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Les enfants de la bulle

Tout le 9ème art, de Winsor Mc Kay à l'OuBaPo, des écoles franco-belges à l'émancipation de la BD des années 70, des comics et strips US aux mangas du soleil levant...

  • blafafoire le 03/09/2021 à 10h17
    Classico
    aujourd'hui à 08h39

    Après il y a une donnée culturelle : c'est quelque chose qui se fait énormément, mais presque par construction, dans l'univers des comics (je crois que des dizaines d'auteurs ont touché au personnage du Joker par exemple), alors qu'on estime plus spontanément ici que Corto, Tintin ou Blueberry "appartiennent" à leurs créateurs.

    -----

    Culturel... si on peut dire que le modèle économique américain autour de la gestion des droits d'auteur est culturelle, alors oui, c'est culturel.
    Le conflit quasi permanent entre Kirby et ses éditeurs (et d'une manière générale entre artistes et éditeurs) montre quand même assez bien que la légèreté avec laquelle des Marvel ou Disney traitaient leurs auteurs ne laissaient pas ces derniers complètement passifs.

  • manuFoU le 03/09/2021 à 10h18
    Disons culturel du point de vue de la réception par le public des différentes versions.

  • blafafoire le 03/09/2021 à 10h28
    manuFoU
    aujourd'hui à 10h18

    Disons culturel du point de vue de la réception par le public des différentes versions.

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    Ok, mais les comics étaient conçus comme ça. L'écriture est stéréotypée, les caractéristiques des différents personnages sont établies et figées et graphiquement le style est plus un témoin de son époque que de la personnalité de ses auteurs.
    On pouvait changer de dessinateurs ou d'encreur en cours de série, ça ne posait pas de problème.
    Après, les années 60 et le comics underground ont quand même pas mal secoué l'idée que la BD US ça n'était que DC ou Marvel.

  • Danishos Dynamitos le 03/09/2021 à 10h41
    Par contre, ca n'existe pas dans le manga, ou vraiment sous forme d'hommage (du genre le remake de "Pluto" de Tezuka par Urasawa)

  • maDoudou Makhosa-Cisse le 03/09/2021 à 11h46
    [Blueberry]
    Il faut différencier la série principale Lieutenant Blueberry/Mister Blueberry des séries associées La jeunesse de Blueberry ou Marshall Blueberry en ce qui concerne leurs gestions et leurs auteurs.
    La série principale n'a jamais connu que Giraud au dessin (avec l'aide de JiGé sur les premières planches) et Charlier au scénario. Puis à la mort du second, Giraud a pris en main le scénario également.
    Les séries annexes (jeunesse et Marshall notamment) ont été pensées pour permettre à d'autres dessinateurs de prendre le relais tandis que Giraud se consacrait au reste de son oeuvre (Gir/Moebius). Dès le départ elles étaient ouvertes à d'autres talents.

    (Du moins c'est toujours ainsi que j'ai lu la documentation autour de Blueberry, et c'est cohérent avec le rythme créatif de Giraud au fil des années)

  • coach_mimi le 03/09/2021 à 12h15
    Disney qui reprend ses films...
    Quand ils te refont 20 ans après Le Livre de la jungle, Le Roi lion ou La Belle et la bête (et bien d'autres à venir hein), c'est que ça coute pas cher en scénario et qu'entre la nostalgie des parents et le "nouveau" public qui va vouloir voir un classique remis au gout du jour, ils sont surs de rentrer dans leurs frais.
    C'est un peu la même démarche (fainéante) d'exploitation commerciale d'un filon que quand ils sortaient des suites en direct to vidéo dans les années 90 (et c'était vraiment des trucs scandaleux en termes de qualité).

    Pour les BD, je sais pas trop... J'ai autant d'exemples de réussites que de trucs bien loupés en tête, mais j'arrive pas à savoir à quoi ça tient.
    Je dirais que la capacité à faire quelque chose d'original sur un matériel connu doit jouer. Je ne vois pas d'intérêt à "faire comme" un auteur pendant des années (Lucky Luke par exemple, ça a l'air d'être bien l'angoisse comme série qui veut pas s'arrêter, alors que ceux de Bouzard et Bonhomme sont vraiment bons).

  • Danishos Dynamitos le 03/09/2021 à 13h29
    Y'a plus de loupés que de réussites, c'est sûr dans les reprises de BD emblématiques: Asterix, Lucky Luke, Thorgal, Les Schtroumphs...

    Bien souvent, les repreneurs se contentent d'exploiter le filon en imitant le style pour ne pas perdre les lecteurs (au mieux, ces derniers ne remarquent même pas le changement d'auteurs).
    Fil directeur: dessin identique, continuité dans l'histoire.

    Et fatalement la qualité baisse car si la série était culte, c'était pour une bonne raison à la base...

  • Toto le Zéro le 03/09/2021 à 13h41
    Grand hasard avec votre sujet de conversation, je viens de découvrir qu'Achille Talon aussi avait été repris par d'autres après le décès de Greg, mais suivant sa volonté car il avait désigné ses successeurs... Ce qui aurait dû être le cas pour Tintin, AMHA
    Hop.

  • magnus le 03/09/2021 à 13h52
    Difficile d'imaginer un album de Tintin sortant aujourd'hui.
    Tintin chez les Tilabins, avec Rastapopoulos qui vend des armes aux rebelles, ou ces derniers entraînés par l'ex-colonel Sponsz.

  • Toto le Zéro le 03/09/2021 à 14h10
    Dans Tintin et les Picaros, ces derniers sont de vagues rebelles du type castristes... En fin d'album ils sont au pouvoir mais rien ne dit que la situation sera meilleure au San Theodoros avec eux (l'image du bidonville à la toute fin).
    Une manière chez Hergé de renvoyer les partis dos à dos?