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Requiem pour Perrin

Concernant les entraîneurs, la culture du jetable l'emporte sur la construction à long terme. Avec son président finalement pas plus original ni plus courageux que ses confrères et après l'éviction de Perrin, où va l'OM?
Auteur : Pierre Martini et Jamel Attal le 19 Jan 2004

 

En ces temps où les licenciements d'entraîneurs semblent devenus plus rares, c'est peu dire que celui d'Alain Perrin, un peu à contretemps de ce qui était supposé avant la trêve, suscite des interprétations très diverses, y compris chez les supporters marseillais (voir le débat sur le forum "Café Au petit Marseillais"). En premier lieu, on peut déjà s'étonner de cette chronologie, qui semble à peine mieux maîtrisée que celle du transfert de Barthez. Les propos de Bouchet laissent entendre que la désignation de l'adversaire de l'OM pour les quarts de finale de la Coupe de France lui interdisait d'attendre jusqu'à cette échéance, initialement prévue ("Quand on a tiré le PSG, on s'est tous dit : 'On ne va pas attendre le 4 février les bras croisés'" – L'Équipe 16/01). Le président évoque aussi la défaite à Auxerre comme si elle était déshonorante ("Quand on joue à l'OM, on ne perd pas 2-0 à Auxerre"). Mais ce ne sont évidemment pas ces circonstances qui ont déterminé la décision, et les raisons invoquées par le dirigeant marseillais sont de l'ordre de la justification beaucoup plus que de l'explication. Ce ne sont pas non plus des considérations à long terme concernant l'avenir de l'OM qui ont prévalu. En fait, comme dans la plupart de ces cas de figure, c'est une sorte de "diktat du court terme" qui l'emporte...

