Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Santini, une saison bleue

C'est le moment de dresser le bilan de la première année de Jacques Santini à la tête des Bleus. Le chemin vers l'Euro est encore long, mais jusque-là, il a été remarquablement bien tracé. Les pièges étaient pourtant nombreux…
Auteur : Pierre Martini le 1 Juil 2003

 

La France a donc remporté quatre des cinq dernières compétitions internationales auxquelles elle a participé, ne passant au travers — mais de quelle façon — que de la Coupe du monde 2002… Indépendamment de la valeur sportive d'une Coupe des confédérations fort décriée, cette statistique est simplement impressionnante, et tend à accréditer la thèse de l'accident en juin dernier. Pourtant, on ne saurait s'arrêter à ce constat, justement parce qu'on a le sentiment, à tort ou à raison, qu'une page a été définitivement tournée avec la claque asiatique. Et cette impressionnante continuité dans la performance n'aurait de toute façon vraiment de sens que si les Bleus réussissent l'Euro qui les attend au Portugal… Tout bénéfice Alors que la qualification pour ce championnat d'Europe n'est pas encore totalement acquise, ce sont précisément les nombreux enseignements pour l'avenir que l'on retient de la saison écoulée, et plus particulièrement de cette Coupe des confédérations. Disputée sans plusieurs éléments du onze majeur (Makelele, Vieira, Trezeguet), avec un capital physique très précaire, la compétition a montré un groupe capable de survivre avec ses propres armes, jusqu'à la victoire finale. La chance n'a pas été absente de ce parcours, mais même la chance se mérite et témoigne d'une certaine force. La CdC a surtout permis à Jacques Santini de poursuivre, dans les conditions d'une phase finale, son passage en revue des joueurs qu'il a introduits au cours de sa première saison aux commandes de la sélection. Les absences mentionnées et le turnover imposé par la fréquence des matches ont offert à Mexès, Dacourt, Pedretti, Kapo ou Giuly de belles occasions de se montrer — et le plus souvent à leur avantage. Boumsong, Landreau, Rothen et Dabo ont aussi eu droit à un tour de piste. On a même assisté à certaines confirmations, comme celle de Sagnol, certainement ravi d'étonner tous ceux qui doutaient de sa réelle valeur. Plus subtilement, et sans sembler remettre en cause les équilibres relationnels ou les ego, Santini a aussi réussi à maintenir la pression de la concurrence à certains postes, comme ceux des latéraux, du gardien ou du défenseur central aux côtés de Desailly. Indirectement, la montée au premier rang de Dacourt et Pedretti (qui ont été titularisés lors de quatre des cinq rencontres), même s'ils ne sont manifestement pas au diapason des milieux défensifs "titulaires", obligera ces derniers à maintenir leur niveau d'excellence (1). Chez les attaquants, Govou, Marlet et Cissé ont eu la confiance régulière de l'ancien entraîneur lyonnais, avec des fortunes diverses — sans convaincre absolument mais en restant placés derrière Henry et Trezeguet. Il apparaît aussi, en examinant les effectifs proposés par Santini depuis sa prise de fonction, que celui-ci a mené une politique cohérente, puisque parmi les "nouveaux", seuls Moreira, Bréchet et Cheyrou n'ont fait qu'une apparition (voir aussi La révolution de velours de Santini). Tous les autres ont eu plusieurs fois leur chance, sans que des performances ponctuellement plus faibles ne les disqualifient. La gamme des possibilités que s'est ainsi ménagée le sélectionneur est plutôt rassurante relativement aux solutions de remplacement en cas de pépin ou d'absence momentanée. En ce sens, Santini devrait au moins échapper à la critique majeure adressée à son prédécesseur. Et sur un plan plus diplomatique, il s'est ménagé les bonnes grâces des clubs de nos internationaux en assurant une rotation qui a épargné les organismes autant que possible. It's A Long Way To The Top… Appuyé sur un schéma tactique limpide et immuable hormis son tout premier essai (défense à trois pour le Tunisie-France qui inaugura son mandat), renforcé par le recentrage progressif de Thierry Henry et l'épanouissement de ce dernier, le sélectionneur a installé sa vision du jeu et ses méthodes, bénéficiant de la crédibilité de résultats probants, souvent même spectaculaires compte tenu du nombre de cartons infligés à différents adversaires. Mais c'est justement la qualité incertaine des oppositions proposées à la France en 2002/2003 qui empêche de tirer des conclusions trop définitives. On a entendu invoquer, au cours du mois passé, l'absence de "match référence"… à l'exception du France-République tchèque perdu en février. Il est juste de se demander ce que vaudrait cette équipe contre les ténors européens… Mais il importe surtout de se demander ce qu'elle vaudra en juin 2004, puisqu'elle est encore en construction, se dote petit à petit de nouvelles certitudes pour atteindre ses véritables objectifs. Et dans cette perspective, la saison écoulée et son point d'orgue, la controversée Coupe des confédérations, auront été tout bénéfice… Comme l'exprime lui-même le responsable de la sélection, "on sait qu'on a encore quelques paliers à franchir. Cette saison, le premier semestre a permis de poser les fondations. Dans le deuxième on a édifié le 1er étage. J'espère que le 2e étage sera posé à la fin des qualifications de l'Euro pour, peut-être, finir le toit au mois de juin au Portugal" (AFP 30/06/03). …If You Wanna Rock'n'Roll L'équipe de France a donc échappé aux déchirements qui la menaçaient après la catastrophe asiatique, elle n'a pas non plus sombré comme certains le lui promettaient, prompts à professer la thèse du "traumatisme" et à diagnostiquer une suffisance coupable ou une incapacité à se remettre en cause (voir Le ton change). Son sélectionneur n'a pas été la victime de la rupture du consensus médiatique maintenu artificiellement autour des Bleus pendant quatre années. On doutait de ses qualités de communiquant, ou de sa subtilité de psychologue au chevet d'une groupe blessé, mais les observateurs sont bien obligés d'admettre qu'un an après sa prise de fonction, son bilan est extrêmement positif. Santini n'a pas bouleversé le groupe, il a procédé par petites touches, parfois en masquant ses véritables objectifs, parfois en profitant de fausses polémiques, comme celle qui voudrait opposer les jeunes aux vétérans de campagnes glorieuses mais pas si anciennes. À l'arrivée, l'amalgame s'est fait en profitant à tous, et l'on peut aujourd'hui ressentir la régénération du groupe. On a aussi cru qu'il s'était fourvoyé dans le débat qu'il avait initié à propos du capitanat, mais aujourd'hui, Desailly semble avoir acquis une autorité et une légitimité plus grandes que jamais… Si Santini est encore très loin de l'accomplissement de la mission qui lui a été confiée, à l'horizon 2004, et si les embûches ne manqueront pas dans les mois qui viennent, au moins a-t-il préservé toutes les chances d'y parvenir. Il en a même réuni de nouvelles… (1) N'oublions pas le cas d'Emmanuel Petit, titularisé deux fois (France-Yougoslavie et France-Tchécoslovaquie) entre ses longues périodes d'indisponibilité. Parce que Manu n'aime pas qu'on l'oublie.

