Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
-
dugamaniac le 31/05/2022 à 14h59
-
Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 31/05/2022 à 15h12Le problème ce n'est pas les candidats qui semblent motivés mais leur compétence réelle sur le terrain. Pour un qui réussi, combien qui vont réussir à bien enseigner en classe et à tenir la distance.
Déjà qu'en suivant le parcours normal avec stage et tutti quanti, un nombre de plus en plus grands de ceux qui réussissent le concours pour professeur des écoles abandonnent au bout d'un an ou deux alors qu'ils savent ce qui les attends...
La priorité n'est donc pas pour moi de faire plaisir aux candidats qui souhaitent se reconvertir, c'est tout à leur honneur, mais d'assurer que ces derniers auront une formation complémentaire avant de se retrouver devant une classe.
Malheureusement, dans de nombreux cas, on se retrouve avec beaucoup d'improvisation.
Quand un rectorat est près à mettre un prof de français ou d'espagnol devant des élèves de collège pour faire des cours d'anglais, je pense qu'on peut dire que le rectorat se fout de la formation des personnes qu'ils mettent devant les élèves, tant qu'il y a quelqu'un pour assurer que les élèves sont bien en cours...
-
balashov22 le 31/05/2022 à 15h19Ils assument donc de ne plus faire de l'enseignement mais de la garderie ? C'est dans des moments comme ça que je me dis que c'est pas mal, de ne pas avoir d'enfant.
-
L'amour Durix le 31/05/2022 à 15h23Je vous ai déjà parlé de cette contractuelle qui, appelée à remplacer un collègue de lettres modernes, l'avait contacté par mail en lui écrivant "Je n'est jamais enseigner" ?
Hyper modernes, les lettres. Et c'était il y a plus de 10 ans.
-
dugamaniac le 31/05/2022 à 15h29Oui la formation dans cette histoire m'interroge.
Par contre il y a des disciplines comme les langues étrangères, où je trouve que l'expérience peut être vraiment intéressante quitte à avoir des pédagogies un peu moins standardisé. Ce serait même l'intérêt.
Je reconnais que dans des disciplines comme les matchs, français, histoire où le cadre et le programme me semble plus strict, je me demande bien comment font ces candidats.
Si je devais changer de métier, je sais que ça m'intéresserait en priorité comme expérience.
-
Bio-Hazard le 31/05/2022 à 15h41En Belgique, on voit beaucoup plus de profs arrivés du privé, j'ai pas mal de collègues qui ont ce parcours. J'ai vu le pire (littéralement, avec une prof qui a réussi à se faire virer après 2 jours) et le meilleur (au point qu'en moins de 5 ans, il s'est fait débaucher pour devenir coordinateur pédagogique).
En plus objectif, un article est paru dernièrement sur le sujet, et un des points abordés m'avait marqué : en moyenne, un prof sur 3 abandonne dans les trois premières années d'enseignement. Pour ceux qui arrivent après un parcours professionnel "autre", le taux d'abandon monte à 1 sur 2.
-
Sens de la dérision le 31/05/2022 à 15h45Des profs arrivés du privé sans formation ? Parce que c'est bien ça le "problème". Il y a des filières de reconversion (pour ce que je sais, pour les instits, il y a (avait ?) même un concours spécial pour eux)) mais là on balance, prêts ou pas prêts, pédagogues ou pas (oui je sais il y a des profs dont la pédagogie peut laisser à désirer), des gens après une demi-heure d'entretien.
Oui, il faudra aussi se poser la question des profs qui abandonnent après les premières années d'enseignement.
-
Bio-Hazard le 31/05/2022 à 15h56Oui, des gens qui commencent comme profs à 30 ou 40 ans sans formation ou expérience pédagogique. En gros, s'il n'y a personne avec le diplôme "requis", ou "suffisant" (dans le jargon, ca veut dire "pas le bon diplôme mais vaguement approchant et avec un peu de pédagogie quelque part"), on peut arriver au système du "titre en pénurie". Ca veut dire que la direction d'école peut engager qui elle veut (et parfois, les manques sont tellement grands qu'on a même pas la 1/2 heure d'entretien). On a beaucoup ça en géographie et surtout (SURTOUT) en néerlandais.
Du coup, n'importe qui parlant correctement la langue peut être engagé.
Ceux qui s'en sortent bien, assez logiquement, sont ceux qui font tout ce qu'ils peuvent pour se "mettre à jour" : formations, travail avec les conseillers pédagogiques, grosse collaboration avec les profs en place (en tous cas ceux qui sont prêts à leur consacrer du temps)...
-
Run le 31/05/2022 à 16h14Au Quebec, il y a des milliers de profs sans diplome. Generalement des suppleants (2 jours a 2 mois de contrat) dans les ecoles.
Il y a 3 categories, 2 d'entres elles n'exigent aucun diplome, la 3eme exige l'equivalent du Brevet des Colleges.
Le nombre a explose ces dernieres annees du a la penurie de main d'oeuvre.
Et visiblement, ca marche bien...meme si un surplus de formation serait apprecie de tous (des collegues et du personnel lui meme).
-
vertigo le 31/05/2022 à 16h46"Au Quebec, il y a des milliers de profs sans diplome."
Résultat: quand un québécois parle on ne comprend qu'un mot sur deux.