Premier League et foot anglais
Le rendez-vous des amateurs du foot venu d'Angleterre, qui sent la sueur de pub et la bière chaude.
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Mangeur Vasqué le 14/05/2023 à 17h52J'ai juste vu le résumé de ce derby (ici lien), 40 kms entre ces deux villes, Chesterfield et Nottingham donc. À l'évidence encore une belle finale play-off de D5. Un max de passion, d'émotion, un engagement de dingue, presque 40 000 spectateurs (surtout supps Notts County). "Notts County are back where they belong" comme dit le commentateur : en Football League.
Les Magpies végétaient en non-League depuis 4 ans, ce qui n'est certes rien à côté des 15 ans de leur grand rival Wrexham (l'autre club promu en Football League cette saison, 2 promus seulement) niveau taille du club, et (gros) budget et, désormais, niveau ambition vu que Ryan Reynolds et Rob McElhenney à Wrexham parlent désormais d'atteindre la Premier League… (hormis ça, y'a pas de rivalité particulière entre ces deux clubs).
Grosse enflammade du côté de Wrexham donc. On les comprend mais qu'ils sortent déjà de D4 l'an prochain ou la saison suivante, ça sera déjà bien. Ils vont vite s'apercevoir qu'il est très difficile de gravir les échelons en Football League vu la taille des budgets. Tous les échelons mais surtout le palier D2-Premier League, étant donné le gros avantage qu'ont les relégués de PL niveau spondoolicks, £££ (d'énormes "parachute payments" leur sont versés par la Premier League, ce que les autres clubs de FL essaient de changer depuis des années, vu qu'un truc comme 50-60 % de l'argent versé par la PL à la FL - 350m/an, la FL pousse depuis des années pour doubler ce montant - va annuellement à cette poignée de clubs relégués de PL ou fraîchement relégués, pendant 3 ans).
Notts County est bien sûr l'un des 12 clubs fondateurs de la Football League en 1888 (les Magpies avaient fini avant-dernier lors de la saison inaugurale lien) et le deuxième plus vieux club pro au monde. Officiellement le plus vieux mais c'est un mythe, largement démonté depuis une vingtaine d'années par plusieurs historiens du foot, surtout Keith Warsop (également historien officiel de Notts County) qui y a consacré pas mal de recherches. Ça ne les empêche pas de toujours s'autoproclamer les doyens, que ne ferait-on pas pour la gloriole. Les commentateurs, journalistes et autres continuent aussi à les saluer de la sorte.
Montée de Notts County en Football League largement méritée : 107 points en saison régulière, et 117 buts, + 75 vs 84 points pour Chesterfield. Ils ont notamment Maucaulay Langstaff, 42 buts en saison régulière, record de la division battu (40).
Superbe séance de t-à-b hier en tout cas. Quel arrêt acrobatique de Mair ! (gardien remplaçant de Notts County prêté par Norwich et spécifiquement entré en jeu pour les t-a-b) lien
Beau péno du frère de Harry Maguire lien.
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Mangeur Vasqué le 14/05/2023 à 18h29J'étais pour Chesterfield hier, donc un peu déçu. Il m'arrivait d'aller les voir jouer dans feu le mythique Saltergate quand je vivais à Sheffield (c'est à 20 kms). J'y ai aussi un peu connu ma femme en 1997, elle bossait alors dans le joli centre-ville de Chesterfield, avec son célèbre marché et la flèche si particulière (unique ?) de son église St Mary and All Saints lien (à l'origine du surnom du club, les Spireites – "spire" = flèche, clocher, aiguille). Coin très plaisant, à 15 kms du superbe Parc national du Peak District.
A l'époque, les Spireites jouaient en D3. Il s'étaient notamment signalés en 1997 par une mémorable épopée en FA Cup, l'une des plus belles de la compétition. Ils atteignirent les demies, avec un 3-3 d'anthologie vs Middlesbrough à Old Trafford, un Boro costaud à l'époque, Ravanelli, Juninho (Paulista), Emerson, Festa....
Chesterfield qui égalisa à la 120è minute… Chesterfield s'était bien fait bien voler d'ailleurs lien, un but leur avait été refusé, le ballon avait passé la ligne mais pas pour l'arbitre… (ici, lien). Les Spireites perdirent 3-0 au replay à Hillsborough dix jours plus tard.
Chesterfield comptait notamment Sean Dyche dans l'effectif, en photo ici lien et un jeune Kevin Davies, qui alignera ensuite presque 500 matchs de PL pour Soton et Bolton et grattera une cape Trois Lions. Les Spireites auraient été le premier club de D3 à atteindre la finale.
Une belle équipe de Boro même s'ils descendront cette saison-là, je crois que j'ai déjà raconté cette épisode ici ou sur Teenage Kicks y'a fort longtemps. Je l'ai conservée dans mes archives, alors radotons, ressortons-la. Célèbre épisode de la Premier League.