Il fallait faire sauter le soldat Perrin Perrin avait à son crédit une saison réussie dans les circonstances de la reconstruction du club après des années de gabegie. La qualification inespérée pour la Ligue des champions, avec un effectif jugé moyen, lui a valu l'indulgence générale quant à la qualité aléatoire du jeu de son équipe, ou quant à sa propre personnalité, assez peu glamour. C'est d'ailleurs, pour partie, cette avance sur les objectifs initiaux qui lui coûte très cher aujourd'hui. Un recrutement plus ambitieux a gonflé les prétentions sportives marseillaises, et un début de saison aussi euphorique que trompeur a aggravé le malentendu. En plus de la très mauvaise gestion du transfert de Barthez et d'un calendrier très mal luné, l'OM a aussi souffert de l'élimination de la Ligue des champions, alors qu'il a été devancé par le Real Madrid et le FC Porto, dernier vainqueur de la Coupe de l'UEFA, tout en occultant la qualification pour cette dernière compétition. Et à la trêve, le bilan olympien était incroyablement semblable à celui de la saison précédente (1). Il ne s'agit pas de nier les erreurs ou les lacunes de Perrin, mais de s'étonner de leur caractère impardonnable et définitif. Est-il si inconcevable d'imaginer que l'ex-entraîneur troyen doive lui aussi apprendre de ses échecs, et qu'il faut peut-être lui en laisser le temps? Pourquoi un entraîneur n'a-t-il pas le droit à l'erreur — surtout au vu des erreurs commises par son président? Bien sûr, Perrin paye sa propre intransigeance, ses déficiences en matière de psychologie du footballeur, et peut-être une capacité d'adaptation insuffisamment rapide. Mais lorsque les défaites s'enchaînent, absolument tous les arguments à charge, même les moins fondés, deviennent valables. Le parallèle avec l'éviction de Baup à Bordeaux est assez facile à établir: ici comme là, on a parlé de "message qui ne passe plus", on a rappelé un régional de l'étape réputé pour son profil de battant, on a remplacé un bâtisseur par un gestionnaire d'urgence doté d'un CDD de six mois, on a mobilisé un discours prisant un vocabulaire guerrier… Les limites de cette comparaison sont tout aussi significatives: en six années à Bordeaux, Baup a eu le temps de construire et de remporter des titres, et il a été victime d’un ultime essoufflement, après plusieurs mauvaises passes. À Marseille, Perrin paye cash ses premières difficultés, alors que ses résultats sont loin d'avoir le caractère alarmant de ceux des Girondins du début de saison… Autre aspect frappant : dans ces moments de crise, c'est un peu comme si l'on mettait de côté tous les aspects tactiques ou techniques pour résumer les problèmes à leur dimension psychologique. Étonnant rétrécissement dans un sport qui implique tant de paramètres. Et l'on voit déjà revenir comme par magie la "hargne", la "rage", l'"envie". Fatalité de la "pression" Parmi tous les termes abondamment employés sans que l'on ne se donne plus la peine de les définir, celui de "pression" joue un rôle décisif. Dans la bien nommée presse, combien de défenses de Perrin? Combien d'articles pour pointer, plutôt que celle de l'entraîneur, l'incompétence de ses joueurs, ou simplement l'enchaînement des circonstances? Combien pour dire que la tendance négative actuelle pouvait s'inverser, aussi sûrement que s'était inversée la tendance positive du début de saison? Difficile de parler de la pluralité de la presse en la matière! Ces thèses sont-elles tellement irrationnelles qu'il ne se trouve personne pour les défendre? En fait, il faut bien comprendre l'intérêt des acteurs concernés: le débat précédant le limogeage d'un entraîneur dans un club aussi médiatique que l'OM, et ce limogeage lui-même, sont infiniment plus excitants et "vendeurs" que le statu quo. Concernant les grands clubs, la "crise" est la situation optimale pour faire de l'audience. Certes, moins qu'une réussite sportive complète, mais cette dernière est tellement plus difficile à atteindre, et tellement moins fréquente… Et pour cause. Mais on aurait tort de croire que cette pression, aussi discutables soient les motivations de ceux qui l'alimentent, est purement virtuelle: la "crise", à force d'être qualifiée de rédhibitoire, enfoncée comme un coin dans la fissure des doutes (2), finit par apparaître comme une évidence, en premier lieu aux yeux des joueurs (dont les insatisfactions sont un terreau fertile). Renforcés en permanence dans la conviction que leur entraîneur n'était plus l'homme de la situation, que son "message" ne passait plus, qu'il devait être remplacé, dégagés de leurs propres responsabilités, ils ont logiquement contribué à confirmer le diagnostic (ou la prophétie auto-réalisatrice, en l'occurrence). La "pression" médiatique, qui ne se prive pas de surfer sur le mécontentement chronique des supporters, devient alors objectivement insupportable et parvient à rendre impossible ou inefficace le travail d'un entraîneur. Décrédibilisé de toutes part, le message ne passe effectivement plus, à plus forte raison si le président ne prend plus le risque de les remettre à leur place et de rétablir l'autorité de son manager sportif. Développement non durable Et la logique sportive à long terme dans tout cela? Ce n'est évidemment pas elle qui dicte ces choix, tant tout le monde s'est convaincu de l'urgence de solutions immédiates, repoussant à plus tard la question des politiques à long terme. On se tromperait à n'y voir que les effets d'une pseudo spécificité marseillaise: comme tant d'autres clubs, l'OM est à nouveau victime de l'incapacité à survivre à une mauvaise passe, ou plutôt de l'incapacité à se donner une chance de survivre à une mauvaise passe. Pourtant, que sont trois mois à l'échelle des années, cette échelle qui est la seule valable pour construire