Aux Niçois qui manigancent

À Nice, on ne sait pas ce qui est le plus difficile à supporter : les vieux, les touristes ou le Gym... Mais impossible de se passer de l'un comme des autres (sauf des vieux).

Marius T le 23/08/2021 à 22h08

Molina ? C'est le gars avec ses vidéos insupportables ?
Si c'est lui c'est pas mon pote, et je ne regarde pas ce qu'il produit.

J'ai des amis niçois depuis plus de 40 ans qui m'indiquent certaines choses et que Fournier truande depuis trois ans.
Roger Cénisse le 23/08/2021 à 22h18

Alors je te prie d'accepter mes excuses, il vient juste de sortir une vidéo hier ou avant-hier, du coup le timing de tes questions m'interrogeait.

Pardon !
manuFoU le 23/08/2021 à 22h55

« @manuFoU :
Il y a eu faillite évidente du dispositif de sécurité, ainsi que des forces de l'ordre : qu'est ce qui empêchait de venir mettre des bleus autour de Payet pour tirer les corners ? y'a bien d'autres stades où ça se fait, même pas loin de chez nous. »

En théorie le boulot des forces de l'ordre s'arrête aux portes du stade. A l'intérieur, c'est au club et à ses sous-traitants d'assurer la sécurité (en-dehors d'une secteur visiteurs). A l'évidence, le dispositif était insuffisant. Et c'est de la seule responsabilité du club.

« Le communiqué du club n'omet pas la responsabilité de ceux qui ont balancé des bouteilles. »

Non, mais il omet la sienne, et c'est ce qui me choque.
khwezi le 24/08/2021 à 08h10

@manu: il n'est pas totalement exact d'écrire que le boulot des forces de l'ordre s'arrête à l'entrée du stade. Cela fait déjà plusieurs décennies - et tu es aux premières loges pour le voir au Vel - qu'elles sont présentes dans l'enceinte du stade: en tant que manifestation sportive accueillant du public (et pas 12 personnes..) le préfet des Alpes Maritimes est responsable de la sécurité publique a l'intérieur du stade au même titre que si ces gens étaient allongés dans un parc ou en ballade sur la promenade des Anglais.

L'insuffisance du dispositif - que ses services doivent valider au passage… - est autant de sa responsabilité que de celle du club. Son « on pouvait reprendre sans souci hein » sans se demander ce qu'en pense un joueur qui a du courir pour ne pas être battu ou piétiné de son niveau acceptable de sécurité est plus que douteux pour un responsable de la sécurité publique dans une ville qui a d'habitude un souci appuyé du calme et de l'ordre publique… (Estrosi fait il toujours envoyer les SDF dans la pampa hors la ville par ses municipaux ?)
Utaka Souley le 24/08/2021 à 08h24

khwezi
aujourd'hui à 08h10

(Estrosi fait il toujours envoyer les SDF dans la pampa hors la ville par ses municipaux ?)
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Il leur offre un dépaysement dans l'arrière pays, pour éviter qu'ils ne souffrent des fortes chaleurs de l'été, nuance.
manuFoU le 24/08/2021 à 08h37

khwezi
aujourd'hui à 08h10

Ok ne sera pas d'accord là-dessus. Sauf incident (ce qui arrive malheureusement trop souvent au Vel) les forces de l'ordre restent cantonnées en dehors de l'enceinte. Et le dispositif de sécurité a l'intérieur du stade, s'il est évidemment soumis au préfet en amont du match, relève bel et bien du club et repose entièrement sur du personnel de sécurité, pas sur les CRS.
Aulas tique le 24/08/2021 à 09h38

