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Requiem pour Perrin

Concernant les entraîneurs, la culture du jetable l'emporte sur la construction à long terme. Avec son président finalement pas plus original ni plus courageux que ses confrères et après l'éviction de Perrin, où va l'OM?
Auteur : Pierre Martini et Jamel Attal le 19 Jan 2004

 

En ces temps où les licenciements d'entraîneurs semblent devenus plus rares, c'est peu dire que celui d'Alain Perrin, un peu à contretemps de ce qui était supposé avant la trêve, suscite des interprétations très diverses, y compris chez les supporters marseillais (voir le débat sur le forum "Café Au petit Marseillais"). En premier lieu, on peut déjà s'étonner de cette chronologie, qui semble à peine mieux maîtrisée que celle du transfert de Barthez. Les propos de Bouchet laissent entendre que la désignation de l'adversaire de l'OM pour les quarts de finale de la Coupe de France lui interdisait d'attendre jusqu'à cette échéance, initialement prévue ("Quand on a tiré le PSG, on s'est tous dit : 'On ne va pas attendre le 4 février les bras croisés'" – L'Équipe 16/01). Le président évoque aussi la défaite à Auxerre comme si elle était déshonorante ("Quand on joue à l'OM, on ne perd pas 2-0 à Auxerre"). Mais ce ne sont évidemment pas ces circonstances qui ont déterminé la décision, et les raisons invoquées par le dirigeant marseillais sont de l'ordre de la justification beaucoup plus que de l'explication. Ce ne sont pas non plus des considérations à long terme concernant l'avenir de l'OM qui ont prévalu. En fait, comme dans la plupart de ces cas de figure, c'est une sorte de "diktat du court terme" qui l'emporte...

