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Une Bohême turbo

Ne lésinons pas sur la quantité pour couvrir ce France-République tchèque, en espérant faire mieux que les Bleus sur le plan de la qualité. Synthèse, nalyse, observations, images et prévisions médiologiques: on a tout mis sauf le jeu de mot sur Jankulovski.
le 13 Fev 2003

 

Le match Il s'est joué un peu vite, alors que l'affrontement peinait encore à prendre forme et que les visiteurs se montraient déjà fort empressés au pressing, faisant immédiatement reculer les Bleus. Ceux-ci purent tout de même placer deux ou trois banderilles, avec une rapide réplique de Koller, bloqué par Desailly à l'entrée de la surface. Complètement déconcentré par une perte de balle de Zidane, Ulrich Ramé opère une manipulation génétique fatale sur le tir lointain de Grygera, à la 7e minute. Sur le ralenti, on verra clairement le gardien bordelais hésiter entre la prise de balle et la claquette. La balle passera exactement entre les deux options. Le pressing tchèque devient ensuite totalement asphyxiant. Les Bleus butent sur un premier rideau défensif déchaîné et perdent tous les ballons joués vers l'avant, sans jamais créer de rupture. Les attaquants touchent un nombre raréfié de ballons et exploitables, et parviennent à peine à se retourner. La médiocrité des centres et les hors-jeux font le reste et leurs adversaires obtiennent l'exclusivité des occasions, survenant à intervalles réguliers sur les buts de Ramé, le plus souvent sous la forme de tirs à mi-distance ou de centres aériens. Il faudra attendre la 33e minute pour voir la première occasion des locaux, avec un tir croisé du gauche de Zidane, sur un mauvais renvoi de la défense, qui passe à côté mais qui marque le début d'une amélioration. Les Bleus pensent peut-être que le public les pousse, mais en fait il fait la ola. Quoi qu'il en soit, ils obtiennent leurs premiers corners, provoquent les fautes. Zidane reprend de volée son propre coup franc repoussé par le mur. Qui se souvient qu'il avait marqué de cette façon contre la Pologne, dans ce même stade il y a presque trois ans jour pour jour? À cinq minutes de la pause et à la suite d'une nouvelle progression sur le flanc droit, un centre insuffisamment renvoyé de la tête par Desailly échoit à Vachousek excentré aux seize mètres, dont la superbe reprise croisée du gauche frôle le poteau d'un Ramé resté immobile. Zidane y répond par une pénétration dans l'axe, conclue par une frappe trop enlevée. Pas son jour.

