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Spirale de l'action pour un foot plus équitable

Si Max Havelaar avait été un footballeur, à qui aurait-il accordé son label? Notre jury a statué en son âme et conscience, à vous de voter de même...
le 20 Juin 2007

 

spirales_cdf2.jpgIl aura fallu se creuser sérieusement pour trouver cinq candidats susceptibles de porter le drapeau d’une idée du football qui soit représentative de l’équité sportive, du sentiment de responsabilité et de l’universalité du sport le plus populaire de la planète. Car les initiatives qui vont dans le sens d’un foot plus équitable, moins soumis aux lois du marché ou au cynisme ambiant, se sont une fois de plus cette saison comptées sur les doigts d’une main – et encore, une main de pompier niçois.

Les occasions sont pourtant nombreuses. De la récupération des stars du football par des personnalités politiques moins soucieuses de défendre l’intérêt supérieur du sport que d’associer leur image aux idoles des foules, aux dérives d’un calendrier qui ressemble de plus en plus à un appel au dopage de masse, il semblait relativement facile d’élever une voix pour stopper l’hémorragie. La conscience des enjeux qu’ils représentent n’étant pas le fort des footballeurs, ni de ceux qui les dirigent ou encore de ceux qui commentent leurs exploits, les rares occasions d’entendre un discours discordant en sont d’autant plus précieuses.
La Spirale de l’action pour un foot équitable, petite sœur du label Max Havelaar, est là pour leur donner la publicité dont elles manquent pendant l’année.

Vous pouvez d'ores et déjà voter pour les Spirales des Cahiers 2006-2007, ou attendre que tous les lauréats vous aient été présentés sur nos pages. Autre solution: le sondage grandeur nature sur eurosport.fr. Notez que les lauréats seront exclusivement désignés par le scrutin en ligne des Cahiers du foot...


Lilian Thuram, pour son engagement politique
spirales_thuram.jpgLilian Thuram cumule plusieurs engagements citoyens sur des thématiques comme la lutte contre le racisme ou le contrôle des ventes d'armes... La partie de ping-pong qui s’est engagée entre ce membre du Haut Conseil à l’Intégration et Nicolas Sarkozy, suite à la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois et aux émeutes qui s’en suivirent, a rebondi jusque durant campagne présidentielle. À la fin de l’automne 2005, Thuram dénonçait le rôle de pompier pyromane embrassé par le ministre de l'Intérieur, avec ses velléités de nettoyage au kärcher de la racaille (en raccourci)... Le climat était alors  particulièrement tendu: avant que les moutons égorgés dans les baignoires ne constituent l’un des musts du début de l'année 2007, la polygamie s'invitait alors dans les argumentaires décomplexés de certains membres du gouvernement et de responsables de la majorité, dans le but avoué "d'expliquer" le pourquoi de la crise. Thuram donna plus tard des détails assez saisissants d'un entretien avec le futur chef de l'Etat, au cours duquel ce dernier lui aurait indiqué que c’était "les Noirs et les Arabes qui cré[ai]ent les problèmes en banlieue" (sic).
Au final, un curieux duel qui vit un footballeur rappeler à un homme politique de premier rang l'importance du sens des mots utilisés ainsi que la part de pédagogie dans sa fonction... Comme pour signifier à l'auteur de: "La règle démocratique est sans appel. Celui qui perd à tord. Celui qui gagne a raison" (1), que sur et en dehors des terrains, il importe de "ne pas vouloir gagner par tous les moyens" (2).
Atout : Lilian Thuram ne lâche rien.
Faiblesse : il est quand même passé haut la main, l’autre…

(1) Nicolas Sarkozy dans "Libre", chez Robert Laffont
(2) Propos de Lilian Thuram dans la vidéo "Le foot pour la tolérance" de la Licra.



