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Les enfants de la bulle

Tout le 9ème art, de Winsor Mc Kay à l'OuBaPo, des écoles franco-belges à l'émancipation de la BD des années 70, des comics et strips US aux mangas du soleil levant...

  • Eviv Bulgroz le 07/04/2010 à 12h04
    Marf
    mercredi 7 avril 2010 - 11:50
    Je pense que ça peut tuer les petites maisons d'édition qui s'efforcent de faire de la qualité.
    --------------

    La situation est plus compliquée... Déjà, il est possible de tenir une librairie BD sans vendre des mangas (ou alors seulement un petit nombre de mangas d'auteur). A Lyon, La librairie Expérience se porte à merveille, alors qu'elle a fait le choix clair de défendre la BD indépendante (la moitié du magasin lui est réservé, là où le manga n'a que deux rayonnages).

    Par contre, les pratiques des éditeurs indépendants sont parfois aussi particulièrement critiquables, notamment pour les petites structures ou pour les les librairies installées dans des bassins de population relativement faibles. En effet, l'asso pour ne citer qu'elle n'accepte pas les retours. On achète ferme ses BD ou on les achète pas. Pour la Fnac ou Virgin, c'est gérable, pour un petit libraire, prendre le risque d'acheter 10 Thomas Ott alors qu'on n'en vendra qu'un ou deux, c'est particulièrement dangeureux.

    C'est pour ça que je pense que les Indépendants n'ont finalement pas trop de soucis à se faire. Leur public est déjà fixé, c'est un public qui généralement a les moyens et accepte déjà de payer plus cher pour de la qualité. Il est donc peu probable que ce public se tourne vers la copie informatique. D'autant plus que le modèle économique des éditeurs indépendants fait reposer le risque sur le libraire (voire sur l'auteur) plus que sur la maison d'édition.

    Je pense que la copie illégale risque plus de faire du mal aux éditeurs de mangas (notamment à ceux qui en éditent par centaines sans s'intéresser à la qualité, sans connaissance du public visé ou sans effort de traduction et de présentation des pages) et aux éditeurs de séries à la chaîne, comme Soleil, Clair de Lune & Co...

    Finalement, un peu comme le téléchargement libre qui a fait beaucoup de mal aux majors mais qui est défendu par beaucoup d'artistes indépendants ou de petites boites de prod.

  • Metzallica le 07/04/2010 à 12h17
    Et pendant ce temps est sorti le 4e tome des "Formidables aventures sans Lapinot": Top Ouf.
    Cet album relate les aventures de quatre potes (Richard, les deux geeks et l'hypocondriaque) qui parient 5000 euros qu'ils se trouvent une fille lors d'un week end. Un artifice fantastique va faire que cette quête part dans un burlesque détonnant.

    Après 6 ans de disette, relire un Trondheim dans le monde de Lapinot ca fait plaisir. Avec en plus un Richard au sommet de son art.
    La série Lapinot reste avec De capes et de crocs mes séries favorites.

  • Marf le 07/04/2010 à 12h23
    bolkonsky
    mercredi 7 avril 2010 - 12:03
    C'est la dessus que je ne suis pas forcément d'accord.
    Les mangas sont majoritairement vendu dans des grandes surfaces aujourd'hui (Fnac, Virgin...) ou même des libraires "grandes chaines" type Chapitre.
    Les magasins de BD vivent essentiellement sur des clients réguliers et perdurent depuis un moment. Ce type de clientèle restera fidèle sauf augmentation massive du coût d'acquisition (regard appuyé vers l'association).

    - - - - -

    Eviv Bulgroz
    mercredi 7 avril 2010 - 12:04
    La situation est plus compliquée... Déjà, il est possible de tenir une librairie BD sans vendre des mangas (ou alors seulement un petit nombre de mangas d'auteur). A Lyon, La librairie Expérience se porte à merveille, alors qu'elle a fait le choix clair de défendre la BD indépendante (la moitié du magasin lui est réservé, là où le manga n'a que deux rayonnages).

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    1. Ne pas confondre "Le gros du CA d'un libraire BD est fait par les mangas", mon propos, et "Le plus gros des ventes de mangas sont en grande surface", comme répond Bolkonsky.

    2. Les quelques libraires BD que je connais plutôt bien ont aussi des tous petits rayons réservés au manga. Ça n'empêche pas que c'est le plus gros de leur vente. Il suffit d'aller dans le magasin les jours d'arrivage : il rentre beaucoup plus de mangas que de BD. Mais comme ça sort aussi très vite, les rayons ne sont pas immenses. L'essentiel de la place en BDFB est occupé par le fond qui est très important. En manga, le rythme s'apparente plus à du magazine et donc il y a relativement peu de fond à garder.

    3. Pour la BD indépendante, c'est au libraire de bien faire son boulot. Comme écrit plus haut, pour la partie BDFB, le libraire vit avec ses gros habitués. Et il saura qui est intéressé ou non parmi ses habitués par tel ou tel titre indé et saura donc à un ou deux près s'il en fait rentrer 5 ou 10.

