Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Pas de Blacks, "pas de problème" ?

En préconisant de traiter le (faux) problème de la binationalité avec des mesures discriminatoires, certains membres de la DTN et le sélectionneur national ont exprimé une piètre idée de leur mission, imprégnée de préjugés désolants.
Auteur : Jérôme Latta le 2 Mai 2011

 

S'il a été vendu avec un sensationnalisme qui a pu nuire à la crédibilité de la démarche, le verbatim de la réunion du 8 novembre au siège de la Fédération, publié par Mediapart samedi, n'est plus contesté à l'issue du week-end. Le débat sur la légitimité de la publication de propos tenus dans un cadre privé peut quant à lui être écarté en ne les jugeant justement pas comme des propos publics. La question est surtout de savoir, maintenant, si leur contenu légitimait ou non leur révélation. La retranscription ne comporte pas de propos explicitement racistes, et elle n'apporte pas la preuve que le système de quotas envisagé a été mis en chantier. Mais le dialogue révèle des conceptions et des modes de pensée consternants à ce niveau de responsabilité au sein du football français et, de glissement en glissement, il témoigne d'une racialisation de la question initiale - celle de la binationalité - au travers d'une inquiétante vision de la formation des joueurs.

quotas_1.jpg


Binationalité : un faux problème

Il est légitime que la DTN se pose la question des conséquences de la double nationalité sportive, qui permet à des joueurs ayant effectué toute leur formation en France et évolué dans les sélections nationales de jeunes, d'opter pour une autre sélection à laquelle leur origine leur donne droit. Cette mesure adoptée par la FIFA en deux temps (2005 et 2009) a créé un effet d'aubaine à la fois pour les joueurs et les sélections concernés. Ces "défections" peuvent être amèrement vécues par des formateurs qui, au sein de la FFF, ont pour mission de renforcer l'équipe de France. Pourtant, le problème n'en est pas véritablement un: pour un Moussa Sow, la plupart des joueurs optant pour un autre maillot national évoluent à un niveau moyen et ne manqueront pas réellement à l'équipe de France (même si le phénomène tend aujourd'hui à prendre de l'ampleur – lire "Les 'binationaux', enquête sur ces footballeurs français qui ne jouent pas en bleu").
Les protagonistes de la réunion ne l'ignorent pas, mais ils en font une question de principe, au travers notamment de "l'attachement au maillot" conçu sous un angle étroitement patriotique. Étroitement, car ces joueurs, quelle que soit leur nationalité sportive, profitent aux clubs français sur le terrain et dans leurs bilans comptables, l'exportation de joueurs étant une ressource majeure pour eux. Ce rétrécissement implique aussi de négliger totalement la satisfaction professionnelle et personnelle de voir un joueur que l'on a formé accéder au haut niveau et devenir international. Parallèlement, n'entre pas en ligne de compte, aux yeux des débatteurs (en dehors de Francis Smerecki, entraîneur des moins de 20 ans), le fait que les joueurs exercent là un droit légitime, et que la France contribue ainsi à renforcer sportivement des pays dont les enfants ont fait et font encore le bonheur du football français [1]. Inconcevable, aussi, semble l'idée que cela puisse être profitable à l'image de la France, pays formateur...



Une volonté de discrimination

Malheureusement, la discussion ne s'arrête pas là. D'abord, la mesure proposée est explicitement d'imposer des quotas de joueurs binationaux aux portes des pôles de formation ("même pas" 30%): "Les clubs pros, ils peuvent les prendre. Ils se répartissent! (...) Nous on travaille pour le football français, on ne travaille pas pour les sélections étrangères", dit ainsi Erick Mombaerts. Or, cela revient mécaniquement à barrer l'accès des structures fédérales aux jeunes ayant des origines africaines, ceux-ci étant très majoritaires dans le vivier français.
La démarche est clairement discriminatoire, comme le fait remarquer un Francis Smerecki manifestement perturbé par la tournure du débat, et évidemment contraire au droit. Les protagonistes ne s'y trompent pas, qui insistent sur la confidentialité à respecter: "L'idéal effectivement, c'est de dire, mais pas officiellement: de toute façon on ne prend pas plus de tant de gamins qui sont susceptibles de changer (de nationalité, NDLR) à terme" ; "il ne faut pas que ce soit dit" (François Blaquart) ; "On est obligé de le faire sous le coude" (Erick Mombaerts). Difficile, ensuite, de plaider la candeur.