durablement un club? Comment s'étonner ensuite que nos principales formations en soient réduites à enchaîner saisons ratées, saisons de transition et saisons de reconstruction sans jamais connaître de saisons accomplies? Les clubs français n'ont donc pas fini de payer l'impossibilité de mettre en place une politique sportive de développement durable. Ce n'est évidemment pas une malédiction qui empêche les entraîneurs de rester en poste trois saisons consécutives, mais bien, à parts égales, des facteurs de pourrissements trop puissants et le manque de courage des présidents. Le football est fait de cycles, mais il semble formellement interdit de laisser les clubs et leurs coaches engranger l'expérience — y compris celle des moments difficiles — pour rebondir plus haut. Jeter le bébé avec l'eau du bain semble être une activité infiniment plus amusante. Sortie de crise, ou perpétuation de la crise? En embauchant Anigo, Bouchet a trouvé l'exact contraire de Perrin (Marseillais, passionné, affectif, proche des joueurs, etc.). Faut-il en conclure qu'il a échangé des lacunes contre d'autres? On se gardera bien d'émettre un pronostic quant à la suite des événements, ou d'exclure qu'Anigo puisse être le grand entraîneur capable de ramener l'OM vers ses légitimes ambitions, mais il est permis de s'amuser à imaginer des scénarios plausibles, en s'inspirant de quelques précédents. Scénario 1 : Anigo galvanise une équipe pas si mauvaise que ça, obtient des résultats et qualifie le club pour la Ligue des champions. Quelques observateurs minorent son mérite en soulignant que l'héritage Perrin n'était pas si nul que cela, mais l'essentiel du mérite revient à son successeur. Comme les circonstances ont obligé à reconsidérer les objectifs, tout le monde met son mouchoir sur les espoirs de titre initiaux. Anigo est reconduit, mais sa seconde saison le voit atteindre ses limites. Le meneur d'hommes marseillais de cœur n'est plus qu'un entraîneur sans expérience ni capacités tactiques, la presse et les supporters réclament son départ, obtenu en milieu de saison. L'OM retourne à l'urgence et repousse sa reconstruction au profit d'une énième saison de transition. Scénario 2 : Anigo ne parvient pas à transcender un effectif décidément trop fragile et à obtenir mieux qu'une place d'honneur en fin de saison. Il retourne au centre de formation, et les dirigeants doivent retrouver un entraîneur d'envergure capable de rebâtir une équipe. L'heureux élu bénéficiera de l'indulgence qu'implique une saison de reconstruction… Et l’OM aura une nouvelle fois perdu deux ans dans l’affaire. Il y a évidemment d'autres options, comme celle qui verrait Anigo écarté malgré de bons résultats, au profit d'un coach plus capé. Cette vision optimiste impliquerait que le club n'aura pas raté de marche, légitimant le licenciement de Perrin… Et peut-être qu'à terme, Christophe Bouchet entend se rapprocher des conceptions d'un Jean-Michel Aulas, qui considère que les techniciens sont périmés au bout de deux ans (3). À condition, évidemment, que lui-même ne soit pas victime de la rotation imposée par Robert Louis-Dreyfus à la tête du club. Le général Bouchet rentre dans le rang Ce qui frappe dans l'événement, c'est justement sa façon d'entrer en contradiction avec la politique de stabilité impulsée par Christophe Bouchet depuis son arrivée de à la tête de l'OM, il y a bientôt trois ans, avec la volonté d'ancrer le tandem formé avec Perrin dans la durée, de même qu'avec l'image que le président n'a cessé de se forger. Redresseur de tort au sein d'un football français dont il a stigmatisé les travers et les petits arrangements, il a finalement renoncé au rôle du franc-tireur pour la respectabilité du CA de la Ligue. Mais on se disait que Bouchet allait quand même importer dans le football français, non seulement une volonté à la hauteur de l'affirmation de sa différence, mais aussi un courage lui permettant de résister à la vox populi autant qu'aux injonctions médiatiques — comme nous l'imaginions dans un article un peu ridiculisé par l'actualité (voir "Banc de poison" dans le N°3 du journal). L'ironie est qu'à l'arrivée, c'est à l'impatience du supporter et aux exigences des journalistes que le président si indépendant donne raison, aux dépens de ses propres choix. En rentrant ainsi dans le rang de sa nouvelle corporation, Bouchet fait un aveu de faiblesse et réjouit tous ceux, en particulier chez ses anciens confrères, qui s'irritaient de l'affichage d'une certaine supériorité. L'arrogant a été ramené à l'humilité, il montre qu'il n'est finalement pas fait d'un autre bois que ses homologues, qu'il ne va pas changer la règle du jeu. Lorsqu'un président retire ses pouvoirs à un entraîneur, il le fait pour montrer qu'il garde le sien. Mais ce pouvoir est indéniablement amoindri... L'histoire dira si l'OM a fait un, voire deux pas en arrière cette saison, ou bien s'il a poursuivi sa marche en avant grâce à la clairvoyance combinée de la presse, des supporters et du président. Mais c'est forcément… dans le long terme que l'on jugera les conséquences du départ d'Alain Perrin. (1) Comparatif 2002/2003 à la trêve, après 20 et 19 journées. Moyenne de points marqués: 1,75/1,76. Moyenne de buts marqués: 1,05/1,41. Moyenne de buts encaissés: 0,95/1. Différence de buts: +2/+7 (Source France Football 02/01). (2) Qu'on se rappelle avec quelle virulence la campagne contre Perrin a été menée dès novembre, trahissant une volonté de se "payer" le personnage: Le difficile An II de l'ère Bouchet-Perrin. (3) À la différence près qu’Aulas n'a presque jamais viré un entraîneur en cours de saison depuis la remontée de l'OL en D1 (Guy Stephan en janvier 1997), et qu'il a parfois tenu contre vents et marées malgré les "mauvais" résultats de Lacombe ou de Santini.

