Etoiles et toiles
Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.
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Pascal Amateur le 13/05/2022 à 08h45OLpeth me semble avoir raison (et cette question a été évoquée ici il y a quelques mois) : "Star Wars" propose une science-fiction accessible et joyeuse à une époque où la science apparaît comme potentiellement destructrice. C'est un enjeu d'époque, avec la naïveté propre au consensus, consistant à nier les risques du temps. Donc consensuel, mais dans le sens où la majorité se rassure avec du youplaboum feat. happy end.
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Balthazar le 13/05/2022 à 09h13Je ne mets pas les balises, mais le héros tue quand même son père, hein... "Dérangeant", je ne sais pas ce que ça veut dire (on ferait mieux de supprimer ce mot, si tu veux mon avis), mais l'air de rien Star Wars touche à des choses assez profondes, oui. Surtout si on considère que le film est notamment destiné à des jeunes gens.
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OLpeth le 13/05/2022 à 09h15Star Wars, à l'époque de sa sortie, n'est pas consensuel dans son genre et son approche. C'est un film de SF, genre totalement en désuétude au cinéma à l'époque, fait pour un public de niche (les proto-geeks). Il est balancé par la Fox qui croit que c'est un film pour enfants avec une peluche géante et des lasers qui font piou-piou.
Contrairement à un Avengers ou un Avatar, il n'est pas précédé d'une campagne de pub massive (mais très ciblée sur les jeunes geeks) et ne génère pas d'attentes de la part des pontes du studio, qui avancent même sa sortie pour éviter la concurrence estivale de... Cours après-moi shérif (!). Le nombre de salles n'était pas énorme (37 !) et comme les geeks s'y sont rués, le nombre a rapidement grandi pour donner l'immense succès que l'on sait, sans doutes lié à sa reprise particulièrement efficace du monomythe de Campbell qui parle à tout le monde.
Pour le Rocky Horror, il aura fait un carton au final, après un début difficile. Parce qu'il aura personnifié la mode des midnight movies (après El Topo entre autres), il peut être considéré comme un vrai film culte oui.
Quant à Avatar, il est vrai que je ne lui sens pas de statut particulier dans la culture populaire. Un peu plus chez les cinéphiles peut-être. Perso si on me parle Cameron, je réponds Terminator, pas Avatar.
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Sens de la dérision le 13/05/2022 à 09h21J'ai l'impression qu'on n'est pas d'accord sur le terme de consensuel. Consensuel : "Accord tacite, ou sans opposition catégorique, des différentes parties d'une discussion sur un sujet déterminé. " (Wiktionnaire)
Pour moi, ça veut dire que c'est un film qui n'a rien qui peut déplaire à la majorité des gens. Pas de scènes violents, pas de scènes de cul, pas de remise en question d'un mode de vie, pas de personnage principal détestable, pas de longue séquence d'introspection. Bref rien qui dépasse. Une histoire simple, des gentils gentils et des méchants méchants, de l'amour, de l'humour, du grand spectacle quoi.
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Balthazar le 13/05/2022 à 09h34Tuer son père est un mode de vie relativement peu consensuel.
Ou alors le mythe d'Œdipe est consensuel tant que tu ne racontes pas en détail les meurtres et les coucheries.
Je ne dis pas que Star Wars est susceptible de troubler l'ordre public, si c'est ce que tu veux dire, ni de révolutionner le cinéma, mais je pense qu'on ne peut pas répondre "non" à ta question rhétorique : "Il y a le moindre début du commencement de quelque chose de dérangeant dans Star Wars ?"
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MarcoVanPasteque le 13/05/2022 à 09h43Je ne mets pas les balises non plus, mais dans 'Star Wars' Luke ne sait même pas que Vador est son père. Et au final, dans 'Le retour du Jedi' (donc pas dans 'Star wars'), ce n'est même pas lui qui le tue (il ne fait que lui couper la main, perpétuant ainsi une tradition familiale semble-t-il).
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Pascal Amateur le 13/05/2022 à 09h45C'est un mythe. Mettre en scène un mythe ne crée rien de nouveau, il ne fait que le revivifier. Et c'est surtout une construction inconsciente : Œdipe ne tue pas son père volontairement. La relecture à la mode psychanalytique est récente, mais chacun s'y retrouve quelque peu à son insu.
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John Six-Voeux-Berk le 13/05/2022 à 09h49En même temps, "tuer le père" relève de l'injonction ordinaire avec la banalisation du discours psychanalytique et sa transformation en idéologie du développement personnel. C'est tout à fait consensuel.
En revanche, oui, il y a du dérangeant et du non-consensuel dans les Star Wars : je pense à Jar-Jar, je pense aux acteurs qui incarnent Anakin jeunes, je pense aux pseudo-amazones black à fourrure dans l'épisode 9. Là on grince forcément des dents et la gênance est à son comble.
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OLpeth le 13/05/2022 à 09h52Alors pour moi, la SF en soi n'est déjà pas un genre consensuel.
Consensuel appliqué au cinéma, je le définis comme les films français du dimanche soir pour TF1. Des films calibrés pour plaire au plus grand nombre, à voir en famille, de la grand-mère aux enfants en passant pas la fameuse ménagère de moins de 50 ans.
Donc en genre déjà tu prends pas de la SF (un genre qui rebute plein de gens a priori), si tu veux faire consensuel, tu fais de la comédie ou du drame léger. Les films de et avec Dany Boon c'est consensuel. Un drame sur un migrant accueilli par un prof de français au grand cœur c'est consensuel. Un space opera pour geeks par contre...
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Pascal Amateur le 13/05/2022 à 09h56(Qui plus est, d'une certaine psychanalyse, car l'Œdipe est potentiellement bien réac, avec une histoire de papa-maman qui est quelque peu dépassée à notre époque, où les sexualités comme les schémas familiaux sont autrement éclatés.)