Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Le bûcher des inanités

En écho à notre article sur le procès intenté à Aimé Jacquet par L'Équipe (1998, une plaie encore ouverte), un lecteur monte à la tribune pour plaider la cause du quotidien sportif, injustement victime de nos foudres…
Auteur : K14 le 12 Mai 2003

 

"J'dis bonjour, faut bien que j’me mouille" (Bergman/ Bashung). Prenons des risques : le débat Jacquet/L'Équipe a remué des souvenirs. Je voulais réagir à 1998, une plaie encore ouverte et pris d’un élan leysien je n’ai su m’arrêter. Non à la canonisation d’Aimé! Non à l’excommunication de L'Équipe! Et vive la critique! De L'Équipe ou d’Aimé Jacquet, qui faut-il brûler? (1) A priori, aujourd’hui, le journal fait un meilleur combustible. Mais si les martyres de l’inquisition ont plus que prouvé l’inanité du bûcher humain, il serait stupide de ne pas admettre qu’il en va de même pour les auto da fe. Il ne s’agit pas de renvoyer L'Équipe et Mémé dos à dos. Mais il semble que taper sur le journal, c’est s’éviter une analyse salutaire des événements et surtout, masquer deux débats essentiels: L'Équipe est-il un bon journal et Mémé est-il un bon entraîneur? Il est difficile d’avoir en tête tous les articles de l'époque, mais c'est vrai que face à une campagne de matches amicaux laborieux, taper sur Mémé permettait de se défouler. On peut critiquer la forme, mais sur le fond, certains constats faits à l’époque demeurent valables: jeu frileux, passes en retraits inutiles, assise défensive privilégiée d'abord et attaques stéréotypées ensuite. Souvenons nous par exemple de France-Afrique du Sud, avec un Jacquet trépignant sur le bord de touche dès que Zizou esquissait le moindre gri-gri. Il n’y a là aucune exagération en tribune à 10-15 mètres de Mémé, on l’a vu, entre autres, houspiller Zidane pour un râteau le long de la touche. Rétrospectivement, il n’y a pas de raison de changer d'avis car il semble clair que ce n'est qu'à partir de la Croatie que les joueurs se sont lâchés, mettant à l'encan des préceptes ultra défensifs avec lesquels jamais Thuram ne se serait offert les deux montées que l'on sait. Comment ne pas rappeler que la France n'a battu l'Italie qu'aux penalties et le Paraguay 1-0 grâce à Blanc à la 114e minute? Deux matches crispantissimes qui restent plus dans les mémoires pour la tension nerveuse qu'ils ont suscité, que pour les actions dangereuses ou seulement les beaux enchaînements! Dans ces deux derniers domaines, c’était le désert peuplé seulement de la trouille permanente d’un contre. L’idée sous-jacente du débat actuel est: l'histoire à prouvé que L'Équipe, ou ceux qui critiquaient Jacquet, ont eu tort. C'est faux ou, au minimum, invérifiable. Peut-être qu'avec une telle profusion de talents sur le terrain, l'entraîneur des minimes de Caudebec en Caux aurait fait mieux, écrasant tous ses adversaires. Peut-être que même Raymond Domenech aurait su mieux profiter de Zizou, peut-être que même Courbis ou Fernandez auraient gagné la Coupe du Monde, chi lo sa? Nous avions sur le terrain une génération de joueur extraordinaire, plus complète que sous l’ère Platini, plus réfléchie que sous celle de Cantona et de Papin. Jacquet s’est trouvé au bon endroit au bon moment, car le potentiel ne demandait qu’à devenir réalité. Il a su mettre en place une organisation que ni Hidalgo, ni aucun de ses successeurs n’avaient pu mettre en place. Il n’a de ce point de vue rien laissé au hasard. Des stages à la Coupe du Monde, tout à été fait pour que les joueurs soient dégagés de tout autre pensée que le jeu et l’application des consignes. Le mérite de Jacquet est dans cette organisation, dans la clarté des pouvoirs accordés aux tauliers, Deschamps en tête. Un mérite qui vient de l’expérience acquise à Bordeaux et des campagnes européennes, sans aucun doute. Et de ce point de vue, Jacquet a fait franchir un palier à la France, lui donnant pour longtemps une place parmi les grandes nations du football, cette place qui nous