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Requiem pour Perrin

Concernant les entraîneurs, la culture du jetable l'emporte sur la construction à long terme. Avec son président finalement pas plus original ni plus courageux que ses confrères et après l'éviction de Perrin, où va l'OM?
Auteur : Pierre Martini et Jamel Attal le 19 Jan 2004

 

En ces temps où les licenciements d'entraîneurs semblent devenus plus rares, c'est peu dire que celui d'Alain Perrin, un peu à contretemps de ce qui était supposé avant la trêve, suscite des interprétations très diverses, y compris chez les supporters marseillais (voir le débat sur le forum "Café Au petit Marseillais"). En premier lieu, on peut déjà s'étonner de cette chronologie, qui semble à peine mieux maîtrisée que celle du transfert de Barthez. Les propos de Bouchet laissent entendre que la désignation de l'adversaire de l'OM pour les quarts de finale de la Coupe de France lui interdisait d'attendre jusqu'à cette échéance, initialement prévue ("Quand on a tiré le PSG, on s'est tous dit : 'On ne va pas attendre le 4 février les bras croisés'" – L'Équipe 16/01). Le président évoque aussi la défaite à Auxerre comme si elle était déshonorante ("Quand on joue à l'OM, on ne perd pas 2-0 à Auxerre"). Mais ce ne sont évidemment pas ces circonstances qui ont déterminé la décision, et les raisons invoquées par le dirigeant marseillais sont de l'ordre de la justification beaucoup plus que de l'explication. Ce ne sont pas non plus des considérations à long terme concernant l'avenir de l'OM qui ont prévalu. En fait, comme dans la plupart de ces cas de figure, c'est une sorte de "diktat du court terme" qui l'emporte...