Réactions

  • Tony Adams le 19/01/2004 à 21h38
    JPDarky, on peut dire que tu m'as bien mouché ! J'ai aucune réponse à te fournir, si ce n'est un secret très fermement gardé. Je sais pas si t'es de taille à le supporter ( quoique, en étant adepte de gastronomie alsacienne, tu dois pouvoir tout supporter ).
    En fait, Pierre Ménès est le pseudo de Jean-Pierre Raffarin !

    Bon, je sais, je raconte que des conneries, mais en ce moment je vis pour et par les révisions. D'ailleurs j'y retourne

  • Musashiken le 19/01/2004 à 21h49
    JPdarky : Tu veux que ce soit Jacquet qui t'en parle ? :p

  • ouais.super le 20/01/2004 à 08h00
    JP Darky : simple hypothèse. L'être humain supporte difficilement la calomnie. Tant qu'elle est l'oeuvre d'une personne peu influente, c'est pas bien grave. Mais quand elle provient d'un "faiseur d'opinion" d'envergure nationale, c'est impossible de l'ignorer.
    On cherche toujours à donner une image de soi aux autres dont on puisse être fier. Mais quand cette image est prise en charge par un journal qui explique à tout le monde à quel point on est incompétent, ça doit finir par user.

    Voilà, je ne dis pas par là que Bouchet a été victime de l'Equipe, habituée de ce genre de pratique, puisque j'évoquais même plutôt l'inverse dans mes premiers posts. Mais c'est juste pour dire qu'il est envisageable qu'un média puissant puisse (de fait) influer sur des individus isolés qui n'auront jamais la possibilité de répliquer (sauf dans le cas de Mémé en gagnant la Coupe du Monde, et les excuses officielles de Jérôme Office, mais c'est pas si fréquent).

  • JPDarky le 20/01/2004 à 08h48
    Mes Chers Tony, Musashiken et lien,

    Tout d'abord, Tony, mon but n'etant certainement pas de te moucher ou quoi que ce soit de tel, en fait, j'etale mon ignorance totale sur les ficelles du football et la psychologie du dirigeant.

    Peut-etre que l'humain ne peut resister longtemps a la calomnie (meme si calomnie me semble enorme comme mot); mais bon, je trouve que le topo "c'est la faute a l'equipe" est souvent sorti.

    Dans cette histoire, qui de l'oeuf ou de la poule ? Est-ce que c'est l'Equipe qui, pris soudain d'une haine contre le petit monsieur debarque de l'Aube a decide d'une cabale, ou bien y'a t'il eu un point de depart un vrai probleme, et l'Equipe l'a relate (a sa maniere, probablement (je vous rappele que je ne lis plus l'Equipe depuis, pfiououuut au moins 97, donc je sais pas)), puis monte en epingle, etc etc.

