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Critiques d'albums, révélations, concerts et auto-promotion...

rockitrOM le 31/12/2021 à 00h23

En réponse à Mangeur Vasqué le 30/12/2021 à 23h00
(voir le message)

J'ai repassé ce soir quelques titres de Songs The Lord Taught Us. Bien plus varié que du rockab en fait, on y trouve pas mal de proto garage des 60s aussi. Et un grand classique, la version originale de Fever par Little Willie John, "killer absolu".
Un gros faible personnel pour "Sunglasses after dark" et "Goo-Gooo Muck"

(en effet chez Mau Mau, les influences Negresses Vertes sont bien assumées ! je ne connaissais pas, merci pour la découverte et pour le cours d'Histoire)
Mangeur Vasqué le 31/12/2021 à 08h26

Rectificatum : il semblerait que Mau Mau ne vienne pas des rebelles kenyans issus de l'ethnie kikuyu comme je le pensais (je crois bien que c'était aussi l'explication donnée par cette amie milanaise qui me les fit découvrir début années 1990), mais d'une expression piémontaise "signifiant à peu près bougnoule" selon Libé lien : "Avant de décliner la fiche signalétique de ce groupe, il faut signaler que Mau Mau (qui se prononce Maou Maou et n'a rien à voir avec la révolte du même nom dans le Kenya des années 50), est une expression piémontaise signifiant à peu près bougnoule et désignant les premiers concernés (soit les Maghrébins), les gitans et les prolos du Sud italien venus dans les années 60 travailler chez Agnelli (la Fiat et la Juventus)."

Sur la révolte des Mau Mau lien et les travaux de recherche de l'historienne américaine Caroline Elkins lien sur ce sujet, je recommande ce "Long read" (Grand format) de 2016 du Guardian, lien

"J'ai repassé ce soir quelques titres de Songs The Lord Taught Us. Bien plus varié que du rockab en fait, on y trouve pas mal de proto garage des 60s aussi. Et un grand classique, la version originale de Fever par Little Willie John, "killer absolu". Un gros faible personnel pour "Sunglasses after dark" et "Goo-Gooo Muck"

Merci, j'ai bookmarké les clips YT. Effectivement, le rockabilly première mouture empruntait à pas mal de genres en fait (et son revival dans les années 1970-80 aussi d'ailleurs). Le fait qu'on le présente souvent comme un "sous-genre du rock" est probablement musicalement juste mais sémantiquement réducteur.

Cassette des Guana Batz aussi retrouvée dans le lot, mais j'aime beaucoup moins aujourd'hui.

Histoire de virer sur le foot, je déduis à ton pseudo que tu supportes l'OM. Après 6 mois dans ce studio pris dans l'urgence et trop chicos et excentré pour moi, j'ai trouvé une coloc en centre-ville d'Orléans, appart bien moins cher et mieux placé.

C'était rue Chappon, juste à côté d'une pizzeria appartenant à Jacky Lemée (un resto classique l'a remplacée depuis), figure légendaire de l'Arago Orléans puis l'US Orléans, en tant que joueur, entraîneur-joueur et entraîneur, et bien sûr ex joueur de l'OM de 1974 à 1976, 2è de D1 en 1975 et Coupe de France la saison suivante. Il a d'ailleurs, je crois, livré ses deux meilleures saisons à l'OM (1974-76) et frappait alors à la porte de l'équipe de France A (mais n'eut que la B). Les joueurs et le staff d'Orléans se réunissaient souvent dans cette pizzeria, parfois tard après les matchs. L'hygiène du footeux n'était pas vraiment ce qu'elle est aujourd'hui. Il m'arrivait d'y aller et d'échanger quelques mots avec eux. Lemée était sympa, très abordable. Un autre Orléanais (brièvement, mais passage canon !) de cette époque et qu'est passé par chez vous et qui était vraiment sympa est le grand Robby Langers, un type adorable.
Dan Lédan le 31/12/2021 à 09h15

