Le fil éclectique

Pour tous les posts qui ne trouvent pas de forum, celui-ci ramasse les chiens perdus.

Pascal Amateur le 04/07/2022 à 22h08

En réponse à Mangeur Vasqué le 04/07/2022 à 22h01
(voir le message)

Pour ma part, je ferais une lecture différente. Je crois qu'il y a là désir de brider ceux dont la jouissance est vécue comme maximale. C'est une sorte de tentative de limiter ceux qui refusent une entrave traditionnelle et dès lors donnent l'illusion d'un plaisir en effet sans entrave. Jalousie en somme sous couvert de "dette" sociale.
Mangeur Vasqué le 04/07/2022 à 22h13

Une lecture différente de quoi au juste ?

"Brider ceux etc.", oui, tout à fait. Cette volonté de brider existe toujours chez les extrémistes, ça s'apparente à une forme de contrôle, de type nationaliste ici.
Tricky le 04/07/2022 à 22h35

Plus récemment, MV, les Chinois ont caressé l'idée : lien
Mangeur Vasqué le 04/07/2022 à 22h48

OK, merci pour le lien. Je vois qu'ils vont encore plus loin eux (après avoir épousé le malthusianisme pendant si longtemps) : "Make people childless people or parents of just one child pay into a "maternity fund". Donc, même avec un enfant, tu paies l'impôt.
Red Tsar le 05/07/2022 à 07h55

Ah, tiens, Mangeur, si tu as un peu de temps, je te pose quelques questions sur le FilPol.
romainusa le 08/07/2022 à 18h13

Bonjour à tous,

cela fait un long moment que je ne suis pas intervenu ici (bien que vous lisant encore assez régulièrement - merci à tous ceux qui y postent soit dit en passant, j'apprends parfois de belles choses...), et je me permets de vous solliciter pour des questions en lien avec la création d'une association à but non lucratif...

Je vais créer à la rentrée une association (nous serons 2) de groupe de parole sur le deuil, association à but non lucratif (mais envisageant une adhésion annuelle minime pour location d'une salle à rythme bi-mensuel/mensuel et les boissons-gâteaux qui seront proposés).
Ceci étant une première pour moi et l'autre personne, j'aurais quelques questions, si certains d'ntre vous ont l'expérience ou les infos pour y répondre, un grand merci par avance !

- Nous allons créer des statuts / charte de déontologie (i.e. pas d'accompagnement individuel, tout sujet peut être abordé, pour majeur uniquement, non sectaire et laïc...etc). Saviez-vous s'il y a des obligations légales à indiquer dans les statuts/charte d'une association comme celle-ci ?

- Nous ne ferons pas d'accompagnement individualisé (et rapprocherons les personnes en demande vers des professionnels adaptés) mais il est possible que dans de telles séances, des douleurs fortes puissent survenir, accompagnés de symptômes physiques (?). Du coup, la question que je me pose étant : faut-il une assurance ? Si oui, de quel type ?

- A qui doit-on déclarer cette association, pour rester en conformité avec la loi ? (notre objectif est une écoute et un groupe de parole libre sur ce sujet mais nous voulons rester le plus possible "dans les clous" de ce qui est autorisé ou non)

- Pour commencer, nous voulons restreindre l'accès aux mineurs et enfants. Est-ce illégal de refuser un public particulier pour une association ?

- Nous cherchons un local / une salle auquel nous aurions accès 2 heures (ou 2*2 heures) par mois. Vers qui / quel organisme pourrais-je m'adresser pour économiser au mieux une telle location ?

- Si d'autres problématiques que je n'aurais pas abordé vous viennent à l'esprit, n'hésitez pas.