    Sinon, quant au role de l'Equipe comme faiseur d'opinion, alors la, ben ce n'est pas fait pour me faire departir de mon extreme antpathie pour le genre humain, si des mecs responsables de destinees de trucs avec pleins de salaries, qui apporte joie, bonheur, stress, angoisse, bref de la vie, a des milliers de gens; font leur decision en fonction des lubies de vils comploteurs, et si le public d'venement sportif comme le football n'est pas capable d'avoir la jugeotte de se faire sa propre opinion et de se rememorer les soit-disant mefaits de l'Equipe d'il y a a peine 6 ans (meme si je ne souscris absolument pas a cette vision diaoblisante mievre et, j'arrete je vais m'enerver), ben, franchement tant pis, tant pis pour le public visiblement aussi 'veau' qu'on veut nous le faire comprendre (qu'est-ce que ca peut m'enerver), et tant pis pour les dirigeants de club, c'est lamentable, c'est comme ca, mais alors on a que c'qu'on merite.

    Bon, mais maintenant que vous m'avez eclaire (et oui, c'est vrai, meme si je rechigne a l'admettre, et que du coup je m'enerve, ca doit bien etre ca, le mec se laisse influencer a force de calomnie, c'est pathetique de faiblesse d'esprit, c'est peut-etre bouchet qui devrait etre debarque, pour manque d'envergure dans cette histoire), j'aimerais comprendre un deuxieme truc, un deuxieme phenomene :

    * pourquoi les facheux et les malfaisants se concentrent dans la presse ecrite et plus precisement dans le journal maudit ? La camera de tele a t'elle un effet apaisant mysterieux ?

    parceque bon, vu la description de l'equipe, et vu les choses affligeantes que je peux voir a la teve, j'ai l'impression que le choix en terme d'infos footeuses, se resume a une alternative carpette-belante / chacals-hurlants

    ca fait pas rever !

    JPD

    PS : mais perso, je pleurerai pas perrin, s'il pouvait signer en albanie, avec lozano comme adjoint, je vote pour des deux mains, mais j'suis pas objectif

  • ouais.super le 20/01/2004 à 10h17
    JP Darky, calomnie est certe un peu fort, mais c'était juste pour illusrter le mécanisme d'usure que peut potentiellement exercer un média influent sur un homme isolé, aussi fort soit-il.

    Je n'ai jamais dit que c'est ce qui était arrivé avec nos amis Bouchet-Perrin, je n'en sais rien du tout. C'est juste "envisageable".

  • loual le 20/01/2004 à 11h37
    Sur un an il a gagné combien Perrin?
    On va dire un salaire moyen de 500 000F (en Euros?) plus les primes, les indemnités de licenciement au bas mot entre 7 et 8 millions de francs pour ne pas dire 10 millions. De quoi vivre sans problème lui sa et sa famille pendant 2 ou 3 générations et pas dans un cabanon des "Goudes".
    Alors qu'il se fasse licencier pour insufisance de résultats je m'en fous mais je m'en fous à un point....
    Si ils veulent construire un club sur la durée (les grands mots) ils ont qu'a donner un petit peu moins à certains (manifestement imcompétent puisqu'ils le virent) et s'inspirer de Auxerre par exemple.
    Mais cela demande quand même de comprendre ne serait ce que le jeu lui même de la part des dirigeants de clubs.
    Quelqu'un a t-il déja entendu ou lu une analyse pertinente d'un match par un dirigeant de club? Moi jamais
    Le reste en découle.