Non pas roadie (quoi que , fallait bien trimballer l'Ampeg , ouille)
Pas mal de 1ère partie ou de petits festivals dans les 80's/90's
Avec les groupes que tu as cités plus les supers gars de Blessed Virgins , Chihuahuas , Roadrunners , Dogs etc etc..l
Mangeur Vasqué le 31/12/2021 à 15h03

Impressionnant ! Je me souviens des Chihuahuas et des Roadrunners mais pas des deux autres. En groupe français, j'ai pas mal ré-écouté LSD/La Souris Déglinguée ces dernières semaines. Toujours aussi sublime.
Dan Lédan le 31/12/2021 à 15h31

Comment ça tu ne connais pas le Too much class for the neighbourhood des Dogs...sans doute le meilleur album rock garage francais..
Et Jean Pascal et la France des BV...du Cyclope en mieux ..
Mevatlav Ekraspeck le 01/01/2022 à 02h42

« Métal Band »

Bernard Minet 2020.

J'ai dit.
Mangeur Vasqué le 01/01/2022 à 11h27

En réponse à Dan Lédan le 31/12/2021 à 15h31
(voir le message)

Et ouais, je suis lamentable, toute mon éducation musicale est à refaire.

Pour ma défense, j'écoutais surtout du son anglo-étasunien (en aparté, j'ai eu cô prof de civilisation américaine à la fac d'anglais d'Orléans années 1980 l'une des toutes premières personnes à utiliser ce terme en France, Jeanne Henriette Louis, une Quaker lien. Je me demande même s'il elle n'a pas créé ce terme).

Et j'ai pas mal perdu la mémoire tu sais. Y'a quelques années, j'ai revu un bon pote musicos (bassiste) de la fac de Lettres, il fit une pige quelques mois d'ailleurs pour un groupe local appelé les Cry Babies et il me listait des concerts et gigs où on est allés ensemble, apparemment, et où je me souvenais à peine d'être allé ou je me souvenais plus trop des groupes vus ce soir-là (Little Bob Story, Dr. Feelgood, les Fleshtones… Probablement Road Runners aussi à Saran dans les concerts djeuns à 10 francs subventionnés par la municipalité communiste). J'étais pas toujours dans un état idéal pour bien apprécier le moment faut dire, j'en resterai là.

Des concerts à Paris, Tours (notamment dans une boîte-concert sur l'île Aucard, dont j'ai oublié le nom...) ou Orléans, notamment au Zig Zag, boîte-conc' mythique de l'époque en banlieue à Olivet près du campus, l'une des toutes premières en France hors Paris à aligner The Pogues, en 1986 (Shane MacGowan envoyait du bois à l'époque. Je les ai revus 4 ans plus tard au Printemps de Bourges, putain que c'était pitoyable. Le proprio du Zig, Dom Revert, est parti fin années 80 co-gérer le Bataclan).

Ça m'a d'ailleurs fait un choc de revoir cet ancien pote, il était devenu sous-préfet ! Disons qu'à la base, il n'avait guère le profil. Plutôt rebelle, gros consommateur de beuh, un peu de coke même, pas franchement courant à l'époque dans nos milieux. C'était cher, dans les 1 000 F le g, réservé aux bourgeois quoi, et on en trouvait pas facilement. Perso j'en ai jamais cherché de toute manière, ça ne m'intéressait pas. Mais quelques étudiants américains de la fac se la faisaient envoyer des USA, toujours en pointe ces Yankees. L'université d'Orléans entretenaient alors de gros échanges avec les universités US (probablement tjrs le cas), surtout Saint-Louis, Missouri. Période après-guerre Orléans a eu bcp de liens avec les USA, bases militaires US lien.