Un spécimen de baleine bleue, surpris au stade de France au moment de reprendre de l'oxygène.
Les intentions sont évidemment plus affirmées à la reprise, avec notamment les entrées de Pires, Vieira et Trezeguet aux places de Wiltord, Makelele et Marlet. Mais la situation n'évolue pas profondément, la domination française s'installant sans résoudre sa stérilité offensive, même si les occasions sont plus appuyées. On ne frémira vraiment que sur une occasion de Trezeguet (au bout d'une belle action amorcée par Pires) ratée et en position de hors-jeu. Advient alors le second tournant du match, au moment où les Bleus semblaient pouvoir reprendre l'ascendant. À la 61e minute, Gallas, monté pour un corner, expédie au ras de la barre un ballon naviguant dans la surface. Sur la remise en jeu, quelques secondes plus tard, il est au tacle sur Baros, qu'il ne peut empêcher de doubler la mise. Le joueur de Liverpool, après avoir superbement éliminé Vieira, Pires et Petit, venait de s'ouvrir une brèche dans l'axe après un relais de Dostalek. Un peu assommés, les Bleus insistent pourtant dans le dernier quart d'heure, stimulés par l'entrée de Djibril Cissé, qui montre que Jacquet n'est pas gâteux quand il insiste sur la "percussion". Il se procure une série de positions de tir, mais ses frappes manquent de précision ou d'efficacité, comme lorsqu'il fait le plus dur en parvenant à se présenter seul devant Cech, mais déclenche une frappe de poussin. La meilleure circulation de balle ne permet toujours pas d'espérer concrétiser les phases offensives: les centres échouent immanquablement dans les pieds adverses, les passes ne sont jamais décisives. Pour l'anecdote, Pedretti et Silvestre font leur apparition sur la pelouse, Petit et Lizarazu recevant l'hommage saumâtre du public. La nalyse Côté système de jeu, il y aura peu de controverses à se mettre sous la dent, sachant que tout le monde a voté pour le "4-4-2" de Santini, qui ressemble pourtant si étrangement au 4-2-3-1 de Lemerre. C'est en fait un système hybride, qui voit Wiltord redescendre effectivement plus bas que Henry et participer à l'entrejeu, mais qui présente une dissymétrie qui a semblé se transformer en déséquilibre mercredi soir. Il n'est pas surprenant que la majorité des offensives blanches se développèrent sur le côté gauche des Français. L'insertion de Pires dans un rôle plus axial que Wiltord n'a pas significativement changé les choses. Non seulement le milieu de terrain a été totalement dominé par son homologue, mais les rares liaisons avec l'attaque ont été particulièrement difficiles, aussi bien dans l'axe que sur les côtés, d'où sont pourtant venues bon nombre de tentatives. Marlet n'a pas retrouvé le placement et les déplacements de ses dernières intéressantes prestations, Henry n'a pas eu le moindre espace à investir et ses courses les plus rapides ont eu lieu vers l'arrière. Les entrées en jeu, à part celle de Cissé, n'ont en rien changé la donne, ce qui fait un autre motif d'inquiétude. À l'inverse, l'évolution du score a permis à Karel Brückner de bénéficier à plein du maxi-coaching des rencontres amicales en faisant entrer des joueurs frais, prêts à exploiter les situations de contre… Il faut surtout saluer la victoire de la sélection tchèque, qui a parfaitement réussi sa prestation, avec un engagement irréprochable et un jeu vif et simple fait de passes courtes, de redoublements et de recherche rapide des attaquants. Beaucoup de disponibilité et très peu de déchet. Un milieu de terrain de grande classe avec Rosicky, Poborsky et Nedved et des individualités intéressantes comme le jeune Grygera (Sparta) qui n'a pas fait que marquer un but chanceux. Une belle équipe en fait. Les gars En disant que Ramé a fait une Letizi, on ne désigne pas une erreur technique quelconque (on appelle désormais ceci une Warmuz), mais une erreur grossière et fatale au score, commise en début de match par un gardien "remplaçant" en équipe de France. Cela fait vraiment mal au cœur pour le pauvre Ulrich, mais il y a fort à parier que sa faute lui vaudra la même excommunication que celle qui frappa son confrère parisien, un soir de mars 1998 en Russie.

