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Feuilles de match et feuilles de maîtres

Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.

Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.

  • Kireg le 10/02/2023 à 09h05
    Ahah "Sukkwan Island" léger ! C'est celui avec le père et son fils isolés sur une île sauvage ? De souvenir, je m'étais pas trop marré à le lire ^^

    Mais je me demande si "Goat Mountain" ne m'a pas paru encore plus sombre…

    Ça doit pas rigoler des masses chez les Serg(inho) !

    (Je n'ai entendu que du mal du Despentes. Mais c'était pareil pour "Subutex" que j'avais trouvé divertissant… Elle doit aussi payer son côté clivant.)

  • Pascal Amateur le 10/02/2023 à 09h55
    Oh l'autre, il croyait que "Sukkwan" c'était du breton ! Ça aurait pu, remarque.

  • Kireg le 10/02/2023 à 10h57
    J'ai éventuellement "Suk gwan" (suc faible), mais pas sûr que ça aide...

  • Julow le 10/02/2023 à 12h30
    Si tu te souviens du sac de couchage de la partie deux, et de ce qui en coule... ça peut marcher.
    (putain, ce livre, quel cauchemar)

  • Serg(inho) Camara-Zoff le 10/02/2023 à 14h02
    Même si la première partie est déjà bien menée, la 2e est effectivement incroyablement malaisante et en même temps il semble parfaitement juste.

    Chez les Serg(inho), ça va. En revanche, je pense que chez les Vann c'était pas très cordial.
    lien

  • Pierluigi Scollina le 10/02/2023 à 14h05
    Divertissant, c'est un qualificatif que j'accolerais volontiers à Cher connard. Léger (plus que Sukkwan Island...), ni manichéen ni moralisateur mais quand même assez artificiel. En tout cas j'ai trouvé ça meilleur que Subutex.

  • Red Tsar le 10/02/2023 à 16h49
    [OFFENSIFS]

    * Neymar (d'après L'Ennemi, de Charles Baudelaire)

    Sa jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
    Traversée çà et là de dribbles sans pareil ;
    Le poker et la nuit ont fait de grands ravages.
    Pourra-t-il encore nous faire des merveilles ?


    * Leo Messi (inspiré de la Via Crucis du Messie, d'après la liturgie du Vendredi saint des chrétiens de Jérusalem)

    1. Le Messi est condamné à être transféré au PSG ;
    2. Le Messi est chargé du ballon ;
    3. Le Messi marche pour la première fois ;
    4. Le Messi rencontre Nasser ;
    5. Neymar aide Le Messi à porter le ballon ;
    6. Baudot essuie le visage du Messi ;
    7. Le Messi marche pour la deuxième fois ;
    8. Le Messi rencontre les fans de Barcelone qui pleurent ;
    9. Le Messi marche pour la troisième fois ;
    10. Le Messi est dépouillé de sa vitesse et abreuvé de fiel ;
    11. Le Messi est cloué sur la place publique ;
    12. Le Messi sort à la 65' ;
    13. Le Messi est détaché du foot ; son sort est scellé par [nom à venir] (Déploration) ;
    14. Le Messi est mis au tombeau par le PSG.


    * Kyky Mbappé (d'après une tirade de Don Rodrigue, dans Le Cid, Acte II, scène 2, de Pierre Corneille)

    Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées
    La valeur n'attend pas le nombre des années.
    Mes pareils à deux fois ne se font point connaître.
    Ils font des coups d'essai ; je fais des coups de maître.
    J'attaque en téméraire et sort toujours vainqueur,
    Car si j'ai de la force, j'ai aussi bien du cœur.


    * Ekitiké (d'après Ta Katie t'a quitté, de Bobby Lapointe)

    Ce soir au Parc, de Paris,
    Galtier hagard est noir :
    Il faut tout l'temps qu'ça foire.
    Car son Ekitike, son Hugo Ekitike,
    Vient encore de rater.
    Ekitike a raté.