Encore merci à ceux qui répondront...et de belles pensées de joie et d'amour à tous les cédéfistes (même aux plus politisés d'entre vous. smiley toussa)
newuser le 09/07/2022 à 11h33

Bonjour Romain,

Content de te revoir (je pense que ça va faire plaisir à pas mal de gens)
Pour les associations à loi 1901,c'est auprès de la préfecture que tu dois te déclarer (et avec le bureau et les statuts)
Tu peux aller sur le site du gouvernement il me semble pour récupérer des statuts pré-etablis (pas celui pour le bricolage (désolé pour la blague, j'aime l'humour))

Mais je m'inquiète de la charge émotionnelle que tu risques de devoir gérer avec ce genre de sujet (es tu sûr que tu puisses encaisser toute cette négativité, il faut faire attention à toi)

Pour les locaux, il faut se rapprocher de ta mairie (enfin y aller, ça sert à rien si tu rentres pas dedans) qui parfois mais à disposition des espaces pour les associations surtout si l'activité est restreinte (sauf si tu veux faire de l'ultimate dans la salle pour détendre l'atmosphère à la fin des séances)
Pascal Amateur le 09/07/2022 à 11h49

En réponse à newuser le 09/07/2022 à 11h33
(voir le message)

newuser aujourd'hui à 11h33

Mais je m'inquiète de la charge émotionnelle que tu risques de devoir gérer avec ce genre de sujet (es tu sûr que tu puisses encaisser toute cette négativité, il faut faire attention à toi)

> Oui, ne pas oublier qu'un groupe de parole doit pouvoir être avant tout un groupe de silence, de non-dits ou de non-dicible. Pas de maïeutique en ce domaine – mais je suppose que ton implication est déjà pensée.
valdo le 09/07/2022 à 12h23

En réponse à romainusa le 08/07/2022 à 18h13
(voir le message)

Belle initiative.
Je ne sais pas où tu résides mais tu dois pouvoir trouver sur ton territoire une structure d'appui à la vie associative qui pourra t'informer voire te former. Tu peux par exemple en 5 jours (+le temps d'un stage que tu peux faire dans ton asso) passer le Certificat de Formation à la Gestion Associative qui te donnera des infos sur l'ensemble des thématiques (création, gouvernance, moyens humains, gestion comptable et demande de financements).
Concernant tes interrogations, les statuts sont extrêmement modulables, l'organisation des instances bénévoles (Bureau, Conseil d'administration, catégories de membres...) est presque aussi diverse qu'il y a d'associations.
La seule obligation c'est comme le dit newuser la déclaration en préfecture et si tu veux vendre quelque chose ou faire de la prestation de service de l'indiquer à la fois dans l'article qui traite de l'objet de l'association et celui qui traitre des ressources.
L'assurance est également obligatoire à partir du moment où tu as des activités (même avant en réalité) et cela va constituer ton sésame pour louer une salle ou un lieu.

Tu peux totalement restreindre ton public cible, c'est l'association qui est légitime à déterminer les caractéristiques de son public. Par contre, il est très important de distinguer la notion de public auquel tu t'adresses et celui que tu définis dans les statuts comme celui qui compose l'association. Une asso d'intérêt général (ce qui permet la défiscalisation des dons) se doit de ne pas constituer un cercle restreint de personnes et donc d'être la plus ouverte possible. En gros tu ne restreint pas l'accés aux instances (AG, CA et bureau) ou de façon très light (genre au moins 1 an en tant qu'adhérent avant de postuler au CA).
Je peux te conseiller aussi de bien définir la catégorie des membres (de droit, d'honneur, actif...) et les droits et accès de chaque catégorie (qui peut participer aux instances ? quel possibilité de vote ? quel montant d'adhésion ? ...). Cela semble très administratif mais cela permet de clarifier l'organisation et ce sera bien utile quand vous serez plus nombreux. Si je puis me permettre, c'est le 1er enjeu : être plus nombreux à réfléchir et à œuvrer.
Après, avec la charte et les statuts il serait utile d'écrire le projet associatif (la déclinaison en plan d'action de tes statuts et charte). Et puis de te rapprocher (ou t'éloigner) des assos qui œuvrent dans ce champ (Jamalv, vivre son deuil...) à la fois pour être complémentaire et pour affirmer votre spécificité, vous rendre visible...
Pour les locaux, effectivement pas mieux et moins cher que les mairies. Possibilité aussi de demander des locaux pour faire des permanences dans d'autres assos, voire des tiers lieux.
Si tu le souhaites, on peut développer ses questions par mail sans trop encombrer le fil (descavespointnicolaschezneufpointfr).
romainusa le 09/07/2022 à 14h48