Il fallait faire sauter le soldat Perrin Perrin avait à son crédit une saison réussie dans les circonstances de la reconstruction du club après des années de gabegie. La qualification inespérée pour la Ligue des champions, avec un effectif jugé moyen, lui a valu l'indulgence générale quant à la qualité aléatoire du jeu de son équipe, ou quant à sa propre personnalité, assez peu glamour. C'est d'ailleurs, pour partie, cette avance sur les objectifs initiaux qui lui coûte très cher aujourd'hui. Un recrutement plus ambitieux a gonflé les prétentions sportives marseillaises, et un début de saison aussi euphorique que trompeur a aggravé le malentendu. En plus de la très mauvaise gestion du transfert de Barthez et d'un calendrier très mal luné, l'OM a aussi souffert de l'élimination de la Ligue des champions, alors qu'il a été devancé par le Real Madrid et le FC Porto, dernier vainqueur de la Coupe de l'UEFA, tout en occultant la qualification pour cette dernière compétition. Et à la trêve, le bilan olympien était incroyablement semblable à celui de la saison précédente (1). Il ne s'agit pas de nier les erreurs ou les lacunes de Perrin, mais de s'étonner de leur caractère impardonnable et définitif. Est-il si inconcevable d'imaginer que l'ex-entraîneur troyen doive lui aussi apprendre de ses échecs, et qu'il faut peut-être lui en laisser le temps? Pourquoi un entraîneur n'a-t-il pas le droit à l'erreur — surtout au vu des erreurs commises par son président? Bien sûr, Perrin paye sa propre intransigeance, ses déficiences en matière de psychologie du footballeur, et peut-être une capacité d'adaptation insuffisamment rapide. Mais lorsque les défaites s'enchaînent, absolument tous les arguments à charge, même les moins fondés, deviennent valables. Le parallèle avec l'éviction de Baup à Bordeaux est assez facile à établir: ici comme là, on a parlé de "message qui ne passe plus", on a rappelé un régional de l'étape réputé pour son profil de battant, on a remplacé un bâtisseur par un gestionnaire d'urgence doté d'un CDD de six mois, on a mobilisé un discours prisant un vocabulaire guerrier… Les limites de cette comparaison sont tout aussi significatives: en six années à Bordeaux, Baup a eu le temps de construire et de remporter des titres, et il a été victime d’un ultime essoufflement, après plusieurs mauvaises passes. À Marseille, Perrin paye cash ses premières difficultés, alors que ses résultats sont loin d'avoir le caractère alarmant de ceux des Girondins du début de saison… Autre aspect frappant : dans ces moments de crise, c'est un peu comme si l'on mettait de côté tous les aspects tactiques ou techniques pour résumer les problèmes à leur dimension psychologique. Étonnant rétrécissement dans un sport qui implique tant de paramètres. Et l'on voit déjà revenir comme par magie la "hargne", la "rage", l'"envie". Fatalité de la "pression" Parmi tous les termes abondamment employés sans que l'on ne se donne plus la peine de les définir, celui de "pression" joue un rôle décisif. Dans la bien nommée presse, combien de défenses de Perrin? Combien d'articles pour pointer, plutôt que celle de l'entraîneur, l'incompétence de ses joueurs, ou simplement l'enchaînement des circonstances? Combien pour dire que la tendance négative actuelle pouvait s'inverser, aussi sûrement que s'était inversée la tendance positive du début de saison? Difficile de parler de la pluralité de la presse en la matière! Ces thèses sont-elles tellement irrationnelles qu'il ne se trouve personne pour les défendre? En fait, il faut bien comprendre l'intérêt des acteurs concernés: le débat précédant le limogeage d'un entraîneur dans un club aussi médiatique que l'OM, et ce limogeage lui-même, sont infiniment plus excitants et "vendeurs" que le statu quo. Concernant les grands clubs, la "crise" est la situation optimale pour faire de l'audience. Certes, moins qu'une réussite sportive complète, mais cette dernière est tellement plus difficile à atteindre, et tellement moins fréquente… Et pour cause. Mais on aurait tort de croire que cette pression, aussi discutables soient les motivations de ceux qui l'alimentent, est purement virtuelle: la "crise", à force d'être qualifiée de rédhibitoire, enfoncée comme un coin dans la fissure des doutes (2), finit par apparaître comme une évidence, en premier lieu aux yeux des joueurs (dont les insatisfactions sont un terreau fertile). Renforcés en permanence dans la conviction que leur entraîneur n'était plus l'homme de la situation, que son "message" ne passait plus, qu'il devait être remplacé, dégagés de leurs propres responsabilités, ils ont logiquement contribué à confirmer le diagnostic (ou la prophétie auto-réalisatrice, en l'occurrence). La "pression" médiatique, qui ne se prive pas de surfer sur le mécontentement chronique des supporters, devient alors objectivement insupportable et parvient à rendre impossible ou inefficace le travail d'un entraîneur. Décrédibilisé de toutes part, le message ne passe effectivement plus, à plus forte raison si le président ne prend plus le risque de les remettre à leur place et de rétablir l'autorité de son manager sportif. Développement non durable Et la logique sportive à long terme dans tout cela? Ce n'est évidemment pas elle qui dicte ces choix, tant tout le monde s'est convaincu de l'urgence de solutions immédiates, repoussant à plus tard la question des politiques à long terme. On se tromperait à n'y voir que les effets d'une pseudo spécificité marseillaise: comme tant d'autres clubs, l'OM est à nouveau victime de l'incapacité à survivre à une mauvaise passe, ou plutôt de l'incapacité à se donner une chance de survivre à une mauvaise passe. Pourtant, que sont trois mois à l'échelle des années, cette échelle qui est la seule valable pour construire