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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • forezjohn le 27/09/2021 à 01h00
    Et sur l'Europe j'ajoute à ce que dit Edji que la négociation de traités par le RU est loin d'envoyer du rêve :
    Ils ont renégocié avec le Japon pour refaire grosso modo le même accord que l'Européen
    L'Australie leur tord le bras pour faire baisser les règles sanitaires sur les produits agricoles.
    La Nouvelle-Zélande a annoncé suspendre les négociations suite à l'annonce de Bojo qu'il se torchait avec l'accord sur la frontière en mer d'Irlande.

    Je pense percevoir chez toi un désir de réenchantement de la politique et l'espoir qu'on puisse avoir autre chose que TINA. Le problème c'est d'abord que l'Europe penche penche globalement du coté "conservateur-libéral" et ensuite qu'elle fonctionne sur le principe du compromis ce qui donne rarement les résultats espérés par ceux qui espèrent renverser la table.
    Mais souvent ça donne de meilleurs résultats que ce qu'on dit. Par exemple l'UE a déjà réparé une grande partie des problèmes des travailleurs immigrés avec sa nouvelle directive sur les travailleurs détachés, il y a quelques années.
    Comme toujours il est resté plus simple de parler de plombier polonais et de dumping social plutot que regarder ce qui a été fait et réaliser que nos problèmes ne sont pas vraiment dûs à l'UE.

  • blafafoire le 27/09/2021 à 11h19
    Ce qui serait rigolo, ce serait que la France devienne le pays pauvre de l'UE et que vos enfants partent cueillir des fraises en Roumanie pour nourrir leur famille. Peut-être que le rapport confort/démocratie serait vécu d'une façon assez différente, qui sait. Mais bon, ça n'arrivera pas, hein.

  • Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 27/09/2021 à 11h31
    Peut-être que le premier ministre français fera comme le premier ministre portugais lorsque la troïka venait fréquemment au Portugal.
    "Vous les jeunes, si vous ne trouvez pas du travail au Portugal, allez à l'étranger".
    D'ailleurs, il l'a également dit aux profs, d'aller se faire voir en Angola ou au Brésil parce qu'il y a de la potentialité.
    Ce fut une bien belle vague d'émigration effectivement (au RU et en suisse principalement, mais aussi un peu en France).

  • Edji le 27/09/2021 à 11h37
    Nul doute que la Roumanie offrirait à ses jeunes des emplois à profusion, dépourvus de toute pénibilité et grassement rémunérés si elle sortait du carcan de l'UE.
    On a d'ailleurs tous en tête les images paradisiaques de ce pays avant qu'il ne plie sous le joug de Bruxelles (loool).

  • khwezi le 27/09/2021 à 12h15
    Brexit, suite (Et fin)

    Alors voilà, en plus de lire la presse britannique quotidiennement (Je vous demande à vous pourquoi vous vous pourrissez la vie inutilement?) j'ai une voisine anglaise, pro-Brexit, septuagénaire confinant au cliché Brexitien nationaliste. Pour elle, les irlandais se plaignent pour que dalle, les noirs ont la belle vie franchement ils ne devraient pas se plaindre, et les homos brûleront en enfer parce que Jesus a dit "pas l'anus !".

    Elle va devoir rebosser quelques mois (inscrit' retraitée) pour payer la quarantaine et les frais liés à la réadmission de son clebard sur le territoire britannique. 1400 £. N'existait pas avant Le 1er janvier. Elle sait les queues, les pénuries, la crise de l'énergie (faillites en série de vendeurs de gaz, défaut de paiement croissant depuis le Covid) et les prix du gaz (très fortement utilisé en Angleterre pour le chauffage et la vie domestique à la différence de la France) de plus en plus intenables pour les classes populaires à l'approche de l'hiver, mais elle est ravie que l'Angleterre et l'Australie se soient payés la France avec ces sous marins, et elle adore cet iconoclaste de Boris Johnson. Elle réside en France depuis 16 ans, mais elle méprise le pays, très inférieur en terme de customer service à son pays natal qui, faut il le rappeler, a tenu le nazisme à bonne distance tout seul sans l'aide de personne pendant que la France collaborait à pleine bouche. De ce fait, nos leçons de morale et de solidarité, nous pouvons les glisser à un endroit que Jesus désapprouverait.