Le moment précis où Grégory Coupet a enfoncé une aiguille dans une poupée munie d'un grand nez.
La ligne défensive a tenu son rang, les deux buts (une bourde et un contre parfaitement mené) ne pouvant lui être imputés. Lizarazu s'est montré présent, avec quelques retours défensifs de grande qualité et un apport offensif intéressant, même s'il a eu du mal à créer le danger. Idem pour Thuram, dont la volonté et l'association avec Wiltord ont contribué à animer le couloir droit, malgré une qualité de centre toujours problématique. Desailly a été sobre, restant presque dans l'ombre d'un Gallas qui n'en finit pas d'étonner, plein de sang-froid et n'hésitant pas à prendre ses responsabilités. La faillite du jeu français résulta essentiellement de la faiblesse du milieu de terrain, totalement dominé par son vis-à-vis et en panne de solutions individuelles et collectives. Entre la 3e et la 7e minute, Zidane rata quatre passes faciles, la dernière étant l'aile de pigeon qui délivra la balle de but à Grygera… Le total frôla la dizaine lors d'une première demi-heure assez catastrophique. On l'a déjà vu en demi-teinte avec l'équipe de France, ou excessivement irritable (à Malte par exemple), mais il est rarement passé au travers de cette façon. Il est vrai qu'il a bénéficié de peu de soutien immédiat avant l'entrée de Pires, mais il a l'habitude de se tirer de telles situations. Le contraste avec ses prestations madrilènes nous a fait mal aux yeux. En termes de déchet technique, Petit et Henry ont également marqué les esprits. Le milieu de Chelsea a semblé étrangement perdu sur le terrain aux côtés de son rival, dans un de ses "matches sans" dont il est parfois l'auteur. Trop de pression, aux côtés de son rival madrilène désigné, qui n'a pas spécialement brillé non plus? Wiltord a su se montrer disponible, mais son activité incessante a trop rarement débouché sur un réel danger pour les Tchèques. En seconde période, Pires a montré de la bonne volonté et délivré de bons ballons, Vieira n'a pas fait de miracle, finissant même par s'énerver de l'hyperactivité de ses adversaires et Trezeguet restant pris au piège de la nasse. Silvestre et Pedretti sont vite entrés dans le match. Le match de TF1 Encore une composition d'équipe surréaliste de la part du service des sports, avec Zidane en milieu récupérateur et Petit en ailier gauche. Jean-Michel Larqué a trouvé sa victime trop tôt et elle était trop facile. Salaud : remontrer six fois l'erreur de Ramé. L'euphémisme de Thierry Roland : "Bonne intervention de Desailly qui s'est fait respecter au milieu du terrain" alors qu'il vient de dégager la cheville de Nedved en même temps que le ballon. Belle victoire de la volonté : TR pouffe mais ne dit rien au moment de prononcer le nom de Jankulovski. JML a arrêté de s'essayer à l'accent tchèque quand il s'est aperçu qu'il avait annoncé un deuxième but marqué par "Balloches". Les observations Personne n'a dit aux Tchèques qu'on n'est plus champions du monde? Confirmation : l'équipe de France a du mal sans Zidane. Il y a trop d' "Anglais" en équipe de France, ils ne savent plus ce que c'est le haut niveau. Sympa l'hommage de ses coéquipiers pour la 103e sélection de Marcel Desailly. Dommage pour les habitués du Parc des Princes qui venaient se consoler au Stade de France. C'est pas parce qu'il a les cheveux longs et un serre-tête que Pires doit commencer à tomber systématiquement et à faire des yeux de chien battu. Ramé a la même marque de gants que Guillaume Warmuz. Ferme la bouche, Benoît.

Sur ce modèle de panneau des sponsors mobile, les bretelles sont habilement dissimulées sous la veste de survêtement du sélectionneur.
Prévisions médiologiques : les controverses à venir Le bilan 2002 de Santini était trop beau, privant la presse spécialisée d'enrichissantes polémiques, alors qu'une bonne défaite à problèmes entretient la flamme. On aura noté les sifflets (certes pas massifs) qui ont accompagné les sorties de Petit et Lizarazu. Un angle privilégié sera logiquement le procès des "anciens", Pires excepté, dont le retour a malheureusement coïncidé avec celui de la défaite. Il sera effectivement tentant de trouver une ressemblance entre l'impuissance de mercredi soir et celle de juin dernier, pour en conclure que la sélection a besoin d'un plus net renouvellement, quitte à enterrer certains glorieux anciens ou à les opposer aux nouveaux arrivants… On arguera notamment que la République tchèque était justement l'adversaire le plus sérieux auquel Jacques Santini a été confronté jusqu'à présent. Capable de renverser une situation contre Chypre, l'équipe de France n'est-elle pas encore fragile, avec des joueurs qui n'ont pas exorcisé le traumatisme du Mondial? Etc. Voilà grosso modo ce que l'on devrait lire dans les gazettes ces prochains jours. Le procès qu'on ferait en revanche volontiers, ici, c'est celui de la motivation des joueurs pour ce match amical, dans un contexte où les clubs renouvellent leurs attaques contre le calendrier des sélections. Le jour même, le G14 et le Forum européen des clubs menaçaient d'interdire à leurs joueurs de se rendre à la Coupe des confédérations. L'ironie fait que c'est ce malheureux mercredi intercalé dans une série invraisemblable de journées de championnat et de coupes qui sert de prétexte au lancement de la campagne (voir aussi la Gazette 85). Il ne s'agit pas d'insinuer que les internationaux limiteraient délibérément leur engagement, mais plutôt de se demander si, plus ou moins consciemment, la pression indirecte de leurs employeurs ne leur fait pas perdre un pourcentage de motivation décisif lorsqu'ils évoluent loin de leur club. Un syndrome des matches amicaux bien connu des Tricolores, mais qui épargne visiblement les internationaux tchèques. Après la Tunisie en août, l'équipe de France a peut-être simplement du mal avec les matches de reprise, et on l'attendra surtout lors de ses rencontres de qualification pour L'Euro, lorsque l'exigence de résultat devra aussi s'accompagner de progrès dans le jeu. Jacques Santini, pour y parvenir, devra certainement clarifier ses choix et mieux délimiter les contours de son effectif. Cette irritante défaite l'aidera-t-elle à avancer sur ce plan?