Plus inquiétant: il apparaît au fil des échanges qu'on n'en était pas seulement au stade des intentions en novembre dernier. Selon Mediapart, le DTN François Blaquart "se dit non seulement favorable à l'instauration d'un quota, mais lâche qu'il a d'ores et déjà passé la consigne à Gérard Prêcheur", directeur de l'INF Clairefontaine. Cette politique des quotas, loin d'être une simple idée en l'air, est décrite par Mombaerts comme déjà à l'œuvre au sein des clubs: "Il y a bien des clubs comme Lyon qui le font dans leur centre de formation. Ils le font systématiquement. J'étais à Marseille là. Et Henri Stambouli (directeur du centre de formation de l'OM, NDLR) le met en place sur Marseille. Pareil, ils vont limiter le nombre."



"Prototypes de joueurs"

Déjà accablant, ce projet de discrimination sur le critère de la (bi-)nationalité s'accompagne de fortes ambiguïtés dans le discours, dans la mesure où la conversation finit par rapporter à l'origine la question des critères de sélection qu'il s'agit de transformer: il est bien question de mieux "sensibiliser" les jeunes, de les "aider à (s')identifier", mais les intervenants en arrivent à amalgamer le physique des joueurs, leurs qualités techniques et leur mentalité en les liant à leur origine – et donc à leur couleur de peau (lire l'article du sociologue Éric Fassin, qui analyse ces glissements).

Démarrée sur la question de la binationalité, la question dérive franchement. Laurent Blanc, qui évoquait pourtant le souci de mieux sensibiliser les jeunes à l'appartenance nationale, désigne "les Blacks" et verse tout particulièrement dans cette confusion. Dans ses interventions, il boucle le raisonnement en assimilant profils athlétiques, style de jeu et origine africaine. "Je vois quelques centres de formation: on a l'impression qu'on forme vraiment le même prototype de joueurs: grands, costauds, puissants. (...) Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants? Les blacks".

quotas_2_blanc.jpg

On entend aussi Laurent Blanc recommander de "recentrer" la sélection "surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans" sur des "critères, modifiés avec notre propre culture (...) avec notre culture, notre histoire". Son invocation de l'exemple espagnol aggrave l'impression: "Je vais vous citer les Espagnols: ils n'ont pas ces problèmes-là. Ils ont des critères de jeu qui sont très précis, à 12-13 ans. Les Espagnols, ils m'ont dit: «Nous, on n'a pas de problème. Nous, des blacks, on n'en a pas»". Erick Mombaerts leur oppose les "petits gabarits blancs" et sa conclusion, même si le lien direct est incertain, parachève le malaise: "Le jeu, c'est l'intelligence, donc c'est d'autres types de joueurs. Donc tout est lié, tout est lié!"



Indigence du raisonnement

Si Laurent Blanc ne parle que de culture footballistique, cela signifie d'abord qu'il pense que "les Blacks" – déjà réduits au sempiternel stéréotype du Noir "grand, costaud, puissant" (lire l'article de Michel Wieworka) et présumés peu enclins à s'identifier au maillot national – sont également en peine d'assimiler "notre culture" du jeu. Dans l'hypothèse où le sélectionneur évoquerait dans le même temps leur mentalité sous l'angle de leur caractère inassimilable, le cas serait désespérant de la part d'une telle personnalité, investie d'une telle fonction [2]. On se raccrochera à l'hypothèse d'une grande maladresse.

Tout en laissant au DTN et au sélectionneur national le bénéfice du doute, il faut clamer l'indigence du raisonnement suivi par les plus hauts responsables de la formation française. Leur métier est de repérer et de former les meilleurs jeunes et d'en faire les meilleurs footballeurs possibles. Si leur projet est de redonner une dimension plus technique et moins physique aux joueurs formés, de renouer avec des principes de jeu plus ouverts, il leur incombe de changer les critères (physiques, techniques, voire liés à la motivation) de sélection sans aucune autre considération que l'impératif de recruter les meilleurs à cette aune [3].
Là, au prétexte (largement fallacieux, répétons-le), de la "fuite" des binationaux, non seulement ils prônent en amont de la démarche une méthode de discrimination par la nationalité, mais de surcroît ils l'accompagnent par des préjugés à la fois physiques, techniques et moraux sur les joueurs concernés. Craignent-ils que "les Blacks" puissent tout aussi bien fournir des petits gabarits techniques et intelligents, ou pensent-ils vraiment qu'ils ne le pourraient pas? [4].



