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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Lucho Gonzealaise le 02/02/2022 à 22h04
    En fait Zemmour c'est le Geoffroy Garetier de la politique. Les Russes n'ont historiquement jamais été un pays qui envahit les autres, du coup pourquoi ils le feraient à l'avenir ?

    lien

  • Mangeur Vasqué le 02/02/2022 à 22h06
    (Part III)

    3 millions d'adhérents au Royaume-Uni ds les Eighties, probablement pas (les organisations, partis politiques, etc. exagèrent souvent le nombre d'adhésion, ou trouvent des stratagèmes pour gonfler les chiffres). Mais il est certain que pendant cette décennie au Royaume-Uni on vit une grosse poussée pour l'écologie, l'anti-nucléaire, diverses formes de décroissances, etc... (un peu symbolisée, dans la culture populaire, par l'excellent sitcom "The Good Life" lien), un couple de la banlieue de Londres qui voulait vivre en auto-suffisance, j'ai déjà The Good Life évoqué ici, gros succès télévisuel, un classique). Greenpeace, Friends of the Earth était gros aussi au R-U, et quelques autres mouvements étaient très militants et faisaient tous les festivals où ça recrutait pas mal. Pas mal de manifs aussi.

    Il existait aussi des passerelles solides entre les mouvements écolos et des campagnes longue durée comme celle de la CND (Campaign for Nuclear Disarmament), laquelle connue une seconde jeunesse dans les années 1980, comme l'indique le wiki ("The Second Wave: 1980-1983"), surtout par réaction à la résurgence de la guerre froide. D'ailleurs, au sujet du nombre d'adhésions, intéressant ce que dit le wiki sur la CND : "Under Joan Ruddock's chairmanship from 1981 to 1985, CND said its membership rose from 20,000 to 460,000. The BBC said that in 1985 CND had 110,000 members". Donc pour le président de la CND en 1985 y'avait 460 000 adhérents, mais pour la BBC 110 000 lien.

    Comme pas mal de choses ces derniers temps, la mouvance Green s'est radicalisée, par exemple avec la partie visible du mouvement, en gros Extinction Rebellion, Insulate Britain qu'on a vu bloquer des routes en septembre et avant Noël autour de Londres ou les occupations répétées sur les chantiers de la très controversée ligne LGV du HS2 (Le HS2 est cette LGV extrêmement controversée qui va coûter un truc pharaonique, probablement 200 milliards £ une fois achevée dans 20 ans, pour gagner 30 minutes de Londres à Birmingham et des broutilles aussi sur Manchester, alors que la top priorité devrait être le réseau et la réduction des coûts pour les usagers, vraiment très cher ici surtout les abonnements, je parlais du HS2 et du réseau dans ces deux postes lien)

    Pas mal politisée aussi, à un niveau grassroots je veux dire car les partis traditionnels peinent avec ces thématiques et ne sont guère crédibles.

    Y'a aussi un tas de petits mouvements et actions dont on ne parle jamais, c'est la partie cachée du mouvement. Voici par exemple (tiré de cet article de 2021 lien) une carte interactive du pays qui essaie de répertorier les campagnes de protestations de nature environnementale, on en dénombre plusieurs centaines lien

    Pour ce qui est des années 1980, y'a eu effectivement un gros engouement écolo, un héritage des années 1960 et surtout ça s'inscrivait dans un continuum avec les années 1970, surnommées "the decade of the environment", surtout aux USA (le gros "Earth Day" movement) et au R-U, où à la fin des années 1960, pour la première fois, un parti politique parlait écologie, le Parti travailliste, alors dirigé par Harold Wilson, premier ministre de 1964-1970 et 1974-76.

    Faut donc un peu examiner les Seventies pour comprendre la décennie suivante.

    Bcp d'inquiétudes environnementales au niveau planétaire ds les 70s (pluie acides, pollution, déforestation, essais nucléaires je crois, etc.) et aussi inquiétudes domestiques niveau énergétique (les fameuses "three-day weeks" vers 1973-1974, électricité rationnée, expliqué ici lien). Bcp de gens s'interrogeaient et voulaient un changement de modèle.

    Ça déboucha sur la création du Green Party en 1973 lien. et de l'Ecology Party en 1975 lien (le Green Party of England and Wales leur succédera lien, en 1990, j'en parle dans la Part I).