durablement un club? Comment s'étonner ensuite que nos principales formations en soient réduites à enchaîner saisons ratées, saisons de transition et saisons de reconstruction sans jamais connaître de saisons accomplies? Les clubs français n'ont donc pas fini de payer l'impossibilité de mettre en place une politique sportive de développement durable. Ce n'est évidemment pas une malédiction qui empêche les entraîneurs de rester en poste trois saisons consécutives, mais bien, à parts égales, des facteurs de pourrissements trop puissants et le manque de courage des présidents. Le football est fait de cycles, mais il semble formellement interdit de laisser les clubs et leurs coaches engranger l'expérience — y compris celle des moments difficiles — pour rebondir plus haut. Jeter le bébé avec l'eau du bain semble être une activité infiniment plus amusante. Sortie de crise, ou perpétuation de la crise? En embauchant Anigo, Bouchet a trouvé l'exact contraire de Perrin (Marseillais, passionné, affectif, proche des joueurs, etc.). Faut-il en conclure qu'il a échangé des lacunes contre d'autres? On se gardera bien d'émettre un pronostic quant à la suite des événements, ou d'exclure qu'Anigo puisse être le grand entraîneur capable de ramener l'OM vers ses légitimes ambitions, mais il est permis de s'amuser à imaginer des scénarios plausibles, en s'inspirant de quelques précédents. Scénario 1 : Anigo galvanise une équipe pas si mauvaise que ça, obtient des résultats et qualifie le club pour la Ligue des champions. Quelques observateurs minorent son mérite en soulignant que l'héritage Perrin n'était pas si nul que cela, mais l'essentiel du mérite revient à son successeur. Comme les circonstances ont obligé à reconsidérer les objectifs, tout le monde met son mouchoir sur les espoirs de titre initiaux. Anigo est reconduit, mais sa seconde saison le voit atteindre ses limites. Le meneur d'hommes marseillais de cœur n'est plus qu'un entraîneur sans expérience ni capacités tactiques, la presse et les supporters réclament son départ, obtenu en milieu de saison. L'OM retourne à l'urgence et repousse sa reconstruction au profit d'une énième saison de transition. Scénario 2 : Anigo ne parvient pas à transcender un effectif décidément trop fragile et à obtenir mieux qu'une place d'honneur en fin de saison. Il retourne au centre de formation, et les dirigeants doivent retrouver un entraîneur d'envergure capable de rebâtir une équipe. L'heureux élu bénéficiera de l'indulgence qu'implique une saison de reconstruction… Et l’OM aura une nouvelle fois perdu deux ans dans l’affaire. Il y a évidemment d'autres options, comme celle qui verrait Anigo écarté malgré de bons résultats, au profit d'un coach plus capé. Cette vision optimiste impliquerait que le club n'aura pas raté de marche, légitimant le licenciement de Perrin… Et peut-être qu'à terme, Christophe Bouchet entend se rapprocher des conceptions d'un Jean-Michel Aulas, qui considère que les techniciens sont périmés au bout de deux ans (3). À condition, évidemment, que lui-même ne soit pas victime de la rotation imposée par Robert Louis-Dreyfus à la tête du club. Le général Bouchet rentre dans le rang Ce qui frappe dans l'événement, c'est justement sa façon d'entrer en contradiction avec la politique de stabilité impulsée par Christophe Bouchet depuis son arrivée de à la tête de l'OM, il y a bientôt trois ans, avec la volonté d'ancrer le tandem formé avec Perrin dans la durée, de même qu'avec l'image que le président n'a cessé de se forger. Redresseur de tort au sein d'un football français dont il a stigmatisé les travers et les petits arrangements, il a finalement renoncé au rôle du franc-tireur pour la respectabilité du CA de la Ligue. Mais on se disait que Bouchet allait quand même importer dans le football français, non seulement une volonté à la hauteur de l'affirmation de sa différence, mais aussi un courage lui permettant de résister à la vox populi autant qu'aux injonctions médiatiques — comme nous l'imaginions dans un article un peu ridiculisé par l'actualité (voir "Banc de poison" dans le N°3 du journal). L'ironie est qu'à l'arrivée, c'est à l'impatience du supporter et aux exigences des journalistes que le président si indépendant donne raison, aux dépens de ses propres choix. En rentrant ainsi dans le rang de sa nouvelle corporation, Bouchet fait un aveu de faiblesse et réjouit tous ceux, en particulier chez ses anciens confrères, qui s'irritaient de l'affichage d'une certaine supériorité. L'arrogant a été ramené à l'humilité, il montre qu'il n'est finalement pas fait d'un autre bois que ses homologues, qu'il ne va pas changer la règle du jeu. Lorsqu'un président retire ses pouvoirs à un entraîneur, il le fait pour montrer qu'il garde le sien. Mais ce pouvoir est indéniablement amoindri... L'histoire dira si l'OM a fait un, voire deux pas en arrière cette saison, ou bien s'il a poursuivi sa marche en avant grâce à la clairvoyance combinée de la presse, des supporters et du président. Mais c'est forcément… dans le long terme que l'on jugera les conséquences du départ d'Alain Perrin. (1) Comparatif 2002/2003 à la trêve, après 20 et 19 journées. Moyenne de points marqués: 1,75/1,76. Moyenne de buts marqués: 1,05/1,41. Moyenne de buts encaissés: 0,95/1. Différence de buts: +2/+7 (Source France Football 02/01). (2) Qu'on se rappelle avec quelle virulence la campagne contre Perrin a été menée dès novembre, trahissant une volonté de se "payer" le personnage: Le difficile An II de l'ère Bouchet-Perrin. (3) À la différence près qu’Aulas n'a presque jamais viré un entraîneur en cours de saison depuis la remontée de l'OL en D1 (Guy Stephan en janvier 1997), et qu'il a parfois tenu contre vents et marées malgré les "mauvais" résultats de Lacombe ou de Santini.

