posé la question : pourquoi avoir les avoir pris ?, qu'est-ce que ça apporte ?, pourquoi ne pas avoir raconté cette histoire avec des personnages origingaux ? Ce sont juste des questions, pas des critiques, car j'adore ce que Bravo a fait.

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    Toto le Zéro
    aujourd'hui à 14h10
    > En fin d'album ils sont au pouvoir mais rien ne dit que la situation sera meilleure au San Theodoros avec eux (l'image du bidonville à la toute fin).
    > Une manière chez Hergé de renvoyer les partis dos à dos?

    Depuis enfant, j'ai toujours compris cette fin comme signifiant que rien n'a changé et que le peuple sera autant opprimé par Alcazar qu'il l'était pas Tapioca. Ce sentiment vient sans doute aussi de ce que j'avais lu "L'oreille cassée" où les deux généraux sont parfaitement interchangeables.

  • Delio Onnisoitquimalypense le 03/09/2021 à 22h19
    Le Tif et tondu de Blutch est-il le premier d'une reprise de la série? De l'excellent : le trait, le rythme ; du décevant : l'immersion du lecteur ; de l'irritant : vouloir faire un bon mot toutes les deux cases sans la maestria d'un Trondheim, mais au final une lecture agréable, et qui, comme souvent chez Blutch, laisse quelques souvenirs graphiques marquants.

    Faut vraiment que je mette la main sur les Spirou d'Emile Bravo; en attendant je vais regarder ça (gratuit avec un abonnement à une médiathèque) :
    lien


  • Jah fête et aime dorer Anne le 03/09/2021 à 23h37
    José-Mickaël
    aujourd'hui à 22h04
    L'histoire aurait pu se dérouler sans les personnges de Spirou, et je me suis d'ailleurs posé la question : pourquoi avoir les avoir pris ?, qu'est-ce que ça apporte ?, pourquoi ne pas avoir raconté cette histoire avec des personnages origingaux ? Ce sont juste des questions, pas des critiques, car j'adore ce que Bravo a fait.
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    Car ce n'est pas Bravo qui imagine une histoire et qui se dit que ça marcherait bien avec Spirou, mais car tout est né d'un questionnement de Bravo sur le personnage de Spirou.

    Avant-guerre, sous Rob-Vel, Spirou est essentiellement un gamin débrouillard, groom dans un hôtel, qui vit d'abord de gags courts puis de petites aventures assez fantaisistes.
    Après-guerre, Spirou est un jeune adulte bien plus "héros", avec des histoires de plus en plus ancrées dans le monde.
    Alors pourquoi Spirou garde-t-il son uniforme de groom alors qu'il ne travaille plus pour un hôtel ? Comment a-t-il vécu la seconde guerre mondiale et l'occupation nazie ? Qu'est-ce qui s'est passé pour que son personnage se transforme ainsi en quelques années ? Comment se fait-ce que Fantasio, personnage à l'origine assez bouffon, devienne son meilleur ami et plus fidèles camarade ?

    Bref, en fait, le Spirou de Bravo, c'est une origin story, mais pas l'origin story de Spirou à ses débuts, mais l'origin story du Spirou moderne. Et c'est accessoirement que la deuxième partie des Spirou de Bravo est devenue une formidable description de l'époque.