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Paris est magique

Ou tragique, c'est selon.

  • cocobeloeil le 30/09/2021 à 15h38
    Oui, toutafé.

    Je crois me souvenir que le Pep était également tombé sous le charme d'un joueur Lyonnais y a deux ou trois ans. Cornet, il me semble.

    Mébon, Marco est d'un tout autre calibre quand même (je parle du talent du joueur, pas du physique!)

  • Dom le 30/09/2021 à 16h04
    C'était Aouar. Qui est quand même d'un tout autre calibre que Cornet...

  • balashov22 le 30/09/2021 à 17h22
    Il a eu aussi des commentaires élogieux pour Cornet. Faut dire que l'Ivoirien a marqué à plusieurs reprises contre son City.

  • cocobeloeil le 30/09/2021 à 18h32
    Bah dis donc, il tombe souvent amoureux le Pep! Une vraie fleur bleue....

  • la menace Chantôme le 30/09/2021 à 18h32
    Il y aura sûrement des exceptions mais il me semble qu'il ne faut pas oublier qu'on place aussi Verratti en fonction de ses coéquipiers. Ça n'aurait pas trop eu de sens de le placer derrière Motta qui était encore moins enclin que lui à jouer proche du but adverse (encore qu'il semblait à l'aise, le bougre).
    Emery a voulu changer des habitudes et bousculer des joueurs installés dans leur confort. Bonne idée, je sais pas, mais à l'époque, c'est ce que tout le monde réclamait. Tuchel l'a finalement souvent eu blessé, et tu ne peux décemment pas placer des mecs comme le Gueye un peu emprunté de l'époque ou le Paredes qui joue à cache-cache avec ses coéquipers devant Verratti.

    On a des milieux plus techniques, vu que Gueye est revenu à la forme de ses débuts, et que Wijnaldum et Herrera sont de bons joueurs. Et puis surtout, nos besoins ont grandement changé : on a du mal à la relance, donc on installe Verratti en bas.

    Après, c'est vraiment pour nuancer, car je suis d'accord pour dire qu'on a raté plein d'occasions de mettre Verratti en pointe basse (hormis ses blessures et autres suspensions). Mais tout n'est pas noir ou blanc, et les gens ne sont pas juste aveugles ou cons.

  • la menace Chantôme le 30/09/2021 à 18h56
    Bon et sinon j'espère que Paredes va tâter du banc pendant un mois ou deux, histoire de comprendre qu'il est en train de gâcher un talent digne de Thiago Motta juste par paresse. Et j'insiste sur le terme. C'est pas normal qu'un mec de sa corpulence et de son âge soit plus immobile et moins disponible que Motta à plus de 30 piges.

    J'ai décidé aujourd'hui que j'en avais assez des mecs à la Pastore (dans une moindre mesure), Draxler et lui, qui nous font rêver et espérer, mais ne sont jamais vraiment au rendez-vous.

    Tous les mêmes !

  • Classico le 30/09/2021 à 20h03
    Bah j'entends, mais fondamentalement, lorsque Marco prendra sa retraite dans 4 ou 5 ans, si on continue d'ici là à le trimballer en fonction des autres joueurs, on fera le constat halluciné que le meilleur joueur de l'ère QSI n'aura jamais été installé et imposé à son meilleur poste afin qu'il nous donne son meilleur rendement. Ce qui, au total, est complètement dingue. A l'époque de Motta je dis pas, tu as raison, et Marco faisait ses classes de toute façon, mais ensuite, ça aurait dû devenir un dogme de la politique sportive du PSG : quel que soit l'entraîneur, on joue avec Marco en 6, et basta.

  • Red Tsar le 03/10/2021 à 11h07
    RAPPORT D'INFILTRATION EN TERRITOIRE INCONNU
    Lieu : Stade Charléty (Paris, bien sûr)
    Date : 02/10/2021, à partir de 19h (heure de Paris, bien sûr)

    Briefing : Le Paris FC a réalisé un bon début de saison. Après une période chaotique, il reçoit le dernier de Ligue 2, Nancy, et peut se relancer au classement. Soutenu par la monarchie du Bahreïn, le Paris FC peut-il devenir un rival du Paris Saint-Germain ?