Il fallait faire sauter le soldat Perrin Perrin avait à son crédit une saison réussie dans les circonstances de la reconstruction du club après des années de gabegie. La qualification inespérée pour la Ligue des champions, avec un effectif jugé moyen, lui a valu l'indulgence générale quant à la qualité aléatoire du jeu de son équipe, ou quant à sa propre personnalité, assez peu glamour. C'est d'ailleurs, pour partie, cette avance sur les objectifs initiaux qui lui coûte très cher aujourd'hui. Un recrutement plus ambitieux a gonflé les prétentions sportives marseillaises, et un début de saison aussi euphorique que trompeur a aggravé le malentendu. En plus de la très mauvaise gestion du transfert de Barthez et d'un calendrier très mal luné, l'OM a aussi souffert de l'élimination de la Ligue des champions, alors qu'il a été devancé par le Real Madrid et le FC Porto, dernier vainqueur de la Coupe de l'UEFA, tout en occultant la qualification pour cette dernière compétition. Et à la trêve, le bilan olympien était incroyablement semblable à celui de la saison précédente (1). Il ne s'agit pas de nier les erreurs ou les lacunes de Perrin, mais de s'étonner de leur caractère impardonnable et définitif. Est-il si inconcevable d'imaginer que l'ex-entraîneur troyen doive lui aussi apprendre de ses échecs, et qu'il faut peut-être lui en laisser le temps? Pourquoi un entraîneur n'a-t-il pas le droit à l'erreur — surtout au vu des erreurs commises par son président? Bien sûr, Perrin paye sa propre intransigeance, ses déficiences en matière de psychologie du footballeur, et peut-être une capacité d'adaptation insuffisamment rapide. Mais lorsque les défaites s'enchaînent, absolument tous les arguments à charge, même les moins fondés, deviennent valables. Le parallèle avec l'éviction de Baup à Bordeaux est assez facile à établir: ici comme là, on a parlé de "message qui ne passe plus", on a rappelé un régional de l'étape réputé pour son profil de battant, on a remplacé un bâtisseur par un gestionnaire d'urgence doté d'un CDD de six mois, on a mobilisé un discours prisant un vocabulaire guerrier… Les limites de cette comparaison sont tout aussi significatives: en six années à Bordeaux, Baup a eu le temps de construire et de remporter des titres, et il a été victime d’un ultime essoufflement, après plusieurs mauvaises passes. À Marseille, Perrin paye cash ses premières difficultés, alors que ses résultats sont loin d'avoir le caractère alarmant de ceux des Girondins du début de saison… Autre aspect frappant : dans ces moments de crise, c'est un peu comme si l'on mettait de côté tous les aspects tactiques ou techniques pour résumer les problèmes à leur dimension psychologique. Étonnant rétrécissement dans un sport qui implique tant de paramètres. Et l'on voit déjà revenir comme par magie la "hargne", la "rage", l'"envie". Fatalité de la "pression" Parmi tous les termes abondamment employés sans que l'on ne se donne plus la peine de les définir, celui de "pression" joue un rôle décisif. Dans la bien nommée presse, combien de défenses de Perrin? Combien d'articles pour pointer, plutôt que celle de l'entraîneur, l'incompétence de ses joueurs, ou simplement l'enchaînement des circonstances? Combien pour dire que la tendance négative actuelle pouvait s'inverser, aussi sûrement que s'était inversée la tendance positive du début de saison? Difficile de parler de la pluralité de la presse en la matière! Ces thèses sont-elles tellement irrationnelles qu'il ne se trouve personne pour les défendre? En fait, il faut bien comprendre l'intérêt des acteurs concernés: le débat précédant le limogeage d'un entraîneur dans un club aussi médiatique que l'OM, et ce limogeage lui-même, sont infiniment plus excitants et "vendeurs" que le statu quo. Concernant les grands clubs, la "crise" est la situation optimale pour faire de l'audience. Certes, moins qu'une réussite sportive complète, mais cette dernière est tellement plus difficile à atteindre, et tellement moins fréquente… Et pour cause. Mais on aurait tort de croire que cette pression, aussi discutables soient les motivations de ceux qui l'alimentent, est purement virtuelle: la "crise", à force d'être qualifiée de rédhibitoire, enfoncée comme un coin dans la fissure des doutes (2), finit par apparaître comme une évidence, en premier lieu aux yeux des joueurs (dont les insatisfactions sont un terreau fertile). Renforcés en permanence dans la conviction que leur entraîneur n'était plus l'homme de la situation, que son "message" ne passait plus, qu'il devait être remplacé, dégagés de leurs propres responsabilités, ils ont logiquement contribué à confirmer le diagnostic (ou la prophétie auto-réalisatrice, en l'occurrence). La "pression" médiatique, qui ne se prive pas de surfer sur le mécontentement chronique des supporters, devient alors objectivement insupportable et parvient à rendre impossible ou inefficace le travail d'un entraîneur. Décrédibilisé de toutes part, le message ne passe effectivement plus, à plus forte raison si le président ne prend plus le risque de les remettre à leur place et de rétablir l'autorité de son manager sportif. Développement non durable Et la logique sportive à long terme dans tout cela? Ce n'est évidemment pas elle qui dicte ces choix, tant tout le monde s'est convaincu de l'urgence de solutions immédiates, repoussant à plus tard la question des politiques à long terme. On se tromperait à n'y voir que les effets d'une pseudo spécificité marseillaise: comme tant d'autres clubs, l'OM est à nouveau victime de l'incapacité à survivre à une mauvaise passe, ou plutôt de l'incapacité à se donner une chance de survivre à une mauvaise passe. Pourtant, que sont trois mois à l'échelle des années, cette échelle qui est la seule valable pour construire