Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • El Mata Mord le 10/11/2021 à 08h41
    Les principaux retours que j'ai en provenance de policier ou juristes indiquent que le meilleur moyen de lutter contre les trafics (de drogue en particulier) consiste à recruter des douaniers et les déployer notamment dans les principaux ports et aéroports.

    Selon eux, plutôt que d'essayer de récupérer quelques kilos une fois la marchandise acheminée dans les cités et de faire "la guerre" aux revendeurs, nous ferions mieux de chasser des tonnes à l'arrivée sur le territoire français.

    Qu'en pensez vous ?

  • Pascal Amateur le 10/11/2021 à 08h59
    Quel ennui ce serait !

  • L'amour Durix le 10/11/2021 à 09h06
    Il faudrait aussi s'assurer que les principaux ports et aéroports belges, allemands, italiens, espagnols et autres soient étroitement surveillés, non ?
    Ou alors ça laisserait des centaines de kilomètres de frontières terrestres à surveiller également.

  • Red Tsar le 10/11/2021 à 09h07
    Effectivement, quand Classico, dont je ne remets en cause ni la sincérité ni l'honnêteté, écrit ''on'' dans ''ce qu'on entend par wokisme'', qui est ce ''on'' ? (par contre, j'ai bien compris que le 99% était une image, pas un chiffre scientifique).
    Dans les médias, on voit surtout ressortir les affaires les plus stupides ou malveillantes (pas par complotisme, mais par souci de buzz, je suppose). Mais sont-elles représentatives ?

    Je prends le cas du viol sur les campus, mais on pourrait faire de même sur le racisme (Black Lives Matter), ou l'homophobie ou autre.
    Voici quelques éléments chopés en cinq minutes sur Internet :
    - Scandale d'une fraternité à Yale (manifestation publique : « No is Yes ; Yes is Sodomy) (2010) : ok, on peut me dire que c'est un ''buzz'' aussi, pas représentatif, donc je passe,
    - une étudiante sur quatre est violée (pratique sexuelle non-consentie, sans forcément pénétration par un sexe masculin) sur les campus selon le Département de la Justice et 35 agressions sexuelles pour 1000 étudiantes sur une période de six mois selon le FBI (2014),
    - 23 % des étudiantes violées lors de leurs études selon l'Association of American universities (2015),
    - Conférence d'Obama sur la question qui reprend le chiffre de 1 sur 4 (2015),
    - Scandale de Stanford en 2015 (administration qui a protégé un violeur),
    - Vagues de manifestations, pétitions, etc., dans le sillage de #Metoo pour dénoncer les viols sur les campus (2018).

    Si je devais critiquer les jeunes, ce serait pas pour leur dire "arrêtez vos manifestations hystériques", mais "c'est que maintenant que vous vous bougez le cul ?" (et ils auraient bien raison de me dire : "et toi, t'as fait quoi ?")

    Or voici un exemple de raisonnement tenu par Couturier dans OK Millenials :
    1. Je le cite : ''Culture du viol est un terme utilisé par les militants pour signifier que le viol, en particulier sur les campus universitaires, fait partie de la routine et qu'il serait tacitement accepté. Les féministes prétendent que le nombre d'agressions sexuelles s'y accroît sans cesse dans le cadre d'une « guerre lancée par les hommes contre les femmes ». Or, c'est l'inverse. D'après les statistiques officielles, le nombre de viols déclaré pour cent mille habitants a culminé en 1992 à 42,8, a atteint son seuil le plus faible en 2013 avec 25,9, avant d'amorcer une remontée. Il était de 30,7 en 2017, derniers chiffres connus. On est loin de la condition effrayante qui est infligée aux femmes pakistanaises, sri-lankaises, ou afghanes, sur laquelle nos féministes occidentales font preuve d'une bien étrange discrétion.''
    2. Suivent quatre paragraphes où Couturier estime que les chiffres officiels sont trop gros pour être vrais. Si cela était exact, faudrait-il en incriminer les étudiants ? Le FBI, le département de la Justice et Obama me sembleraient alors coupables et ils ne sont pas des woke, enfin a priori.
    3. Couturier poursuit : « Alors qu'y a-t-il en réalité derrière l'industrie du viol de campus ? Une culture du coup d'une nuit, ou parfois d'un bout de nuit, alimentée à la gnôle », explique Heather Mac Donald [...]. Cette prise de boisson a souvent un but précis, suggère Karin Agness, diplômée de l'université de Virginie, elle libère la buveuse de sa responsabilité et lui procure une excuse pour s'engager dans un comportement qui ne serait pas le sien de manière ordinaire. » Ce rite, sinistre et dangereux, aboutit, au réveil, à une réaction qui a trouvé son expression adéquate sur les campus : « the roll and scream », se retourner et hurler… en découvrant l'identité du garçon avec lequel on a passé la nuit. Et cela suffit à justifier le dépôt d'une plainte pour viol, reçue au bureau compétent. »
    4. Couturier conclut en évoquant une affaire, amenée à la fin comme, donc, l'aboutissement du raisonnement, une affaire de fausse accusation de viol de la part d'une étudiante envers un homme (la Justice a fini par la démasquer et la presse a donc publié des rectificatifs).

    > écueil 1 : l'écueil woke stupide : les femmes sont par essence d'innocentes victimes et les hommes sont par essence des prédateurs. Châtiez tous les mâles.
    > écueil 2 : l'écueil anti-woke (stupide ?) : » oh les femmes, arrêtez de vous plaindre. Vous êtes des humains comme les autres, pourquoi vous mettez en avant votre identité de femmes ? Et puis c'es pas si grave que ça et puis vous êtes un peu coupable de ce qui vous arrive et puis regardez en Afghanistan, c'est pas pire là-bas : arrêtez de faire le jeu des islamo-gauchistes ».