paraissait inaccessible même après 78. Par contre, le "blokékip" jacquien est plus une régression du jeu qu’autre chose. Au départ, il vient du football total néerlandais et plus précisément de la réponse allemande au défi lancé par l’Ajax. A l’arrivée, les idées de Rinus Michels, Stefan Kovacs et Johann Cruyff sont revues à la baisse: l’équipe se déplace en même temps, mais la zone reste stricte; pas de permutation arrières/attaquants et permutations au sein des mêmes lignes strictement définies. En clair: fin du bordel créatif néerlandais qui poussait tout le monde vers l’avant et faisait commencer la défense dans les 16 mètres adverses. Fin de la liberté des joueurs qui laissait à un Ernie Brandts, obscur arrière central coupable d’un but contre son camp, le droit de venir croiser aux 20 mètres dans l’axe pour planter un tir crucifiant Dino Zoff (CM 78). En clair aussi, face à une équipe qui joue le 4-4-2 avec trois milieux défensifs, on ne passe plus car on ne surprend plus personne. Dans le système Jacquet, la doctrine c’ est le "professionnalisme": on assure la passe, forte, dans les pieds du coéquipier le plus proche, on change d’aile en trois relais car une seule transversale c’est trop risqué, on revient derrière plutôt que de tenter le dribble, les attaquants se retrouvent dos au but car ils ne reçoivent plus de ballons dans la course et servent de pivot (d'où Dugarry) à des milieux qui ne savent pas tous tirer (pas vrai Dédé?), ou se heurtent à un mur de huit défenseurs parfaitement en place. Rien à voir avec l’équipe de France de l’Euro 2000, ses permutations, sa liberté, son alternance de jeu long et court. Pourquoi? On peut très sincèrement penser qu’à partir de la Croatie, les joueurs ont pris le pouvoir, et qu’ils l’ont gardé un peu moins de quatre ans, pour ne le rendre, faute de leader en forme, qu’au moment d’une Coupe des confédérations cache-misère: le groupe se délitait déjà. A partir de la Croatie les joueurs prennent l’initiative du jeu et oublient l’entraîneur, les consignes sont données sur le terrain, chacun se défonce et la solidarité est sans faille pendant au moins deux ans. On notera au passage que Jacquet lui-même se trahit un peu et donne raison à L'Équipe: c’est depuis qu’il commente les match pour Canal que "la percussion" est devenu un de ses leitmotivs, alors qu’avant on entendait beaucoup moins souvent cette expression dans ses discours (surtout rare dans ceux d’avant match, plus fréquente après dans les "on a manqué de percussion"). Comme quoi, entraîneur et commentateur n’ont pas exactement la même philosophie du jeu — ce qui au fond est normal. L’entraîneur, soumis à la pression, a aussi le droit de jouer ce qu’il estime être la sécurité, et de vouloir éviter de prendre des risques. Mais n’est-ce pas aussi risqué? C’est là qu’il faut reparler de L'Équipe. Le journal a osé faire ce que la télé ne faisait pas: débusquer les errements tactiques, la frilosité, le manque de jeu. Jacquet a d’abord été pris à partie pour des raisons footballistiques. Il ne s’agissait pas de promouvoir un concurrent, de proposer des noms, mais bien de mettre en doute un dispositif qui était non seulement peu spectaculaire, mais en plus ne permettait pas à l’EdF de marquer beaucoup de buts et la laissait en danger face à des adversaires de faible envergure. La match contre le Paraguay en fut l’exemple parfait: la France s’y est mise en danger toute seule, ne parvenant jamais à réellement faire le jeu, face à une opposition qui n’est pourtant pas diabolique. Ce que L'Équipe dénonçait avant la coupe, s’est aussi perpétué pendant. C’était visible même à la télé. Mais les commentateurs en chef gèrent des émissions régulières, ils ont autant besoin de bonnes relations avec le staff de l’EdF que ce dernier a besoin d’eux pour asseoir sa stabilité et rester indéboulonnable. Les principales allusions anti-Mémé de l’époque, Roland, Larqué, Gilardi ne les ont faites qu’au travers de L'Équipe, en prenant bien soin de ne jamais