durablement un club? Comment s'étonner ensuite que nos principales formations en soient réduites à enchaîner saisons ratées, saisons de transition et saisons de reconstruction sans jamais connaître de saisons accomplies? Les clubs français n'ont donc pas fini de payer l'impossibilité de mettre en place une politique sportive de développement durable. Ce n'est évidemment pas une malédiction qui empêche les entraîneurs de rester en poste trois saisons consécutives, mais bien, à parts égales, des facteurs de pourrissements trop puissants et le manque de courage des présidents. Le football est fait de cycles, mais il semble formellement interdit de laisser les clubs et leurs coaches engranger l'expérience — y compris celle des moments difficiles — pour rebondir plus haut. Jeter le bébé avec l'eau du bain semble être une activité infiniment plus amusante. Sortie de crise, ou perpétuation de la crise? En embauchant Anigo, Bouchet a trouvé l'exact contraire de Perrin (Marseillais, passionné, affectif, proche des joueurs, etc.). Faut-il en conclure qu'il a échangé des lacunes contre d'autres? On se gardera bien d'émettre un pronostic quant à la suite des événements, ou d'exclure qu'Anigo puisse être le grand entraîneur capable de ramener l'OM vers ses légitimes ambitions, mais il est permis de s'amuser à imaginer des scénarios plausibles, en s'inspirant de quelques précédents. Scénario 1 : Anigo galvanise une équipe pas si mauvaise que ça, obtient des résultats et qualifie le club pour la Ligue des champions. Quelques observateurs minorent son mérite en soulignant que l'héritage Perrin n'était pas si nul que cela, mais l'essentiel du mérite revient à son successeur. Comme les circonstances ont obligé à reconsidérer les objectifs, tout le monde met son mouchoir sur les espoirs de titre initiaux. Anigo est reconduit, mais sa seconde saison le voit atteindre ses limites. Le meneur d'hommes marseillais de cœur n'est plus qu'un entraîneur sans expérience ni capacités tactiques, la presse et les supporters réclament son départ, obtenu en milieu de saison. L'OM retourne à l'urgence et repousse sa reconstruction au profit d'une énième saison de transition. Scénario 2 : Anigo ne parvient pas à transcender un effectif décidément trop fragile et à obtenir mieux qu'une place d'honneur en fin de saison. Il retourne au centre de formation, et les dirigeants doivent retrouver un entraîneur d'envergure capable de rebâtir une équipe. L'heureux élu bénéficiera de l'indulgence qu'implique une saison de reconstruction… Et l’OM aura une nouvelle fois perdu deux ans dans l’affaire. Il y a évidemment d'autres options, comme celle qui verrait Anigo écarté malgré de bons résultats, au profit d'un coach plus capé. Cette vision optimiste impliquerait que le club n'aura pas raté de marche, légitimant le licenciement de Perrin… Et peut-être qu'à terme, Christophe Bouchet entend se rapprocher des conceptions d'un Jean-Michel Aulas, qui considère que les techniciens sont périmés au bout de deux ans (3). À condition, évidemment, que lui-même ne soit pas victime de la rotation imposée par Robert Louis-Dreyfus à la tête du club. Le général Bouchet rentre dans le rang Ce qui frappe dans l'événement, c'est justement sa façon d'entrer en contradiction avec la politique de stabilité impulsée par Christophe Bouchet depuis son arrivée de à la tête de l'OM, il y a bientôt trois ans, avec la volonté d'ancrer le tandem formé avec Perrin dans la durée, de même qu'avec l'image que le président n'a cessé de se forger. Redresseur de tort au sein d'un football français dont il a stigmatisé les travers et les petits arrangements, il a finalement renoncé au rôle du franc-tireur pour la respectabilité du CA de la Ligue. Mais on se disait que Bouchet allait quand même importer dans le football français, non seulement une volonté à la hauteur de l'affirmation de sa différence, mais aussi un courage lui permettant de résister à la vox populi autant qu'aux injonctions médiatiques — comme nous l'imaginions dans un article un peu ridiculisé par l'actualité (voir "Banc de poison" dans le N°3 du journal). L'ironie est qu'à l'arrivée, c'est à l'impatience du supporter et aux exigences des journalistes que le président si indépendant donne raison, aux dépens de ses propres choix. En rentrant ainsi dans le rang de sa nouvelle corporation, Bouchet fait un aveu de faiblesse et réjouit tous ceux, en particulier chez ses anciens confrères, qui s'irritaient de l'affichage d'une certaine supériorité. L'arrogant a été ramené à l'humilité, il montre qu'il n'est finalement pas fait d'un autre bois que ses homologues, qu'il ne va pas changer la règle du jeu. Lorsqu'un président retire ses pouvoirs à un entraîneur, il le fait pour montrer qu'il garde le sien. Mais ce pouvoir est indéniablement amoindri... L'histoire dira si l'OM a fait un, voire deux pas en arrière cette saison, ou bien s'il a poursuivi sa marche en avant grâce à la clairvoyance combinée de la presse, des supporters et du président. Mais c'est forcément… dans le long terme que l'on jugera les conséquences du départ d'Alain Perrin. (1) Comparatif 2002/2003 à la trêve, après 20 et 19 journées. Moyenne de points marqués: 1,75/1,76. Moyenne de buts marqués: 1,05/1,41. Moyenne de buts encaissés: 0,95/1. Différence de buts: +2/+7 (Source France Football 02/01). (2) Qu'on se rappelle avec quelle virulence la campagne contre Perrin a été menée dès novembre, trahissant une volonté de se "payer" le personnage: Le difficile An II de l'ère Bouchet-Perrin. (3) À la différence près qu’Aulas n'a presque jamais viré un entraîneur en cours de saison depuis la remontée de l'OL en D1 (Guy Stephan en janvier 1997), et qu'il a parfois tenu contre vents et marées malgré les "mauvais" résultats de Lacombe ou de Santini.