    Une sorte de contre-culture donc et à la fin des années 1970 ce mouvement fut revigoré par l'apparition, ou la forte montée en tout cas, du consumérisme et d'un "capitalisme" débridé, ostentatoire et décomplexé (Reaganomics, Thatchérisme). On appelait ça le capitalisme, on dirait libéralisme ou ultra-libéralisme aujourd'hui, capitalisme fait très chou en comparaison, presque gauchiste.

    L'époque se durcissait, se polarisait et ces mouvements se radicalisèrent, création de Earth First! par exemple lien . Quelques occcupations de sites (stratégie qui cependant s'affirmerait fortement à partir du début des années 1990), manifs, vague de militantisme, campagnes contre le nucléaire, l'armement atomique, le commerce des armes, etc.

    Symbolisé par l'émergence (très visible) du mouvement "New Age travellers" dans les Eighties lien, des hippies et autres qui aimaient se poser dans le Sud-Ouest du pays, Devon, Dorset, Cornouailles (le footballeur Robin Friday, je sais pas si tu connais, avait disparu tout un été comme ça, dans une communauté hippie en Cornouaille, son club et sa famille le cherchaient partout !). C'etait un peu l'équivalent des babas cools français qui après Mai 1968, cherchaient un lifestyle alternatif, et éloigné, et partirent vivre dans l'Ardèche ou ailleurs où "le retour à la terre" coûtait peanuts, la décroissance avant l'heure.

    Bcp de festivals aussi, entrée gratuits ou peu coûteuse, montés par des hippies pour des hippies. Festivals qui tournaient pas mal autour de ces questions, donc qui accueillaient plein de stands d'organisations et assos de cette mouvance. J'imagine que ça a dû cartonner niveau adhésion.

    L'enorme (aujourd'hui) festival de Glastonbury, créé en 1970 (dans un champ de l'ouest du pays avec 2 vaches et à peine un millier de festivaliers, seulement 3 éditions dans les Seventies), a véritablement décollé à cette époque, début années 1980, d'essence écolo, donc il s'est annualisé et professionalisé. Le wiki de Glasto nous dit qu'il s'est parainné avec de gros mouvements anti-nucléaires, puis des "charities" diverses. Les bénéfices allèrent à des organisations écolos et humanitaires (Oxfam, Greenpeace, etc. ) et dans les Eighties ils collectaient bcp our le CND, Campaign for Nuclear Disarment, des sommes tout de même énorme pour l'époque, style 100 000 £ + en juste un festival, comme nous le rappelle ce super site sur les festivals au R-U dans les Eighties lien. Note une méga baston entre 3 500-4 500 hippies et la police à Stonehenge pour le solstice d'été, c'était d'ailleurs une sorte de coutume lien

  • beltramaxi le 02/02/2022 à 22h18
    C'est d'ailleurs injuste pour Obono, laquelle depuis le temps a été dépassée par certains de ses collègues, voir au-delà de la FI -pour être objectif. A commencer par le chef lui-même, qui réduisait l'assassinat de Paty à un problème avec la communauté tchétchène (pratique). Jusqu'à des polémiques plus récentes, comme les poupées sans visages qui seraient une manipulation médiatique ou une opportunité pour la créativité des enfants afin de déconstruire le genre et laisser parler leur imaginaire, et dont le commerce par des salafs serait comparable à une armurerie du Xème arrondissement (selon JLM).

  • Mangeur Vasqué le 02/02/2022 à 22h24
    ("disarmament", "parrainé"...)

    Tu me dis si ça t'intéresse Red, j'ai encore un peu à raconter sur ce sujet et ta dernière Q à aborder, très intéressante car ça renvoie un peu au fossé Nord-Sud, et donc à la politique intérieure ("Concernant la récurrence croissante des épisodes de tempêtes au RU, est-ce que ça suscite des commentaires particuliers ?")

    Ils ont même créé un ministère pour ça lien, bcp dans l'actu ces derniers temps, et aujourd'hui d'ailleurs, le gvt vient de sortir son master plan sur le sujet... lien (ils commencent à perdre la main avec tous ces scandales depuis 3 mois, ils sont très en danger dans les nombreuses circos qu'ont switché du Labour au Conservative party aux dernières élections fin décembre 2019, ces fameuses circos du "Red Wall" où les Conservateurs n'ont souvent qu'une faible avance en voix

    lien)

    et qui pourraient donc repasser à Labour, ou filer vers les Lib Dems ( lien)), donc ils paniquent et tentent d'acheter ces circos anciennement Labour en versant un peu de thunes.