    Il fait bien trop chou-blanc
    Ekitike avec ses trucs,
    Qu'il joue en bleu ou qu'il joue en blanc.
    « Ma tactique était toc »,
    Dit Hugo qui nous endort,
    Ivres morts au comptoir du bar.

    TikTok, TikTok,
    Ta technique t'a quitté.
    TikTok, TikTok,
    Nous dis pas « tkt ».
    TikTok, TikTok,
    T'es cuit-cuit, qu'attends-tu ?
    TikTok, TikTok,
    Un p'tit but le peux-tu ?

  • Red Tsar le 10/02/2023 à 16h50
    [ET ENFIN...]

    * Le supporter (d'après Je vis, je meurs, de Louise Labé)

    Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
    J'ai chaud extrême en endurant froidure :
    La partie m'est et trop molle et trop dure.
    J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
    Tout en un coup, je larmoie et je ris,
    J'ai plaisir et grief et tourments j'endure ;
    Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
    Tout en un coup, je pleure et je crie.
    Ainsi Paris inconstamment me mène ;
    Et, quand je pense avoir plus de douleur,
    Sans y penser je me trouve hors de peine.
    Puis, quand je crois ma joie être certaine,
    Être au plus haut, vivre ma plus belle heure,
    Il me remet en mon premier malheur.



    * La ville (d'après La Ballade de Paris, d'Eustache Deschamps)

    J'ai parcouru la France et l'Europe en entier,
    Et j'en ai visité chacune des parties :
    Amsterdam et Londres et tous leurs quartiers,
    Madrid et Milan, leurs rues et leurs bâtis.
    Et tous les stades qui y sont,
    Et tous les matchs qui s'y font,
    Les bars et les rues de ces pays,
    Valent tant moins ce que les Franciliens ont :
    Rien ne se peut comparer à Paris.


    * Le stade (d'après l'Enfer, dans La Divine Comédie, de Dante Alighieri)

    Vous qui entrez, laissez toute espérance.
    Voici le Parc de votre éternelle souffrance,
    Entonnoir renversé aux neufs cercles infernaux,
    De fureur, de flammes, de milliers de drapeaux.

    Les cris des foules houleuses
    Résonnent dans l'air sans étoiles.
    Diverses langues et horribles jargons,
    Mots de douleur et de souffre, accents de rage,
    Voix fortes, rauques, bruits de mains avec elles,
    Font et font un fracas tournoyant
    Toujours, dans cet air éternellement sombre,
    Comme le sable où souffle un tourbillon.


    * L'histoire (d'après La Bohème, de Charles Aznavour)

    Je vous parle d'un temps
    Que les moins de vingt ans
    Ne peuvent pas connaître.
    Paris en ce temps-là
    Faisait jouer Apoula
    Qui tombe et qui s'empêtre.
    Et si le petit Guily
    Devant le grand Sammy
    Ne payait plus de mine,
    On gagnait quelques coupes
    Nous évitant famine
    Et de lever la croupe.

    Battre l'ohème, battre l'ohème,
    Ça suffisait
    À nous rendre heureux.


    * Le fil Paris est magique du forum des Cahiers (d'après « Aux lecteurs », dans Gargantua, de François Rabelais)

    Amis qui êtes là, ce soir assemblés,
    Animez-vous de folle passion.
    Ni précision ni perfection :
    Soyez excessifs, soyez scandalisés.

    Et quand les drames se consomment
    Ayons la force de choisir :
    Laissons les larmes, prenons les rires,
    Parce que rire est le propre de l'homme.

  • Red Tsar le 10/02/2023 à 16h50
    Tout est accompli.
    Je suis en paix, maintenant.
    Je sais qu'il y aura une grande lumière au soir du 8 mars.
    Je n'aurai pas peur.
    J'irai vers elle.

  • Raspou le 10/02/2023 à 16h57
    Bravo pour toute ton oeuvre, même si ça n'est pas rassurant pour ta santé mentale!