Tout ça a laissé des traces niveau naissances locales, bcp de gens de 50-60 ans aujourd'hui sont issus de parents franco-américain. Comme le dit l'article y'avait 13 000 Américains à Orléans début années 1960, certains se sont mariés localement et sont restés, j'en connais pas mal, certains étaient à la fac avec moi. Fac de Lettres & Langues d'ailleurs jusqu'en 1987 qui consistaient en des préfabriqués tout pourris (les étudiants US et UK n'en revenaient pas !) qui avaient été récupérés à une base US locale, abandonnée quand De Gaulle quitta le commandement militaire de l'OTAN en 1966, et donc l'Université sauta sur l'occasion ! Un truc mythique d'ailleurs, bien plus faciles d'ouvrir des bars étudiants (sympas et animés, avec concerts, etc.) sur un campus déglingos que dans un bâtiment neuf et propre, comme celui qui sortit de terre en 1987.

J'étais ravi pour mon vieux pote musicos d'ailleurs, niveau ascenseur social, il est issu d'un milieu très modeste des barres HLM de La Source à Orléans. Malheureusement, entre-temps il avait pris un boulard assez conséquent. L'est pas resté longtemps dans la Préféctorale cependant, l'est vite retourné dans son admin d'origine, j'imagine qu'il a dû trouver ça trop étouffant, vu son tempérament.
Dan Lédan le 01/01/2022 à 11h55

Les Cry Babies...ils ont joué dans notre bistrot/bureau a Rennes..
Je dois avoir une affiche dans mon bordel...
Charterhouse11 le 01/01/2022 à 12h09

En réponse à Lescure le 30/12/2021 à 13h18
(voir le message)

Oh, merci Lescure. Et merci aussi Mangeur pour ces bien trop gentils mots.
J'en profite donc pour abuser et pour balancer les 50 titres qui ont fait mon année. Bon faut aimer la pop, le rock et les guitares aussi :
lien (3 players streaming en bas pour écouter, sinon ca n'aurait pas de sens)

Sinon pour rebondir sur vos derniers échanges, dont la plupart des groupes ne me disent rien sauf les Dogs (comme quoi les grosses opérations des majors et leurs LP à 10 balles, c'est pas que le mal absolu. Bon ca l'est quand même hein), je fais appel à votre connaissance ou votre mémoire. Voilà donc My Own, groupe auteur d'un unique album (semble -t-il en tout cas) en 2001, "Non Wake Up Clocks". Si j'ai compris, ils viendraient si ce n'est de Bretagne au moins de l'ouest de la France. Il vient d'être réédité par pas moins de 5 labels (Greed Recordings, Pied de biche, Zéro Egal Petit Intérieur, Day Off, Araki). Ca parle à quelqu'un ?
En tout cas, personnellement c'était totalement inconnu à mon bataillon et c'est devenu une sacrée découverte de fin d'année. Superbe disque fracassant, noise, rock entre Sonic Youth et le Blonde Redhead des débuts.
lien
Mangeur Vasqué le 01/01/2022 à 12h42

En réponse à Dan Lédan le 01/01/2022 à 11h55
(voir le message)

J'ai dû les voir en concert, faudra que je vérifie auprès de mon ex pote...

Plus sérieusement, je les ai vus en concert dans leur première mouture, au tout début de leur aventure (1985-86, un truc comme ça). Après j'ai dû les revoir, dans un festival au Campo Santo (joli cloître dans le centre d'Orléans où des événements étaient organisés lien), mais j'en suis pas 100 % sûr.

C'est même (je crois me souvenir...) une amie de la fac d'anglais qui leur avait trouvé leur nom définitif, un soir de délire. Au moins l'un de leurs membres, mais je ne saurais dire lequel aujourd'hui, avait des connections avec la fac de lettres ou de langues, je me demande si c'est pas un gars des Burning Heads (groupe local de l'époque, peut-être les connais-tu), pour lesquels un bon ami à moi de la fac était guitariste, Philippe Agogué (de Gien), musicien professionnel depuis il me semble (je n'ai plus aucun contact) et visiblement surnommé depuis "l'Homme des bois" (no idea why) lien.