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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • AS Roma Gricole le 22/11/2022 à 11h32
    sinon, Macron a organisé hier un diner pour convaincre les industriels de ne pas délocaliser, notamment vers les USA qui sont particulièrement attractifs lien

    A mettre en parallèle avec cet article de la Tribune sur le processus de délocalisation de BASF lien, où l'on apprend par exemple qu'ils ont remplacé le gaz par du pétrole.

    J'ai vraiment très (très) peur pour l'état de la production industrielle du continent. Ca va tanguer sévère, et je ne suis pas sûr que notre modèle social tiendra le choc.

  • Aulas tique le 22/11/2022 à 11h49
    Macron ferait peut-être mieux d'organiser des groupes de travail pour changer le mode de calcul du prix de l'électricité au niveau européen parce qu'on peine à comprendre ce qui prend autant de temps. De même, il organiserait des groupes de travail pour aider EDF à remettre les centrales en route, ce serait au moins montrer qu'un effort est en route.
    On aurait pu imaginer qu'un préfet soit spécialement nommé pour venir au soutien d'EDF, fournir toute l'aide disponible et possible de l'Etat et des collectivités en faisant de ces réparations une grande cause nationale.
    Parce que les industriels, si on leur dit qu'on a de l'électricité pas cher et à prix stable, ça devrait déja être un argument concret de poids.

  • Easy Sider le 22/11/2022 à 11h52
    Oui oui c'est bien ce que je disais! ;)

  • Red Tsar le 22/11/2022 à 12h07
    Oui, c'est bien la question énergétique qui est centrale. La relocalisation des activités pétrochimiques commence en 2012, avec l'essor des schistes (voir par exemple en page 3, ici : lien)

    Mais le secteur des schistes, surtout le gaz (c'est un peu moins le cas pour le pétrole), reste un mirage pour l'instant. Certains l'ont comparé à une bulle spéculative. Les réserves estimées sont survalorisées. La rentabilité n'est toujours pas atteinte (150Md de $ de pertes cumulées pour le secteur en 2020, endettement facilité par la FED) et dans le secteur on a beaucoup de « petites » entreprises, d'où des faillites fréquentes, dont la plus retentissante est celle de Chesapeake, en 2020, un des historiques du marché.
    Il faut dire aussi que la Russie et l'Arabie Saoudite ont tout fait pour plomber les Américains en faisant baisser les prix pour le maintenir sous leur seuil de rentabilité.
    Bref, les États-Unis ont atteint l'indépendance énergétique, mais, sans même évoquer le coût environnemental*, c'est pour l'instant à un coût économique très lourd.

    Je ne fais aucun pari pour l'avenir, car les technologies évoluent et la rentabilité peut arriver. Les cours peuvent aussi remonter, même si la règle de Hotelling ne fonctionne finalement pas pour les hydrocarbures. L'attaque russe contre l'Ukraine, par exemple, n'a pas suffi à permettre d'atteindre le niveau suffisant pour la rentabilité. A priori, une des clés serait de faire baisser les coûts à l'exportation du GNL, notamment pour atteindre le marché européen.


    * Sur le coût environnemental, il faut voir que les technologies de schiste sont des technologies « mobiles ». On ouvre un puits en quelques mois, contre 5 à 7 ans pour du pétrole/gaz conventionnel. Mais la réserve est vite épuisée. Un puits de pétrole de schiste voit sa production se réduire de 70 % en seulement un an et de 85 % en trois ans. Donc on ferme et on part s'installer ailleurs. Une politique de terre brûlée...

  • O Gordinho le 22/11/2022 à 12h07
    Si c'est 9% au sens du BIT, ça va être difficile pour un gouvernement français de changer le mode de calcul.

  • Le Zouav le 22/11/2022 à 12h07
    Pour les réparations des centrales, il y a possiblement un problème de compétences.
    Si pour les travaux bien spécifiques nécessaires à la remise en route, t'as 3 personnes qui ont les compétences sur l'ensemble du territoire, pour des actions nécessitant plusieurs semaines, ben tu peux mettre autant de moyens que tu veux, un grand plan national et tutti quanti, si ya que trois personnes qui savent faire ... ben ya que trois personnes. Et pour en former d'autres, tu as besoin ... des trois personnes qui sont déjà au charbon.

    Ce qui m'interroge, c'est qu'on se "plaigne" que les EUA privilégie leur industrie, en subventionnant par exemple l'achat de véhicules fabriqué sur leur sol.
    Pourquoi, au lieu de dire qu'ils sont rien que des méchants à se favoriser, on ne fait pas pareil?

  • L'amour Durix le 22/11/2022 à 12h17
    Parce qu'on est des gentils.

  • suppdebastille le 22/11/2022 à 13h04
    La junte au pouvoir au Mali en remet une couche. lien

  • Hannibal le 22/11/2022 à 14h07
    Parce que on leur ouvre en grand les portes du marché intérieur européen ? Sans subventionner anarchiquement nos entreprises.

  • Hannibal le 22/11/2022 à 14h31
    En fait ils (ils = le gvt) ont déjà eu la même idée, et font ce qu'ils peuvent visiblement.
    1. il y a des discussions pour changer le mode de calcul du coût de l'énergie au niveau européen, me demande pas quelle logique a conduit à cette situation (?), ni pourquoi ça ne bouge pas? (Il y a de l'allemand là-dessous), j'imagine que c'est pour favoriser l'émergence de nouvelles sources d'ENR? Sans certitudes.
    2. Ils font déjà tout ce qu'ils peuvent pour remettre en route les centrales, si les compétences manquent il faut les former ça prend du temps (déjà en cours à mon avis)
    3. Un préfet pour faire quoi? Ajouter un barreur? Il doit déjà y en avoir des tonnes. C'est de rameurs dont a besoin EDF aujourd'hui.