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Le bûcher des inanités

En écho à notre article sur le procès intenté à Aimé Jacquet par L'Équipe (1998, une plaie encore ouverte), un lecteur monte à la tribune pour plaider la cause du quotidien sportif, injustement victime de nos foudres…
Auteur : K14 le 12 Mai 2003

 

"J'dis bonjour, faut bien que j’me mouille" (Bergman/ Bashung). Prenons des risques : le débat Jacquet/L'Équipe a remué des souvenirs. Je voulais réagir à 1998, une plaie encore ouverte et pris d’un élan leysien je n’ai su m’arrêter. Non à la canonisation d’Aimé! Non à l’excommunication de L'Équipe! Et vive la critique! De L'Équipe ou d’Aimé Jacquet, qui faut-il brûler? (1) A priori, aujourd’hui, le journal fait un meilleur combustible. Mais si les martyres de l’inquisition ont plus que prouvé l’inanité du bûcher humain, il serait stupide de ne pas admettre qu’il en va de même pour les auto da fe. Il ne s’agit pas de renvoyer L'Équipe et Mémé dos à dos. Mais il semble que taper sur le journal, c’est s’éviter une analyse salutaire des événements et surtout, masquer deux débats essentiels: L'Équipe est-il un bon journal et Mémé est-il un bon entraîneur? Il est difficile d’avoir en tête tous les articles de l'époque, mais c'est vrai que face à une campagne de matches amicaux laborieux, taper sur Mémé permettait de se défouler. On peut critiquer la forme, mais sur le fond, certains constats faits à l’époque demeurent valables: jeu frileux, passes en retraits inutiles, assise défensive privilégiée d'abord et attaques stéréotypées ensuite. Souvenons nous par exemple de France-Afrique du Sud, avec un Jacquet trépignant sur le bord de touche dès que Zizou esquissait le moindre gri-gri. Il n’y a là aucune exagération en tribune à 10-15 mètres de Mémé, on l’a vu, entre autres, houspiller Zidane pour un râteau le long de la touche. Rétrospectivement, il n’y a pas de raison de changer d'avis car il semble clair que ce n'est qu'à partir de la Croatie que les joueurs se sont lâchés, mettant à l'encan des préceptes ultra défensifs avec lesquels jamais Thuram ne se serait offert les deux montées que l'on sait. Comment ne pas rappeler que la France n'a battu l'Italie qu'aux penalties et le Paraguay 1-0 grâce à Blanc à la 114e minute? Deux matches crispantissimes qui restent plus dans les mémoires pour la tension nerveuse qu'ils ont suscité, que pour les actions dangereuses ou seulement les beaux enchaînements! Dans ces deux derniers domaines, c’était le désert peuplé seulement de la trouille permanente d’un contre. L’idée sous-jacente du débat actuel est: l'histoire à prouvé que L'Équipe, ou ceux qui critiquaient Jacquet, ont eu tort. C'est faux ou, au minimum, invérifiable. Peut-être qu'avec une telle profusion de talents sur le terrain, l'entraîneur des minimes de Caudebec en Caux aurait fait mieux, écrasant tous ses adversaires. Peut-être que même Raymond Domenech aurait su mieux profiter de Zizou, peut-être que même Courbis ou Fernandez auraient gagné la Coupe du Monde, chi lo sa? Nous avions sur le terrain une génération de joueur extraordinaire, plus complète que sous l’ère Platini, plus réfléchie que sous celle de Cantona et de Papin. Jacquet s’est trouvé au bon endroit au bon moment, car le potentiel ne demandait qu’à devenir réalité. Il a su mettre en place une organisation que ni Hidalgo, ni aucun de ses successeurs n’avaient pu mettre en place. Il n’a de ce point de vue rien laissé au hasard. Des stages à la Coupe du Monde, tout à été fait pour que les joueurs soient dégagés de tout autre pensée que le jeu et l’application des consignes. Le mérite de Jacquet est dans cette organisation, dans la clarté des pouvoirs accordés aux tauliers, Deschamps en tête. Un mérite qui vient de l’expérience acquise à Bordeaux et des campagnes européennes, sans aucun doute. Et de ce point de vue, Jacquet a fait franchir un palier à la France, lui donnant pour longtemps une place parmi les grandes nations du football, cette place qui nous