Feuilles de match et feuilles de maîtres
Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.
Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.
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inamoto le 30/12/2021 à 17h59Salut les intellos, deux petites choses :
- pour ceux que houellebecq intéresse et/ou ceux qui aiment "le masque et la plume" je conseille le nouveau podcast "parcours critique" très intéressant car il revisite la reception critique de son œuvre depuis les particules élémentaire jusqu'à aujourd'hui.
- et aussi je me demandais si certains étaient motivés pour se refaire un petit jeu de rédaction de nouvelles. Dans mon idée on cadrerait davantage le format (thème, longueur, une nouvelle par auteur) en se laissant aussi plus de temps pour l'écriture et les publications car c'est fini le temps béni du confifi. Je serais prêt à vous faire une proposition, et à animer le bouzin s'il y a des volontaires. Qu'en dites vous ?
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Balthazar le 30/12/2021 à 18h01Ah oui, très bon livre, à la fois passionnant et plein de bons conseils. Peu d'ouvrages, à ma connaissance, parlent d'écriture aussi précisément.
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Pascal Amateur le 30/12/2021 à 18h32[Les nouvelles d'inamoto] Très jolie initiative, inamoto. Je pourrais bien en être, courtement mais agréablement.
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Balthazar le 30/12/2021 à 18h58[Les nouvelles d'inamoto]
(C'est joli comme titre)
Pas sûr de pouvoir, mais sûr d'être tenté !
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Julow le 30/12/2021 à 18h59J'en suis.
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FPZ le 30/12/2021 à 19h07Ça m'avait bien plu il y a (presque) 2 ans, même si le niveau est exceptionnel, je veux bien en être à nouveau...
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John Six-Voeux-Berk le 30/12/2021 à 20h22Pour l'Anéantir de notregrandécrivainnational... les articles entraperçus me font l'effet des critiques cannoises lors du festival : comme on est les premiers, on doit forcément faire miroiter le chef-d'oeuvre total, etc ; puis quand on découvre le truc soi-même, on voit bien qu'il y a souvent eu emballement.
En l'occurrence, jusqu'à la semaine dernière et la "révélation" par les journaux de la fuite d'un pdf de qualité dudit ouvrage, je ne savais même pas que cet ouvrage était fébrilement attendu par tout le monde. Bon, ben, cela m'a paru faible, prévisible, finalement peu intelligent alors que "la" presse s'extasie déjà sur ce texte : c'est évidemment le plus fort, le plus surprenant et finalement le plus intelligent de tous ses romans. Le tournant sentimental de Houellebecq est dans les tuyaux depuis longtemps, le placement de personnalités bat son plein (la manière dont Bruno Lemaire se tortille d'aise en se "reconnaissant" dans le personnage génial, intègre, etc de "Bruno Juge" est assez drôle ; Hanouna suivra).
Dans le roman (lu en diagonale : je n'ai pas pu le lire autrement, tant je me suis ennuyé), on a donc le droit a toutes sortes d'analyses au présent de vérité générale, affligeantes de platitude (ce ne sont même pas des banalités, ce sont des platitudes vaguement idiotes ; je n'ai retenu, en lisant en diagonale certes, aucune "théorie" qui dépasse le stade de la cuistrerie de comptoir (et Dieu sait que je m'y connais)... alors on me dira : "Mais John, tu n'as pas compris, il ne faut pas confondre l'auteur et le narrateur ; tu ne comprends pas l'ironie, en fait". Que répondre à cela ?). On a le droit aussi à la répartition habituelle des personnages entre hommes s'apitoyant, puis s'apitoyant de s'apitoyer, puis etc. et femmes généreuses, seules capables de dépasser la veulerie masculine et de renouer avec une générosité réelle. MH nous décrit le parcours de soin d'un patient atteint de cancer... ce n'est pas intéressant (on dirait du remplissage).
Ça parle de Lyon de temps en temps, du Beaujolais et d'une ou deux routes touristiques, ça fait couleur locale avec du saucisson à cuire, pistaché ou truffé, ça prétend à une profondeur politique (alors que c'est réellement superficiel), ça lance sur une piste Da Vinci Code qui ne tient pas la distance, ça essaie de faire tenir une famille éparpillée sans réussir, à mon avis, à rendre intéressants ces personnages. Il y a des illustrations qui ne servent pas à grand chose. Il y a des personnages qui prennent des renseignements dans des livres pour les restituer platement, et des conversations téléphonées pour nous faire part des réflexions, profondes forcément, de l'auteur.
Sérotonine, malgré le lancement similaire, avait bien vite disparu des conversations. Là il est question d'élections présidentielles, de Macron mais sans le nommer, alors on va avoir le droit aux articles convenus sur Houellebecq politologue, Houellebecq socio-politicien, Houellebecq futurologue, etc. Moi j'ai surtout le sentiment d'un auteur qui ne vit plus qu'à travers la lecture des faits divers et des analyses de Challenge, et de ses notes de virées du week-end. C'est mort, et ça ne le sait pas.
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Tricky le 30/12/2021 à 21h29Ta dernière phrase me fait penser : on a des exemples comme ça de pentes inéluctables vers la médiocrité littéraire abyssale qui, soudainement, prennent un virage abrupt du fait de l'émergence inattendue du Grand Roman Rédempteur ?
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Pascal Amateur le 30/12/2021 à 22h02Vous me décevez, je pensais vraiment que nous toucherions au chef-d'œuvre total, ainsi la vie intellectuelle n'aurait plus d'intérêt et nous pourrions tous faire l'amour comme des bêtes.
Bon, je retourne lire avant de mettre mon suppo à l'eucalyptus.
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environ bâillonné le 30/12/2021 à 23h14Pauvre eucalyptus, qu'est ce qu'il t'a fait ?