Discrimination négative

Le but de l'enquête commanditée par le ministère au sein de la Fédération est notamment de déterminer si ce programme de discrimination s'est concrétisé, mais la controverse ne saurait s'arrêter là en cas de quitus sur ce point. Si, une fois qu'ils sont révélés, on tolère de tels propos tenus dans le secret des réunions, il n'y aura aucune surprise à les voir devenir, dans quelques années, une politique officielle parfaitement assumée.

Le choc né des révélations de Mediapart procède moins du constat, hélas maintes fois attesté, de la banalisation des préjugés simplistes qui font le lit du racisme ordinaire, que de l'évidence que des programmes discriminatoires peuvent être évoqués, voire mis en œuvre, en toute bonne conscience par des personnes pour lesquelles on trouve déjà des flopées de témoins prêts à jurer de leur impeccable moralité [5]. S'il faut le condamner, comment s'en étonner? Depuis une dizaine d'années, le football a été instrumentalisé par une cause xénophobe qui s'est nourrie des psychodrames nationaux survenus depuis France-Algérie 2001 jusqu'au fiasco de la Coupe du monde 2010. L'interprétation de ce dernier comme une conséquence de la mentalité de joueurs issus des banlieues a contribué à rendre possible les raisonnements tenus au siège de la Fédération. Raisonnements dont la gravité apparaît d'une tout autre ampleur que celle du vaudeville de Knysna, et bien plus "honteux" pour notre pays...


L'obsession raciale s'est elle-même enracinée dans la société française tout entière [6]. À ce titre, les conversations de la DTN ne sont que le symptôme, non pas de "dérapages" mais bien du déplacement de ce qui est devenu tolérable ou imaginable. Avec ces projets de discrimination négative, le message envoyé aux jeunes "issus de l'immigration" (puisqu'on les renvoie toujours à cette identité) est absolument désastreux: il s'agit de refermer la porte de cet ascenseur social – aussi illusoires et réservées à une extrême minorité soient les possibilités d'ascension qu'il offre –, en contradiction complète avec les "valeurs" incessamment proclamées du sport, censé incarner une forme pure d'égalité des chances.

On n'aura pas fait le tour de la question dans cet article, et d'autres interprétations peuvent être faites du débat ainsi révélé (lire par exemple les articles d'Olivier Villepreux ou Daniel Schneidermann). Il reste difficile de se voiler suffisamment la face pour ne pas éprouver une immense tristesse en découvrant la façon dont, fût-ce entre eux, les responsables de la Direction technique nationale conçoivent leur mission et élaborent des politiques de formation.


[1] D'autant que préempter précocement des joueurs en les sélectionnant dans les équipes nationales de jeunes ne constituait pas une pratique très équitable.
[2] D'autres citations l'exonèrent d'un racisme ouvert, notamment quand il s'en tient à la question du choix de la nationalité sportive: "Moi c'est pas les gens de couleur qui me posent un problème. C'est pas les gens de couleur, c'est pas les gens nord-africains. Moi j'ai aucun problème avec eux. Mais le problème, c'est que ces gens-là doivent se déterminer et essayer qu'on les aide à se déterminer. S'il n'y a que des – et je parle crûment – que des blacks dans les pôles (de préformation, NDLR) et que ces blacks-là se sentent français et veulent jouer en équipe de France, cela me va très bien."
[3] Sans occulter non plus que leur institution est à l'origine d'un recrutement orienté vers des morphotypes athlétiques et vers l'enseignement d'une culture tactique défensive. Par ailleurs, ont-ils renoncé à former les joueurs comme des citoyens responsables, susceptibles d'être attachés au maillot et de manifester leur bon esprit collectif?
[4] Plus accessoirement, ils semblent ne pas avoir conscience de l'impasse dans laquelle leur politique mènerait, notamment pour les sélections de jeunes et les clubs. Francis Smerecki rappelle pourtant: "Si on enlève la totalité des gens qui peuvent choisir, pour une autre sélection éventuellement, je ne sais pas si on a une division. Parce que quelque part, même s'ils vont jouer dans un autre pays, il y a des clubs de Ligue 2 qui vivent avec ces joueurs-là."
[5] Notons la charge d'André Mérelle, ancien directeur de l'INF Clairefontaine qui a estimé que François Blaquart avait "ce qu'il mérite".
[6] On peut impunément tenir des propos racistes au plus haut niveau de l'État, la xénophobie est devenue un levier électoral comme un autre, les pouvoirs publics ont légitimé la stigmatisation de populations particulières et tenté d'inscrire dans la loi des mesures discriminatoires, la montée du Front national est médiatisée comme un excitant phénomène de marketing politique, etc.