Réactions

  • CHR$ le 01/07/2003 à 14h16
    thibs > quand même, le Real, il gagnent la Ligue des Champions une année sur deux, et puis l'autre année c'est la Liga, c'est pas mal pour une équipe qui n'a pas envie de gagner quoi que ce soit.

  • maxence le 01/07/2003 à 14h52
    CHR$ > Non, non, je ne veux pas sortir Trezegoal car il est vraiment super utile face à des défenses hermétiques comme celles du Calcio. En tout cas bien plus efficace qu'un Cisse qui joue dans le même registre qu'Anelka (tiens plus personne n'en parle de ce zozo) c'est à dire quasiment toujours en profondeur (situation qui n'arrive pratiquement jamais en EdF car c'est elle qui fait le jeu...). En fait, il faut faire en fonction de l'adversaire et de la situation (coup de chapeau postume à Lemerre en finale de l'Euro 2000, mais paraît il que c'est Lama qui lui aurait soufflé de faire rentrer Pires et Trezeguet). La difficulté pour l'entraineur est de le faire accepter aux joueurs... Sinon tu m'as presque convaincu pour la défense à 4.

    thibs> d'accord avec toi pour le Real, en fait Beckham est la star d'Adidas (comme Zizou) et le Real est le grand club équipé par la marque aux trois bandes. C'était rageant pour le sponsor de payer des fortunes des joueurs qui faisaient vendre des maillots d'autres équipementiers (surtout Nike avec Manchester) car les chaussures à crampons c'est quand même un marché restreint par rapport aux maillots de clubs qui changent tous les ans. En plus, Nike est doublement floué puisque sa grande star Ronaldo fait également vendre des maillots Adidas... Bref le Real c'est désormais l'arme fatale d'Adidas contre Nike...

    Pour en revenir à la défense des bleus, est-ce la solution à moyen terme ne serait pas de faire descendre d'un cran Viera pour remplacer Desailly, comme ce dernier l'avait fait en 96 pour devenir l'un des meilleurs arrières centraux du monde ?

  • thibs le 01/07/2003 à 15h31
    En fait CHR$, c'est surtout pour dire que si ils avaient gardé Morientes et au lieu d'acheter ronaldo et qu'ils s'etaient payé 2 défenseurs, ils auraient fait le triplé cette année. Idem cette année

    Comme quoi le triplé ils en veulent pas

  • Jesper Olsen le 01/07/2003 à 16h22
    Maxence, pour Anelka, je pense pas que tu le revois de sitôt avec le maillot bleu après son refus de sélection de l'an dernier... A moins qu'il ne mette 35 buts la saison prochaine, tu le verras plus tant que Santini sera là. C'est con parce que je l'aimais bien moi en tant que joueur, largement supérieur à Marlet par exemple.