préciser leurs propos et en se cachant derrière le journal. Souvent les propos étaient tellement sibyllins qu’ils en devenaient incompréhensibles. J’accorde le pompon aux "Yeux dans les bleus" jolie illustration de l’écriture d’un mythe dont j’aimerais bien voir les chutes et sur lequel on ne se pose pas la question de Bourdieu: qu’est-ce que l’étude fait à l’objet? L'Équipe était seul? Non, dans France Football, dans Onze, dans Le Parisien ou La Provence, il y avait des papiers pas très tendres aussi, et parfois plus cruels. Mais il était pratique pour Jacquet de se braquer contre un seul (contre tous, il aurait été à la fois brûlé crucifié et écartelé en place de Grève). Il a su désigner un bouc émissaire. Pourtant, après la coupe du monde, il aurait fait plus de mal à L'Équipe en se contentant du mépris, voire en ridiculisant le journal. Il en avait les moyens, tous les autres médias, la nation presque entière, était à ses pieds. On peut comprendre qu’il ait de la rancune, c’est humain. Qu’elle soit sélective est moins normal. Mais ce faisant lui, l’homme prudent, prend des risques. Et dès lors L'Équipe cherche aussi à se venger, profitant de l’imprudence. D’un côté comme de l’autre, c’est assez nul. Mais ce n’est pas l’essentiel. Conclusion : Jacquet est un grand organisateur et un bon entraîneur, pas l’inverse. Herrera (mais oui même lui et le catenaccio), Michels, Kovacs, Cruyff, Sacchi, ont inventé des choses et ont été suivis. Herrera pour la défense, Michels et Kovacs avec le foot total et l’exploitation du hors-jeu, ont réellement créé des tactiques nouvelles. Lattek au Bayern, Cruyff à Barcelone et Sacchi à Milan (ces deux-là ont ressuscité le foot d’attaque), ont créé des écoles et ont été suivis (pas toujours bien, c’est vrai, n’est ce pas Luis?). Dans l’évolution du foot ils ont été les points d’inflexion du jeu. Aimé n’a pas eu le même retentissement car son approche n’est que la conceptualisation de ce qui existait déjà largement, en particulier en Allemagne où le bloc équipe est une réalité au moins depuis les années Lattek (OK ce dernier pratiquait aussi le marquage individuel). Conclusion : L'Équipe a pris des risques et s’en mord les doigts. C’est son droit absolu: ce n’est pas parce qu’on est journaliste qu’on ne peut pas avoir d’opinion! Inutile de se livrer à l’exégèse de tous les articles publiés sur Jacquet et l’EdF, mais, avec Jacquet comme organisateur et n’importe quel autre entraîneur, l’EdF avait ses chances en 98. Parce qu’aux penalties contre l’Italie, aucune tactique, aucun bloc équipe ni percussion ne viennent dire au tireur de la mettre à droite ou à gauche (ou dehors). Maxime et Didier une année, Michel une autre, n’ont simplement pas eu la chance de leurs successeurs. Et le goal est seul dans son angoisse au moment de faire son choix... (elle était facile celle-là) L'Équipe aussi a tiré son penalty à côté. Finalement on peut en être heureux. Cela n’en fait pas un mauvais journal, pas plus que Bossis, Six ou Platini ne furent de mauvais joueurs après leur moment de faiblesse. En Italie, la question du parti pris ne serait même pas posée. Il est sain qu’elle le soit pourtant, et il vaut mieux que les choses se passent ainsi en France. Mais il ne faut pas plus clouer L'Équipe au pilori qu’en vouloir à Mémé pour quelques soirées décevantes devant son poste (ou pour ses commentaires actuels!). Remarquons d’ailleurs que sur notre site (si notre chère rédac veut bien pardonner cette appropriation), la plupart des critiques de L'Équipe sont le fait de supporters mécontents du traitement de leurs favoris et plus rarement (même si on l’a vu un peu pour Luis), des gens qui prennent fait et cause pour leurs adversaires! La fin ne justifie pas les moyens : Mémé avait tort et a eu beaucoup de chance. L'Équipe avait raison et n’en a pas eu (heureusement!). L'Équipe de France a eu de la volonté et de la chance et ses deux vrais entraîneurs s’appellent Laurent Blanc et Didier Deschamps ! (1) Au figuré bien sûr.