    Pourquoi je raconte ça ?

    Parce qu'elle est tellement représentative.

    Faire l'autopsie du Brexit est - dans un sens comme dans l'autre - profondément inutile.

    Objectivement, la situation économique et sociale de la majorité de la population s'est dégradée. Johnson est un guignol mini trump qui négocie toujours de mauvaise foi et cite Kermit la grenouille pour expliquer son écologisme éclatant. Les perspectives ne sont bonnes que sur le papier, en chiffres consolidés, mais les prix ont augmenté, des étagères se vide, la NHS est en mode hémorragie fatale, mais une courte majorité du pays continue de siffloter pendant que l'autre moitié se cherche un leader politique un peu plus consistant et moins lamentable que le pauvre Keith Starmer, sourire de poupée Ken et QI correspondant aussi.

    L'idée de la sortie de l'ensemble, sans refaire le débat de sa pertinence politique, était une catastrophe annoncée en terme économiques et logistiques pour l'industrie agroalimentaire, les réseaux d'approvisionnement industriels, l'industrie hôtelière et d'autres encore. Et ça l'a été, ça l'est bel et bien: 70% des sociétés britanniques rapportent des difficultés logistiques depuis le 1er janvier, 39% considèrent ces difficultés comme critiques pour leur survie. Mais le PIB va grandir. C'est l'essentiel.

  • Edji le 27/09/2021 à 13h19
    (Keir)

  • khwezi le 27/09/2021 à 13h36
    En effet. Keir, avec les doigts d'ailleurs vu qu'il me semble con comme eux. Le mec donnerait honte à de l'eau tiède de n'être pas assez froide. Mais il est très photogénique sinon.

  • khwezi le 27/09/2021 à 14h11
    Snapshot économique : la croissance fabuleuse du Royaume Uni en 2021.

    Elle est calculée, cette croissance projetée de 6.8% (révisée à la baisse actuellement par le FMI, plus proche de 5%) sur la base d'une économie contractée de manière record en 2020 (la plus forte contraction économique du royaume depuis les 300 dernières années en termes relatifs). D'une part.

    D'autre part, elle est largement drivée par l'investissement publique, et l'explosion des dépenses de santé, de logement et énergétiques des ménages, dont le revenu est prévu de croître d'un fabuleux 2.8%, cependant inférieur à l'accroissement de leurs dépenses (7%). La construction aussi explose, ce qui est le cas dans tous les pays européens, après l'arrêt d'une quantité inestimable de chantiers en 2020, soit pour causes de restrictions (lock downs) soit pour cause de difficultés (globales, pas spécifique au RU) d'approvisionnement en matériaux (acier et ciments notamment).

    Une fois cette fabuleuse croissance engrangée en 2021 et 2022 probablement, l'économie du royaume ne sera plus inférieure que de trois points par rapports aux prévisions du FMI et de l'OCDE par rapport à une situation pré-Brexit. Dans le meilleur des cas hein (" There still exists the possibility that this could be worse if downside risks materialise." Selon le National Institute of Economic and Social Researches).

    Faut il le rappeler.

    Au delà de 2022 cependant, il semble que les prévisions soient beaucoup moins roses. Les raisons à ce pessimisme: l'absence totale de perspectives et de visibilité sur les rapports entre le royaume et le Bloc Européen notamment la fragilité du Trade Deal au regard des frictions existantes ou potentielles, liées à plusieurs questions actuelles (respect de accord sur l'Irlande du Nord, frictions sur les zones de pêches, sur la diplomatie (coucou le contrat australien…) etc…

    Bref, les lendemains chantent actuellement parce que le gouvernement met la main à la poche en plus de vider celles des ménages de la classe moyenne. Mais la cigale ayant chanté etc etc.

  • Mevatlav Ekraspeck le 27/09/2021 à 20h00
    J'apprends que le débat Onfray / Zemmour affiche complet.

    Drôle d'époque.

  • environ bâillonné le 27/09/2021 à 21h04
    Si nos amis écossais parvenaient à s'extraire du RU dans quelques années, en dehors des aspects symboliques est-ce que ça mettrait un coup au potentiel économique du reliquat de RU ? Y a de la richesse sous les kilts ? L'UE gagnerait une région plus riche que la moyenne européenne.