Réactions

  • suppdebastille le 03/05/2011 à 18h28
    "king carrasco
    mardi 3 mai 2011 - 17h29


    Je trouve suppdebastille incroyablement angéliste quand il appelle ça une "parenthèse sarkozyste" et semble ne pas voir comment les immigrés / issus de l'immigration / jeunes de banlieue / musulmans [etc.] ont été stigmatisés de façon de plus en plus systématique et massive, comment le racisme ordinaire et les idées du FN ont effectivement été légitimés par les gouvernements successifs depuis 2002, comment la parole xénophobe s'est littéralement libérée dans les médias, comment l'Etat a tenté d'inscrire dans la loi les discriminations par l'origine (c'était l'été dernier, vous devez vous en souvenir), comment des "affaires" comme les sifflets de la Marseillaise ou le fiasco d'AfSud 2010 ont été instrumentalisés, etc.

    Vous avez vraiment le sentiment que ce pays est devenu plus fraternel et plus tolérant depuis dix ou vingt ans? Je ne sais pas où vous vivez, mais je veux y aller."


    J ai volontairement employé le terme parenthèse car c'est bien ce que j'espère.
    Pour la suite de ton paragraphe je suis tout à fait d'accord avec toi, même si pour moi il faut globaliser, le sarkozysme est une attaque contre tout ce qui fait la République .
    Et d'ailleurs le pire résultat de ces années de Sarkozy est peut être que la France n'a pas été aussi divisée depuis longtemps (je ne parle pas du tout de nationalité ou origine quand je dis cela).

    Pour ton dernier point, je vais te dire un truc tout bête, hier soir j'assistais à une petite réunion de quartier avec le maire adjoint de ma commune, et donc on était un certain nombre d'habitants noirs, blancs ou arabes. On a discuté pendant près de 2h d'aménagement du quartier, d'espaces verts, d'école, de sécurité. On n'était pas forcément d'accord sur tout mais en tout cas on a le même objectif de faire que notre quartier vive bien.

  • Maniche Nails le 03/05/2011 à 18h38
    Minute "Danijel Mermet" : Tonton, tu ne crois pas qu'au contraire ce sont de fins stratèges Guéant et cie ? Pour 3 électeurs qui rallient aujourd'hui l'extrème droite ils en récupèrent le triple à quelques semaines du scrutin en mettant le FN face à ses apories ; pendant ce temps Borloo le "dissident" fait le même travail au centre et surprise se rallie au dernier moment à l'UMP les frères de toujours.

  • Tonton Danijel le 03/05/2011 à 18h40
    Je trouve aussi délicat de comparer la situation footballistique à celle d'il y a 10-20 ans. A l'époque, soit la population se foutait du foot (il y a 20 ans), soit l'équipe de France gagnait et était à des années-lumières d'un Knysna (il y a 10 ans). Et les sifflets contre la Marseillaise dans les stades sont un phénomène assez récent (le France-Algérie où tout a commencé remonte à 2001, non?).

  • king carrasco le 03/05/2011 à 18h42
    Tonton, je veux la même drogue que toi.
    Cette discussion au sein de la DTN, c'est donc un signe d'amélioration?

    Supp, j'aime bien ton exemple. J'ai aussi eu un sentiment de société idéale, dimanche, sur la pelouse d'un parc parisien. Mais ta réunion et ma pelouse réunissent justement des personnes disposés à cette entente qui devrait être notre normalité.
    Personnellement, je suis complètement revenu d'une vision idéaliste de la France, et ce sont des centaines de faits (notamment dans les sphères politique et médiatique) qui attestent à mon sens d'une dégradation terrible (au passage Pasqua et Pandreau étaient d'aimables plaisantins en comparaison de Hortefeux ou Guéant et je pense que Frédéric Lefebvre ou Eric Zemmour n'aurait jamais eu droit de cité il y a 20 ans).

    Il me semble hélas que la banalisation du racisme (ou de la xénophobie) ordinaire anesthésie notre capacité d'indignation. Peut-être que cette banalisation parvient même à faire croire qu'il y a moins de racisme et de xénophobie, ou que le FN est devenu moins malfaisant.