Réactions

  • zoher le 13/05/2003 à 13h35
    Du peut de souvenir que j'ai de la coupe du monde 90 je me rappel pas que les allemands aient mal joué. J'étais jeune donc je me rappel pas de tous les matchs mais ce dont je suis sur c'est qu'ils avaient atomisé les Pays-Bas de Van Basten et Gullit en jouant extrèmement bien.

  • chamseddine le 13/05/2003 à 13h42
    "Car les coupes du monde sont souvent soit volées, soit gagnées en jouant tres mal ou en ayant bcp de chance"

    Dans quelle catégorie faut-il ranger celle de 98?

  • thibs le 13/05/2003 à 13h51
    En 90, les allemands sont passés ric rac a chaque fois avec enormément de chance, je crois qu'ils ont gagné aux penos 2 ou 3 fois. Et le match contre les pays bas etait surtout completement pourri non? Je crois que c'est la ou Rijkaard et Voller ont fini par se cracher dessus.
    Et que n'aurait on pas entendu si la France avait gagné sa finale comme les allemands? sur un péno douteux a la 80° minute?

    Et la CdM 98 est a ranger dans les CdM "moyennes", ou la France a gagné avec de la chance, sans jouer superbement bien.


  • zoher le 13/05/2003 à 14h07
    En effet c'est le match ou Rijkaard à cracher sur Voller et ce je peut t'assurer que ce match n'était pas pourris et que les allemands l'ont maitrisé de bout en bout avec un niveau de jaux impresionnant.

  • thibs le 13/05/2003 à 15h13
    euh, j'ai sous les yeux l'article de l'equipe consécutif a ce match et il apparait clairement que l'allemagne l'a joué a la défense, n'a pas fait preuve de génie, et que match a vraiment décollé qd les hollandais se sont rués a l'attaque apres le but de klinsmann a la 60°.

    L'article sur angleterre-allemagne en demi n'est pas bcp plus clément.
    On notera aussi que la RFA a gagné la finale sur un peno, sa demifinale aux penaltys, son quart de finale sur un penalty contre la tchequoslovaquie...

    Encore une fois, le parcours de l'EdF est plutot enviable par rapport a ses prédecesseurs au palmares!

  • zoher le 13/05/2003 à 15h34
    Tu l'as trouvé sur le web l'article ? si oui peut tu me donner l'adresse.
    Moi je me rappel que de ce match et aussi de la finale qui il est vrai étaut assé minable.
    C'est vrai que l'Allemagne n'a pas fait preuve de génie (ce n'est pas leur truc le génie aux allemands)mais n'empêche qu'ils ont très bien joué je me rappel d'une défense super solide et de contre super rapide qui débordait à chaque fois la défense hollandaise. Et quand on regarde la valeur de cette équipe hollandaise je trouve ca pas mal.

  • K14 le 13/05/2003 à 16h04
    Tu n'es pas loin Thibs en disant que j'aurai spuhaité un jeu à la hollandaise. Je l'ai toujours souhaité ! Mais à la brésilienne non plus j'aurais pas dit non ! Globalement sur les coupes du monde dont je me souviens 70 : le mythe, très peu de souvenirs francs, j'avais 7 ans, peu de matchs passaient à la télé, mais le peu que l'on en a vu (surtout des extraits donc un peu biaisés), était extraordinaire. 74 pas vu beaucoup de matchs non plus, mais j'en ai revu pas mal ensuite (merci ESPN) confirmant l'impression de grande competition. 78 : pas terrible, les argentins jouaient très dur, l'ambiance était aux crampons aériens...
    82 et 86 : très bon et pour cause ! Deux coupes portés par la France et le Brésil qui ont multiplié les bons matchs. La suite vous la connaissez. 98 n'est pas un très grand cru, mais je ne ferai pa la fine bouche !
    C'est vrai que le réalisme italien et allemand dominaient l'Europe et que beaucoup en France le leur enviait. C'est vrai que le modèle allemand, qui a vaincu tant d'équipe françaises dans les années 70 80 et 90 (ça fait long !) a conduit à un virage. Ne disait-on pas que Jacquet avait amené à Bordeaux la rigueur germanique ? C'est pas Gernot qui me démentira...