  • Classico le 02/02/2022 à 22h53
    C'est un des tics rhétoriques les plus systématiques de tricky et de Laurent Joffrin ; une page avant c'était le déboulonnage de statues qui devenait ironiquement un sujet essentiel pour l'avenir de la France. L'astuce consiste à réfuter une argumentation en tentant de ridiculiser son auteur, qui s'exciterait sur des trucs insignifiants pendant que son auguste interlocuteur, lui, fixerait son regard clair vers le lointain horizon des sujets qui comptent vraiment.

  • Tricky le 02/02/2022 à 23h33
    Laurent Joffrin, rien moins.

    C'est amusant, cette manière permanente que les gens comme toi (je ne cite pas de nom, moi, mais j'en ai) ont de retourner le stigmate.

    Pardon supp par avance, mais puisqu'on est dans cet exemple : ce n'est pas moi qui évoque les statues (putativement) déboulonnées.

    Ou, pour sortir de supp, qui mobilise périodiquement les humeurs atrabilaires d'un prof d'allemand défenseur autoproclamé de la chrétienté mortifié de son infériorité sinon statutaire du moins symbolique au sein de son institution.

    Mais puisque vous choisissez une tactique impressionniste de saturation (tout est symptôme et c'est l'accumulation incessante qui crée la nécessité de la panique morale), il est mécanique que la déconstruction produise des effets de ridicule.

    C'est vous qui choisissez la répétition de l'insignifiance en espérant (pas à tort d'ailleurs) qu'on n'en retienne que la répétition et pas l'insignifiance.

    Donc je te trouve un peu gonflé de me le reprocher derrière.

  • Mevatlav Ekraspeck le 03/02/2022 à 00h21
    Sur le monde agricole:

    Pour débattre paisiblement du sujet, il faut garder à l'esprit un paramètre : sorti du monde céréalier, aucune exploitation ne ressemble à une autre, chaque cas est unique.

    Un jour je vous raconterai les aventures familiales dans le monde de l'agriculture biologique et des pionniers corses, et dans celui de la grande ruralité des exploitations viticoles du val de Loire.

    Il est difficile de se faire représenter par un syndicat, regroupant tous les éleveurs ovins (au hasard), maraîchers, fruitiers ou autre. En fonction de la surface, de l'équipement, de la coopérative, de l'encrage local et de l'histoire de l'exploitation, il est possible de produire la même chose tout en ayant des objectifs, des intérêts et des ambitions radicalement opposées. Le syndicalisme agricole est donc un milieu complexe, très hétéroclite, éparse et diffus. Les égos sont immense, et c'est un milieu en chacun pense avoir raison car chez lui, ça marche.

    On est à la fois sur des gens très solidaires, surtout face à une grande distribution qui n'a rien fait qu'à les étrangler par grossistes interposés depuis les années 70, mais qui vont se foutre sur la tronche dès cet ennemi commun un peu éloigné.

    Il est beaucoup question de surproduction, réelle ou supposée, dans les débats autour de cette cause. Je ne parlerai pas des effets de la politique agricole commune, sujet trop complexe duquel je suis décroché depuis le début des années 2000, mais que je comparerai jusqu'à cette date à un croisement étrange entre une mère Munchausen et un fils atteint du syndrome de Stockholm. L'Europe a autant détruit que protégé les agriculteurs français, ce qui n'a pas manqué de les rendre totalement fous et dépendants des institutions bruxelloises.

    Les enjeux majeurs de cette surproduction vont être de plus en plus présents dans le débat public. Dans un pays qui se focalise de plus en plus sur les circuits courts, dans un souci de baisse des coûts de transport et de stockage, sur l'agriculture biologique ou raisonnée, afin de faire baisser l'utilisation des pesticides et la surconsommation d'eau, sur la revitalisation des milieux ruraux, sur l'autosuffisance alimentaire, le monde rural a un boulevard devant lui pour peser et pour exister. Le gâchis lié à la surproduction n'est plus admis, et c'est une chance pour les producteurs de ne plus subir les affres des invendus, levier par lequel les grossistes et les plateformes d'achat faisaient pression via un système que le capitalisme le plus vicelard ne renierait pas.