  • bolkonsky le 07/04/2010 à 13h26
    Marf,
    je ne comprends pas ton point 1.
    D'autre part tu prends comme postulat que le lecteur de manga se différencie du lecteur BD en ceci qu'il ne considère pas le support comme parti prenante de l'oeuvre.
    Je ne partage pas ce point de vue et par expérience je sais que chez les lecteurs ado la propriété physique des oeuvres et de les avoir en rayon dans sa chambre est importante.
    Ensuite le prix des mangas a subit une belle flambée ces 2 dernières années et la dessus je pense que les éditeurs mangas sont les principaux bénéficiaires (avis non fondé et facilement bousculable il est vrai). On peut donc tout à fait imaginer qu'une stabilisation (on ne va pas réver à une deflation non plus) des prix soit suffisement incitante pour sauver le model actuel.
    Pour finir je dirais juste qu'il y a 5 ans à Saint-Etienne il n'y avait qu'un libraire BD. Aujourd'hui il y en a 3. Même chose sur Metz ou un 2ème magasin a ouvert il y a 2 ans et se porte bien à priori. Peut être le problème est-il différent en Belgique ou les grandes surfaces types Fnac/Chapitre sont moins implantées. Qestion ouverte puisque je ne connais pas du tout le marché locale.

  • Marf le 07/04/2010 à 13h42
    mon point 1 :

    le libraire, s'il vend 10 mangas, 7FB et 3 comics, on peut dire que le gros de son chiffre est fait sur le manga

    le distributeur, s'il en vend 10.000 en grande surface et 1.000, on peut dire qu'il vend le plus gros en grande surface.

    je prétendais le point un, et tu me rétorques que non, puisque 2e point.

    les deux sont bien dissociés.

  • Marf le 07/04/2010 à 13h43
    bolkonsky
    mercredi 7 avril 2010 - 13:26
    Marf,
    je ne comprends pas ton point 1.
    D'autre part tu prends comme postulat que le lecteur de manga se différencie du lecteur BD en ceci qu'il ne considère pas le support comme parti prenante de l'oeuvre.


    et je me suis relu et n'ai pas trouvé où j'avais dit ça... mais ça m'aurait étonné, puisque je ne le pense pas.

    ???

  • Bio-Hazard le 07/04/2010 à 14h06
    Hum, je ne peux que parler de ma propre expérience : en tant ancien spé BD (en Belgique, dans une petite ville).

    Je peux déjà dire que le manga ne constituait qu'une marge faible dans mon magasin (15 % les très gros mois, entre 5 et 10 % la majorité du temps). Après en avoir parler à pas mal de collègues (parce que je me demandais si je devais développer le rayon), c'est le cas dans la majorité des spé BD hors "grosses villes" (en Belgique, ca se limite à Bxl, Namur, Liège et Charleroi).
    Mais même au niveau national pour les libraires : la clientèle librairie (encore plus spé bd) est une clientèle d'habitués, qui vont chez "leur libraire". La clientèle manga est à 80 % une clientèle non-fidélisable, donc qui achètera ailleurs si c'est moins cher (Cora, Colruyt, je vous hais). Et surtout au premier endroit où il le verront.
    Enfin, les chiffres de vente du manga en Belgique sont plus faible qu'en France ? Pourquoi ? J'en sais rien.

    Pour en revenir au sujet de départ : la BD en téléchargement. Hum. Je ne dis pas que ca ne va pas marcher, mais je reste persuader que ca va faire plus mal aux grandes surfaces qu'au Spé bd, qui ne garde sa clientèle que sur la valeur ajoutée qu'il apporte, à savoir lui-même ! Son choix, son conseil. Ca, tu ne l'auras jamais sur le ouèbe. Par contre, ceux qui ne cherche que le prix, ben là, tu peux pas lutter.
    Et je crois (j'espère) que le plaisir d'avoir une planche incroyable sous les yeux, sous ses doigts, in real, ne disparaitre pas.

    (je ne m'attaquerai pas au début de débat sur les indés et leur mode de fonctionnement, je passais par un diffuseur/distributeur qui me laissait un droit de retour à 50% sur min 9mois max 12mois, donc je pouvais me permettre de prendre des risques !)

    Et enfin, il faut lire Jazz Maynard. Le tome 4 vient de sortir, et c'est bieng.

  • bolkonsky le 07/04/2010 à 14h17
    Mouais définitvement il y a de la friture sur la ligne.
    Alors concernant ton point 1 effectivement je n'avais pas compris. Mais à priori tu ne m'avais pas non plus compris.
    Mon argument consistait à dire que les ventes de mangas se font essentiellement en grande surface. Les lecteurs qui se résoudrons à ne plus acheter le livre ne seront pas ceux qui achetent dans les petites librairies mais ceux qui achetent en grande surface (d'ailleurs tu parles de CA mais quid de la marge brute qui est au final ce qui importe le plus).
    La dessus je plussune complétement sur les propos de eviv concernant les clients des structures indépendantes.

    Ensuite sur le postulat il est possible que j'ai fait une lecture erroné de tes propos. Il n'en reste pas moins que la différence entre musique et BD vient de 2 phénomènes majeurs:
    - un public beaucoup plus restreint et qui fait déjà des efforts consentis pour avoir accès à l'oeuvre
    - l'existence d'un support différent entre les version piratés et originales

    C'est essentiellement pour ça que je ne me fais pas de souci par rapport au piratage. Et ce qui m'intéresse dans l'interview de Sfar c'est juste ses propos sur l'intéret des nouveaux supports etc...

  • bolkonsky le 07/04/2010 à 14h19
    Voilà entre temps bio hazard a fournit un meilleur argumentaire que le mien. Et merci pour les précisions.

  • Roger Cénisse le 07/04/2010 à 14h21
    Marf
    mercredi 7 avril 2010 - 13:42
    mon point 1 :

    le libraire, s'il vend 10 mangas, 7FB et 3 comics, on peut dire que le gros de son chiffre est fait sur le manga
    ___

    Le gros de ses ventes, oui.
    Le gros de son chiffre ... en comptant 7€ en moyenne le manga et 10€ en moyenne la BDFB (je pense être en dessous de la vérité pour la BDFB, on est plutôt sur du 12 / 13 non ?) le chiffre est équivalent pour les deux.