Feuilles de match et feuilles de maîtres
Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.
Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.
Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.
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Maniche Nails le 14/09/2021 à 14h52Sinon, t'as Bruce Wayne, Peter Parker, Bruce Banner, Clark Kent... et Françoise Dupont !
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Delio Onnisoitquimalypense le 14/09/2021 à 15h19Tricky
aujourd'hui à 13h53
Et encore plus évidemment (mais ça dépend de ce que tu veux en faire) Ubik.
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Du même Dick, Substance mort correspond aussi au thème demandé, mais n'a pas la notoriété d'Ubik.
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Ayeeeew ready ? le 15/09/2021 à 09h08Merci à tous !
Eh bien ! C'est peu dire que vous ne m'avez pas déçu.
Toutes ces propositions sont satisfaisantes mais, pour mon dessein, un classique parmi les classiques tel que les Misérables sera idéal (et dire que cela ne m'avait même pas effleuré l'esprit...)
Merci encore, vous pouvez reprendre une activité normale en lien avec Voyage au bout de la nuit, Proust ou la dernière jonquille de Balthazar.
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Schizo retourné le 15/09/2021 à 09h42J'arrive un peu après la bataille, mais dans les classiques, tu as aussi le personnage de Vautrin, chez Balzac...
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le petit prince le 15/09/2021 à 13h54En croquant quelques enfants pendant ma pause déjeuner, je me suis rappelé quelques histoires consignées dans les albums de famille :
ici un loup qui emprunte temporairement l'identité d'une mère-grand ;
ailleurs, un agneau, un chevreau et une biche qui se font passer (à la sauce Robert) pour Aurore, Jour et leur maman la Belle au bois dormant.
Malheureusement dans un cas comme dans l'autre le lecteur est d'emblée mis dans la confidence de cette usurpation d'identité.
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Françoise Jallet-Maurice le 15/09/2021 à 14h04Sans oublier le fils de meunier qui, sur l'idée d'un félin chaussé, se fait passer pour un marquis.
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Julow le 19/09/2021 à 13h51Salut les copains,
Ca fait longtemps. Je sais, la poésie autrichienne vous manque, vous en tremblez, vous essayez d'oublier dans les échecs ou les traductions de Shakespeare. Voilà enfin votre dose. Du Thomas Bernhard, toujours taquin, primesautier. Bien sûr, la badinerie sautillante du texte rend mieux, par exemple dans les sonorités soyeuses de :
* »hinter dem Krachen des Tannenholzes » ou « in den Kronen zerborstener Winter »
mais comme vous avez mal travaillé à l'école, je vous mets la traduction de Susanne Hommel : je ne sais pas si elle est bonne, mais je ne vois pas comment elle pouvait faire autrement, sauf aux deux endroits habilement signalés par des astérisques.
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Kein Baum und kein Himmel
wird dich trösten,
auch nicht das Mühlrad
hinter dem Krachen des Tannenholzes,
kein sterbender Vogel,
nicht die Eule und nicht das rasende Redhuhn,
zurück ist es weit,
dich wird kein Strauch mehr schützen
vor kalten Sternen
und blutigen Zweigen,
kein Baum und kein Himmel
wird dich trösten,
in den Kronen zerborstener Winter
wächst dein Tod
mit steifen Fingern
fern von Gras und Wildnis
in die Sprüche des frisch gefallenen Schnees.
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Aucun arbre et aucun ciel
ne te consolera
même pas la meule
derrière le fracas du bois de sapin,
aucun oiseau mourant,
ni le hibou ni la perdrix enragée,
revenir, c'est loin*,
aucun buisson ne te protégera plus
des froides étoiles
et des branches ensanglantées,
aucun arbre et aucun ciel
ne te consolera,
dans les couronnes des hivers déchiquetés
croît la mort**
aux doigts raidis
loin de l'herbe et du monde sauvage
dans la Parole*** de la neige fraîche qui vient de tomber.
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* je ne suis pas sûr de mon coup, littéralement c'est bien : « en arrière » (ou un truc évoquant le retour, du genre « back » en anglais) c'est loin ; je comprends « le retour serait long » - bref, « revenir, c'est loin » est plutôt bien trouvé.
** Vous aurez remarqué que c'est TA mort qui croît (dein Tod) et pas « la » mort impersonnelle et universelle. Quelle faute de traduction ! Je suppose que c'est pour des raisons euphoniques. « croît ta mort » ça fait un peu « nique ta mère », mais de toute manière le verbe croître est un des plus moches du français, surtout avec l'inversion sujet/verbe, et je ne vois pas comment faire autrement
*** le « p » majuscule est très dispensable. Je ne crois pas que ce soit à tout prix biblique. En allemand, la majuscule à un substantif pour le distinguer, c'est impossible. Parce qu'il y a toujours des majuscules pour les substantifs, c'est ballot. Je ne sais pas comment ils peuvent traduire Paulo Coelho, par exemple.
De rien, ça me fait plaisir.
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Julow le 19/09/2021 à 14h02Oh lalalalala ! Um Gottes willen ! Donnerwetter ! J'ai complètement raté le ratage grammatical de la traductrice au dernier vers !
C'est de l'accusatif pluriel, et pas du tout le datif singulier que donne à penser « la mort croît... dans la parole ».
C'est que la mort ne pousse pas du tout « à l'intérieur » de la parole de la neige, comme emmitouflée tranquilou, mais vers (accusatif !)... les dires de la neige (les dictons, les dits, les paroles mémorables...).
Bah vas-y pour le traduire.
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Julow le 19/09/2021 à 14h04(c'est donc sans doute biblique, mais alors c'est les Proverbes)
(ahhhh, ça fait du bien)
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Toni Turek le 19/09/2021 à 14h13Sur le dernier vers, il n'y a pas une erreur sur "frisch" ?
Je le comprends comme adverbe dans la V.O., qui indique le côté récent de la chute de neige, du coup l'adjectif "fraîche" dans la V.F. ne devrait pas être présent. Ou alors c'est une figure de style ?