Réactions

  • JPDarky le 19/01/2004 à 14h55
    Comme la fin du post de BrrrU

    JPD

  • BrrU le 19/01/2004 à 15h01
    --->>> Jack MalFaizant

    Xcuse mais pour finir, concernant ta proposition de transposition du Perrin à Coach Vahid, ce dernier n'a pas enfoncé son groupe DANS LA PRESSE ; surement dans les vestiaires ou à l'entrainement, à la différence de notre sobre (et j'ai pas oublié de "m") Perrin.

    Je continue de dire que je ne milite pas pour la gargarisation générale se félicitant du limogeage de Perrin. J'étais assez fier qu'une telle personnalité représente aussi Marseille. C'est juste une contre pied aux discours entendu sévissant ici dans les colonnes.

    Selon moi, tout ceci relève plus du non évènement. En teme de limogeage, celui de Guy Roux en serait un, l'indétrônable. Pour le reste des clubs, la valse des entraineurs tient pratiquement de la coutume. La fréquence dépend plus à mon sens des capacités financières des clubs à limoger qu'à une quelconque bienséance...

    Re merci.

  • loustic is back le 19/01/2004 à 15h16
    BrrU,
    Tu me corrigeras peut-être mais le premier à s'être fait allumer dans la presse, ce ne serait pas Perrin par un de ces joueurs sur les choix tactiques ?
    Sinon, pour l'affaire Barthez, il me semble que Bouchet a déclaré être entièrement responsable de la mauvaise gestion de "sa venue".

    Sinon, moi, ce que je reprocherais aux joueurs et aux entraineurs, c'est de s'épencher dans la presse au moindre pec qui ne passe plus entre eux : du genre je ne joue pas assez, il bosse mais pas suffisament par rapport à mes attentes.
    Quand, dans ta boite ca ne va pas, tu en parles avec ton chef entre 4 yeux, ca ne regarde ni tes collègues, ni les concurrents, et ce quel que soit le club.
    En cela, on peut saluer l'atitude de Perrin depuis son limogeage et fustiger certains comportements comme celui de Celestini.

    Quant aux pouvoirs réels des supporters et de la presse sur le limogeage ???

  • manuFoU le 19/01/2004 à 15h27
    arrêter avec ce supposé rôle joué par les supporters dans le limogeage de Perrin. c'est peu dire que Perrin était impopulaire parmi les supps, mais en dehors de tonini et de sa sono surpuissante, quaisment personne na réclalmé sa démission au cours des dernières semaines. pas de banderoles, pas de chants, rien (sans parler de débordement comme on a pu en connaître à une époque). le public du Vel' a été d'une patience rare, malgré les défaites. alors si vous avez vu des traces d'une pression populaire pour le départ de "monsieur de fursac", dites moi où !

  • manuFoU le 19/01/2004 à 15h30
    il fallait bien sûr lire "arrêtez..."

  • richardtc le 19/01/2004 à 15h37
    En faite, il est plsu facile de virer l'entraineur que de virer toute une équipe. Les fiats sont là et pas ailleurs quant à une phylosophie du "je garde le pourvoir ou autre" c'est pipo. Allez changer 18 joueurs !!! alors qu'un seule changement peut provoquer l'électrochoc ! Ne faudrait-il pas changer d'entraineur toutes les années pour éviter la morosité ou la routine ? A voir, à chaque fois qu'un entraineur est viré, l'équipe se porte, en majorité, mieux !

  • marco348 le 19/01/2004 à 15h37
    au fait, c'est pour justifier le limogeage de Perrin que Drogba s'est remis à jouer au foot ??? :-)

  • loustic is back le 19/01/2004 à 15h51
    richardtc,

    Le limogeage de l'entraineur et le changement n'est efficace que dans 15% des cas.
    Cette enquète a été réalisée sur 10 ans.

    A méditer

  • BrrU le 19/01/2004 à 15h56
    --->>> marco348

    En tout, Drogba a dédié la victoire d'hier soir à Perrin, et c'est un des seuls joueurs à lui avoir rendu hommage.
    C'est pas comme les Celestini qui n'a pas attendu longtemps pour retourner son maillot. Il a tout d'abord plus ou moins déclaré que le départ de Perrin était une bonne chose, pour ensuite sortir un de ses meilleurs matchs depuis longtemps.... sans pour autant dire qu'il ai fait un gros match : il a fait une belle prestation par rapport à ce dont il est capable...

  • gsquad le 19/01/2004 à 16h44
    Tout est dit... Je partage complètement cette vision des choses. J'en avais fait part sur le forum...

    J'aurais même envie d'aller plus loin, d'être plus vindicatif...

    Mais cela m' écoeure... Et je ne perdrais pas mon énergie et ma santé pour cela.

    Alors bien sûr, Alain Perrin a fait des erreurs, bien sûr, il aurait dû adapter sa méthode, son discours et sa façon d'être à la nouvelle situation qui se présentait devant lui... Mais que pouvait-il faire face à la volonté de certains joueurs de se séparer d'un entraîneur que leur ego ne supportait plus...

    Il suffisait de regarder un match de l'OM pour comptabiliser les rares joueurs qui donnaient TOUT, et ils n'étaient pas nombreux ! Entre la mèche de Van Buyten, les non-matches de Celestini... Contrairement à ce que tout le monde disait, Perrin n'avait plus les clés.

    L'indigestion de MELON a fait perdre son âme à cette équipe : trop belle, trop grande, trop sûre d'elle...

    Merci Didier Drogba d'avoir rendu un discret et brillant hommage a un individu qui a fait mûrir et grandir bon nombre de joueurs... tant pis pour ceux qui l'ont oublié.

    Le club reste. L'entraîneur passe. Les joueurs et le président aussi...

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