Ils sont descendus à cause d'un retrait particulièrement idiot de 3 points (et une amende) pour ne pas s'être pointé à un match à Noël contre Blackburn because ils comptaient 23 indisponibles (épidémie de grippe + blessures diverses).
Le dirgé du club, Keith Lamb, avait téléphoné aux instances de Premier League 24 h avant en disant qu'ils ne pourraient se rendre à Blackburn car ils avaient 23 joueurs indisponibles vs seulement 12 disponibles, dont 3 gardiens (+ 5 jeunes, professionnels mais inexpérimentés à ce niveau, aucun match PL, dont 2 encore à moitié convalescents, surtout que cette épidement ).
Le big boss de la PL n'était pas là et semblait injoignable. Lamb avait eu un adjoint qui lui avait apparemment assuré que ça pourrait passer car, selon le réglement PL, ne pas se pointer à un match était OK si la "raison du no-show était juste", ce qui semblait le cas, et il lui avait dit que le match serait reporté.
Mais le boss, Rick Parry, n'était pas trop d'accord une fois de retour et après consultation de son équipe. Le médecin de Boro envoya les certificats médicaux et le manager, Brian Robson, expliqua que tout le monde s'était mis d'accord qu'il était plus sage de n'envoyer personne car l'épidemie de grippe aurait pu se repandre à Blackburn, etc. Mais rien n'y fit.
Blackburn, concurrent direct au maintien, enfonça le clou bien sûr. Ils se plaignirent que c'était pas juste, qu'ils avaient engagé des frais, etc. (bouffe achetée, sommes versées pour la police et stadiers, etc.) et ils réclamèrent les trois points sur tapis vert…. Ouais, bon, le coup des pertes financières c'était particulièrement bas car c'était loin d'être des gueux à Blackburn. Le club appartenait à un multi-millionnaire, Jack Walker lien, à l'époque l'une des plus grosses fortunes du pays, il domiciliait bien sûr ses business - et lui-même - à Jersey (le titre un peu freak de 1995, avec Shearer et Sutton notamment, c'était aussi grâce à son dopage financier).
Boro plaida son cas devant une commission PL mais en vain. Le match fut rejoué début mai 97 : 0-0.
Ces trois points de pénalité coûtèrent le maintien à Boro lien
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Mangeur Vasqué le 14/05/2023 à 23h09On leur dit ? Allez, on peut lâcher son nom : c'est l'artiste John Bostock. Passé par la Ligue 2 (Lens) et Ligue 1, Toulouse lien.
Énorme hype y'a une quinzaine d'années. Wonderkid formé à Crystal Palace : 31 sélections chez les U16 & U17, débuts en équipe première (D2) à seulement 15 ans. Estimé à 5 millions, par Palace. Quelques gros clubs le voulaient. En pole-position : Tottenham, Arsenal et le Barça. Selon Bostock, son agent (son beau-père) refusa même une offre du Barça.
Problème pour Palace : personne à l'époque ne voulait raquer 5 millions pour un gamin de 16 ans qui n'avait que quelques matchs de D2 dans les jambes, même pas 1 million. Mais le jeune proprio de Palace, le très médiatique et "cocky" (impudent, présomptueux, trop sûr de lui) Simon Jordan ne voulait pas l'entendre. Jordan évaluait Bostock à 5 millions sur la base des tarifs de l'époque pour les super wonderkids, eg Gareth Bale, transféré de Soton à Tottenham en 2007 pour 7 millions (mais il avait presque 18 ans, un contrat pro et affichait 40 matchs de D2), ou Aaron Ramsey, de Cardiff à Arsenal pour 5 millions (17 ans ½, également contrat pro, en D2 à Cardiff).
Tottenham, le plus intéressé, offrait dix fois moins (500K), ce qui fit enrager Jordan. Et à l'époque, un club acheteur pouvait légalement contester un prix pour un jeune non encore sous contrat professionnel, via un tribunal de la Football League, si ce jeune évoluait en D2-D4, cô c'était le cas de Bostock.
Le "Elite Player Performance Plan" (EPPP lien), tambouillé par la PL, entre la PL et une Football League en position de faiblesse et qui dut donc s'incliner, mettra fin à partir à d'éventuelles embrouilles ou contestations à partir de 2011 en instituant entre autre une grille de barèmes, évidemment largement calculée en faveur de la PL.
Simon Jordan ne voulut pas baisser son évaluation : c'était 5 millions ou rien. Il pensait gagner au tribunal, ou au moins le vendre pour beaucoup plus que 500K.
La médiation échoua et ça alla donc au tribunal de la Football League, qui donna raison à Tottenham, à savoir que Bostock ne valait qu'autour de 500-800K, et fixa son prix à 700K. Jordan était tellement furax qu'il annula l'abonnement à Palace du beau-père de Bostock (aussi son agent) et interdit à Bostock de s'abonner à Palace...
