Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
-
Pascal Amateur le 31/05/2022 à 16h51Résultat: quand un québécois parle on ne comprend qu'un mot sur deux.
Sois précis, tu peux dire que c'est "tabarnac".
-
gimlifilsdegloin le 31/05/2022 à 16h53Oui, mais ils se comprennent apparemment entre eux. C'est donc que cela doit bien être une forme de langage malgré tout.
-
Mevatlav Ekraspeck le 31/05/2022 à 17h05Enfin admettons.
N'importe quel pécore peut devenir prof s'il fait bonne impression à deux reprises. Soit.
Et il est plus que probable qu'on trouve dans le lot des futurs enseignants bien plus solides et pédagogues que des gogos passés par cinq années de fac dont deux d'INSPE, ce qui est en tout point désespérant.
Et ça en dit long sur la qualité de la formation, sur l'état des vocations, sur l'image globale du métier d'enseignant et sur le respect de ce dernier, et j'insiste sur ce point : le message qu'envoie l'Etat en général et l'académie en particulier est atterrant.
Après je vais tenter un parallèle pour lequel je m'excuse déjà auprès des copains en souffrance.
----------
Imaginez deux clubs, solides institutions françaises et européennes, relégués en D2, parce que dirigés par des gros pébrons assistés de pitres du même calibre.
Tout ce qui ressemble de près ou de loin à un footballeur potable se barre. Reste une poignée de dégénérés, d'emprisonnés, de lofteurs, d'acharnés.
Les centres de formations de ces braves clubs ont été vidés de tout ce qui sait se servir de son pied pour pousser une balle, ne reste que les manchots et les COTOREP non classifiés.
Malgré le prestige de l'étiquette, aucun sportif professionnel digne de ce nom ne souhaite s'engager dans ces structures dirigées par des mecs qu'on croirait saouls comme des polonais un soir de Narodowe Swieto Niepodleglosci (mais en fait non). Aux USA on appelle ça "le syndrome de Sacramento".
Il faut donc faire le nombre : la crise des vocations dépeuple les effectifs tel le COVID dans une maison de vieux dirigée par Florian Philippot.
On décide alors, ô lumières, de faire un speed dating pour recruter! Viennent des 4 coins du pays tous les footballeurs du dimanche, les rêveurs, les exaltés, les évadés de la Ligue des Cahiers, pour tenter leur chance. Et voilà les bedonnants, les boiteux, des déguingandés qui se lancent dans l'aventure bordelaise ou stéphanoise.
Et on leur signe des contrats! Embauchés! Avec Larqué et Gigi comme cautions morales.
Le plus bel alignement de quiches jamais vu sur une pelouse professionnelle naquit ainsi au creux du Forez comme sur les quais girondins.
Ils s'aimèrent, ils s'embauchèrent, ils furent heureux et ils eurent beaucoup de relégations.
-----------------
Je crois l'avoir déjà dit, mais je suis très, très fatigué.
-
Aulas tique le 31/05/2022 à 18h08Mevatlav Ekraspeck aujourd'hui à 17h05
Enfin admettons.
N'importe quel pécore peut devenir prof s'il fait bonne impression à deux reprises. Soit.
—————————
J'avais lu « N'importe quel précoce ».
Je me disais qu'il y avait des gens tolérants ou vraiment impatients dans ces jurys de recrutement.
-
Pascal Amateur le 31/05/2022 à 18h23Un aide-calculateur à la rigueur.
-
Manx Martin le 31/05/2022 à 18h47C'est-à-dire que pour recruter des professeurs de qualité, ça coûte cher. Il faut commencer par former de bons étudiants, donc financer les universités à hauteur. Et puis pour inciter les bons étudiants à passer les concours, il faut leur proposer de bonnes conditions de travail et de salaire. Et puis ensuite, une fois qu'on les a embauchés, il faut continuer à leur proposer de bonnes formations professionnelles pour qu'ils ne s'encroûtent pas pendant leur carrière. Et puis tant qu'à faire on devrait aussi embaucher de bons profs pour remplacer les malades (même si on peut espérer qu'améliorer les conditions de travail limitera le nombre de dépressifs) et les enceintes, et puis pas mettre trop d'élèves par classe aussi.