    Bref, au final, l'amalgame sur les woke me semble dangereux et l'anti-wokisme me semble tout aussi gerbant.


    ps : toute cette réflexion m'est venue après avoir passé trois jours chez ma grand-mère qui, comme beaucoup de personnes de son âge, laisse en permanence la télé allumée en fond. Je ne pensais pas que la ligne éditoriale de Cnews était aussi caricaturale, presque du niveau d'un truc genre Groland.
    pps : très très drôle d'imaginer les repas de famille chez les Couturier, Brice estimant que la génération millenial est la plus narcissique et la plus stupide.

  • El Mata Mord le 10/11/2021 à 09h20
    Ah oui, tout à fait c'est effectivement au niveau européen que j'envisageais le sujet

  • Roger Cénisse le 10/11/2021 à 09h26
    A mon sens le principal problème dans la lutte contre les trafics n'est pas, aujourd'hui, de baisser les trafics mais plutôt d'imaginer quelle solution l'Etat français peut mettre en place pour remplacer l'économie souterraine actuelle des trafics par une économie légale.

    Si aujourd'hui tu vires le trafic, tu vires tout un pan de rentrées d'argent, certes illégales, mais qui irriguent un certain nombre de quartiers. Et, même si ça va faire se dresser les cheveux sur la tête de plein de monde, ça apporte une très relative "paix sociale".

    Demain, plus de trafics, comment assures-tu la subsistance de ces quartiers sans que ça se transforme encore plus en catastrophe sociale ?

  • beltramaxi le 10/11/2021 à 09h27
    Enfin parfois les amalgames se font sans que CNews y soit pour grand chose.
    lien

  • Classico le 10/11/2021 à 11h05
    Pour vous répondre sur le wokisme. On parle depuis très longtemps des luttes féministes, antiracistes, etc., sans employer le terme "woke", en tout cas en France. Lorsque nous avons débattu ici-même et longuement, il y a deux ou trois ans je crois, du concept de racisme systématique, je ne crois pas que le terme soit apparu une seule fois dans la discussion, et pour cause : il n'avait tout simplement pas cours dans la société française (ou à un état très embryonnaire éventuellement).

    Je crois que le terme a été introduit dans le débat au moment où un élément nouveau est apparu massivement dans les pratiques militantes : leur basculement dans le refus categorique de poursuivre la discussion et dans le passage à l'acte d'effacement ou de censure (du cours, de l'objet culturel, de la conférence, etc.). Ce qui est spécifiquement woke, ce n'est pas le concept de culture du viol ou la dernière publication en racial studies, ce sont les nombreux cas de campagnes de harcèlement contre des profs "deviants" (au pif lien)
    ou la mise à l'index de To kill a mockingbird parce que contenant des insultes racistes ( lien puis lien).

    Et ce qui est très spécifiquement woke, dans ce dernier exemple, c'est la ferme résolution de ne pas entrer dans le débat, dans la dialectique, dans les distinctions conceptuelles qui pourraient différer l'acte de censure : le roman de Harper Lee est un monument de la littérature antiraciste ; les insultes racistes qu'il comporte sont mises dans la bouche de personnages racistes des années 30 pour les dénoncer ; cela suppose de vouloir comprendre ce qu'est une fiction, articuler les intentions d'un auteur et les moyens qu'il met en œuvre pour les atteindre, distinguer l'essence et l'apparence, ce genre de choses. Mais, on le sait depuis toujours, réflexion et dialectique diminuent l'intensité de la conviction, fissurent la certitude et mettent à distance la sensibilité immédiate. Le wokisme se caractérise par le refus de cette perte d'intensité, par le desir de vouloir habiter en permanence un enthousiasme incandescent. Cela implique de tenir loin de soi la réflexion. Cet aspect là n'est pas nouveau ; je me souviens des critiques acerbes de Hegel contre la philosophie à la mode dans la jeunesse de son époque, la réaction du romantisme contre les Lumières : "ce n'est pas le concept mais l'extase, pas la froide progression de la nécessité de la chose mais la fermentation de l'enthousiasme qui sont censés être la tenue et l'expansion et avancée continue de la richesse de la substance", et plus loin : "ce discours est une intensité sans aucune teneur, qui se comporte comme une pure et simple force sans expansion, et dès lors est la même chose que la superficialité."

    Alors je me trompe peut-être, ce n'est peut-être que MA définition du wokisme que je tiens pour universelle, mais convenez que si le wokisme, ce n'est pas ça, il faudrait un terme pour exprimer ce que je viens d'évoquer, cette articulation entre misologie, pulsion de censure et amour narcissique de sa propre conviction - sur fond thématique des luttes actuelles de l'extrême gauche, certes, mais qui ne peut pas se confondre purement et simplement avec celles-ci.

  • jeronimo le 10/11/2021 à 11h20
    Cela me semble très discutable.

    J'observe le phénomène (à prendre très au sérieux) avec attention, et peu de gens utilisent en réalité ce terme "woke" en France pour l'instant.
    Je ne sais pas d'où sort l'inventaire à la Prévert de Japhet NDoram. On utilise gauchise ou bobo, mais pas woke.
    Pour le dire autrement : le terme me semble correctement utilisé dans les rares cas où il est employé. Typiquement dans le cas d'un élève qui veut censurer son prof. (c'est en effet là une des plus dangereuses caractéristiques du wokisme : le refus absolu de tout dialogue ou relativisme)

  • Pascal Amateur le 10/11/2021 à 11h21
    "Amour narcissique de sa propre conviction" alors que tout se fonde sur un effet de meute et d'expropriation de groupe, en effet, ta définition serait difficilement universelle.