Réactions

  • plumitif le 20/01/2004 à 15h01
    Bref, c'est l'histoire de l'oeuf et de la poule ;-))

  • JPDarky le 20/01/2004 à 15h38
    Chers Tous,

    J'a bien lu et je crois avoir compris vos explications, l'article des CDF pointe par El Mallorquin, je l'avions lu aussi a l'epoque, mais il avait du me sortir de la tete, bon, tout ca c'est bien joli, mais j'insiste, je l'ai deja dit, en ce cas, si les presidents de club, les joueurs et les supporters se laissent influencer comme ca, n'utilisent pas leur jugeotte en analysant ce qu'ils voient pour de vrai dans leur stade ou dans la tele, ben je le repete : ils ont que ce qu'ils meritent. Et c'est plutot pathetique, et donc oui, ca me confirme dans mon antipathie pour le genre humain en general, mais c'est ma vie.

    Maintenant, quel est l'interet du journal honni parmi les honnis dans l'histoire ? je veux bien que ca vend du papier, mais l'OM qui gagne, ca en vend plein aussi, et ca peut etre plus durable, et moins en dent de scie que de provoquer un licenciement tous les 18 mois ? Le taux de licenciement d'entraineur a Marseille depuis les annees 50, est-il entierement imputable a ce journal malfaisant ? Comment ca se fait que ca licenciait deja a tour de bras avant la toute puissance du grand satan de la presse sportive ?

    N'empeche que la ligne du bas reste que ca me semble tres facile de dire "c'est la faute au-journal-dont-on-ne-cite-pas-le-nom (de peur d'invoquer un demon urbini ou un succube menes) si machin il est vire" des qu'un truc qui semble pas ethiquement correct se passe dans le foot francais au niveau des contrats de travail d'entraineur d'equipe mediatisee ou de selection nationale en retour de bide pathetique a l'autre bout de la planete.

    On peut aussi penser que bouchet en avait marre de se faire ridiculiser, meme a la Meinau, et que les joueurs (a tort ou a raison) en avait marre que l'entraineur leur pete les couilles avec de la rigueur et je sais pas quoi (je juge pas le cote foot, j'y connais que dalle), et puis bon, d'un cote les journalistes de l'Equipe fomentent peut-etre des complots pour destabiliser par GSM les joueurs, mais de l'autre, telefoutre et la clique des suce-boules faisaient tout pour nous faire passer une tripotee de besogneux appliquant la methode orsa-beton-est comme des bresiliens du fot francais qu'on a. Alors pourquoi sont-ce les basses maneuvres du journal de l'Enfer qui agissent plus que les gros coups de leche televisuels ? mystere et pate a papier.

