Premier League et foot anglais

Le rendez-vous des amateurs du foot venu d'Angleterre, qui sent la sueur de pub et la bière chaude.

Tonton Danijel le 28/08/2021 à 19h41

Non. Le ballon rebondit sur sa cuisse mais le rebond sur le bras n'est pas "malheureux", il y a vraiment un geste du défenseur pour le mettre en opposition (après, tout le monde aurait sans doute eu ce réflexe).
Pascal Amateur le 28/08/2021 à 19h46

Oui, de fait c'est le carton qui me gêne, alors même qu'il y a du réflexe.
Özil paradisiaque le 28/08/2021 à 19h55

Tonton Danijel
aujourd'hui à 19h07
A décharge n'oublions qu'ils ont joué les deux finalistes de la dernière Ligue des Champions. Et Brentford.
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Pour Brentford : il y a pleins de cas de covid dans l'équipe la veille du match que la FA maintient le jour même (alors qu'il aurait pu être reporté).
Ça n'excuse pas tout mais ça explique un peu.

Le soucis c'est la manière. Prendre 0 points sur City et Chelsea il y en aura d'autres qui feront ça.

Enfin bon : il y a une vraie opposition en cours, profitons-en.
OLpeth le 28/08/2021 à 20h09

Pfiouuuuu, Liv-Che c'est du très très haut niveau. C'est pas la ligue des talents...
Toto le Zéro le 28/08/2021 à 20h11

Pas les mêmes budgets, non plus...
khwezi le 28/08/2021 à 20h25

Liverpool - Chelsea, le film du match comme si vous y étiez et donc si c'était pas un film.

La compo des équipes: onze golgoths en bleu contre dix golgoths en rouge et Harvey Elliot (coeur avec les doigts).

Coup d'envoi. On est à Anfield, on chante d'abord, émotion, un peu de tenue bordel, et ça démarre ensuite.

Doucement mais bien. Premier pétard à la troisième minute signé Harvey Elliot (smiley love souriant avec les deux mains qui font un truc). Mais les blues, en deux contrôles orientés et trois passes rappellent qu'ils sont favoris pour le titre. Havertz fait un instant passer De Bruyne pour un aimable amateur.

L'équilibre se rétablit et les rouges remettent les pieds sur le ballon et des taquets en traitre. Et ça dure. Jusqu'à la vingtième minute. Havertz, qui pense déjà au Ballon d'Or 2022 en profite pour lober Allisson et faire taire le Kop qui chantait pourtant innocemment et joyeusement. Mais Havertz est méchant, et donc c'est ainsi.

Mon coeur saigne encore un peu plus lorsque Mount envoie un petit piqué pour Lukaku dans la surface, mais Allisson qui joue Goal Volant depuis le début du match s'interpose. Et Ngolo Kanté qui martyrise mes petits rouges et s'interpose dans la surface, alors même que je ne lui ai jamais fait de mal. Je ne comprends pas. On joue depuis 25 mn et je ne comprends pas cette obscurité, cette absence d'espoir.

Ah, c'est parce que je n'avais pas remis mes lunettes. Chuis con. Harvey Elliot (gif "Waaaaaowwwww" de Ashley Olsen rougissante) est bien sur le terrain, avec dix autres rouges, donc techniquement, il reste encore vachement plein d'espoir.

Firmino, après avoir récupéré le ballon devant Jorginho, devant Rüdiger, devant Havertz, puis devant Alonso s'écrie soudain "Bingo !" mais Kanté transmet à Lukaku et répond "hold my beer" pendant que le stade retient son souffle. La lumière d'Elliot brille au milieu de terrain et aux abords de la surface, infuse le duo Africain, mais le rouleau compresseur Belge et son petit copain Allemand chouchou du prof et du public qui aime le foot laissent filtrer quelques perles de terreur. Harvey Elliot (Meme Eblouissement "Me, when I see Harvey Elliot") rate une frappe du droit. Et on retombe dans le ronron d'une équipe qui vogue vers une inéluctable défaite face a un écoeurant favori et rival pas aimé du tout, mais alors pas du tout. Tout cela après seulement 38 minutes de jeu.

L'espoir semble renaître alors que mon coeur se brise. NGolo Kanté semble être blessé, je pleure et ris en même temps, mais il reprend le jeu... à l'inverse d'un Firmino blessé en douce sans le dire à personne, et remplacé par Diogo Mon Amour Jota donc tout va bien. Ou presque. On perd.

Jusque dans les arrêts de jeu ou pendant un concours Vidéo-Gag dans la surface des blues (47 tirs, 59 arrêts), Reece James joue aux Pokemains dans la surface. Rouge. Penalty. Salah prend le ballon, mon coeur bat (un instant avant de s'arrêter à nouveau). Anfield rugit. 45e mn + 4 d'arrêts de jeu. Le climat s'échauffe au niveau planétaire, mais les pets de moutons et de vaches n'y sont pour rien ou alors très peu.

Avec un soupir de soulagement, je me dis qu'avec 45mn à 11 vs 10, et en continuant à jouer aussi bien qu'on ne le fait, on a une chance de ne pas perdre.

C'est la mi temps sur ce coup de théâtre. Putain ! je l'ai écrit AVANT que le commentateur ne dise exactement la même chose. Le produit de la North American School of Foot Commentator, ça. Mic Drop, je me retire du game.

La seconde mi temps reprends, et mon chat s'installe à ses risques et périls sur mes cuisses. Après deux trois actions, il décide d'opter pour un rebord de fenêtre ensoleillé à la place. Harvey Elliot (Harveeeeeeeyyyyyyyy !!!!!) tente un petit pont sur le fourbe Alonso, l'arbitre siffle faute d'Elliot, et moi je siffle l'arbitre.