  • Guilmour le 13/05/2003 à 17h05
    "La plaie n'est pas fermée" disait K14, sur ce point au moins, le nombre des réactions te donnent largement raison.
    En me replaçant dans le contexte, voilà ce dont je me souviens:
    - Sur les chances de la France : celle ci était 2 éme au classement des bookmakers anglais (grandes références avant les compétitions internationales), et la finale pronostiquée et largement attendue par "le monde du football" était ... France-Bresil. Alors il y avait là beaucoup de gros gros gros menteurs qui soutenait la France ;). Donc je crois qu'on était les seuls en France à ne pas croire en une victoire Française!!! (souvenez vous : "la france qui perd").
    - Sur la comparaison avec les Italiens et les Allemands : A part le courant que j'appelerai les nono93ien, je suis d'accord pour dire qu'on admirai ces 2 nations du foot pour leur résultat et surtout leur réalisme. Alors d'accord, on se réfugiait derrière le bo jeu à la francaise mais quand même aprés Seville j'aurai largement préféré être allemand (même si j'étais tout petit).
    - Sur la qualité de jeu offensif : "La france n'a pas d'attaquants" voilà la phrase largement entendu, dans l'attaque il y avait quand même Dioméde et Guivarch... dans celle du tournoi de France, il y avait Madar et Keller, M....!! on était nul en attaque, Guivarch et trezeguet ont réellement émérgé que durant la saison 97/98 trop tôt pour être performant. Comment peux-t-on en vouloir à Jacquet d'avoir mis guivarch en attaque alors que celui ci avait marqué prés de 35 buts dans la saison.
    - Sur le comportement de l'Equipe : En toute franchise j'avoue avoir été d'accord avec l'Equipe, et je l'ai par la suite vraiment regretté, Et quand je dis d'accord, c'est d'accord sur tout, même sur les attaques personnelles, Mais attention j'étais loin mais alors trés loin d'être le seul (aujourd'hui tous le nieront mais bon), en gros, on trouvait effectivement que Jacquet n'était pas l'homme de la situation, qu'il n'en avait pas l'étoffe. Ben on s'est bien trompé, et sur ce point j'en veut à l'Equipe qui par son incompétence et par son incapacité à se remettre en question, n'a jamais mis en avant l'énorme travail de l'ombre que faisait Jacquet, la formidable force de motivation qu'il était capable de donner à ces joueurs, le management trés adapté au joueur qu'il avait en face, aux nombreux entretiens qu'il avait avec eux etc... Bref ce mec faisait son boulot et ce n'était pas seulement faire une compo d'équipe sur un bout de table.
    Que je me sois trompé ou que je me sois laissé influencé c'est une chose et d'ailleurs tout le monde s'en fout, par contre, l'Equipe a une responsabilité qu'elle ne peut nier dans l'image qu'elle nous donne des personnalités sportives, elle doit l'assumer et ce n'est pas en allant s'attaquer judiciairement à Jacquet qu'elle le fait, c'est même pas loin d'être l'inverse.
    Pour moi la conclusion devrait plus porter sur le domaine de la compétence que sur celui de la chance:
    Jacquet a tout fait pour ne laisser qu'une infime place à la chance dans le dénouement final, C'est la preuve de sa compétence.
    L'Equipe a tenté sa chance (qui était quand même très importante comme le précise les cahiers) sans se remettre en question, c'est la preuve de son incompétence dans cette affaire.

  • Coldo le 13/05/2003 à 17h35
    "Comment peux-t-on en vouloir à Jacquet d'avoir mis guivarch en attaque alors que celui ci avait marqué prés de 35 buts dans la saison."

    Alors ça, ça fait partie pour moi des grands mystères de l'univers... Les cas (car Guivarch n'est pas unique) de très bons joueurs de championnat qui n'émergent jamais au niveau international. Parce que bon, Guivarch n'était pas un buteur de raccroc !!! Meilleur buteur 2 années de suite, il fallait le faire. Et il en a marqué des beaux des buts.

    Bon... alors quand est-ce qu'on se paye Lemerre !?!!?

  • Jesper Olsen le 13/05/2003 à 19h38
    Bah moi j´étais assez confiant quant aux chances de l´EDF en 98. Facile de le dire maintenant me direz-vous... Sûrement... Mais néanmoins, on s´appuyait sur des joueurs arrivant à maturité (Zizou, Youri...), sur une défense énorme... Pour Jacquet, je rentrerai pas dans des débats tactico-tactiques que vous maîtrisez mieux que moi. Juste que j´ai toujours défendu le personnage parce que j´ai une forme d´affection pour ce genre de personnage, et ses résultats avant France 98 plaidaient pour lui. Moi, le beau jeu je suis pour s´il est accompagné de la victoire. Mais bien jouer et finir par avoir la place du con je dis non ! Mais à la vie, je dis oui ! (???). De ce point de vue là, l´Euro 96 était porteur de promesses quant à la solidité de l´EDF, une équipe solide batie pour aller loin dans ce genre de compétitions. Et y avait quand même eu des matchs de qualité contre des nations de référence (Roumanie 95, Portugal en 95 et 97, Pays-Bas je sais plus quand...) qui prouvaient que l´EDF savaient se hisser à la hauteur de ses adversaires.

    En conclusion, merci Mémé, tu es un grand.

La revue des Cahiers du football