Merci newuser, Pascal (Sylvain) et valdo pour vos retours ! Ca me permet déjà d'y voir plus clair et orienter mes réflexions et démarches.
(valdo, je reviendrais vers toi en privé si besoin, merci pour ta proposition !)

Pour vous répondre, je travaille dans le domaine depuis quelques années (maitre de cérémonie) et ressens justement une certaine frustration de ne pas pouvoir "accompagner" / écouter les familles après les obsèques, d'où cette idée d'association. Donc pour ce qui est de la charge émotionnelle, cela ne m'inquiète absolument pas ("travail" sur soi, recul, discernement...et je ne serais pas seul durant les séances, toujours à deux pour justement éviter toute difficulté potentielle)

Je connais jalmalv (formé par eux pour l'accompagnement des personnes en fin de vie) mais
1) l'écoute en groupe de parole n'est pas quelque chose qu'ils proposent tant que ça. Pas leur coeur d'association, je dirais.
2) je m'éloigne de cette association car je les trouve (je dis en général, je ne vise personne) fermé et pas si laïcs que cela

Pour ce qui est des locaux, c'est une très bonne idée. Je suis en contact régulier avec les mairies, CCAS, Ehpad de la région donc je vais les solliciter pour ça.

Et oui Pascal, avec la personne avec qui je vais monter cela, nous avons la même vision et manière d'être : écoute, silence, pas d'enseignement. L'idée est d'être un groupe de libération de la parole (si les personnes le souhaitent) sans insistance, sans critique ni jugement. Chaque expérience vécue et ressentie, chaque étape du deuil est juste et acceptée dans sa globalité, nous ne serons pas là pour orienter les personnes vers une élaboration concrète de leurs sentiments, j'insiste, c'est avant tout une libération de la parole (car parler de la mort, la sienne et celle des autres, et de son deuil est encore très difficile dans notre société. Même les proches, qui avancent différemment, peuvent ne pas avoir l'envie ou la patience d'écouter activement leurs proches touchés. Bref, tout cela est très réfléchi...tout en évoluant selon ce que nous rencontrerons)

valdo, j'aime beaucoup la notion de projet associatif, à distinguer du statut/charte. Merci.
Sinon, pas de vente (si ce n'est peut-être le livre que j'écris sur la mort et le deuil mais peut-être sera-t-il donné à chaque participant, je réfléchis à la question) et c'est noté pour l'assurance (pour la location d'un lieu et surtout nous protéger juridiquement)
Nous n'avons pas l'intention d'établir d'autres antennes associatives, nous resterons purement locaux et à deux seulement, pas de volonté d'expansion ou d'ouvrir l'association à d'autres personnes (pour le moment, certes, rien n'est jamais permanent).
Après, sauf erreur, ces statuts (adhésion annuelle modifiée, nombre de personnes siégeant au CA, et tout autres changement) peuvent être modifiés tous les ans, non ?

(Je pensais donner une carte de l'association à chaque famille rencontrée durant mon métier, ainsi qu'aux pompes funèbres de la région, aux mairies...etc. Ce n'est pas illégal de faire de la "pub" comme ça ? Je suppose que non mais c'est pour me rassurer que je demande. Peut-être prévenir mon employeur si je donne cette carte pendant les horaires de travail ?)
(Ah, et on limitera à un nombre de personnes de 10 pour une prise de parole fluide. Pensez-vous que cela soit trop ou pas assez ? - avec un minimum de 2 familles différentes par session)

Voilà, merci encore pour vos débuts de réponse !! Ne reste plus qu'à engranger cela pour un démarrage en septembre-octobre...