Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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Hannibal le 24/05/2022 à 09h58C'est très "intéressant" comme bilan RedTsar... (pour ne pas dire déprimant)
On fait des bilans par delta pour la gestion du COVID, et c'est pertinent, ça l'est tout autant pour observer l'évolution de la répartition des richesses mondiales.
Cas concret, famille Cargill, américaine, qui passe de 8 milliardaires à 12 milliardaires durant cette période, d'autant plus aberrant avec cette précarité alimentaire qui s'installe. Comment on fait? Ce n'est pas nous petits français qui allons les faire plier en leur faisant les gros yeux.
Et pour être encore plus cynique, admettons que l'on impose des règles de redistribution des bénéfices / aides aux entreprises françaises (et qu'elles ne s'enfuient pas aux Pays-Bas entretemps). Pourront-elles satisfaire à ces exigences tout en restant compétitives par rapport aux autres entreprises à l'international?
Personnellement : je crois qu'il n'y a qu'une seule voie, l'Europe, qui par effet de masse économique peut amener à peser plus fortement sur ces questions éthiques. Mais pour ça il faut toujours plus d'intégration afin de parler d'une seule voix, et que de grands objectifs ne soient pas prisonniers des visées court-termistes / égoïstes d'un seul état (je ne pense pas qu'à la Hongrie ou la Pologne, l'Allemagne peut être citée pour son protectionnisme industriel qui n'hésite pas à flinguer des concurrents européens - dont la France - pour s'assurer une position dominante).
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Parisiano le 24/05/2022 à 09h59On a penser à demander son avis à Kylian?
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Aulas tique le 24/05/2022 à 09h59Le faire revient à demander leur avis à Macron et Sarkosy...
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Aulas tique le 24/05/2022 à 10h01Kyky, c'est notre Mireille Mathieu de l'époque. Ni de droite, ni de gauche, là ou on la pose.
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Easy Sider le 24/05/2022 à 10h18Petite question : en termes de traitement médiatiques, vous pensez qu'on va demander à Macron combien de dette ça va ajouter, l'indexation des retraites sur l'inflation? Je demande parce que dimanche Mélenchon s'est vu présenter les politiques d'indexation comme une ruine, au cas où il voudrait les proposer...
Quand on voit ce qu'est prêt à lâcher le gouvernement depuis deux ou trois jours, on se dit que l'union de la gauche a d'ores et déjà quelques vertus. Si le rapport de force permet déjà ça, c'est positif.
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blafafoire le 24/05/2022 à 10h22Edji, c'est là qu'à mon sens tu t'illusionnes : les oeufs seront cassés quoiqu'il arrive.
Supprimer l'ISF ça n'est pas juste gouverner de manière rationnelle/raisonnable, c'est se soumettre à une injonction. Il n'y a pas de position neutre qui te permettrait d'éviter de fâcher les gens. C'est d'ailleurs tout ce que l'on reproche à l'Europe : d'être une sorte d'outsourcing des questions politiques qu'on n'a pas le courage d'affronter localement.
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Edji le 24/05/2022 à 10h37Se soumettre à une injonction…ou plutôt s'aligner sur ses voisins, non ?
Avec l'Autriche et le Danemark en précurseur dès 1994 et 1995, suivis de près par l'Allemagne et l'Irlande en 1997. Depuis les années 2000, les Pays-Bas (en 2001), le Luxembourg et la Finlande (en 2006), puis la Suède (en 2007) ont également dit adieu, ou au revoir, à leur ISF.
Dans le lot, les pays les plus « égalitaires » du monde.
Je sais que c'est dur à admettre, mais c'est comme ça.
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blafafoire le 24/05/2022 à 10h53Tout à fait. Macron a supprimé l'ISF parce que le Danemark et la Suède l'ont fait, c'est exactement cela.
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Easy Sider le 24/05/2022 à 10h55C'est aussi supposer qu'aujourd'hui avec les politiques publiques qu'on développe on peut se permettre de se priver de la moindre recette (le fameux argument "l'ISF ça rapportait que 4 ou 5 milliards et ça nous privait d'un point de croissance", on a vu effectivement).
Parce que c'est pas vraiment la peine de venir se plaindre qu'on respecte pas les 3% de déficit après. Je ne parle pas spécifiquement pour toi là-dessus Edji, mais chez LREM ça restait l'objectif de les respecter alors même qu'on coupait dans les recettes publiques comme jamais. Forcément, après, ça donne l'impression qu'on dépense trop de partout et qu'il faut couper.
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OLpeth le 24/05/2022 à 10h56Je pense que blafafoire parle d'oeufs climatiques. Si on ne met pas en place assez rapidement un programme de rupture (j'insiste, de rupture) pour se préparer au dérèglement climatique (j'ai déjà abandonné l'idée qu'on l'évitera), on aura la double peine. Non seulement les problèmes seront toujours à résoudre, mais en plus il faudra le faire dans la précipitation et les crises (y compris violentes).
La rupture ça veut dire quoi ? Il faut présenter clairement aux Français les enjeux qu'impliquent le dérèglement climatique et la raréfaction des ressources énergétiques, et ce que ça implique au niveau de comment boire, comment manger, comment se déplacer, comment se loger, comment se chauffer, etc. En ne mentant pas sur les bouleversements que ça impliquera : moins de viande aux repas, moins de liberté de déplacement, moins de gadgets à la con, etc. Et mettre en balance avec ce qu'on risque si on ne fait rien et qu'on décide qu'après nous le déluge, continuons normalement : 35 degrés au mois de mai, 48 en été, des sécheresses de plus en plus précoces et longues, des pénuries d'énergie (plus assez d'électricité quand la majorité des centrales ne peuvent plus être refroidies via des cours d'eau trop chauds ou trop bas), des pénuries alimentaires qui font monter les prix, des évènements climatiques extrêmes plus fréquents et intenses qu'on ne sait pas gérer (la vallée de la Roya, les orages cévenols...). Et pour financer tout ça, il faut que chacun paie à mesure de ses moyens : les plus riches devront contribuer nettement plus.
Il ne me semble pas que Macron soit sur cette ligne, ni de près, ni de loin, vu les 5 ans de perdus.
On a été capable de se mettre en mode économie de guerre quand c'était nécessaire, on devrait pouvoir se mettre en mode économie de résilience climatique, ça me semble pas inatteignable.