Paris Foot Gay, pour la défense du droit à la différence sur les terrains
spirales_pfg.jpgDepuis 2003, le Paris Foot Gay (PFG) a investi un monde du football où les "Oh hisse, enculé!" et autres accusations de pédérastie constituent, en tribunes ou sur le terrain, des gimmicks forts traditionnels. L'activité du PFG, où évoluent homos et hétérosexuels a été émaillée de rencontres avec les gaillards du cultissime "Dynamo de Belleville" dans le cadre d’un championnat exotique de la région parisienne, mais aussi de l’organisation d’opération ciblées comme le Tournoi "b.yourself", entre autres opérations à base de tifos "carton rouge contre l'homophobie", en lien avec le PSG, partenaire de ce club également parrainé par… Vikash Dhorasoo. Le PFG a aussi été associé à des manifestations de FARE (Football contre le racisme en Europe) au titre de la lutte contre des discriminations et stigmatisations. Et si l'écho semble moins assuré concernant les instances du football français, on peut noter que la fédération anglaise mène désormais une action coercitive contre les propos homophobes dans les stades. Le PFG assure en outre un travail de veille et de contre-attaque quant aux saillies fines émanant du milieu autorisé du ballon rond: après David Ginola et Didier Deschamps, Louis Nicollin bénéficie ces derniers temps des honneurs de cette gazette.
Atout : la gageure d’un maillot Baliston estampillé Agnès B et Starck.
Faiblesse : les degrés d’appréciation du "On n'est pas des pédés!" du ministère de l’Homme (Les Nuls).


Bonaventure Kalou, pour avoir dénoncé le racisme de certains supporters du PSG
spirales_kalou.jpgLes prises de position des joueurs contre les actes de racisme de la part des supporters, adverses ou de la maison, sont rares – et souvent effectuées une fois que le joueur a pu changer de club, si possible à l'étranger. Mais avec les cas récents de Chimbonda à Bastia, de Zoro à Messine, ou de Eto'o sous le maillot de Barcelone, les choses évoluent... Après le tour tragique pris par une chasse à l'homme, à la suite de l'élimination du PSG par Tel Aviv en Coupe de l’UEFA, la dénonciation par Bonaventure Kalou du tabou entourant le problème de la frange raciste des supporters du PSG procède de cette même logique. Si elle pourrait illustrer la campagne "le racisme, se taire c’est l’accepter" lancée par la Licra et ses partenaires institutionnels (1), cette sortie est aussi celle d’un homme qui a déjà eu à souffrir dans sa carrière de l'expression de supporters mous du bulbe: il est arrivé qu’une banderole dans l’Arena de l’Ajax enjoigne le néo-Auxerrois, ancien joueur de Feyenoord, à grimper dans un bananier (classe internationale, quand tu nous tiens). Aujourd'hui, s’il a échappe aux croix celtiques, le co-buteur de la Coupe de France 2006 a subi, au terme d'une saison difficile pour le club, des mêmes invitations au voyage que Weah en son temps.
Atout : le joueur semble peu enclin à se laisser dicter sa conduite par les fâcheux.
Faiblesse (ou pas) : on se passerait parfois aisément du supplément d’âme de certains groupes de supporters.

(1) Lire sur le site du ministère.


L’élection de Michel Platini à la tête de l’UEFA
spirales_platini.jpgTout comme l’entrée en bourse de l’OL est désespérante de par les symboles qu’elle porte, l’élection de Michel Platini représente avant tout un espoir, une promesse d’un football rendu aux footballeurs (et aux spectateurs, on espère). La concrétisation du programme de l’ancien triple Ballon d’Or semble pourtant difficile, tant les résistances de ceux dont les intérêts sont menacés par ses propositions risquent d’être grandes. Son élection a cependant eu le mérite de secouer les esprits en France, éveillant soudainement la presse à des combats qu’il aurait fallu livrer depuis plusieurs années, et ce par le truchement d’une fierté nationale un peu mal placée…
Atout : il a déjà le physique de l’emploi.
Faiblesse : apparemment, il a piqué le rab de frites de Beckenbauer à la cantine de l’UEFA.


