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Habitus baballe

Pour causer socio, éco, sciences-po, anthropo, histoire-géo, philo, épistémo, Adorno, filporno, Bernard Pardo...

  • Manx Martin le 06/09/2021 à 22h06
    Henri Désiré Landreau
    aujourd'hui à 12h48
    Bonjour, un bon livre sur le génocide rwandais à me recommander ? Un livre qui irait plus loin que les pages wiki (très bien faites).
    _________

    Florent Piton, "Le génocide des Tutsi du Rwanda", La Découverte, 2018

  • Julow le 06/09/2021 à 23h24
    Dominique Franche, Généalogie du génocide rwandais, génial. Mais vraiment.

  • Ximenez et Castolo le 07/09/2021 à 08h09
    la littérature, essentielle, de Jean Hatzfeld ne t'apprendra pas forcement grand chose sur l'aspect geopolitique du conflit mais est majeur sur la compréhension de processus humain et psychologique.
    La strategie de l'antilope m'avait subjugué.
    tu couples cela avec Psychologie des foules de Gustave Le Bon et tu comprends tout à la formation d'un mouvement de masse.

    precision, ce n'est pas une trilogie mais une oeuvre plus complete qui se poursuit avec "Où en est la nuit", "Englebert des collines", "Un papa de sang" , "Là où tout se tait".

    c'est magistral

  • liquido le 07/09/2021 à 08h52
    Trois refs anglophones importantes:

    The Order of Genocide: Race, Power, and War in Rwanda de Scott Straus

    Killing Neighbors de Lee Ann Fujii

    "Leave None to Tell the Story" d'Alison Des Forges (en accès libre sur le site de HRW)




  • O Gordinho le 07/09/2021 à 13h45
    Deux brillants spécialistes français sont Florent Piton et Hélène Dumas.
    H. Dumas a un avantage car elle parle la langue, mais disons qu'elle est moins agréable à entendre et à lire que Piton.
    Si tu habites à Paris tu dois aussi pouvoir assister à d'excellentes conférences sur le sujet au Mémorial de la Shoah.

    Je n'ai pas lu D. Franche mais si Julow le recommande ça doit aussi valoir le coup.

  • O Gordinho le 13/09/2021 à 09h10
    Peut-être qu'il y a par ici des spécialistes de la géopolitique africaine.

    Aujourd'hui parait dans Le Monde un long papier de Jean-Philippe Rémy intitulé "En Ethiopie, la « petite » guerre totale".
    Deux pages d'analyse de la région à toutes les échelles, accompagnées d'une grande carte pleine page.

    Je ne sais même pas comment résumer le propos, tout y est : brillante description des forces en présence, aperçu des enjeux militaires, économiques, tensions ethniques, accès aux ressources, gestion de l'eau, ramifications internationales du conflit...
    La carte attenante est indispensable, elle est dense mais reste lisible. Et puis c'est beau une carte.

    Si vous avez une petite demi-heure aujourd'hui voilà une lecture recommandable. Moi qui ne connaissais pas grand chose de la région j'ai l'impression de m'être enrichi.


  • John Six-Voeux-Berk le 20/09/2021 à 18h10
    Balthazar
    aujourd'hui à 17h12

    ---
    Intuition, état d'une langue et termes flous, je veux bien, John, mais enfin, relier tout ça au "patriarcat", tu trouves que ça a du sens ? Ça me rappelle, dans un autre ordre d'idées, le dialogue filmé à Evergreen où un type en contredit un autre en lui disant, si je me souviens bien, qu'il emploie une "logique de blancs".
    ---
    Personnellement, je préférerais relier la possibilité du cogito aux données théologiques et économiques du moment (genre Team-Marx-les-gros-Sabots) et surtout à la situation professionnelle et sociale de Descartes lui-même (Team-biographisme : pour penser qu'il est possible que les types qui passent devant sa fenêtre sont des mannequins inanimés, il faut quand même réunir pas mal de conditions et notamment être très isolé). Mais qu'importe, à partir du moment où je conditionne l'énoncé du cogito (et sa reprise génération après génération dans certains contextes), je tombe sous le coup des affirmations de Classico.

    Ensuite qu'on puisse imaginer que les "conditions" que j'évoque au débotté, découlent de la structuration des rapports entre les sexes (genre : la théologie n'est qu'un sous-produit de l'oppression féminine ; l'économie n'est que, etc.)... cela ne me traumatise pas puisque j'ai déjà fait le grand saut vers le conditionnement du cogito à des données historiques et sociales.

    Bien entendu, disant cela, ma vieille carcasse élevée au lait des Idées se met à trembler : quoi, zut, comment nous parlerons-nous, comment nous entendrons-nous, comment "commun"iquerons-nous sans violence ? Ben voilà le fond pessimiste de mon propos : point de réel accès à l'universel, seulement des manières plus ou moins civilisées (et d'ailleurs l'option "humanisme universaliste" était sans doute la version la plus efficace tant qu'on ne pouvait pas l'associer à ses détournements coloniaux, patriarcaux ou bourgeois) de vivre ensemble et de tolérer la promiscuité, les inégalités, etc.

