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Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

  • Sens de la dérision le 17/02/2023 à 08h25
    Merci pour ton avis sur Vice-Versa. À l'époque de la sortie, j'étais l'un des rares à ne pas avoir été enthousiasmé par ce film. Bon en général je ne suis pas trop fan des Pixar en réalité (sauf Là haut et Wall-E) parce que je trouve qu'il leur manque justement cette magie. En voulant trop en faire des films intello (pour le dire vite), ils perdent ce que doit être un film (pour enfants ?).

  • OLpeth le 17/02/2023 à 08h27
    Je parle de double lecture pour les Miyazaki parce qu'il me semble que les enfants ne saisiront pas plein de choses dans la plupart, par exemple :
    - le discours écolo de Nausicäa et Mononoke s'efface devant la grande quête pleine d'aventures. Les petits captent vaguement le message alors que les grands le prennent à 100%.
    - Pour Chihiro, le film a un gros double sens. Le Onsen c'est une maison close en fait, Yubaba c'est madame Claude, la petite a été vendue par ses parents surendettés (la métaphore des cochons) et tombe amoureuse d'un jeune truand que Yubaba tient sous emprise (via la drogue). L'esprit chelou qui lui offre des trucs c'est un vieux pervers pédo qui veut la racheter au bordel.
    - Porco Rosso a tout une ambiance profondément nostalgique qui passe par définition à des kilomètres au-dessus des gamins. Des combats d'avion, des bastons, des pirates du ciel ça leur suffit. Moi ce qui me touche dans ce film c'est sa nostalgie des temps perdus.

  • Pascal Amateur le 17/02/2023 à 08h39
    Ah, tiens, je vais plusuner cette recommandation 6+. Pour ma part, j'ai trouvé les deux programmes longs (soit une grosse vingtaine de minutes chacun) remarquables, et formidablement émouvants. Le 3e est anecdotique, sinon graphiquement laid, mais 7 minutes passent vite. Respect de la nature, de l'autre, avec une grande subtilité.

  • Danishos Dynamitos le 17/02/2023 à 10h42
    Alors heu, attention, si le parallèle Onsen-Bordel peut se défendre mais selon la vision d'un Européen, donc discutable, ce n'est pas vraiment le sujet du Voyage de Chihiro qui est avant tout le récit du passage de l'enfance à l'âge adulte (ce fameux "voyage").
    On est pas du tout dans un récit à la Zola.

    Pour Vaiana, c'est tout à fait juste que la mécanique du duo mal assorti s'y retrouve, tout comme dans la Reine des Neiges, Raiponce ou Zootopie, que j'aime beaucoup.
    Mais ce n'est pas le cœur du problème car ces duos de protagonistes n'ont pas des motivations qu'on peut résumer en une seule phrase "On veut rentrer chez nous très vite".
    Pour être plus clair, soit l'association des protagonistes est différente, soit l'objectif de leur quête n'est pas un simple prétexte à étirer un concept génial sur 1H30 par tous les moyens.

    si l'on prend l'exemple de "Vice-Versa", passée la très bonne phase d'exposition, on a deux émotions qui sont envoyées par accident très loin de leur maison et le personnage de Riley perd donc la capacité de la joie et de la tristesse donc celà déclenche une déprime chez elle, qu'elle associe à son déménagement ? Ou alors c'est cette déprime du déménagement qui a "chassé" métaphoriquement Joie et Tristesse ? On aura jamais vraiment la réponse, on ne fera que suivre les deux protagonistes dont l'absence n'a que peu d'influence sur le comportement de Riley, déjà déprimée et qui ne prend que très rarement ses décisions sur la base des 3 émotions restantes (uniquement la colère).
    Bref, le concept était bon mais passées les 20 premières minutes, il ne sert plus qu'au décorum et la structure de l'intrigue redevient très basique. Même chose pour "Les Mondes de Ralph" même si le concept du personnage buggé apporte une touche philosophique intéressante.

  • OLpeth le 17/02/2023 à 11h34
    J'ai pas dit que c'était le sujet principal, j'ai dit que ça pouvait se lire comme ça (on parlait bien de double lecture non ?) et que c'est clairement fait pour, via des réfs que les Japonais et les amateurs de culture nippone repéreront : les onsen de l'époque Edo servaient souvent de couverture à des bordels et les mères maquerelle de ce genre d'établissement avaient pour sobriquet... Yubaba. Ca devient assez transparent non ? Une fois que tu as ça en tête, tu te rends compte que le film reprend un schéma connu du film de yakuza des années 60-70 : la jeune fille sacrifiée à cause de sa famille endettée, qui tombe amoureuse d'un mauvais garçon, mais finit par s'en sortir à force de ténacité.

    Et au premier degré c'est un film d'apprentissage tout ce qu'il y a de classique, en effet.

  • La parole à la défense le 17/02/2023 à 12h04
    J'ai trouvé Là Haut touchant dans ce message (peut-être un peu bateau on est d'accord) que la vie doit continuer, malgré les drames traversés. Le veuf décide de réaliser le rêve qu'ils avaient, sa femme et lui, d'installer leur maison au sommet de la falaise. Alors qu'il y est enfin arrivé, trahissant au passage ses nouveaux amis, il se rend compte que ce n'est pas ce que souhaitait pour lui sa compagne, mais plutôt qu'elle l'exhortait à vivre ses propres nouveaux rêves et qu'il ne reste pas prisonnier de leur histoire commune passée. Je trouve le message très beau et assez profond. Je n'y vois pas du tout un simple "Je veux rentrer chez moi".
    Et tout le volet plus simplement drôle et aventurier me semble très réussi également.

