Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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syle le 03/02/2022 à 12h40Sans surprise, je te rejoins également sur le constat d'une gauche irréconciliable.
Ton propos l'illustre à la perfection, et me renforce complètement dans la vraie aversion que j'éprouve à l'encontre de ce que tu qualifies d'insignifiant, mais que tu défends néanmoins comme si c'était d'un importance capitale.
Et tu conclues parfaitement dans ton [2] en piétinant la gauche de Jospin dont j'estime qu'elle m'a parfaitement représenté en son temps (c'est d'ailleurs l'époque à laquelle je me suis encarté).
Donc, clairement, il y a une rupture.
Le constater ne signifie pas qu'il n'existe aucune valeur commune : si je songe à me résoudre à voter JML (que je considère désormais comme un adversaire politique) s'il est le mieux placé, c'est parce que je partage toujours beaucoup plus de valeurs avec lui qu'avec Macron ou Pécresse.
Tout comme je partage certainement beaucoup plus de valeurs avec toi qu'avec mon voisin chaffouin, chasseur, fasciste et moustachu.
D'ailleurs, pour emboîter le pas à certains cofilaires, si les divergences sont nécessairement cristallisées ici et que les échanges peuvent atteindre une certaine virulence - notamment avec OLpeth qui est un bon client - je tiens à réaffirmer le total respect et la parfaite estime que je porte à mes contradicteurs (même lyonnais).
Je vous aime, hein !
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Gilles et jeune le 03/02/2022 à 12h46Y'a un très bon dossier dans le Monde Diplo sobrement intitulé "Pourquoi la gauche perd".
lien
(navré s'il y a redite)
Il apporte quelques éclairages intéressants sur l'irréconciabilité de la nouvelle gauche composée de classes moyennes et supérieures avec les milieux populaires : ils n'ont pas les mêmes priorités électorales.
Pour ma part, je considère que :
- La LFI s'accroche à une stratégie qui a été validée en 2017 dans le contexte d'une dynamique qui n'est sans doute pas la même aujourd'hui. J'ai des doutes sur sa pertinence actuelle, mais quelles alternatives s'offrent ?
- En l'absence de l'élaboration d'un programme en commun de la gauche, la demande d'une union de la gauche (que j'ai espéré fut un temps) me paraît faire abstraction de toute une série d'obstacles, dont la nécessité pour des partis d'exister nationalement à travers l'élection Présidentielle. C'est particulièrement vrai pour le PCF et le PS, ce dernier étant en train de prendre la trajectoire du premier : base de militants vieillissant, nombreux élus locaux dirigeants des collectivités locales, pour une légitimé nationale s'étiolant. Cela a fait obstacle à mon avis à une union PS/Vert et une union LFI/PCF. L'union des 4 me paraissant hautement improbable… à moins d'une autre investiture verte.
- Pour rappel, l'alliance PS / PCF de 1981 - vécu ensuite par les militants PCF comme une trahison de Mitterand et comme la cause de leur affaiblissement - c'est faite sur l'établissement d'un programme commun dès 1972, soit 9 ans avant les élections. En l'état de fragmentation de la gauche sur les priorités et la méthode (cf. dossier du Monde Diplo), et alors que la LFI dispose d'un programme clair depuis maintenant 2 mandatures, le PCF aussi d'ailleurs, les amis du PS et des Verts auraient eu le temps de travailler concrètement sur un programme commun si cela avait été leur volonté.
- Me reste à avaler les couleuvres du spectacle médiatique minable qu'est devenue la personnalisation de la politique, serrer les fesses et espérer JLM ou à défaut Jadot se démarquent suffisamment dans les sondages à l'approche des urnes pour qu'un vote utile se dessine.
A mon avis, dans l'état du paysage actuel, les deux ont raison d'agir ainsi.
Voilà pour moi.
Je vais reprendre des clous avec le PSG.
Bonne journée et à bientôt.
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Lucho Gonzealaise le 03/02/2022 à 13h13Je constate à travers vos messages et en observant ce qu'il se passe dans le camp d'en face que non seulement la dédiabolisation de l'extrême-droite a marché à plein, mais qu'en plus le paradigme s'est totalement inversé. Tonton parlait des sondages annonçant MLP devant n'importe quel candidat de gauche au second tour. Donc là, une bonne partie des électeurs de la droite au sens très large du spectre se sentent près à voter extrême-droite, mais nous de notre côté on hésite et si on vote extrême-gauche, ce sera en se bouchant très fort le nez. Alors même que ces candidatures d'extrême-gauche ne sont pas si éloignées des votes de gauche classiques d'antan au niveau du programme.
La situation est aussi liée à une perte de repères logique, pendant 40 ans, on a eu à disposition le vote PS, qui se présentait comme le seul parti de gauche qui puisse prétendre à gouverner et avec un nombre de représentant suffisamment élevé pour faire le nombre aux élections législatives et locales, les autres partis de gauche, c'était des petits agitateurs qu'on regardait avec bienveillance, un certain paternalisme, parce que c'était marrant de les voir s'énerver (et cathartique parfois). Mais finalement le programme du PS, c'était la puissance de son appareil, le vote utile pour faire un gros score à gauche, c'était leur seul argument. Le programme ? T'inquiète, on est de gauche, l'important c'est que la gauche prenne le pouvoir. Je n'omet pas que pour certains d'entre nous, voter PS se fait aussi en se bouchant un peu le nez, mais bon on gardait cette idée en tête : "au moins la gauche sera au pouvoir". Cette façon de penser a quand même fait pas mal de dégâts, au fil des sentiments de s'être fait berner une fois que cette gauche a eu ce pouvoir.