paraissait inaccessible même après 78. Par contre, le "blokékip" jacquien est plus une régression du jeu qu’autre chose. Au départ, il vient du football total néerlandais et plus précisément de la réponse allemande au défi lancé par l’Ajax. A l’arrivée, les idées de Rinus Michels, Stefan Kovacs et Johann Cruyff sont revues à la baisse: l’équipe se déplace en même temps, mais la zone reste stricte; pas de permutation arrières/attaquants et permutations au sein des mêmes lignes strictement définies. En clair: fin du bordel créatif néerlandais qui poussait tout le monde vers l’avant et faisait commencer la défense dans les 16 mètres adverses. Fin de la liberté des joueurs qui laissait à un Ernie Brandts, obscur arrière central coupable d’un but contre son camp, le droit de venir croiser aux 20 mètres dans l’axe pour planter un tir crucifiant Dino Zoff (CM 78). En clair aussi, face à une équipe qui joue le 4-4-2 avec trois milieux défensifs, on ne passe plus car on ne surprend plus personne. Dans le système Jacquet, la doctrine c’ est le "professionnalisme": on assure la passe, forte, dans les pieds du coéquipier le plus proche, on change d’aile en trois relais car une seule transversale c’est trop risqué, on revient derrière plutôt que de tenter le dribble, les attaquants se retrouvent dos au but car ils ne reçoivent plus de ballons dans la course et servent de pivot (d'où Dugarry) à des milieux qui ne savent pas tous tirer (pas vrai Dédé?), ou se heurtent à un mur de huit défenseurs parfaitement en place. Rien à voir avec l’équipe de France de l’Euro 2000, ses permutations, sa liberté, son alternance de jeu long et court. Pourquoi? On peut très sincèrement penser qu’à partir de la Croatie, les joueurs ont pris le pouvoir, et qu’ils l’ont gardé un peu moins de quatre ans, pour ne le rendre, faute de leader en forme, qu’au moment d’une Coupe des confédérations cache-misère: le groupe se délitait déjà. A partir de la Croatie les joueurs prennent l’initiative du jeu et oublient l’entraîneur, les consignes sont données sur le terrain, chacun se défonce et la solidarité est sans faille pendant au moins deux ans. On notera au passage que Jacquet lui-même se trahit un peu et donne raison à L'Équipe: c’est depuis qu’il commente les match pour Canal que "la percussion" est devenu un de ses leitmotivs, alors qu’avant on entendait beaucoup moins souvent cette expression dans ses discours (surtout rare dans ceux d’avant match, plus fréquente après dans les "on a manqué de percussion"). Comme quoi, entraîneur et commentateur n’ont pas exactement la même philosophie du jeu — ce qui au fond est normal. L’entraîneur, soumis à la pression, a aussi le droit de jouer ce qu’il estime être la sécurité, et de vouloir éviter de prendre des risques. Mais n’est-ce pas aussi risqué? C’est là qu’il faut reparler de L'Équipe. Le journal a osé faire ce que la télé ne faisait pas: débusquer les errements tactiques, la frilosité, le manque de jeu. Jacquet a d’abord été pris à partie pour des raisons footballistiques. Il ne s’agissait pas de promouvoir un concurrent, de proposer des noms, mais bien de mettre en doute un dispositif qui était non seulement peu spectaculaire, mais en plus ne permettait pas à l’EdF de marquer beaucoup de buts et la laissait en danger face à des adversaires de faible envergure. La match contre le Paraguay en fut l’exemple parfait: la France s’y est mise en danger toute seule, ne parvenant jamais à réellement faire le jeu, face à une opposition qui n’est pourtant pas diabolique. Ce que L'Équipe dénonçait avant la coupe, s’est aussi perpétué pendant. C’était visible même à la télé. Mais les commentateurs en chef gèrent des émissions régulières, ils ont autant besoin de bonnes relations avec le staff de l’EdF que ce dernier a besoin d’eux pour asseoir sa stabilité et rester indéboulonnable. Les principales allusions anti-Mémé de l’époque, Roland, Larqué, Gilardi ne les ont faites qu’au travers de L'Équipe, en prenant bien soin de ne jamais