    Mais bon, si ca se trouve, perrin est vraiment une daube montee au pinacle un peu rapidement, et les immondes manipulations du journal de chez amaury vont donner quelque chose de positif ? Qui se plaindra a la fin de la saison si les marseillais accrochent une place en LDC ? Plus aucun marseillais (ou brestois, ou bisontin d'ailleurs), ne se rappelera le nom de ce type, mais si tu sais, ha mince, merde, enfin lui quoi.

    A t'on envisage cette possibilite ?

    JPD

  • papa cammayo le 20/01/2004 à 16h11
    Envisager cette possibilité impliquerait d’envisager dans la foulée que le bon gars Anigo, le mec du pays, celui qui va faire que l’équipe va se sortir les tripes du derrière (ou un truc dans le genre), garde son poste pour la saison prochaine et conduise l’équipe en Ligue des Champions ou après s’être pris 3-0 (dont un doublé de drogba pour les meringues) il pourrait déclarer que les petits ponts de Zidane sur Ecker sont dus au manque d’implication et d’abnégation de ce dernier et les volées de 30m de Roberto carlos, dus au manque intestinaux du gardien (traduisez "trippes")

    Après ça, faudrait envisager qu’à la première mauvaise série Anigo serait débarqué pour incompétence technico-tactique manifeste et manifestement trop peu d’expérience (cf les catégories B et C d’entraîneurs :
    - A : les besogneux, respectueux, pointilleux et travailleur qu’on vire pour « fracture avec le groupe, manque de chaleur et costards moches »
    - B : les chaleureux, régionaux en général, grande gueule et impulsifs qu’on vire pour manque de rigueur et de recul
    - C : les gentils, issus d’équipes moins huppées mais avec un bon parcours, qu’on vire parce que l’interim est fini et que pour le CDI on préfère un mec qu’à de l’expérience (cumulable avec A et B).

    Envisager, donc, le limogeage d’Anigo et son remplacement par un coach étranger qui donnera l’illusion du tout nouveau tout beau.

    Inenvisageable donc.

  • plumitif le 20/01/2004 à 16h18
    Hmm Papa, ne néglige pas l'amendement RLD qui ne veut pas de Baup parce que pas assez charismatique et qui peut très bien distraire un peu de son tas d'or pour dire à Bouchet, par exemple, d'ouvrir la trappe à Toni ou genre.

  • loual le 20/01/2004 à 17h45
    camayo

    "Suffit juste de quelques défaites contre des équipes plus fortes avec :
    - 1) quelques supporters (si possible ceux qui ont la sono) ayant le sentiment de détenir la vérité sur le club (condition atemporelle qui en deviendrait presque une hypothèse de départ)

    Exprimer un avis en essayant d'être précis ne veut pas dire revendiquer la vérité. Ou alors il faut éliminer le métier de critique, d'art, de cinéma, de foot ect...
    Qu'est ce qu'on demande à Perrin? De faire bien jouer son équipe, de gagner et d'être respecté par ses joueurs. C'est ce qu'on demande pour le prix (exhorbitant en rapport aux salaires des prolos qui payent le spectacle) d'un entraineur. Il a bon où depuis le début de saison?

    " - 2) quelques joueurs (si possible ceux qui ont la plus grande gueule) ayant le sentiment de détenir la vérité sur leurs prestations pathétiques (vérité qui est ailleurs du « j’ai tout simplement joué comme une buse ») (là aussi c’est une condition atemporelle qui en deviendrait presque une hypothèse de départ)"

    Tu as déja entendu un entraineur, après une défaite, qui disait "j'ai les ai tout simplement entrainés comme une buse"? Et puis si un joueur que l'on a recruté n'est pas bon plusieurs fois de suite c'est, soit une erreur de recrutement, soit le contexte collectif (organisé par l'entraineur) qui est mauvais.

    "- 3) de quelques journaux (si possible ceux qui ont le plus fort tirage) ayant le sentiment de singulièrement pouvoir augmenter leur vente en réduisant les explications de la défaite aux désiratas des 1 et des 2 (condition atemporelle qui en deviendrait presque une hypothèse de départ, je l’ai déjà dit çà, non ?)"