  • Tonton Danijel le 03/05/2011 à 18h45
    Maniche Nails: Non, je ne le crois pas. Je pense même que si tant d'électeurs de droite songent à voter DSK, c'est parce qu'ils en ont eux mêmes marre de voir la stratégie de leur parti se résumer uniquement sur des questions sécuritaires, et que l'emploi, l'économie, passe au second plan (et qu'ils sont prêt à choisir celui d'en face qui leur sera le moins nuisible).

    De toutes façons, c'est mathématique, pour gagner une élection, on a plus besoin du report des centristes que des extrêmes, ce n'est pas qu'ils soient forcément plus nombreux, mais ce sont eux qui font pencher la balance selon leur attirance plus à droite ou plus à gauche.

    D'ailleurs, je recommande le dernier dossier du Canard Enchaîné. C'est instructif le nombre de témoignages de policiers qui se rendent compte que Sarkozy les a bien floués en 2007.

  • Tonton Danijel le 03/05/2011 à 18h46
    king carrasco
    mardi 3 mai 2011 - 18h42
    Tonton, je veux la même drogue que toi.
    Cette discussion au sein de la DTN, c'est donc un signe d'amélioration?
    - - - - - - -

    Ce qui est signe d'amélioration, c'est qu'elle fasse réagir. Il y a 10-20 ans, tu n'en aurais probablement pas été informé.

  • LMD le 03/05/2011 à 18h48
    La Marseillaise sifflé ça remonte à plus loin que le France-Algérie...

    "Il y a trente ans, quand je jouais avec l'équipe de France, La Marseillaise était sifflée sur tous les terrains (...) Mais à l'époque, les politiques ne s'intéressaient pas au football et ça ne choquait personne." (Platini) (tu trouveras la réf de l'article dans le moteur de recherche favori de tout le monde)

    Mais c'est le match qui à marqué une sorte de points de départ (et oui déjà le thème des français à double identité à qui on ne peut pas faire confiance...)

  • suppdebastille le 03/05/2011 à 18h48
    "king carrasco
    mardi 3 mai 2011 - 18h42

    Personnellement, je suis complètement revenu d'une vision idéaliste de la France, et ce sont des centaines de faits (notamment dans les sphères politique et médiatique) qui attestent à mon sens d'une dégradation terrible (au passage Pasqua et Pandreau étaient d'aimables plaisantins en comparaison de Hortefeux ou Guéant et je pense que Frédéric Lefebvre ou Eric Zemmour n'aurait jamais eu droit de cité il y a 20 ans)."

    EUh tu as pas dû connaire Pasqua - Pandreau, les manifs contre Devaquet.
    Pour Lefevre, oui la classe politique était probablement d'un niveau intellectuel supérieur.
    Quant à Zemmour, je te disais au hasard Louis Pauwels.

  • Tonton Danijel le 03/05/2011 à 18h53
    Pasqua un plaisantin????

    Ah oui, tu ne l'as pas connu.

  • Gusiño le 03/05/2011 à 19h02
    "PiMP my Vahid
    mardi 3 mai 2011 - 18h28
    Oui excuse moi j'ai fait un léger raccourci. Mais léger."

    Non, tu déforme totalement mon propos, et c'est inacceptable.

    "Tu sous-entends qu'en tant que fils d'immigrés ils pourraient ne pas se sentir autant attachés à la nation française (parce que la colonisation tout ça...). Donc que ça justifierait en partie qu'on les juge moins apte à porter le maillot tricolore.
    Corrige moi si je me trompe (ce qui est très possible)."

    Tu te trompe. J'ai parlé de l'importance de la mixité. C'est encore une déformation inacceptable.

    "Ne serait-ce que parler d' "immigrés récents" pour les binationaux qui la plupart sont nés en France (et dont certains n'ont même jamais vu la terre de leurs ancêtres) est très dérangeant. "

    Tu n'accorde aucune importance à leurs racines ? à leur histoire familiale ? à l'éducation qu'ils ont reçu de parents qui, eux, ont grandi dans une autre culture. Mais c'est grave !
    Moi je respecte ça, je l'accepte, et je m'en réjouis. J'aime cette diversité culturelle, c'est pour ça que j'aime la France et Paris, mon quartier du 17ème en particulier.
    Crois-moi en termes de diversité, je suis servi.

La revue des Cahiers du football