préciser leurs propos et en se cachant derrière le journal. Souvent les propos étaient tellement sibyllins qu’ils en devenaient incompréhensibles. J’accorde le pompon aux "Yeux dans les bleus" jolie illustration de l’écriture d’un mythe dont j’aimerais bien voir les chutes et sur lequel on ne se pose pas la question de Bourdieu: qu’est-ce que l’étude fait à l’objet? L'Équipe était seul? Non, dans France Football, dans Onze, dans Le Parisien ou La Provence, il y avait des papiers pas très tendres aussi, et parfois plus cruels. Mais il était pratique pour Jacquet de se braquer contre un seul (contre tous, il aurait été à la fois brûlé crucifié et écartelé en place de Grève). Il a su désigner un bouc émissaire. Pourtant, après la coupe du monde, il aurait fait plus de mal à L'Équipe en se contentant du mépris, voire en ridiculisant le journal. Il en avait les moyens, tous les autres médias, la nation presque entière, était à ses pieds. On peut comprendre qu’il ait de la rancune, c’est humain. Qu’elle soit sélective est moins normal. Mais ce faisant lui, l’homme prudent, prend des risques. Et dès lors L'Équipe cherche aussi à se venger, profitant de l’imprudence. D’un côté comme de l’autre, c’est assez nul. Mais ce n’est pas l’essentiel. Conclusion : Jacquet est un grand organisateur et un bon entraîneur, pas l’inverse. Herrera (mais oui même lui et le catenaccio), Michels, Kovacs, Cruyff, Sacchi, ont inventé des choses et ont été suivis. Herrera pour la défense, Michels et Kovacs avec le foot total et l’exploitation du hors-jeu, ont réellement créé des tactiques nouvelles. Lattek au Bayern, Cruyff à Barcelone et Sacchi à Milan (ces deux-là ont ressuscité le foot d’attaque), ont créé des écoles et ont été suivis (pas toujours bien, c’est vrai, n’est ce pas Luis?). Dans l’évolution du foot ils ont été les points d’inflexion du jeu. Aimé n’a pas eu le même retentissement car son approche n’est que la conceptualisation de ce qui existait déjà largement, en particulier en Allemagne où le bloc équipe est une réalité au moins depuis les années Lattek (OK ce dernier pratiquait aussi le marquage individuel). Conclusion : L'Équipe a pris des risques et s’en mord les doigts. C’est son droit absolu: ce n’est pas parce qu’on est journaliste qu’on ne peut pas avoir d’opinion! Inutile de se livrer à l’exégèse de tous les articles publiés sur Jacquet et l’EdF, mais, avec Jacquet comme organisateur et n’importe quel autre entraîneur, l’EdF avait ses chances en 98. Parce qu’aux penalties contre l’Italie, aucune tactique, aucun bloc équipe ni percussion ne viennent dire au tireur de la mettre à droite ou à gauche (ou dehors). Maxime et Didier une année, Michel une autre, n’ont simplement pas eu la chance de leurs successeurs. Et le goal est seul dans son angoisse au moment de faire son choix... (elle était facile celle-là) L'Équipe aussi a tiré son penalty à côté. Finalement on peut en être heureux. Cela n’en fait pas un mauvais journal, pas plus que Bossis, Six ou Platini ne furent de mauvais joueurs après leur moment de faiblesse. En Italie, la question du parti pris ne serait même pas posée. Il est sain qu’elle le soit pourtant, et il vaut mieux que les choses se passent ainsi en France. Mais il ne faut pas plus clouer L'Équipe au pilori qu’en vouloir à Mémé pour quelques soirées décevantes devant son poste (ou pour ses commentaires actuels!). Remarquons d’ailleurs que sur notre site (si notre chère rédac veut bien pardonner cette appropriation), la plupart des critiques de L'Équipe sont le fait de supporters mécontents du traitement de leurs favoris et plus rarement (même si on l’a vu un peu pour Luis), des gens qui prennent fait et cause pour leurs adversaires! La fin ne justifie pas les moyens : Mémé avait tort et a eu beaucoup de chance. L'Équipe avait raison et n’en a pas eu (heureusement!). L'Équipe de France a eu de la volonté et de la chance et ses deux vrais entraîneurs s’appellent Laurent Blanc et Didier Deschamps ! (1) Au figuré bien sûr.