    J'ai dû répéter cela des dizaines de fois ici : j'ai été très marqué par la lecture du petit livre de Pierre Hadot, "Qu'est-ce la philosophie antique?". Ouvrage dans lequel, Hadot propose de reconstruire tout le platonisme sur l'expérience vécue du dialogue socratique. Ce moment durant lequel on a le sentiment de ne pas être embarqué dans un duel ("ma" conception de la justice contre "ta" conception de la justice comme dans un affrontement de sophistes, mais tous les deux à explorer amicalement l'Idée de "la" justice). Les Idées ne seraient alors, dans cette perspective, que la condition de possibilité d'un dialogue véritable (qui ne soit pas simple passe d'armes entre sophistes), à égalité sous l'égide de ce qui nous dépasse tous les deux. Cette proposition m'a toujours paru géniale, et porteuse d'un pathos insondable et merveilleux : Platon ne "croyait" pas aux Idées, il en avait seulement besoin pour essayer de comprendre ce qu'il avait vécu aux côtés de Socrate : la paix, l'honnêteté d'une quête partagée de vérité qui nous surplomberait ?

    Et bien sûr, quand on lit cela, on se demande si Platon n'a pas rêvé ; si Socrate n'était justement pas le sophiste ultime, celui qui dissimule "sa" conception en lui donnant l'apparence de "l'"idée qui ne serait pas la sienne. Celui qui dit : "pas de ma faute, c'est l'ordinateur" (retour d'un souvenir traumatisant à un guichet SNCF au moment de l'instauration de...Socrate, le logiciel de billetterie, souvenez-vous). Et on se demande si Platon ne nous a pas vendu du rêve avec ses philosophes rois, avec sa contemplation des idées, etc. et si finalement ce qu'il annonçait n'était finalement pas le retour de l'aristocratie plutôt que le règne du dialogue égalitaire. L'imposition ferme d'un universel frelaté.

    Donc pour répondre à ta question : il est possible que le patriarcat ait joué un rôle dans les choix de Descartes (les armes à un moment... quand même) ; il est possible que les oppositions conceptuelles sous-jacentes au dualisme ait recroisé des oppositions traditionnellement genrées depuis l'antiquité (pensée/étendue ; raison/passion). Que Descartes ait contribué à maintenir la soumission des femmes me semble beaucoup moins convaincant en revanche.

  • Balthazar le 20/09/2021 à 18h40
    John Six-Voeux-Berk
    aujourd'hui à 18h10
    ---
    Bon, il me faudrait des heures de mise au clair avec moi-même pour expliquer convenablement pourquoi je ne suis pas d'accord ni avec tes deux premiers paragraphes ni avec le dernier (phrase de conclusion exclue). Autant que je laisse parler Classico, qui répondra beaucoup mieux en beaucoup moins de temps (en plus je me suis laissé dire qu'il était cloué au lit, et qu'à part contempler le profil éblouissant de sa compagne il n'avait rien à faire).

    Mais juste là-dessus, pour résumer mon sentiment : "il est possible que le patriarcat ait joué un rôle dans les choix de Descartes (les armes à un moment... quand même) ; il est possible que les oppositions conceptuelles sous-jacentes au dualisme ait recroisé des oppositions traditionnellement genrées depuis l'antiquité (pensée/étendue ; raison/passion)." Bah, c'est sans doute possible, oui... mais ça me paraît tiré par les cheveux.

    Je pense comme Classico qu'il n'est pas besoin d'un énorme effort d'imagination pour se figurer les Méditations métaphysiques écrites par une femme.

    On aura beau jeu de me dire que Descartes n'en était pas une, mais bon, je ne veux pas rouvrir l'éternel, insoluble et stérile débat (qu'on connaît bien en ces pages puisqu'il survient dès qu'on commente un match de foot dont on connaît le résultat) entre ceux qui disent que ce qui s'est passé aurait aussi bien pu se passer autrement et ceux qui soutiennent le contraire.

  • Balthazar le 20/09/2021 à 18h45
    PS :
    - il y a un "pas" en trop dans ma première phrase
    - je n'ai pas compris "les armes à un moment", tu dois faire allusion à quelque chose que j'ignore
    (et merci pour tes explications, c'est toujours agréable de te lire)

  • John Six-Voeux-Berk le 20/09/2021 à 19h21
    "les armes": rapport à la courte carrière de Descartes comme mercenaire dans l'armée de l'électeur de Bavière.

    La critique féministe la plus amusante de Descartes que j'ai parcourue est celle de Luce Iragaray. Quant au sexe de l'auteur des Méditations (et de son "ego"), ce n'est pas vraiment la question : la question est plutôt : quelles sont les conditions sociales qui peuvent donner à un individu la capacité de ce "je" qui se présente dans une neutralité et universalité totale (ni blanc, ni noir, ni féminin, ni rien, ni français, ni latin, etc.) comme simple réflexivité pure ? Le cogito est un miracle de persuasion et de transparence : oui, "moi" aussi, je peux énoncer un tel "je", mais dans le même temps, on comprend bien que ce cogito concentre sur lui l'attention de tous ceux qui constatent que ce "cogito" universel et partageable n'a jamais empêché qu'on reconnaisse certains comme dignes de l'assumer et d'autres non.

    Par ailleurs, si on mesure la différence qu'il y a entre "moi" et ce "je", on voit aussi le travail d'épuration artificielle, de soustraction qu'il faut effectuer pour dégager toute son immacescible pureté.