C'est donc Tottenham qui recruta finalement Bostock après tout ce bin's. Tout ça au final pour que Spurs n'aligne jamais Bostock en Premier League, après lui avoir filé un contrat de 5 ans ! Bostock multiplia les prêts dans les divisions inférieures avant de partir à l'étranger en 2013 (revenu en Angleterre en 2019).
Jordan était un self-made man, qui n'écoutait pas grand monde. Avec un prêt bancaire de seulement 30 000 £, lui et son associé avaient monté dans les années 1990 une chaîne de boutiques de téléphonie qui cartonna (Pocket Phone Shop, qui devient la 2è plus grosse du Royaume-Uni). Le duo la revendit 75m £ en 2000. Avec la maille, Jordan racheta son club de coeur Palace, alors en D2, avec pour ambition la PL bien sûr.
Mais Jordan, 32 ans au moment du rachat, ne connaissait rien à la gestion d'un club pro, ne sut pas s'entourer et dilapida fameusement toute sa fortune dans Palace (qui ne fera qu'une saison en PL, 2004-05), 30-40 millions de claqués pour rien. Et aussi quelques millions dans un train de vie fastueux (voitures, alcool, sorties, hôtels de luxe, etc.). Il a raconté tout ça par le menu dans les médias, également dans une autobio, "Be Careful What You Wish For" (que je n'ai pas lue).
En 2010, faillite et redressement judiciaire. Club finalement repris par le consortium CPFC 2010, avec le businessman Steve Parish à sa tête.
Parish est toujours là (président du club et actionnaire minoritaire, 18 % l'an dernier mais ça serait passé à 10 %), aujourd'hui en conflit ouvert avec le serial acheteur de clubs John Textor (entré au club en août 2021), plus gros actionnaire de Palace avec plus de 40 % (ses trois comparses US se partagent le reste des actions lien).
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Bale de jour le 18/05/2023 à 12h26Jonathan Liew in The Guardian:
So you don't just sign Erling Haaland, you sign Julián Álvarez to give him a rest. Kalvin Phillips arrives for £45m, doesn't play all season, and it's fine. You decide – and just reflect on the breathtaking audacity of this for a second – that you need an upgrade on Phil Foden, and so up pops Jack Grealish. If someone accuses you of breaking the rules, you hire the world's greatest lawyers to shoot them down. This is perfection, but not so much the perfection of great art as the perfection of a finely-executed military campaign, the perfection of unlimited wealth, the perfection of political strength, the perfection of a pointless mile-high crystal pyramid in the middle of the desert. No academy players and no Mancunians started for City last night. Does this matter? Does anything matter?
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Pascal Amateur le 18/05/2023 à 12h51« Kalvin a encore besoin de rythme et de justesse dans les petits espaces. Nous ne pouvons pas compter sur la meilleure version de Kalvin, c'est pour cela qu'il n'a pas beaucoup de minutes. Je ne vais pas changer pour changer, je dois être sûr que tout le monde est dans une bonne condition. Et ce n'est pas son cas. Il ne parvient pas à s'adapter à notre style de jeu, c'est pour cela qu'il ne joue pas. »
Au moins à Liverpool, pour s'adapter, ils ont Darwin.
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Radek Bejbl le 18/05/2023 à 13h06Je suis 100% d'accord sur le fond, et Liew a l'une des plus belles plumes du journalisme, mais Alvarez rejoint City bien avant Haaland et n'est alors qu'un espoir.
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Bale de jour le 18/05/2023 à 14h37Oui la cohérence en termes de dates est un peu foutraque - Alvarez signe pour City en janvier mais reste à River jusqu'à la fin de la saison, après il "rejoint" City le même été qu'Haaland. Et espoir... il est déjà international quand il signe en janvier 2022. Je pense que ça se tient globalement, certes il signe 6 mois avant Haaland, mais c'était un open secret qu'Haaland irait à City, et les deux recrutements font partie de leurs plans pour la saison 2022-23.
Et Liew a effectivement une très belle plume.
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magnus le 18/05/2023 à 14h44De toute façon même sans Haaland, Alvarez n'a pas été signé pour être le titulaire, il y aurait pu y avoir Kane dès l'été 2021.
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L'amour Durix le 18/05/2023 à 17h34Un attaquant en réussite qui ne sera pas signé par City : Ivan Toney.
Il vient d'être suspendu huit mois par la FA pour paris illicites.
Un prêt de six mois à l'étranger serait-il envisageable ?
(La suspension de Trippier l'avait suivi à l'atletico, était ce le même cas de figure ?)
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Özil paradisiaque le 20/05/2023 à 21h25Game over
Bravo City
Je ne sais plus qui m'avait prévenu comme quoi la seconde partie de saison d'Arsenal n'était pas bonne quand je croyais encore que ce n'était pas le cas.
Ben si, on n'est pas bien et c'est inquiétant pour la suite. On commence à se demander si la première partie de saison n'était pas un mirage.
En tout cas, il y a intérêt de se renforcer cet été car en ne jouant qu'un tableau on a finit très mal et la saison prochaine je ne crois pas trop que ça va tourner le mercredi.