Liverpool met peu à peu en place un système tactique appelé "L'étouffement de la loutre impudente par l'anaconda amazonien". Il consiste essentiellement à ne laisser aucune lueur d'espoir à son adversaire, poussant ainsi celui ci au désespoir et la pratique du Pilates. N'empêche. Chelsea tient son nul, et son organisation à eux c'est "Pas de panique, c'est de la fonte résistante, on l'a importé d'Allemagne". En plus de garder le dard en réserve.

Donc bon.

Au passage, un jeune que j'aime bien, Harvey Elliot, je vous en ai déjà parlé ?, ben c'est mon cul a 18 ans tente les petits ponts et tire un corner à la place de Sa Majesté Trent Alexander. Un timide. Mais vous allez voir quand il va se lâcher.

Et pendant 35 minutes, Liverpool tente tout: l'étouffement, l'étirement, le déchirement, le découpage, la compression. Ben ça marche toujours pas. Au passage, quelques contres rappellent la triste réalité: on a toujours un bloc de crevards en face. Les artistes sont sur le banc, les guerriers sur le terrain. Les rouges s'épuisent. Les Blues ricanent et tiennent leur point en narguant les adversaires. Le rideau est baissé, c'est fermé qu'on vous dit.

Les rouges laissent le ballon. Ils tirent un peu la langue, probablement à cause de leur supériorité numérique et de leur outrageante possession face à dix cyborgs insuffisants émotionnels. Ma bonne dame, que voulez vous.

Une sueur froide de Kovacic, une sueur chaude de Salah, à la 85e. Mais l'issue semble inéluctable (je sais pas combien de fois je l'ai écrit, mais c'était vachement inéluctable tout ça). Quelques derniers changements par ci par là.

L'arbitre siffle la fin de la passe à dix. C'était écrit. Inévitable. Inempêchable, si je puis dire. Je puis pas ? C'est pas grave. Je ne sais pas s'il y a un autre adjectif plus approprié. Mektoubligé. Inch'Allahlac'étaitcertain.

Un partout, pas de perfect start. Et un match nul essentiellement due au fait que l'adversaire était réduit à 10. Laissant West Ham, et peut être Tottenham s'échapper vers le titre.

Vous connaissez cette équipe de Chelsea ? Un petit peu ? M'est avis qu'elle va faire un peu mal, cette saison. Dites "33", comme on disait chez moi, alors...
Özil paradisiaque le 28/08/2021 à 20h48

Khwezi : merci.
Les Reds aussi vont être costaud cette saison.

Par contre : on peut jouer à 10 à l'extérieur contre un gros de PL et continuer à être cohérent ?
Première nouvelle.
2 semaines, 2 leçon par Chelsea et cet après midi on ne jouait même pas contre eux.
Bale de jour le 30/08/2021 à 13h07

Je vous recommande de chercher des photos des 2 statues que City a dévoilé ce weekend, qui sont censées représenter Vincent Kompany et David Silva. Elles sont d'une rare laideur, et ressemblent à peine aux joueurs cités - celle de Kompany ressemble plus à Dr Manhattan, et celle de Silva à un jeune Kenny Dalglish.
Maniche Nails le 30/08/2021 à 14h07

Le style ajouré confère une certaine légèreté non ? Je m'attendais à pire façon CR7 à Funchal (Je n'ai aucun goût en matière de statues, d'ailleurs je n'en ai pas chez moi, j'avoue).
khwezi le 04/09/2021 à 15h23

Jordan Henderson vient de signer une prolongation de contrat, qui le verra terminer sa carrière sur les bords de la Mersey. En écho au coeur brisé de Messi et au retour du "Prodigal Son" à l'Old Trafford, le capitaine, emblème besogneux et piston de moteur, qui vient de fêter ses 10 ans de présence au club, en rajoute trois à celle qu'il lui restait, et poussera jusqu'en 2025, à quel point il aura alors passé 14 ans au club.

Une prouesse, et pas une toute petite, pour une joueur qui n'est pas issu de la formation, ni scouser natif. Un exploit à la mesure des tombereaux de purin qu'il s'est pris dans la tronche, et dont votre serviteur n'a pas été le dernier pour en jeter de petites pelletées aux environs de l'automne 2012.

Heureusement, le mépris dont il fut l'objet de la part de certains Mancuniens que je ne nommerai pas me poussa finalement à l'adopter, moindre mal, canard boiteux d'une bande qui ne marchait alors pas bien vite de toute façon.

Et puis. Et puis il y a eu la campagne 2013 2014, qui le vit délivrer ses premières passes laser dans les courses de Luis, Raheem et Daniel. Et le départ de Leiva, et la retraite de Steven. Ce moment aurait pu être un crépuscule pour ce groupe, si un joueur, ou deux, n'avaient pas pris les rennes du vestiaire et imposé leurs personnalités travailleuses, conservatrices et bienveillantes au vestiaire entier. L'un de ceux là est Jordan, désormais capitaine incontesté.

De fil en aiguille, pas grand monde à sa signature en 2011 ne le voyait gratifié d'une Ligue des Champion, d'une Premier League, d'une League Cup, d'une Coupe du Monde des Clubs, en plus de tant de finales perdues, la dernière pas plus tard qu'au printemps avec sa sélection.

Alors, Here's to you, Jordan Henderson, The Kop love you more than you'll know, oh oh oh, and here's to you, Jordan Henderson, Scousers hold a place for those who play, hey hey hey.

Putain, 14 ans.