    I. L'APPROCHE
    Un supporter du PSG éprouve toujours une certaine pitié pour les partisans des autres clubs, quand il découvre leur stade, le plus souvent un objet fonctionnaliste sans âme, parfois brand named, situé en périphérie de ville, entre un parking et un centre commercial. Le Parc des Princes, lui, bâti dans la ville, est une authentique œuvre d'art, présente dans les livres d'histoire mondiale de l'architecture.
    Charléty, on connaît. Il y a une certaine esthétique et ça reste du bon côté du périphérique – toujours mieux placé que Duvauchelle. Mais bon, c'est pas la joie, avec le grand cimetière à côté. Une allégorie de l'avenir du Paris FC ?
    Le plus troublant, c'est qu'en approchant du stade tout est vide et silencieux. Personne dans les transports en commun. Pas de groupe de supporters fébriles arborant leur écharpe et jouant le match avant le coup de sifflet. Pas de rame de métro qui se remplit peu à peu de nos couleurs et de vieilles rombières du XVIème qui triturent nerveusement leur carré Hermès.
    Heureusement, à la descente du tram quelques CRS nous rappellent qu'on va pas voir un film, mais un match de foot. Et puis c'est difficile de se plaindre à ce stade (ah, ah), car le petit frère sud-parisien joue une arme de séduction redoutable : j'ai eu les cinq places à Charléty pour le prix d'une au Parc. Ils ne paient pas leurs joueurs au PFC ?

  • Red Tsar le 03/10/2021 à 11h07
    II. L'ENTRÉE
    On a beau le savoir, ça reste toujours un choc quand on découvre la piste d'athlétisme entre la tribune et le stade. Un véritable crime contre le football, à part peut-être au Stadio Olimpico.
    Bon, pas de risque de se perdre : une seule tribune est ouverte. Dommage, les joueurs n'ont, semble-t-il, pas été prévenus : pourquoi jouent-ils aussi de l'autre côté de la pelouse, du coup ?
    Le silence reste troublant. Et pas d'odeur de cannabis dans l'air.
    Pour réussir notre mission d'infiltration, il a fallu insister pour que n°2 enlève sa tunique rouge et bleue et bien briefer n°3 : « non, ce soir tu ne verras pas Messi et Mbappé ». Il faut dire qu'il n'est pas encore très futé. Durant tout l'Euro il se demandait quand le PSG jouerait contre la Suisse ou la Belgique. Enfin, au moins, lui, il ne voyait pas l'Uruguay comme favori de la compétition...
    On arrive peu avant le coup d'envoi. On a manqué l'échauffement sans regret, alors que c'est un truc qu'on ne veut jamais rater quand on va au Parc. Je regarde autour de moi et j'ai comme une sensation bizarre. J'ai l'impression d'être un croyant visitant le lieu de culte d'une autre religion. Il peut admirer ou chercher à comprendre, mais il ne ressent rien.
    Le match approche. Le speaker balance les noms des joueurs à la va-vite. De toutes façons, personne ne les connaît. D'ailleurs lui-même se perd lors d'un remplacement. Si au Parc on a eu le Collinsgate, ici, la question ne se pose même pas : pas d'ambiance musicale.
    Les joueurs sortent du tunnel : bravo pour leur belle tunique. Il n'y a pas à dire, à Paris on respire l'élégance.

  • Red Tsar le 03/10/2021 à 11h08
    III. LE MATCH
    Bonne première mi-temps des Parisiens, mais beaucoup d'occasions gâchées. Le niveau technique de base est faible. Mais, en plus, la pelouse et la pluie battante n'aident pas à la sérénité des contrôles et des transmissions. Certaines situations ou postures corporelles renvoient à un comique à la Charlie Chaplin.
    J'observe mes enfants.
    N°1 regarde le match avec un certain détachement. Et oui, il grandit et il s'intellectualise. Et puis certaines meurtrissures européennes n'ont jamais cicatrisé (bizarrement, plus le but de Demba Ba en 2014 que celui de Sergi Roberto en 2017). Le football l'intéresse moins. Je sens bien qu'il est venu en partie pour me faire plaisir. Mais t'inquiète pas, mon grand. Ton papa sera quand même toujours là pour toi.
    N°2 fait le difficile. Oui, on est très loin du niveau de jeu du PSG. Mais arrête de faire la grimace et mange ta soupe. J'ai vu l'enfer de mes yeux, petit. T'as pas connu la saison 2007-2008, toi. Sauvé par un but de Diané à la 83ème minute de la 38ème journée... Diané, comment dire. Tu vois quand on se plaint d'Icardi ? Et bein Diané à côté, et bein... Non, rien. Laisse tomber.
    N°3 applaudit. Attention, toi. Tu peux apprécier le spectacle. Tu peux encourager les professionnels au travail. Mais tu ne supportes pas !
    Ma femme nous rejoint. Drôle de sensation que d'être comme un ethnologue menant une enquête et étant lui-même en même temps le sujet d'étude d'une consœur. C'est rare qu'elle vienne avec nous à cause du prix des places, mais là, au prix payé, elle a pu prendre un pot avec une amie et nous rejoindre à la mi-temps et on passe un agréable moment familial.
    Nancy égalise en début de deuxième mi-temps et aurait pu prendre l'avantage. Paris sort finalement la tête de l'eau et prend l'ascendant dans le dernier quart-d'heure. Trop tard. Les équipes se quittent sur un match nul.