Réactions

  • CHR$ le 13/05/2003 à 20h02
    Moi j'étais assez confiant sur les chances de l'équipe de France, tellement même que dans le concours de pronostics du bureau, j'avais mis le Nigéria vainqueur (éliminant au passage la France en 8e). Mais bon, on va dire que c'était pour conjurer le sort.

    Ce que je reproche à l'Equipe (reproche au présent, car je ne trouve pas que ça a changé), c'est une incompétence en deux points :
    Premier point, comme beaucoup, le journal préconise un "beau" jeu, en gros une hollande ou un brésil du passé (le brésil de 98 n'était finalement qu'une addition d'individualités, sur une base dungesque). Cela n'est pas blamable en soit, mais ça devient de l'incompétence quand on considère que c'est la seule voie possible. En résumé : l'équipe de France ne fait pas de jeu, donc elle ne peut pas gagner

    Deuxième point, j'ai l'impression qu'il y a un manque de recul sur la variabilité des résultats (chaque match peut basculer sur très peu de choses) et sur l'analyse des résultats passés : dans le cas de 98 l'Equipe prenait comme argument des matchs amicaux ratés (ou analysés comme tels) pour déduire de façon automatique que l'EDF ne serait pas au niveau lors de la compétition. Or cette règle est fréquemment contredite, par exemple lors de la dernière coupe du monde par l'Argentine et le Brésil.

    Sinon, pour rebondir sur K14 (j'espère que tu es souple) : tu dis que les coupes du monde 82 et 86 ont été portées par la France et le Brésil, mais aucune des deux n'a gagné ou même été en finale. Peut être justement que Jacquet préférait moins porter la coupe du monde et plus la gagner ?
    (Au passage, j'aime bien refaire les coupes du monde du passé : le Mundial 82 est un bon exemple de ce qu'une équipe qui fait un premier tour minable peut aller loin. L'Italie aurait dû passer à la trappe avec trois matchs nuls si l'arbitre avait accordé un but valable au Cameroun contre le Pérou, mais au tour suivant, le Brésil et l'Argentine ne feront pas le poids. L'Allemagne a eu besoin d'arranger son match face à l'Autriche pour passer, mais après elle sortira l'Espagne, l'Angleterre et la France.
    Et puis aussi, quand on me parle de la chance de l'EDF 98, avec Zidane qui se fait sortir pour un geste qui ne vaut même pas un coup franc à Bergkamp en quart de finale, et qui manque le match contre le Paraguay, je rappelle les résultats de la formidable équipe de France 82 : 2 défaites contre l'Angleterre et la Pologne, deux matchs nuls contre la Tchécoslovaquie et l'Allemagne, et trois formidables victoires contre le Koweit, l'Autriche et l'Irlande du Nord. Avec en particulier un deuxième tour évitant l'Allemagne, l'Espagne, l'Angleterre, l'Argentine, le Brésil, l'Italie, la Pologne (terrible à l'époque), l'URSS et la Belgique pour préférer l'Autriche et l'Irlande du Nord).

  • thibs le 13/05/2003 à 20h13
    Désolé Zoher, j'ai l'article dans l'excellent "la coupe du monde de 1938 a 1998" qui a été édité par l'equipe avant la CdM (et qui m'a été offert par Coldo a mon anniv...puisque coldo c mon frere.

    Si un jour j'ai le courage, je taperai l'article pour te l'envoyer

  • soupalognon le 13/05/2003 à 20h42
    k14, je trouve leger pour un connaisseur du foot comme toi, de qualifier la victoire de 98 d'essentiellement chanceuse.
    je ne vais pas te ressortir toute la panoplie d'arguments sur la part de chance de chaque equipe championne, je te rappelle donc simplement qqs faits:
    La France a sans aucun doute ete bcp plus chanceuse en 2000 qu'en 98, avec son jeu pourtant "percutant" que tu encenses:
    -france espagne: penalty loupe de raul dans les dernieres minutes,
    -france portugal: penalty contestable a la toute derniere minute pour la france
    -france-italie: egalisation dans les arrets de jeu, apres un rebond sur la tete d'un defenseur italien...
    .... a cote de cela, la tension de france paraguay.... c'est peanuts, non?

    Et dois je rappeler que le bresil a gagne en 94 aux tirs aux buts en finale, apres un match a chier sans but???
    qui a ose dire qu'ils avaient ete juste incroyablement vernis?
    Doit-on rappeler egalement la poussive campagne de qualification du bresil en 2002? a t-on pour autant attribue a l'unique chance leur retour en forme au bon moment?







  • K14 le 13/05/2003 à 23h50
    Cher Soupalognon (y crouton ?), n'ai je pas pris assez de précautions ? J'ai dit qu'Aimé avait eu du bol de se trouver au bon moment au bon endroit, cela ne veut pas dire que la victoire a été chanceuse.

    Cela dit même le contraire !