Réactions

  • loual le 19/02/2003 à 13h12
    J'ai du mal à souscrire entièrement à votre analyse (brouillonne) de ce match.
    En dehors du fait que pour vous le 442 soit le top de l'organisation, ce qui est assez enfantin et régulièrement contredit par les faits, la défaite des bleus n'a rien à voir ou si peu avec une défaillance des arrières français.
    L'équipe était organisée avec 4 arrières 2 milieux récupérateurs, un homme libre Zizou, 2 ailiers dans un rôle de milieu attaquant et un avant centre. Le même shéma absurde qu'au Mondial on est d'accord la dessus.
    Cette horreur tactique a déja montrée largement ses limites. Pour pouvoir produire du jeu avec une telle composition d'équipe il faut pouvoir jouer dans la profondeur. Or les Tchèques on réduit les espaces avec une défense qui jouait "haut" s'alignant ponctuellement (ce n'est pas encore aussi bien que ce que faisait Goethals mais bon..) relançant systématiquement sur les cotés, s'appuyant sur un jeu de zone très strict, avec circulation du ballon en triangle, et pressing dès la perte du ballon par 3 joueurs sur la défense française.
    Autrement dit une bonne partie de l'arsenal technique que l'on est en droit d'attendre de la part de pros.
    Ce constat est cruel pour Santini. Quel décalage de compétence entre lui et son homologue tchèque! D'un coté un vrai travail collectif à l'entrainement (les Tchèques), de l'autre de l'amateurisme pur et simple à peine digne d'une équipe Junior et encore.
    Dans ce contexte les défenseurs français n'avaient que très peu de possibilités de passe vers le milieu et risquaient régulièrement de se faire contrer, les passes longues étant aussi très hasardeuses contre une défense alignée.
    C'est bien tactiquement, collectivement, que les Français se sont fait battre et non pour des raisons individuelles. Même si Zizou n'était pas au top de sa forme il faut se poser la question sur l'éfficacité d'un collectif qui ne repose que sur la forme d'un seul joueur.
    Les Tchèques y ont répondu en grande partie... vous non. C'est dommage.


  • kalle le 19/02/2003 à 14h19
    Dis donc Loual, tu dois être une bête en tactique sur Playstation 2 !
    Même si tout n'est pas faux dans ton post je dis moi que la rigueur tactique c'est bien mais ce n'est en aucun cas la panacée, il suffit d'un joueur parfois pour déstabiliser une défense que ce soit par un dribble, un appel ou une passe.
    Je pense que la défaite ne fut pas que tactique et qu'il y a également d'autres raisons pour l'expliquer.

    P.S. J'aime bien ce ton professoral, pas du tout condescendant, que tu semble manier avec une aisance qui en dit long.........

  • loual le 20/02/2003 à 19h38
    Il ne s'agit pas de donner des leçons mais d'exposer une observation.
    Quand à la Playstation 2 j'ai passé l'âge et je suis souvent déçu par les possibilités des jeux vidéo dans ce domaine. lol.

    "Même si tout n'est pas faux dans ton post je dis moi que la rigueur tactique c'est bien mais ce n'est en aucun cas la panacée, il suffit d'un joueur parfois pour déstabiliser une défense que ce soit par un dribble, un appel ou une passe. "