Du temps ou je m'intéressais à la question de la sécurité d'un stade et ou j'ai même pondu un mémoire qui trône fièrement (ou pas) dans une bibliothèque d'Ecole, il y avait déjà un paradoxe concernant le partage de la responsabilité et même le coût de la gestion de la sécurité d'une rencontre de football.
La base, dans l'idéal, c'est que le club assure la sécurité dans son enceinte et que la force publique est appelée pour gérer les débordements (comme une boite de nuit : les videurs assurent la sécurité et quand ça commence à bastonner à coups de tessons on appelle les bleus). Toutefois, comme le dit Khwezi, on peut dire qu'il n'y a pas de frontière entre un territoire géré par le privé et un territoire géré par le public (ou comme on dit aux étudiants en droit de première année, on est pas States, on n'a pas besoin de mandat pour rentrer si la rumeur publique laisse penser qu'il se passe quelque chose, en gros si on entend gueuler).A Gerland, typiquement, les CRS ou gendarmes mobiles étaient stationnés sous les arches en posture d'attente et quand ça chauffait le PC Sécurité demandait qu'ils se rapprochent, fassent barrage, fassent reculer, évacuent en suppléant les stadiers. Notez donc que les policiers sont dans le stade, en posture d'attente, mode plantes vertes, pas sur la voie publique à patrouiller, ils ne servent que l'intérêt privé de l'organisateur.
En plus, de ça, il y a tout un dispositif policier qui entoure le quartier du stade. Parfois, ça montait à 2000 agents pour une rencontre de LDC ou un derby.
L'autre base, dans la vie rêvée, c'est que toute intervention de la force publique pour, donc, "aider" l'organisateur du "spectacle" devrait être facturée. Cependant, vous pourrez vérifier, jamais le préfet ne facture le vrai coût de l'assistance prêtée aux clubs de foot. Un vague calcul est fait avec des temps de travail et des effectifs à la louche tiré vers le bas de la fourchette. Des députés qui ne doivent pas trop aimer le foot ou bien trop aimer nos finances publiques avaient soulever la question de ces frais en question au gouvernement en demandant si c'était une subvention déguisée. La réponse se trouve sur internet, c'était genre "Blablabla, sécurité publique, blablabla, faîtes pas chier". La vérité, c'est que les clubs sont bien contents de pouvoir bénéficier de ce "soutien" car cela leur permet de sous-dimensionner leur recours à de la main-d'oeuvre qui leur couterait un bras.
Aulas tique le 24/08/2021 à 09h48

Et pour bien faire comprendre dans quelle mesure le stade fait partie de la sécurité publique quand bien même il est un lieu privé, il faut imaginer que la sécurité publique est gérée, par exemple, pour Lyon, depuis une salle d'information et de commandement (SIC) qui ressemble un peu au cockpit de l'Entreprise dans Star Trek sauf qu'à la place de la fenêtre donnant sur la colère de Khan, vous avez plein d'écrans qui retransmette les centaines de caméras qui jalonnent tous les quartiers de tout le territoire couvert. Ainsi, depuis la SIC, il est possible de suivre une intervention à tel endroit ou évaluer la circulation, la gravité d'un accident qui vient de se produire etc, la densité d'une foule etc... A coté de la SIC, tout contre même, vous avez les répondants du 17. On a donc les oreilles et les yeux au plus près.
Lors des matches, c'est une partie de la SIC qui se délocalise au PC Sécurité du stade. Typiquement, le commandant de la SIC prend sa voiture, des OPJ aussi et ils vont au stade. Il y a aussi un opérateur radio qui va maintenir l'unité des communications sur place et des opérateurs vidéos (mais je me demande si désormais ce ne sont pas des agents privés, ça date).
La présence destinée à assurer l'ordre public est donc la même dans le stade privé que pour surveiller la voie publique devant chez Mme Tartanpion.
manuFoU le 24/08/2021 à 09h58

« L'autre base, dans la vie rêvée, c'est que toute intervention de la force publique pour, donc, "aider" l'organisateur du "spectacle" devrait être facturée. Cependant, vous pourrez vérifier, jamais le préfet ne facture le vrai coût de l'assistance prêtée aux clubs de foot »

Je veux bien que tu nous indiques où vérifier, et pas seulement pour l'OL.
Aulas tique le 24/08/2021 à 10h01

Tout ça pour dire que le Préfet est donc dieu. Il a les yeux sur tout et ses services sont au plus près de ce qui se passe dans le stade.
De plus, c'est ses services qui savent évaluer s'ils auront les moyens, le temps, les forces nécessaires pour gérer la situation en dehors du stade.
J'en reviens donc à ma première analyse lors des évènements : Il n'y avait pas assez de monde disponible dehors pour gérer d'éventuels soucis (je suis sûr que si je vous dis que votre sécurité repose certains soirs dans vos grandes villes sur 4 agents dans une vieille voiture parfois même mutualisés pour plusieurs communes, vous allez mieux comprendre), on est mieux à l'intérieur du stade pour gérer et faire baisser la tension (2 ou 3 heures d'attente, ça t'épuise un ultra, c'est ça de gagné), le fait que les Nicois pensent que l'issue (reprise et victoire sur tapis vert) leur est favorable...
Une analyse équilibrée plaide pour dire que le préfet a bien géré au final et que l'arbitre a suivi un raisonnement qui s'est peut-être imposé à lui mais qui n'est pas déconnant.