Raymond Domenech, pour sa résistance dans la guerre entre clubs et sélections
spirales_domenech.jpgJusqu’à l’élection de Michel Platini à la tête de l’UEFA, il n’y en avait qu’un pour défendre une vision un peu moins mercantile du débat sur les calendriers et la libération des internationaux pour les matches de l’équipe de France: c’était lui. Et comme Raymond n’aime pas grand monde, les zélateurs d’un football dominé et verrouillé par les clubs les plus riches en ont pris au moins autant dans la figure que les journalistes, dont on sait que le sélectionneur ne les porte pas particulièrement dans son cœur. Les occasions n’ont pas manqué, cette année, pour une série de passes d’armes de haute volée pendant lesquelles, non content de défendre un football plus équitable, Domenech s’est aussi permis de donner des leçons de rhétorique à Gérard Houllier et Arsène Wenger
Atout : une sortie pleine d’à propos sur la "coupe machin".
Faiblesse : il n'a pas été très équitable avec David Trezeguet.

Réactions

  • barbaque le 20/06/2007 à 16h38
    > Pagis
    Je n'ai rien insinué, me semble-t-il, j'ai simplement relevé ce traitement spécial. Et je ne l'ai pas fait seulement à la dernière phrase de ce dernier post. Ce n'est pas moi qui a employé le terme de "communautarisme", que je trouve encore plus dérangeant quand on en affuble des homosexuels qui font la fête en affirmant leur identité.
    Cela étant, je n'ai pas cherché à être désobligeant.

  • Pagis est Marique le 20/06/2007 à 17h08
    > barbaque
    Affirmer son identité, c'est affirmer deux choses: son appartenance à un groupe, et sa différence avec un autre groupe. C'est la création de communautés, définies suivant toute une foule de paramètres (l'appartenance à un village, à une "nation", à une religion, à un groupe qui définit son orientation sexuelle comme un paramètre majeur et primordial de son identité, etc). D'où mon emploi du mot communautarisme, car je trouve que cela correspond à la démarche. A moins que j'ignore un sens caché accordé à ce mot, je ne vois pas ce que son emploi a d'insultant ou de dérangeant, mais de toutes façons, je précise que c'est une démarche que je regrette (le communautarisme), ce qui explique que je ne partage pas l'enthousiasme pour la Gay Pride (ou l'Arabe Pride, puisque tu as répondu pour les Berrichons).
    Une "Etre Humain Pride", par contre, je dis pas non.

  • mollows le 20/06/2007 à 17h22
    Zof a écrit :
    "Personnellement, je trouve Thuram un peu caricatural. J'ai vu et lu toutes les interviews de lui que j'ai pu, et il ne m'a jamais franchement bluffé. D'une manière générale, je trouve qu'il bénéficie d'une tribune bien trop grande, tout ça parce qu'il est champion du monde de football. Donner son avis sur de grands (et graves) problèmes de société quand on a passé 95% de sa vie à gagner des millions pour taper dans un ballon, ça me paraitra toujours un peu indescent. J'aimerai plus souvent avoir l'avis d'éducateurs, de dirigeants d'asso etc... que celui de neuneus (oui Thuram est bien plus intello que la moyenne des footeux, mais voilà la moyenne! C'est pas franchement une lumière éblouissante non plus, d'autant plus qu'il se permet des raccourcis parfois douteux) qui ont vécus toutes leur vie dans un cocon ultra-privilégié et très loin de toute "vie réélle"


    Ton 95% est assez... caricatural. Je ne sais à quand remonte l'intégration de LT en centre de formation (ou en club), ni à partir de quand il a commencé à "gagner des millions", mais ça ne doit pas être tout à fait raccord ;-)... Je pense par contre qu'on peut affirmer sans trop de risque que Thuram n'a pas "vécu toute [sa] vie dans un cocon ultra-privilégié et très loin de toute "vie réélle".

    PS : Je ne connais pas non plus le QI de la moyenne des footeux, mais les itw de Thuram tiennent plutôt pas mal la route, à la relecture. La tentation du point Godwin a du le saisir une fois, pour le reste ça roule...

  • barbaque le 20/06/2007 à 17h32
    > Pagis
    Désolé, mais je trouve que tu plaques des caractéristiques uniques sur une manifestation comme la Gay Pride, dans laquelle il y a cent façons de s'investir – tout comme il y aura cents homosexuels très différents les uns des autres qui pourront se connaître - peu ou prou - dans les implications ou les revendications identitaires de cet événement.