  • plumitif le 20/01/2004 à 11h47
    Donc Perrin a été viré parce qu'il a empêché les journalistes de l'Equipe d'aller à l'entrainement. Lesquels ont évidemment une influence telle et des moyens illimités qu'ils ont loué un satellite espion pour livrer aux adversaires de l'OM les secrets de fabrique, ce qui explique l'avalanche de mauvais résultats depuis novembre. Lequel satellite espion a détraqué le temps, ce qui arrangeait bien l'Equipe parce que c'est bien conu, quand il fait mauvais on va voir les matches de ballon et on lit le canard au coin de la cheminée.
    Avec retard, certes, l'Equipe a décidé de surfer sur la mode des chauves en imposant la venue d'Anigo sur le banc. En déclinant le concept puisque attendez vous à apprendre la sortie imminente d'un guide des meilleurs restaurants de Marseille le Anigo et Millau. Afin d'intéresser la partie, l'Equipe a également conspiré pour mettre sur le flanc la moitié de l'effectif marseillais, c'est tout bénef'. Soit le PSG tôle l'OM samedi et ça va faire péter les ventes dans le lucratif bassin Ile de France. Soit l'OM martyrisé élimine Paris, ce qui va réjouir l'hexagone qui est prêt à tuer son chien pour se jeter sur le canard quand le PSG se fait bananer par l'OM.
    Attendez vous également à apprendre que Perrin va intégrer la DTN suite au lobbying effrené de l'Equipe décidée à le porter au poste de sélectionneur après l'Euro. Selon une méthode qui a fait ses preuves, le canard va éreinter Perrin jusqu'à la Coupe du Monde 2006 que l'EDF va remporter c'est déjà buriné dans le marbre d'Issy les Moulineaux. Flagellage du clone de Bureau, vile question de Pascal Praud à Perrin après la finale : que répondez vous à vos détracteurs de l'Equipe, l'affaire est dans le sac, alleluia !

  • sea 34101 le 20/01/2004 à 14h19
    La puissance "malfaisante" de la presse sportive ne provient que d'un seul journal qui ferait la pluie et le bon temps quand bon lui semble ...

    A la radio (RTL) j'entends souvent des interview de footeux faites depuis leurs propres portables, donc les journalistes de l'équipe (mais aussi le parisien et d'autres de la presse locale) doivent aussi avoir les coordonnées perso de pas mal de footeux.

    Donc quand cinq gars t'appellent et te demandent chacun à leur manière "Trois défaites d'affillés, comment allez vous faire pour sortir de la crise ? Est ce que Perrin va partir ? Qui va le remplacer ? Anigo ?" Et ceci pendant plusieurs mois, cela finit par gamberger et c'est comme ça qu'à mon avis une rumeur devient réalité.

    Il y a surement des raisons sportives à l'éviction de Perrin.

    Cependant la volonté de savoir et l'insistance fait que les footeux se posent des questions en voyant des problèmes là ou a priori il n'y en avait pas avant. Ensuite une "contre performance" face à un club manifestement meilleur (Monaco, Lyon) devient un détonnateur, des imperfections banales (Meriem et Christanval ne sont pas (encore) Zidane et Desailly) deviennant des sujets de palabres et de vindictes.




  • papa cammayo le 20/01/2004 à 14h34
    Nombre de supporters n’attendent en général que d’être confortés dans l’idée que leur gestion du club serait la meilleure (voir comme preuve leurs résultats dans CM4) et nombre de journalistes n’attendent des évènements que d’être confortés dans l’idée que leur opinion sur la façon de gérer et de faire jouer l’équipe est la meilleure.

    Finalement, comme toutes ces idées convergent rarement vers une unique, idéale et merveilleuse solution, le seul terrain sur lequel tout le monde s’entend, c’est que la gestion des dirigeants actuels n’est pas la bonne et qu’il faut en changer. Ce qui fait de la révolution intra-club, le terrain le plus fertile du foot (bien mieux que la pelouse de guy roux malgré algoflash ou je sais plus quoi).

    N’oublions pas les joueurs, dont certains (remplaçants ou déçus de ne pas jouer en « 9 ¾ parce que je suis pas un buteur mais pas un passeur non plus et que je peux pas démontrer toute la léthargie … panoplie de mon talent si on joue pas en 3-3-1-2-1 un pour tous et tous pour moi) n’attendent que d’être confortés dans l’idée que si y jouent pas bien, c’est quand même avant tout la faute du coach.