    Bien entendu le foot ne se résume pas entièrement à une organisation collective. L'individu et ses performances influent sur le jeu de manière significative. Mais...
    D'abord il faut remarquer que, la technique collective, sa description et sa compréhension est le parent pauvre du commentaire footballistique. Il y a toujours une disproportion entre ce type de commentaire et l'énorme flot de bafouilles "people" sur la tendinite de l'un, le cor au pied de l'autre ou la coqueluche du petit dernier de l'avant centre.
    Cette disproportion à une origine; l'ignorance 'crasse" de l'immense majorité des journalistes. Il n'est pas rare de les entendre raconter "la tactique ça n'a pas d'importance" évitant, par la même, d'avoir à nous présenter leur brillante lecture du jeu.
    Alors brièvement pour situer l'équilibre entre ces 2 notions, l'individuel et le collectif, il faut toujours se demander, par rapport à la performance d'un joueur, dans quelle condition de jeu a t-il du s'exprimer.
    La 1ere observation est là et pas ailleur.
    Pourquoi, par exemple, Henry et Wiltord on été bon avant et après le match de l'équipe de France?
    Pourquoi une équipe comme Calais a été en finale de la coupe de France?
    Pourquoi Le Chievo Véronne avec des moyens très inférieurs aux gros du Calcio atteint-il le haut du tableau dés sa 1ere saison en série A?
    Pourquoi, Goethals, avec les mêmes effectifs que ses prédécesseurs obtenait t-il un rendement très très supérieur?
    Je peux continuer encore longtemps à donner des exemples de ce type.
    Le foot, son jeu, sont d'abord une oeuvre collective.
    Et les grandes équipes qui ont marqué l'histoire du foot, Ajax, Milan, OM, Liverpool, ect ont établis leur supériorité d'abord et surtout sur leurs capacité à manoeuvrer collectivement.
    A contrario, le jeu du Réal actuel, constellé d'étoiles, est pitoyable. Avec un tel effectif il devrait être à des années lumière de tous ses concurents.
    La seul vrai vedette qui lui manque c'est un entraineur.
    Parce que Del bosque, pour moi, est un authentique escroc.
    Et il n'est pas le seul dans ce milieu.
    Tiens au hasard... Santini!

  • leo le 20/02/2003 à 22h44
    loual, pourrais-tu analyser le jeu du Real Madrid comme tu l'as si bien fait avec celui de l'Equipe de France (analyse que je partage, sauf pour ce qui est de ta vision du 4-2-3-1) ?

    En effet, il me semble que tout l'arsenal technique collectif que l'on est en droit d'attendre de pros, come tu le dis, est utilisé par le Real Madrid : relance sur les côtés, jeu en triangle dans toutes les zones du terrain, défense alignée (parfois prise en défaut sur les hors-jeu, certes, surtout en l'absence de Hierro) que tu as citées, mais aussi dédoublements des latéraux en phase offensive (que ce soit vers l'extérieur pour déborder ou vers l'intérieur quand l'ailier le fait), un attaquant décrochant pour demander le ballon dans les pieds tandis que l'autre l'appelle en profondeur, une-deux dans l'axe, l'avant-centre se décalant sur un côté (principalement Ronaldo sur le côté gauche) pour faire sortir un des défenseurs centraux et ouvrir l'espace aux milieux de terrain dans l'axe, changements d'aile de 60 mètres pour renverser le jeu, que ce soit de la part de Roberto Carlos, Figo, Zidane, Hierro ou Helguera, alternance du jeu long et court d

  • leo le 20/02/2003 à 22h52
    zob ;-)

    ...alternance du jeu long et du jeu court dans la relance (surtout en présence de Hierro), permutations en attaque (entre Zidane et Figo sur les ailes.

    Personnellement, je pense que le faible niveaude jeu du Real cette saison est plutôt du au manque de qualité de passe et de jeu court des deux milieux défensifs Makélélé et Conceicao qui ralentissent trop le jeu par une conduite de balle excessive, là ou Helguera jouait plus souvent à une touche de balle et également plus long au besoin pour désengorger le jeu.
    Tu vas sûrement me dire que c'est trop facile et que je tombe dans le travers que tu dénonces, à savoir parler de joueurs individuellement et pas de tactique globale et tu as peut-être raison, c'est pourquoi, j'aimerais avoir ton point de vue sur les raisons du "jeu pitoyable" du Real Madrid.

  • loual le 21/02/2003 à 20h26
    "Tu vas sûrement me dire que c'est trop facile et que je tombe dans le travers que tu dénonces, à savoir parler de joueurs individuellement et pas de tactique globale et tu as peut-être raison, c'est pourquoi, j'aimerais avoir ton point de vue sur les raisons du "jeu pitoyable" du Real Madrid."