    Qu'il y ait une "communauté" homosexuelle (bien que les façons de lui appartenir ou de se reconnaître en elle seront très diverses), c'est certain. Mais le terme communautarisme induit quasiment le même glissement de sens qu'entre islam et islamisme, pour ne prendre que cet exemple. L'emploi massif de ce terme dans le débat public, sans qu'il soit jamais défini (ce qui lui permet de charrier des tonnes de connotations et d'amalgames), est un indice de dérives très alarmantes, à mon avis. Une appartenance à une communauté (et l'affirmation de cette appartenance) ne s'apparente pas forcément à du communautarisme - si tant est que ce concept fumeux ait un sens.

    Ce que j'ai voulu pointer, c'est qu'il a des expressions que l'on qualifie de communautaristes, et pas certaines autres qui leur ressemnlent pourtant beaucoup. Se pencher sur cette "discrimination" révèle beaucoup de choses à propos de nos représentations (et de la manière implicite dont nous classons les êtres et les phénomènes avec des catégories toutes faites). Bref, il y a encore du boulot pour les "militants" comme ceux du PFG...

  • mollows le 20/06/2007 à 17h42
    Zof a aussi écrit :
    "Je ne conteste pas à Thuram son droit à s'exprimer sur tous les sujets qu'il veut quand on lui tend un micro, je parle juste de mettre juste en perspective son expérience et sa connaissance d'un sujet qu'au fond, il n'a que très peu de raisons de connaître vraiment, surtout quand on occupe un tel champ médiatique, aux dépends de ceux ("sur le terrain"), qui auraient probablement des choses autrement plus intéressantes à nous dire si on leur tendait le nombre de micros qu'on tend à un footballeur millionaire. Et je ne vois pas en quoi le fait que cet argument ait été avancé par Sarkozy l'invalide en quoi que ce soit.
    Lilian Thuram est un citoyen français, il fait plus que la moyenne des citoyens français en profitant de l'exposition médiatique dont il bénéficie pour mettre le doigt sur des problèmes de société. C'est bien, très bien même. Ce qui m'agace juste, c'est que, sous pretexte qu'il s'agit d'un footballeur noir champion du monde, la moindre de ses analyses, aussi grossière, caricaturale ou incomplète soit-elle, soit prise comme parole d'évangile, alors que ceux qui connaissent la réalité du terrain sont complètement ignorés. Qu'il profite de sa médiatisation pour soutenir, représenter ceux qui font vraiment le travail (associations etc.) et plaider leur cause, ok. Mais si c'est juste pour dire, en son nom, "le racisme c'est mal", "la politique sociètale de Sarko c'est pas glop", ça n'a qu'un intérêt et un impact très limité."

    Le fait que Thuram soit encore millionaire ne remet en rien en cause son passé dans des ensembles du côté de fontainebleau, les liens qu'il a pu garder avec des amis là-bas. Ce qui invalide le propos de Sarkozy, c'est son côté "coup bas" et le fait qu'il repose essentiellement sur du sable. Le racisme qui peut etre renvoyé aujourd'hui encore à Thuram sur un terrain (adversaires ou tribune), ou dans la vie civile, pouvait donner à Thuram une manière une force pour s'élever contre les propos tenus lors des émeutes, un vécu en tous cas. Même si un joueur "blancs" issus "des quartiers" (ou pas) aurait pu être tout aussi légitime.
    Concernant l'impact limité que tu évoques, je pense honnêtement que tu te trompes. Thuram aura été une jolie pierre dans le jardin de Sarkozy durant la campagne, de manière assez constante qui plus est...

  • Pagis est Marique le 20/06/2007 à 17h56
    barbaque
    mercredi 20 juin 2007 - 17h32

    Je réitère ce que j'ai dit plus tôt: ça dépasse le cadre de l'article, et donc on fait du hors-sujet.

    Mais encore une fois, je m'oppose violemment à ce que tu affirmes ou sous-entends, à savoir que je participe d'une certaine manière à une quelconque marginalisation de l'homosexualité.
    Que tu partages pas mon avis, je l'admets parfaitement. Que tu te permettes ce genre de jugements par contre, je m'y oppose violemment.