    Ces derniers lisent notamment la presse qui confirme que franchement si y’a défaite, c’est de la faute du coach et que y’a crise qui couve, opinion partagée par les supporters qui se doutaient bien qu’il y avait un problème relationnel sous tout çà, chose révélée donc par les journaux preuve à l’appui le témoignage du fameux 9 ¾ qui joue pas à son poste (ou qui joue pas du tout) et qui confirme que lors d’un entraînement le coach a, et je cite, « crié sur les joueurs avant de violemment taper avec le pied, le droit, dans une motte de gazon qui est passée tout près de la tête du n°10 serbo-moldovar qui broutait alors la pelouse synthétique après que la latéral gauche lui ai découpé le crâne d’un tacle viril mais correct-if quand à la vision périphérique du sus-mentionné 10 qui ne voit maintenant que de l’œil gauche et par intermittence (raison d’ailleurs du courroux de l’entraîneur mais qui sera alors passée sous silence).

    Bref, pas besoin de détenir des vidéos compromettantes de bouchet en string au bord de la pisicne de RLD ou de le menacer d’une forte réduction des fonds qui lui sont gracieusement alloués, pour exercer une pression sur ce même (et triste) individu.

    Suffit juste de quelques défaites contre des équipes plus fortes avec :
    - 1) quelques supporters (si possible ceux qui ont la sono) ayant le sentiment de détenir la vérité sur le club (condition atemporelle qui en deviendrait presque une hypothèse de départ)
    - 2) quelques joueurs (si possible ceux qui ont la plus grande gueule) ayant le sentiment de détenir la vérité sur leurs prestations pathétiques (vérité qui est ailleurs du « j’ai tout simplement joué comme une buse ») (là aussi c’est une condition atemporelle qui en deviendrait presque une hypothèse de départ)
    - 3) de quelques journaux (si possible ceux qui ont le plus fort tirage) ayant le sentiment de singulièrement pouvoir augmenter leur vente en réduisant les explications de la défaite aux désiratas des 1 et des 2 (condition atemporelle qui en deviendrait presque une hypothèse de départ, je l’ai déjà dit çà, non ?)


    Ensuite tout le monde se conforte dans le sentiment qu’il n’y a finalement qu’un seul problème et qu'il est en costard marron, et pour donner à tous la vague impression de diriger son club et surtout de s’y connaître en foot, le président réalise à retardement la seule chose sur laquelle tout le monde était d’accord : il vire le coach. Pour la suite, on verra plus tard.

    Comment ça j’écris des pavés et je caricature ? : )
    Bon, pour les pavés je veux bien.

  • El mallorquin le 20/01/2004 à 14h38
    L'influence de l'Equipe dans le milieu du sport est un peu comparable à celle du Monde dans la société française. Ce sont deux journaux de référence chacun dans leur secteur, et il est difficile de nier que leurs prises de position n'ont aucune conséquence sur leur environnement. De là à dire que l'Equipe est directement responsable de l'éviction de Perrin, ou que Le Monde est directement responsable de l'oprobre qu'on subi certains hommes politiques, il y a un pas que je ne franchirai pas. :-)

    Il est cependant indéniable que ces deux journaux ont une influence majeure sur l'opinion publique. Il suffit de voir à quel point les papiers et les points de vue de l'Equipe sont pompés par les journalistes TV : les stats qui paraissent dans l'Equipe sont reprises dans les commentaires de matchs, de même pour les propos de joueurs tenus dans des interviews donnés au quotidien, etc. Plumitif lui même avait indiqué dans le forum que lors d'un des derniers matchs de Coupe de la Ligue, Biétry avait recraché tout un article de l'Equipe comme s'il s'agissait de ses propres analyses.
    Là voilà l'influence de l'Equipe : en plus d'être lu par les supporters, ce journal est lu par les journalistes, qui le digèrent et nous le resservent régulièrement tous les week-end...

    Pour finir, ça :
    lien

La revue des Cahiers du football