    Le Réal je le connais surtout par la télé ce qui n'est pas toujours évident pour analyser toutes les composantes du jeu. Mais bon.
    Le Réal est, comme la grande majorité des équipes européennes, organisée pour jouer en contre.
    Donc elle place 3 arrières en permanence pour boucler l'axe et 2 joueurs sur les cotés, notamment Roberto Carlos à gauche qui peuvent apporter leur concour soit à leur défense, on joue à 5 derrière, soit au milieu, on joue à 4, soit fuser vers l'attaque pour apporter le déséquilibre sur les ailes.
    Au milieu 2 joueurs défensifs, comme Makélélé, et placé devant eux un joueur libre : Zidane en l'occurence.
    Devant, 2 attaquants placés dans l'axe.
    Tout ce dispositif, qui ressemble diablement à celui du Brésil en Coupe du Monde, est bâtit de manière (c'est le fantasme habituel) à pouvoir défendre en nombre, ( on passe à 5 arrières), être en supériorité au milieu (les 2 latéraux s'avance aux cotés des 2 milieux défensifs), et, comme dit plus haut, attaquer par les ailes toujours avec les 2 hommes de couloir (Carlos et Figo pour le Réal Carlos et Cafu pour le Brésil).
    C'est une organisation très exigeante pour les latéraux du point de vue physique et tactique.
    Que l'une de ces qualités viennent à manquer et c'est tout l'édifice qui s'écroule ou se trouve en difficulté.
    Avec un tel système il est très difficile de jouer haut sur le terrain ( la défense variant constamment en nombre) et donc le jeu se développe beaucoup en profondeur, grâce aux accélérations individuelles des multiples vedettes de l'équipe.

    Mon problème par rapport à ce type d'organisation c'est
    que ça demande beaucoup d'énergie (les grands espaces ça fatigue) et une lecture du jeu sans faille pour le placement. Ajoutez à ça le nombre de matchs par saison et vous aurez les raisons des nombreuses défaillances du Réal malgrès son formidable effectif.

    Léquipe de Belgique avait montré toutes les insuffisances de ce système en Coupe du Monde contre le Brésil simplement en jouant avec 3 attaquants dont 2 exentrés et une défense à 4 qui jouait le plus haut possible.
    Roberto Carlos et Cafu, obligés de rester derrière, coupèrent les ailes à leur équipe qui ne du son salut qu'à un exploit individuel.
















  • leo le 21/02/2003 à 20h57
    Pardon, mais le Real Madrid joue à 4 derrière à plat avec Roberto Carlos, Hierro ou Pavon, Helguera et Salgado. Figo est milieu, voire ailier droit, mais surement pas latéral ou joueur de couloir comme Cafu dans le système du Brésil. Il joue à hauteur de Zidane et plus haut que les milieux défensifs Makélélé et Cambiasso ou Flavio Conceicao. Michel Salgado ne joue pas arrière central ou même stoppeur droit mais bel et bien arrière latéral et monte presque aussi souvent que Roberto Carlos sur l'autre flanc et se dédouble d'ailleurs très bien avec Figo sur cette aile.

    Sur le fait que le Real est organisé pour jouer en contre, je vais simplement laisser cette remarque de côté, le jeu du Real étant historiquement de miser sur la possession de balle et sur une grande élaboration des actions, et ça continue à être le cas. La seule saison, à ma souvenance (depuis 7 ou 8 ans, quoi) où le Real Madrid a joué le contre, c'était en 2000, après la reprise en main par Del Bosque et pour à la fois pouvoir exploiter Anelka un peu mieux et pour pallier à l'absence de Hierro en jouant à 3 défenseurs centraux avec deux latéraux-milieux (Roberto Carlos et Michel Salgado). Dès le début de saison 2000-2001, le Real Madrid est revenu à un 4-4-2 ou 4-2-3-1 (selon que l'on considère Raul comme attaquant ou comme milieu offensif) et n'a plus bougé de système jusqu'à aujourd'hui.