    Sans rancunes, absolument, mais je tenais à ce qu'il soit dit que, malgré le fait que j'arrêtais de répondre pour éviter le HS, je contestais tes déclarations, et notamment la conclusion "il y a encore du boulot"...

  • barbaque le 20/06/2007 à 18h06
    > Pagis
    Tout ce que je dis, c'est que le risque existe qu'en employant certains termes comme communautarisme, on participe contre son propre gré à des formes de stigmatisation.
    Je ne doute pas de ta sincérité, mais il est très difficile d'être totalement sûr que nos façons de penser ne sont pas déterminées par l'emploi de notions qui portent des sens et ont des implications indésirées... C'est valable pour moi aussi, évidemment.

  • Pagis est Marique le 20/06/2007 à 18h19
    Ah mais je persiste et je signe quand j'affirme qu'une manifestation communautaire quelle qu'elle soit participe au communautarisme.
    Je conteste fermement, par contre, que penser ceci implique de l'homophobie, ou un rejet/une marginalisation de l'homosexualité. Au contraire, même, mon propos est que ce sont ces manifestations de communauté qui contribuent à une "marginalisation", ou en tout cas l'enfermement en "groupes" qui, par définition, sont différents d'autres groupes.
    Pour faire un parallèle, je suis convaincu qu'on peut être partisan d'une laïcité absolue tout en ne cherchant pas à opprimer les croyants.

  • barbaque le 20/06/2007 à 18h34
    Donc, en suivant ton raisonnement (appartenance à une communauté = communautarisme), si tu es musulman, tu es islamiste?
    Je veux bien que tu m'indiques qui a défini cette merveilleuse et si populaire notion de "communautarisme", et comment tu fais pour la trouver si inoffensive...
    Mais bref, je pense avoir fait tout mon possible dans la limite de mes minces possibilités.

  • Pagis est Marique le 20/06/2007 à 19h04
    barbaque
    mercredi 20 juin 2007 - 18h34
    Donc, en suivant ton raisonnement (appartenance à une communauté = communautarisme), si tu es musulman, tu es islamiste?
    ===
    Désolé, mais tu ne suis absolument pas mon raisonnement, et je refuse catégoriquement de m'associer à cet espèce d'égalité dont tu parles.
    Je me permets de souligner que, tu t'insurges contre l'emploi de "communautarisme" car ce terme manquerait de précision dans sa définition, mais tu emploies "islamiste", terme creux et dévoyé s'il en est.

    Ne cherche pas à lire dans mon propos des choses que tu n'aimes pas ou qui te font peur. L'association ci-dessus est vraiment parfaitement ridicule, voire insultante (aussi insultante que si je te dis "tu es raciste" ou "tu es homophobe").

    Maintenant, si tu veux suivre le raisonnement que j'ai proposé plus haut, on va le faire ensemble:
    Une communauté, une identité, cela se définit uniquement par contraste. Quand tu fais partie de "quelque chose", quoi que ce soit, tu te mets en contraste par rapport à ceux qui n'en font pas partie. En te rapprochant de ceux qui partagent ce "trait" caractéristique (que ça soit une langue, le lieu de naissance, l'orientation sexuelle, ou tout un tas de trucs, il existe des communautés à tous les niveaux), tu t'éloignes de facto de ceux qui ne le partagent pas.
    Ma conception de la société idéale de ce point de vue, c'est qu'il faut limiter au maximum l'importance des communautés, car si elles rapprochent localement, elles divisent à plus grande échelle. C'est dans cette optique que je critique la Gay Pride, parce qu'elle dit, en substance, que les gays sont différents, et qu'ils ont le droit de l'être. Ma thèse, c'est qu'ils ne sont pas différents. Donc, en affirmant une différence, les responsables de cette manifestation s'auto-marginalisent, et je trouve ça dommage. Je trouve ça réducteur de s'affirmer "gay" comme il est réducteur de s'affirmer "hétéro", "black", "bobo", etc.

    J'y reviens une dernière fois, parce que je trouve ça choquant, mais tu vois bien (j'espère) à quel point ton exemple sur l'islamisme est complètement à côté de la plaque.

La revue des Cahiers du football