Etoiles et toiles
Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.
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Tonton Danijel le 10/10/2022 à 11h14Pour moi, une base du genre "comédie musicale", c'est que la création de la musique (et des chorégraphies associées) font partie du processus créatif, ce qui rend le genre particulièrement compliqué. Créer un film en s'appuyant sur des tubes déjà existants, c'est déjà beaucoup plus facile.
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Aulas tique le 10/10/2022 à 11h25Je ne suis pas forcément de ton avis. Pour le cas de Mamma Mia, tu disposes de tubes qui n'ont rien à voir ensemble et qui sont ton matériel existant et il te faut les articuler dans un scenario qui tienne la route.
Si tu contruis ta comédie musicale de bout en bout, c'est plutôt une complication, non?
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Tonton Danijel le 10/10/2022 à 11h42C'est plus une question de définition, répondant à pourquoi je ne mets pas (personnellement, il se peut que la définition soit plus large) "Mamma Mia" ou "Moulin Rouge" dans la catégorie des comédies musicales, il manque la part du procédé la plus risquée (parce que bon, un album d'ABBA, ça se vendra quoi qu'il arrive, mais je concède que des reprises de tube en version cabaret, c'est déjà plus incertain). On est sur des films qui sont davantage à la frontière du genre.
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Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 10/10/2022 à 11h51Franchement, entre "les parapluies de Cherbourg" ou tout est chanté ce qui peut cliver et "Les demoiselles de Rochefort", d'un point de vue purement grand public, le second est largement au dessus du premier surtout si on met de côté la question politique (quoique l'émancipation des femmes dans les années 60 c'était également un sujet, les demoiselles étant de 67).
Sinon, on peut parler de "Peau d'âne" qui a bercé des générations d'enfants.
Je pourrais vous parler de comédies musicales pendant des heures, mais je vais m'arrêter pour les classiques à "les hommes préfèrent les blondes" qui vient de repasser sur Arte, film de Howard Hawks, excusez du peu, avec Monroe et Russell, et pour les récentes, à un film dont j'avais, il me semble déjà lancé le titre ici, "Sing street", film de 2016 se déroulant dans les années 80 (pour le coup, les musiques du film ont été composées en s'inspirant clairement des tubes new wave, entre autres, de l'époque.).
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Luis Caroll le 10/10/2022 à 12h14Bah c'est du Spielberg donc c'est beau, superbement filmé, maîtrisé de A à Z, mais y'a pas l'embryon du début d'une pointe d'ironie ou de second degré. Il est donc totalement incapable de restituer la provoc' qu'il y a dans la scène d'America.
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vertigo le 10/10/2022 à 12h33Tout de même, on voit des enfants noirs qui rejoignent la chorégraphie et une blanche riche (on devine qu'elle est riche parce qu'elle a un chauffeur et de belles lunettes) qui regarde tout ça, visiblement interloquée. Prends ça, Donald!
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Jah fête et aime dorer Anne le 10/10/2022 à 13h44L'aspect social ressort plus non seulement par l'environnement (policiers qui les font dégager, manif, panneaux signalant la reconstruction du quartier) mais aussi par l'attitude plus en colère et plus belliqueuse des hommes face aux femmes et face à l'environnement (le vendeur), dispute plus tendue aussi de la part des femmes (qui par exemple lui mettent brutalement un paquet dans les bras quand il demande ce qu'elles ont à laver, piquent la réplique America en boxant), attitude plus tendue qui aide justement à rapprocher les deux en floutant la séparation
Dans celle de 1961, les hommes n'ont jamais l'air énervés ou en colère par la situation insupportable qu'ils décrivent. Ils opposent en souriant un argument à chacun de celui des femmes, ils sont plus en mode "avocat du diable" pour rabattre le caquet des femmes.
Bref, dans le remake, les hommes ont l'air de ne vraiment pas supporter le pays et notamment sa situation sociale, mais y restent quand même notamment parce que leur vie (notamment les femmes) est ici, mais on sent que s'il y avait moyen de rentrer ils le feraient.
Dans l'original, les hommes trouvent des défauts là où ils sont, mais ils aiment bien l'endroit quand même.
L'aspect social ressort donc plus dans le remake car celui-ci touche plus les gens alors que dans l'original, il semble plus être la base d'une bataille purement rhétorique.
On pourrait trouver le remake trop appuyé dans cela, moins subtil, effectivement, mais vu que pour toi l'aspect social ressort moins dans l'attitude des personnes dans le remake, ce n'est pas forcément le cas.
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Jah fête et aime dorer Anne le 10/10/2022 à 14h08Mais, effectivement, dans l'original, les arguments des hommes étant plus dans la destruction de celui des femmes, ces derniers ont moins de force. La démolition du rêve américain (les arguments des femmes) est plus vive.
Dans le remake, on a plus deux vies (deux visions) qui coexistent : le rêve américain est présent, mais pas pour tous.
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blafafoire le 10/10/2022 à 17h21Je t'invite à revoir les Aristochats, Danishos. Entre la chanson d'introduction de Maurice Chevalier himself et la fameuse scène où O'Malley fait un genre de cours à Duchesse, et sans parler de la bataille musicale entre Marie et Berlioz, on est sur du très haut niveau. Le livre de la jungle est très bien aussi, et peut-être plus cohérent par rapport à l'histoire, mais pas tant que cela. Les chansons sont là pour présenter les personnages et archétypes, comme dans les Aristochats.
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Cush le 10/10/2022 à 21h57Quelques éléments visuels dans le plan qui rappellent certaines tensions sociales ok, mais est-ce que ce n'est pas juste un peu cosmétique de la part de Spielberg, au mieux illustratif ? Et l'attitude plus belliqueuse (je dirais plutôt plus affirmée), c'est surtout celle des femmes. Les gars me semblent bien passifs et à la traîne, complètement dépassés par Anita et ses copines que la mise en scène montre toujours en mouvement, toujours en train d'avancer, toujours à l'initiative. Elles sont En Marche. Leur attitude est totalement disruptive! Alors que ces mecs, ils feraient bien de traverser la rue plutôt que chouiner et se chercher des excuses en permanence.
Bref on ne réussira pas à tomber d'accord. Il y a pour moi un terrible manque d'incarnation dans cette scène du remake qui fait que je ne ressens pas vraiment ce que tu décris, alors que j'y crois au malaise des mecs dans l'original. Même s'il s'exprime paradoxalement via l'humour, ce qui contribue en partie au génie de cette scène.