    Mais pour ça, il faudrait des interlocuteurs autres que les céréaliers, qui vivent objectivement dans un monde à part, ou que les vignerons, eux aussi finalement assez différents de ceux issus du monde vivrier. Des fois je me prends à rêver d'une organisation quasi parlementaire du monde paysan, élu de façon proportionnelle pour bien représenter la réalité de l'activité agricole française. Il faudrait mixer les qualités - indéniables - de la FNSEA et de la Conf', pour obtenir finalement LE poids lourd de l'agriculture française qui pourrait remettre de l'ordre et du bon sens dans les décisions gouvernementales et commerciales.

    Et n'imaginez pas que ces gens soient en conflit ouvert avec tout ce qui se voudrait "écolo", ils ont bien plus de points communs et de centre d'intérêts partagés que ce qu'on veut bien voir du haut de nos villes. Les décisions sur les semences OGM, le glyphosate, les engrais chimiques, les hormones de croissance, si elles étaient prise en concertation avec le monde paysan, et je dirai même en connexion avec lui, ça fait longtemps qu'elles auraient trouvé du sens auprès de ceux qui exploitent les terres françaises, et mises en application.

    Le gros bouseux pollueur qui veut du rendement avant tout, à grand coup de chimie et d'épandage est une caricature du même niveau de crédibilité que celle de l'intégriste vert qui voudrait revenir à l'éclairage à la bougie en bouffant son tofu sous un bonnet en laine alpaga.

  • Red Tsar le 03/02/2022 à 08h12
    C'est difficile de pouvoir te dire un merci à la hauteur !
    Je copie-colle régulièrement des posts pour préparer les futures mises en accusation après la victoire, euh... pour garder trace d'intéressantes explications sur tel réalisateur ou tel concept au nom germanique imprononçable et tes portraits du RU en font partie, car c'est toujours à la fois passionnant à lire et très riche.

    Ce qui me frappe, au fil des lectures, c'est de voir à quel point les années 1970 font à ce point charnière et qu'elles pèsent plus sur le monde actuel que, par exemple, la fin de la guerre froide. Désolé pour ce propos de soldat qui débarque le 7 juin...

    Surtout, c'est une cruelle leçon pour ma génération (et les suivantes, na). Notre récit, c'était que nos aînés avaient tout salopé sans conscience, mais que nous on était meilleurs. Que oui, les changements sont lents face aux défis environnementaux, mais au moins on a pris conscience des choses, pas comme ces blaireaux de boomers. Or on se rend de plus en plus compte que nos aînés avaient justement des discours et des actes bien plus radicaux que nous. Donc rien ne doit spécialement nous donner de l'optimisme quand on dit qu'aujourd'hui il y aurait une prise de conscience, car cette déjà prise de conscience elle a déjà eu lieu bien des fois (Arts and Crafts ça compte ?). Il est possible que dans un demi-siècle, la prochaine génération rejoue le même scénario : "ah, les imbéciles des années 2020, ils laissaient faire sans réagir. Mais tout va bien se passer maintenant, car on a compris qu'il fallait agir".

    Bon, je file, faut que j'aille me préparer mon smoothie fraises-kiwis.

    Et encore merci !

  • Tonton Danijel le 03/02/2022 à 08h38
    Ah mais faut pas croire, j'apprécie OLpeth. Mais je trouve juste dommage que, alors qu'il nous demande de ne pas avoir de pudeur de gazelles à voter JLM, de ne pas prendre en considération nos réticences, même chez d'anciens électeurs de JLM qui pourraient être les voix qui lui manqueront. Si ça pouvait remonter en réunion publique, au moins...

    Parce que si JLM dit demain qu'il a merdé, qu'il a promu des traitements/vaccins par précipitation, qu'il demande à ses militants de promouvoir la vaccination, là, je n'aurais plus de raison d'avoir de pudeur particulière (le cas Obono m'importe peu). C'est dommage, il n'arrive pas à avoir la même clarté qu'Alan Confesson, l'un des adjoints de la mairie de Gre qui est sans doute le moins ambigu des insoumis (sur Twitter du moins) sur cette question.

    (Et qu'il renvoie Bruno Gaccio là où il était. Vite).

  • forezjohn le 03/02/2022 à 08h50
    La question que je me pose c'est s'il est vraiment ignorant à ce point où s'il le faut sciemment comme les spammeurs font volontairement des fautes d'orthographe dans leurs messages pour ne capter l'attention que des gens susceptibles de les croire.