    Sinon, en vrac, je continue à militer pour un retour de Wiltord à son vrai poste, attaquant de soutien. Je le trouve très fort, mais pas en milieu droit à gros volume de jeu, capable de créer et de faire des centres ou des ouvertures lumineuses. Pires et bien meilleur dans ce rôle. Par rapport à ce dernier, je fais amende honorable et m'excuse d'avoir pensé de longues années qu'il n'aurait jamais le vrai haut niveau international.

    Pour Sagnol, je crois que malgré tout son talent, il sera barré au moins jusqu'à l'Euro 2004 par Thuthu. A moins d'une défense à 5 avec Thuram en stoppeur droit et Sagnol en latéral droit, Santini lui préfèrera toujours Lilian. Dur dur d'avoir le même âge qu'un monstre...

    Au final, je serais favorable à un milieu classique avec Makélélé-Vieira-Zidane-Pires, derrière Henry et Trezeguet. Voire un seul milieu défensif de métier (Makélélé ou Vieira), 2 milieux latéraux avec Pires et Rothen ou Giuly, Zidane en joueur libre plutôt meneur axial à tendance gauchisante, et Henry et Trezeguet devant. Une question aux anciens : ça donnait quoi l'équipe de France dans les années 80 quand y avait au milieu Platini, Zidane et Genghini ? Qui défendait ? Qui jouait à quel poste ?

  • taivince le 01/07/2003 à 16h28
    Giresse?

  • Jesper Olsen le 01/07/2003 à 16h29
    Euh ouaih, plutôt Giresse... Désolé.

  • kalle le 01/07/2003 à 16h34
    en 82 c'était 3 offensifs (Platini, Giresse et genghini) plus un défensif (Tigana)
    en 84 c'était 2 offensifs (Platini et Giresse) plus deux défensifs (Tigana et Fernandez) (4 4 2 normal)

  • LokomotivDallas le 01/07/2003 à 16h48
    en 86 c'était comme en 84
    mais vu l'impact physique croissant du jeu depuis disons le début des 90', le dispositif 82 est obsolète, voire m^me le quintet de joueurs cités (Zidane l'artiste est un monstre physique aux cotés de Fernandez le besogneux de l'époque)

  • CHR$ le 01/07/2003 à 16h55
    maxence > Desailly a été formé comme défenseur central, et il a toujours joué à ce poste, sauf très ponctuellement à l'OM et effectivement pendant sa période au Milan AC. Il semblait donc plus facile de le faire redescendre que Vieira qui a toujours été milieu défensif. Qui plus est il me semble pas qu'on manque tant que ça de défenseurs centraux.

    thibs > comme je l'ai décrit longuement sur un forum concurrent et néanmoins amis, je ne suis pas sûr que le Real avait les moyens de s'acheter deux défenseurs qui auraient fait la différence avec ceux qu'ils avaient. Il aurait fallu qu'ils prennent, du genre, Nesta et Thuram, ou Rio Ferdinand (lol) et Cannavaro. Or le coût global de ces transferts aurait été le même que celui de Ronaldo (voire plus cher), mais avec aucune possibilité de faire rentrer de l'argent avec. Donc je pense qu'on ne peut pas vraiment opposer l'achat de la star de l'année avec le recrutement, pour la même somme, d'un défenseur.
    Quant à savoir si le Real aurait fait le triplé avec deux très bon défenseurs et sans Ronaldo, c'est possible, mais je n'en suis pas si sûr.

    jesper olsen > Sagnol a quand même 5 ans de moins que Thuram.

  • maxence le 01/07/2003 à 17h11
    Je crois me rappeler qu'Hidalgo avait fait le pari de faire jouer 3 milieux offensifs contre la Hollande pour le match crucial de qualification pour le mondial 82 (le fameux coup-franc de Platoche et Jean-Michel Larqué au bord de l'orgasme "OUI Michel, OOUI Michel" : Giresse-Genghini-Platini et en attaque Six-Lacombe-Rocheteau. C'était une autre époque où tout le monde jouait en 4-3-3. Genghini jouait plus en arrière et au mondial, Tigane est venu compléter l'équipe en 4-4-2 (quoi que Platini jouait quasiment avant-centre, c'était donc presque un 4-3-3).
    Mais en fait, j'ai lu qu'Hidalgo avait regretté la composition de son banc contre la RFA (à l'époque, les 22 joueurs n'étaient pas sur la feuille de match) car quand Genghini s'est blessé, il n'avait pas de milieus défensifs à sa disposition sur le banc pour muscler le milieu de terrain face à la puissance des allemands (il a fait rentrer le pauvre Batiston qui était un défenseur). Les 2 déménageurs bleus de l'époque : René Girard et François Bracci étaient dans les tribunes !!! Finalement il n'y avait pas que de la malchance ce soir là à Séville mais aussi pas mal de naïveté....

La revue des Cahiers du football