    Quant à Vice et versa, je l'ai vu une fois et en ai un souvenir plutôt bon, mais à mes yeux il est effectivement en-dessous de Là Haut et du très beau Wall-E.

  • Jah fête et aime dorer Anne le 17/02/2023 à 12h15
    Ce parallèle onsen-bordel a été vigoureusement réfuté par Miyazaki.
    Alors certes, après, on en arrive à qui appartient l'œuvre, les gens peuvent interpréter les films comme ils veulent et parfois l'inconscient d'un artiste parle malgré lui, mais ici cette vision est à l'opposée de celle du réalisateur, qui voulait spécifiquement faire un film positif à destination des filles pré-ados (qui pour une fois pour une œuvre pour ce public-cible ne tournerait pas autour des amourettes) et qui l'a fait au premier degré.
    Cette théorie a été popularisée car c'est à la mode (on peut même dire racoleur) de trouver des double-sens sombres à des choses joyeuses. Sur le même genre, il y a la théorie que Totoro est la Mort et que Mon Voisin Totoro est un film plus déprimant que Le Tombeau des Lucioles — Tombeau des Lucioles pour lequel, j'en suis sûr, il existe des théories comme quoi c'est en fait un film joyeux.

    Et sur Nausicaa et Mononoke, pour moi, ce n'est pas du double-niveau. Comme tu le dis, le message écolo, central au film, s'adresse aussi aux enfants et les touche (moins que les adultes, peut-être, mais cela les touche).

    Quand je dis double-niveau, c'est plus quand c'est compartimenté et notamment inaccessible à l'enfant (ou à l'adulte). Par exemple, comme je disais Les Minions 2 où, pour plaire aux adultes il y a de nombreux gags qui impliquent des références aux années disco ou à d'autres films et qui s'adressent donc exclusivement à un des deux publics mais pas aux deux.
    Nos définitions sont donc peut-être légèrement différentes.

    Notons que le double-niveau n'est pas forcément une mauvaise chose en soi. Par exemple, Astérix, quand tu es petit, tu passes à côté des jeux de mots sur les noms ou des caricatures croquées. Mais disons que je trouve cela feignant de vouloir toucher l'adulte en lui proposant des choses exclusives car sachant que ce qu'ils ont présenté aux enfants ne les intéressera pas. A contrario, Porco Rosso par exemple, j'adore toujours autant ce qui pourrait plus plaire aux enfants, à savoir les combats aéronautique et les pirates.

  • JeanLoupGarou le 17/02/2023 à 12h25
    Autant sur Mononoke je veux bien que le message écolo s'efface derrière la magie (même si toute la poésie autour de la tolérance et l'ouverture "pose sur le monde un regard sans haine" tout ça), mais Nausicaa ? Vraiment ? C'est quand même juste le propos du film quoi.

    Pour le coup je l'ai vu gamin, et j'en ai eu des cauchemars de ces saloperies d'insectes géants qui envahissent tout suite à la destruction de leur forêt
    J'ai très envie de le revoir (ça a été fait une fois) mais à chaque fois j'ai le trauma de ces sales bestioles...

  • Danishos Dynamitos le 17/02/2023 à 12h58
    Essaye la BD alors ?
    Celle-ci contient 7 tomes, le film ne couvre que les deux premiers. Les Omu ne te paraîtront plus aussi effrayants à la lecture du reste de l'oeuvre.

    Pour Chihiro, je réfute également la lecture Onsen-Bordel au 2e degré.
    Au 3e degré éventuellement, c'est à dire celui du clin d'œil et de la référence.
    Au 1er degré, c'est un film d'aventure onirique.
    Au second degré, c'est un film d'apprentissage avec toutes les composantes du passage à l'âge adulte (l'émancipation, le "meurtre" des parents, la découverte du monde du travail, l'ascension sociale, la découverte de ses propres valeurs) tout en étant une critique féroce du capitalisme.
    La vision d'un bordel viendrait encore après.

  • José-Mickaël le 17/02/2023 à 14h49
    Entièrement d'accord !

    Le double niveau, je ne pense pas que ça soit de l'interprétation personnelle (comme le fait OLpeth), mais juste de juxtaposer des éléments scénaristiques qui toucheront plus les enfants que les adultes avec d'autres qui toucheront plus les adultes que les enfants.

    L'interprétation d'OLpeth est arbitraire, donc clairement personnelle : il dit que "Chihiro" reprend le schéma des films de yakuzas, donc est un film de yakuzas (en gros). Non : peut-être que c'est juste qu'il reprend le schéma classique des films de yakuzas, mais pour en faire un film de rite initiatique. Et vu que le film parle beaucoup plus de rite initiatique que de prostitution (je n'en vois pas la moindre allusion), c'est clairement l'interprétation d'OLpeth qui est foireuse (quand on est pervers, on voit de la perversité partout...) ;-) [comme ceux qui voient dans la chanson de France Gall, heu... nan, je ne vais pas relancer la polémique...]

    Alors oui, la grand-mère s'appelle Yubaba, et alors ? Dans le Club des Cinq (en français), le personnage de Claude est une fille, n'est-ce pas une allusion à madame Claude ? Ah, c'est bon de rigoler de temps en temps... mais c'est tout.