Bon, sur tous ces points, nos gouvernements ont décidé de ne pas investir un kopeck parce que justement ça coûte trop cher, la flemme quoi. Sauf qu'au bout d'un moment, il ne faut pas s'étonner que ça finisse par se voir. Et c'est moche.
(J'avoue une sorte de satisfaction malsaine quand je constate que beaucoup (parents mais aussi collègues un peu myopes) se rendent compte, 3 ans après, des effets des réformes Blanquer sur le lycée et sur le baccalauréat. Ouais ouais, c'est catastrophique. Non non, y a plus de bac. Oui oui, les maths optionnelles c'était juste pour cacher la pénurie de profs. Des profs ont fait grève contre ça en dénonçant à peu tout ce qui allait se passer. On est donc vaguement amers, effectivement)
-
Mevatlav Ekraspeck le 31/05/2022 à 19h23Le trait commun à tous les gouvernements depuis des décennies en matière d'éducation, c'est le renoncement.
Renoncer à financer.
Renoncer à former.
Renoncer à l'exigence.
Renoncer à la discipline.
On a balancé des charrettes entières de pognon dans des dispositifs coûteux et idiots et dans le financement de la burocratie plutôt que d'investir dans la rémunération des enseignants et dans la formation de ceux-ci. On a arrosé le corps enseignants avec des heures sup' pour acheter la paix sociale.
On a fait des réformes insensée (IUFM, ESPE, INSPEE) en maintenant des niveaux d'exigences en terme de bac qui sont aberrantes, se posant la question du diplôme plutôt que celle, cruciale, des compétences et des pratiques. Combien de vraies vocations a t'on éteinte à grand coup de paperasse? Combien de fric parti dans le vent là-aussi?
L'égalitarisme a tué toute forme d'exigence, il FAUT avoir 80% de mômes avec un bac. Mais à quoi ça rime si c'est pour que les facs s'étranglent ensuite face au néant cognitif des bacheliers? Vous vous êtes penchés trente secondes sur les anales du brevet et sur l'évolution du niveau demandé pour obtenir ce premier diplôme depuis 20 ans? Et ça par contre, c'est gratuit, ça coûte que dalle.
La gestion comptablo-burocratique des effectifs qui ferme des classes à tour de bras, on en parle? Quand on a démontré combien la réduction des effectifs est fondamentale pour la réussite, surtout face à des enfants de moins en moins enclins à respecter le cadre et la discipline du fait des défaillances parentales, pourquoi s'acharner à entasser des gosses en classe? Parce que ça coute cher en bâtiments, en heures d'enseignement, etc...
Ce speed dating n'est qu'un symptôme de tout ça, une glaire de la pneumonie générale qui fait suffoquer.
-
balashov22 le 31/05/2022 à 19h31Mev, pas que je tienne absolument à te déprimer, mais ce mouvement n'est pas spécifique à l'Education Nationale, ni même à la fonction publique.
C'est dans l'air du temps, la réduction des coûts, la seule différence c'est qu'à la place d'actionnaires qui veulent percevoir plus de dividendes, on a des électeurs qui veulent payer moins d'impôts.
Quand un(e) candidat(e) à la présidentielle sera élu(e) avec dans son programme "On va augmenter les impôts pour pouvoir améliorer la qualité du service public.", tu verras du changement, pas avant. Autant dire qu'il ne faut pas que tu sois trop pressé.
-
I want my Mionnet back le 31/05/2022 à 19h41Tiens, je parlais à l'occasion de l'affaire Idrissa Gueye de ce que prend Mohamed Salah à chaque fois qu'il a le malheur de montrer le sapin de Noël qu'il fait avec ses enfants. Et bien cette fois c'est Karim Benzema se prend une fatwa des e-salafistes pour avoir participé à la présentation traditionnelle du trophée à la Notre-Dame-de-la-Almudena. Ironique pour quelqu'un qui joue autant avec cette communauté en mettant en scène sa piété, mais même pas envie de le relever vu les torrents de haine qu'il se prend pour avoir eu le malheur de participer à une tradition qui n'est pas la sienne.
Je vous invite à aller voir les retweets sur la vidéo, pour voir un peu où on en est : lien
Il n'y a toujours aucun souci de radicalisation bien entendu.
-
Mevatlav Ekraspeck le 31/05/2022 à 19h48Ah bah ayé.
J'ai vomi.