    Quant à Aimé je répète : un bon entraineur, oui 100 fois oui, pas un génie. Relis moi mieux...
    Pour CHR : c'est vrai que nous avons connu toute une série de CDM durant lesquelles le vainqueur a fait un premier tour moyen et le favori s'est fait battre. Curieusement c'est souvent le cas lorsque ledit vainqueur est l'équipe qui reçoit et j'ai du mal a comprendre pourquoi (contre exemple le Brésil 70). Je ne sous entend rien : la présence de contre exemples est là pour invalider les tentaives d'explication trop générales. Faut-il incriminer le système des poules (comme on le fait pour la Champion's Ligue), les entraineurs qui dévoilent leur batteries trop tôt ? L'arbitrage à la maison (Argentine 78) ? Je sais pas.

  • thibs le 14/05/2003 à 00h34
    attention, soupalognon y crouton va retenir sa respiration jusqu'a ce que tu sois d'accord avec lui.
    ;o)

    Personne n'a jamais dit que que jacquet etait un génie.

    Et soupalognon, dire que le penalty de france portugal est douteux....c pas un peu de mauvaise foi ca? :))

    C vrai qu'on a eu de la chance, mais n'exagérons rien.

  • smally73 le 14/05/2003 à 10h17
    1/ En ce qui concerne le soit-disant match pourri contre l'Italie en 1/4, Bergomi (4 coupes du Monde à son actif, 20 ans de carrière au plus haut niveau) rappelait récemment que "jamais dans sa carrière il n'avait été dominé comme ce jour-là en Nazionale".
    Il est vrai que les Bleus n'avaient pas eu énormement d'occasions, mais ils avaient écrabouillé physiquement et tactiquement une squadra azzura complètement privée de ballon.

    2/ Jacquet-selectionneur (en plus des cas Blanc-Deschamps déjà cités) a également eu le mérite (immense) de construire une défense magique (Barthez-Thuram-Blanc-Desailly-Liza) qui n'a jamais perdu le moindre match.
    Ce dispositif défensif a tellement crevé l'écran que personne ne se souvient qu'il était loin d'etre évident : A l'époque Thuram jouait en défense centrale à Monaco, et Desailly au milieu de terrain au Milan AC.

    Pour le reste, il est vrai qu'en 1998,les bons joueurs offensifs n'étaient pas légion. Jacquet a gagné avec les joueurs qu'il avait à sa disposition. On s'est parfois ennuyés ferme, mais y avait-il moyen de faire mieux ?

  • NoNo93 le 14/05/2003 à 12h36
    soupalognon - mardi 13 mai 2003 à 20h42

    Pour le parcours un peu chanceux de la France en 2000, tu exagéres un peu quand même, de bout en bout on a proposé du beau jeu et on a su l'imposer, aprés y'a toujours la chance, toutes les équipes qui gagnent en ont à un moment...
    Raul son pénalty, il a qu'à s'en prendre qu'à lui même si il foire...
    Le pénalty du Portugal, c'est pas la main évidente d'Abel Xavier (bon c'est vrai que dit comme çà, çà souffre pas de contradiction)
    Et la finale, si on est chanceux d'égaliser, les joueurs ont tout fait pour aussi et on peu pas dire que çà ait été complétement volé...

    France Paraguay, à côté c'est un match poussif, où on a eu le plus grand mal à avoir des occasions et où on aurait pu se faire sortir par un fantôme d'équipe recroquevillée sur ses buts sans que l'on puisse parler de hold up... Moins stressant que la finale contre l'Italie mais pas loin...

    La finale de 94, faut pas déconner, l'Italie a passé son match à 11 devant ses buts et n'a eu qu'une action de Baggio vers la fin qui pour sa seule sortie a bien failli faire le même hold up que dans les rencontres précédentes...
    Les Brésiliens ont pas arrétés d'attaquer mais n'ont pu mettre au fond leur nombreuse occasion toujours une téte ou une jambe italienne sur le chemin, alors parler de match poussif et d'incroyablement vernis sur ce match, c'est quand même fort!!!

  • tikko le 14/05/2003 à 13h51
    Juste pr info, Jacquet, c'est 22 matchs officiels, pr 13 victoires et 9 nuls... cbien de défaite ? ben, 0, parce que 13 et 9 ca fait déjà 22.

    42 buts marqués, ce qui est pas mal mais pas foudroyant pr autant sachant que 10 ont été marqués contre l'Azerbaijan à Auxerre.