  • loual le 22/02/2003 à 11h47
    "Pardon, mais le Real Madrid joue à 4 derrière à plat avec Roberto Carlos, Hierro ou Pavon, Helguera et Salgado. "

    Tout à fait d'accord pour cette saison pour ce qui est de la composition de l'équipe. J'avoue que le Réal ne me branche pas trop, mais je vais m'y interresser de plus près. Je penche plutôt pour un milieu avec 2 défensifs et Zidane devant. Quand à Figo je ne suis même pas sûr si il sait exactement où il joue. A droite oui mais c'est tout.

    "Sur le fait que le Real est organisé pour jouer en contre, je vais simplement laisser cette remarque de côté"

    Là je ne peux pas être d'accord. La dernière rencontre de Coupe d'Europe ce mardi contre les Allemands, jouée à domicile n'a pas montrée le Réal pressant l'adversaire très haut. Dès le ballon perdu la défense s'enfuit vers son but. Celui qu'ils prennent par Kholer en est l'illustration. Rien à voir avec ce que faisaient les Tchèques par exemple dont la défense utilisait le "recul frein" en s'alignant avec pression immédiate des attaquants sur la relance adverse. Le jeu du Réal à besoin de profondeur pour s'exprimer.

    "le jeu du Real étant historiquement de miser sur la possession de balle et sur une grande élaboration des actions"
    Dans le cas de ce Réal si une grande élaboration du jeu c'est passer la balle à Zidane pour qu'il mette sur orbite les 2 fusés de devant voir passer à Figo à droite alors d'accord. Mais j'ai déja vu beaucoup, beaucoup mieux comme technique collective.
    Quand à l'histoire j'aimerais bien savoir quand (à part du temps des Di Stéfano, Puskas et peut-être des années 70 et encore je m'en souviendrais, le Réal jouait avec un système collectif tel celui de l'Ajax ou du Marseille de Goethals.
    Sa politique à toujours été d'ammasser les vedettes et cela s'arrête là. D'ailleur qui se rappelle des entraineurs qui sont passés la bas à part les collectionneurs de Panini, et qu'ont-ils fait après?

    Del Bosque je n'en voudrais même pas pour entrainer une équipe de 2eme division. Son rôle semble s'arreter à faire la composition de l'équipe. Et après démerdez- vous les mecs. D'où l'intérêt d'avoir de grandes vedettes pour palier ce vide technique.
    Après que ce soit en 4-4-2, 5-3-2 ou encore pire 4-2-3-1 ne change pas grand chose à cette médiocrité collective sanctionnée par ces hauts et ces bas que connait l'équipe.


  • leo le 22/02/2003 à 13h31
    La politique d'amasser des vedettes est celle de Florentino Perez, et avant lui de Lorenzo Sanz, loual, pas celle du Real Madrid. Le Real s'est toujours basé sur un grand nombre de joueurs issus du centre de formation accompagnés, effectivement de quelques stars. Dans les années 70-80, le noyau était formé de joueurs du cru (Camacho, Pirri, puis la Quinta del Buitre) aggrémentées de joueurs étrangers comme Netzer et Stielieke, puis Hugo Sanchez et Valdano pour en citer quelques-uns.

    Sinon, je vais juste citer deux entraîneurs qui me semblent compétents, Reynald Denoueix et Vahid Hallilodzic (mais ce sont peut-être des escrocs ;-) ). Dans une interview à France Football, il y a de cela une semaine ou deux, Reynald Denoueix déclare que "le Real Madrid pratique un jeu d'une beauté inouïe", et je ne pense pas que ce soit ironique. Vahid Hallilodzic déclarait, l'an passé (dans FF une nouvelle fois, je crois), à un journaliste qui le critiquait sur le fait que ses équipe jouaient la contre-attaque : "il n'y a qu'une seule équipe au monde capable de marquer régulièrement en attaque placée, le Real Madrid".

    Comme entraîneurs étant passés au real Madrid, sans trop chercher, on trouve Vujadin Boskov (qui, il me semble a obtenu de bons résultats avec la Sampdoria, non ?), Leo Beenhakker, Radomir Antic, Jorge Valdano, Arsenio Iglesias, Fabio Capello ou Guus Hiddink. Mais ça ne doit être que des escrocs. A ce sujet, Fabio Capello, qui est globalement considéré comme un grand entraîneur, n'a pas laissé un souvenir impérissable aux spectatuers madridistes, et le jeu proposé par "son" Real Madrid est surement le moins spectaculaire des 10 ou dernières années du club, bien qu'il ait gagné le championnat.