Pour en revenir à mon point de départ, je comprends qu'on puisse être réticent à voter "extrême-gauche" maintenant que le PS s'est définitivement délité. Mais en y réfléchissant de plus près, on votait PS pour quoi ? Juste pour avoir la gauche au pouvoir ? Ca s'entend, mais on a souvent déchanté quand c'est arrivé. Si vraiment c'est pour le programme du PS qu'on votait, alors je trouve qu'on fait beaucoup de sauts de cabri pour se retenir de voter pour des partis qu'on qualifierait historiquement d'extrême-gauche mais qui ont au final des programmes très similaires à ce que pouvait proposer le PS d'antan. Et en soi, je n'ai rien contre ces sauts de cabri, ces remises en question, c'est comme ça qu'on avance en politique. J'aurais aimé qu'on ait ces mêmes remises en question quand ça concernait le PS.
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Tonton Danijel le 03/02/2022 à 13h15En même temps, la Kronenbourg, c'est déjà de l'eau.
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beltramaxi le 03/02/2022 à 13h21tout est un signe de wokisme prédominant : une rue rebaptisée, un professeur d'allemand frustré,
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Précisons quand même que ce n'est pas la frustration d'un prof inventée comme justification qui est un signe (ça rappelle d'ailleurs les délires de Sefrioui et des parents envers Samuel Paty), mais la fatwa d'une bande de demeurés.
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Tonton Danijel le 03/02/2022 à 13h23Il y a juste une notion qui ne faut pas perdre de vue et qui explique mon désamour pour la FI, c'est celle de responsabilité.
Face à une pandémie mortelle, voter pour quelqu'un qui prendrait le risque de défendre des traitements douteux (comme les Brésiliens l'ont fait, malheureusement pour eux...), cela m'intéresse moyen et est prêt à passer au-dessus de tous les autres critères, gauche ou pas. Inclus pour les menaces vis-à-vis de ses opposants (je ne pense pas que JLM se grandisse en contestant les sanctions prises contre ceux qui ont agressé physiquement Romain Grau, au prétexte que son enfarineur n'aurait pas reçu une sanction similaire). Là, on sort même largement du champ du programme.
Et c'est ballot, parce que s'il n'avait pas cette fâcheuse tendance à partir en vrilles, JLM pourrait avoir ma confiance donc mon vote, quitte à nationaliser toutes les entreprises et à taxer tout le capital existant.
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sehwag le 03/02/2022 à 13h25Ou alors on vieillit et on a du mal à voter pour des clowns qu'on a connu se lançant en politique, ou des vieux dont on connaît le parcours.
J'aime bien méluche mais bon l'image de vieux sage intègre quand on connaît son parcours, bon, ça peut faire sourire.
Ajouter à ça, comme on vieillit, on connaît mieux ceux qui sont au pouvoir localement, et ça fait pas rêver.
On a un bon cas d'école ici à Poitiers. La vieille garde socialiste sortante, on les connaît, on a été pas mal à sourire de les voir se faire dégager par la jeune garde EELV. Bon au final ça se ressemble quand même beaucoup et on va dire qu'on est pas ébloui par la compétence, l'intelligence ou les valeurs. Leonor Moncond'huy c'est un peu l'arbre qui cache la forêt.
Du coup en vieillissant, on devient vieux, con et un peu cynique.
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Lucho Gonzealaise le 03/02/2022 à 13h33Je comprends bien Tonton, mais as-tu déjà voté pour quelqu'un sans devoir fermer les yeux sur des choses qu'il a pu faire ou dire ? C'était aussi un peu le sens de ce que je souhaitais dire, j'a le sentiment qu'on cherche tous de bonnes raisons de ne pas voter FI (et certaines cités ici sont justifiées). Là où par le passé on a voté pour des personnes "malgré" leurs casseroles, ici on veut se refuser à voter pour quelqu'un "à cause" de ses casseroles. De la même façon qu'on englobe toutes les conneries que peuvent dire d'autres membres du parti, là où, encore une fois, par le passé on ne s'est pas tellement arrêté sur des énormités qu'ont pu sortir des éléments des différents courants du PS (et ça ratissait large pourtant), sans se demander si, une fois au pouvoir, ceux-ci ne se retrouveraient pas à des postes à responsabilité (et c'et comme ça qu'on se retrouve avec Valls premier ministre en ayant voté à "gauche")
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Lucho Gonzealaise le 03/02/2022 à 13h37Je comprends l'argument du cynisme et du "vieux conisme", sehwag. Et comme je le disais, c'est sain de se questionner et remettre en question ces fonctionnements foireux. Je trouve ça juste dommage que leurs prédécesseurs aient pu avoir le bénéfice du doute et ce que ce soit leurs successeurs qui paient les pots cassés de toutes ces trahisons et de cette lassitude.
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Tonton Danijel le 03/02/2022 à 13h43Oui, mais absolument rien à voir avec le contexte Covid. Peut-être parce que j'ai perdu quelqu'un, mais ce genre de sujet ne mérite absolument aucun atermoiement.
En tout cas, je ne parle pas de la courbure du concombre, là.