    Et si on se rappelle que la carrière de Papin touchait à sa fin en EDF, que aucun des attaquants nantais n'arrivait réellement à s'imposer en pointe (un bémol pr Loko qui a marqué 7 buts, qd même, en 26 sélections), que Cantona avait été mis à la retraite, que Dugarry n'a jamais été un buteur, que Ginola non plus, etc etc etc, on peut croire le Snake qd il disait qu'il avait fait Jacquet. Meilleur buteur francais des Elim de la CE 96, il a grandement contribué à nous qualifier et à poser les bases de l'équipe championne du monde puis d'europe.
    Pr notre malheur, il en a parler comme de qq chose dt on lui devait une éternelle reconnaissance. Mais d'une, c'est son boulot, de deux, il a fait ca pr ki ? Pr lui et son palmarès ou pr les supporters francais ? Bon..
    Ds ce cas, si on doit leur dresser un autel qd les joueurs font qq chose de bien, qu'ils acceptent qu'on leur dresse le bucher qd les choses tournent mal, cf 2002 et le lamentable épisode de Roissy. Mais c un autre sujet.
    Revenons à Jacquet.

    Dc, son bilan est exceptionnel malgré les lacunes qu'on a évidemment tous en mémoire, à savoir un jeu approximatif parfois, de trop rares matchs réellement maitrisés, un bétonage que les 6 buts encaissés en 22 matchs attestent (la défense, le seul pt où tt le monde s'accorde), une attaque jamais d'attaque, mais un bilan, et quel bilan.
    PR info, le grand Hidalgo, c'est 9 défaites en 33 matchs officiels, 75 bp, 40 bc. Y avait du spectacle, c sur. Et com le dit CHR$, l'EDF 82 a eu de la chance pr arriver en demi, même si elle a eu de la malchance de pas atteindre la finale.. com koi..

    Et si l'équipe a qq peu changé avec Lemerre, force est de reconnaitre que le seul chgt notable ds les perf aura été qu'elle aura appris à prendre des buts.
    23 matchs officiels sous ses ordres, 41 bp, 22 contre. Du coup, moins de victoires et plus de défaites, ce qui n'a pas plu du tout à la France ;o)

    Au fait, en réaction à je sais plus ki, faut arrêter avec le mythe des allemands qui battent les francais.
    Si on prend le bilan historique des France Allemagne ou RFA ou même RDA, il est carrément équilibré. 11 victoires et 10 défaites.
    Le seul déséquilibre étant que nous sommes une génération traumatisé par deux demi finales consécutives (et accessoirement par un complexe lié à la régularité des perfs allemandes..).
    Pr finir, ceux qui croient que ce bilan équilibré est simplement justifié par le fait que j'ai inclus la RDA, que nenni. Il s'améliore même, 9 victoires pr 7 défaites..
    Les idées (les stéréotypes ?) ont la vie dure..

  • thibs le 14/05/2003 à 16h42
    C'est pas un mythe les allemands. Nous on a de mauvais souvenirs, mais allez demander aux anglais, qui en ont de pires!
    Et ce mythe est aussi lié aux italiens qu'on a pourtant beaucoup battus. C'est parce qu'il concerne bcp plus les clubs que l'equipe nationale

    PArce qu'on s'en est fait voler un paquet des matches de coupe d'europe par les italiens et les allemands


  • CHR$ le 14/05/2003 à 19h58
    Le mythe allemand, c'est pas seulement les allemands qui éliminent les français en demi finale, c'est aussi le bilan depuis la guerre (hormis en 50 où ils n'étaient pas là) :
    Vainqueur en 54
    Demi finaliste en 58
    Finaliste en 66
    Demi finaliste en 70
    Vainqueur en 74
    Finaliste en 82
    Finaliste en 86
    Vainqueur en 90
    Finaliste en 2002
    (ce qui explique l'impression d'échec des places de quart de finaliste en 94 et 98)

    Et pour remettre une couche, l'Euro :
    Vainqueur en 72
    Finaliste en 76
    Vainqueur en 80
    Rien en 84 !
    Demi finaliste seulement en 88 à la maison (ach gross mahler)
    Finaliste en 92
    Vainqueur en 96
    Moins que rien en 2000 (et c'est rien de le dire)

    Mais, bon au total, le foot qui se joue à onze et que c'est les allemands qui gagnent, c'est pas seulement un mythe.

La revue des Cahiers du football