    Del Bosque, tout escroc qu'il soit, a quand même remporté 3 titres majeurs en deux saisons et demi à la tête du club ( 2 Ligues des Champions et un Championnat d'Espagne) plus deux titres secondaires comme la Supercoupe d'Europe et la Coupe Intercontinentale. Il a repris le Real Madrid alors que celui-ci était au plus mal au début de l'année 2000 avant de lui faire remporter la Champion's League malgré la blessure de Hierro qui a entraîné un remaniement tactique total de l'équipe (passage à 5 défenseurs) et avec pour seules "stars" Raul et Redondo, cetres avec beaucoup de très bons joueurs (Macmanaman, Anelka, Morientes...).

    loual, je ne saurais trop te conseiller de lire l'interview de Reynald Denoueix dans FF dont je parlais plus haut. Si tu l'as déjà fait, j'aimerais avoir ton avis.

  • loual le 23/02/2003 à 18h59


    "Sinon, je vais juste citer deux entraîneurs qui me semblent compétents, Reynald Denoueix et Vahid Hallilodzic (mais ce sont peut-être des escrocs ;-) "

    Halilodzic non. Et il me semblait plus intéressant que Denoueix dont l'équipe brille en ce moment (je pense qu'il profite des contre-performances du Réal de Barcelone et du Déportivo). Non le jeux à la Denoueix ne m'interresse pas beaucoup.
    Vahid à compris qu'il valait mieux défendre loin de ses buts et il a la capacité technique à organiser sa défense dans ce sens. En revanche il m'a beaucoup déçu (il s"en fout lol) avec Rennes ou il utilise ce système pour bétonner haut et avec quasiment un seul attaquant. Dommage. Mais au moins il a cette compétence.

    "Reynald Denoueix déclare que "le Real Madrid pratique un jeu d'une beauté inouïe",

    Ouais... Il a été longtemps devant ce jeu d'une beauté inouïe, il me semble. Il y a des étincelles géniales aux Réal mais c'est surtout lié aux exploits individuels de ses stars.

    "Comme entraîneurs étant passés au real Madrid, sans trop chercher, on trouve Vujadin Boskov (qui, il me semble a obtenu de bons résultats avec la Sampdoria, non ?), Leo Beenhakker, Radomir Antic, Jorge Valdano, Arsenio Iglesias, Fabio Capello "

    J'en veux aucun. Ils m'ont tous ennuyés même Capello (je préférais nettement Sacchi) malgrès sa victoire 4-0 sur le Barça (Cruyff était intéréssant) en finale de la coupe des Champions (super but de Desailly)

    Guus Hiddink.
    Lui je garde. Il a démontré de manière éclatante avec la Corée que l'on pouvait bien jouer et être performant avec un effectif moins prestigieux que les grosses équipes et qu'une organisation rationnelle pouvait pallier l'absence de vedette. La seul version que j'ai entendu sur l'explication des victoires de la Corée c'est les jérémiades des uns et des autres sur l'arbitrage et la fatigue. Les mêmes bonnes vieille excuses.

    "Del Bosque, tout escroc qu'il soit, a quand même remporté 3 titres majeurs en deux saisons et demi à la tête du club "

    Même Fernandez et Arthur George ont remporté une coupe d'Europe. Tu les engagerais comme entraineur?

    "loual, je ne saurais trop te conseiller de lire l'interview de Reynald Denoueix dans FF dont je parlais plus haut. Si tu l'as déjà fait, j'aimerais avoir ton avis."

    Ca fait longtemps que je ne lis plus ce genre de journaux. Depuis l'âge de 13 ans, moment ou j'ai découvert Mirroir du Football, journal hélas disparu.
    Mais si tu me donnes ton mail je peux te faire parvenir un article interressant sur les conclusions des techniciens de la Fifa sur le dernier Mondial.
    D'après moi on est pas sortit de l'auberge.
    J'en avais un autre sur une interview du coach du Chiévo Vérone dans le Monde qui expliquait bien son travail tactique. Mais je n'arrive pas à le récupérer.

    Pour ce qui est du terme escroc je le trouve même légèrement en dessous de la vérité pour Del Bosque. Mais bon...

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