    Alors là je rigole. En France il y a un quotidien sportif à gros tirage. Commme pression il y a plus dure. Il n'y a qu'à aller voir en Italie, en Espagne ou en Angleterre pour comprendre ce qu'est une pression médiatique. Et ça fait pas dans la broderie fine les commentaires là bas.
    Cela dit je suis d'accord avec toi les journalistes de l'Equipe sont d'un niveau catastrophique. Mais ça ne date pas d'aujourd'hui, ni d'hier d'ailleurs.



  • papa cammayo le 21/01/2004 à 11h29
    Loual,

    Bon déjà, concernant ce mail, il s’agissait avant tout d’une bonne part de délire à laquelle j’aurais peut être du accoler un smiley, mais n’étant pas absolument fan de cette pratique je l’évite autant que faire ce peut. Pas mal de caricature donc, que tu généralises à ton tour dans ton message.

    Pour des propos plus détaillés sur l’éviction de Perrin, je me suis déjà exprimé en long en large et en travers sur le forum marseillais (surtout en long d’ailleurs) et je t’invite à consulter mes mails à ce propos.

    En bref et pour te livrer le fond de ma pensée, je ne comprendrais jamais comment on peut prétendre virer un coach sur de mauvaises performances, alors que celui-ci occupe la sixième place de son championnat (voir mieux) et au sortir d’une saison très réussie pour le club. Tout le reste n’est que considérations personnelles sur les résultats à venir. A ceux qui prétendent que le classement marseillais ne reflète pas encore son faible niveau de jeu, on peut répondre que ce faible niveau de jeu a suffit à l’OM pour se classer premier à l’entame du championnat et que la mauvaise série est avant tout due à un calendrier démentiel et avait donc vocation à s’arrêter d’elle même. Et vice et versa. Débat sans fin donc. Mais le pari de maintenir l’entraîneur me semble tjs moins risqué que celui d’en installer un nouveau, surtout si c’est pour prendre un mec en catastrophe et sans aucun projet.

    Les reproches faits à Perrin sont à mon sens imputables plus à sa personne qu’à son travail et peuvent être étendus à tout les coachs du monde dès lors que l’on a décidé de les virer (fracture avec certains joueurs : que dire de Deschamps il y a deux ans, de vahid au début d’année, de ferguson avec beckam …) (incohérences tactiques : sorin en milieu offensif gauche, Ljuboja seul en pointe il y a un an, dugarry « mal placé » par baup, Kapo qui passe de second attaquant à droite à gauche puis re-droite, juninho en récupérateur, carrière et dhorasso sur le banc, essien à droite … des joueurs qui estiment ne pas jouer à leur vrai poste, y’a que çà en foot) (recrutement décevant : anelka au real, rivaldo à milan, psg ces 6 dernières années … tout recrutement implique un risque et celui de l’om ne me semble pas minable cette année) …

    Et donc, si demain je veux virer vahid, deschamps, fergusson, le guen … je peux le faire pour des motifs qui seront tout aussi pertinents que ceux employés pour virer perrin.

    Ca ne veut pas dire que tous les choix des coachs ne sont pas critiquables, mais juste que les motifs d’éviction de perrin peuvent servir à l’éviction de n’importe quel coach à un moment donné, et n’ont pas vocation à fleurir dès lors que les résultats suivent. Hors POUR MOI (conception personnelle au possible), 6ème et virtuellement 3ème, j’appelle pas çà une crise et ça ne justifie pas un renvoi.

    Re-bref, perrin me semble avoir été viré pour une simple raison : certains joueurs n’en voulaient plus. C’est une raison comme une autre (même meilleure que beaucoup), mais je trouve déplorable que de nos jours à chaque conflit joueurs-entraîneurs, la presse, les supporters et finalement le président, prennent quasi-systématiquement indirectement parti pour les joueurs en ne tapant que sur le coach. Le président peut aussi quelquefois recadrer les joueurs et expliquer gentiment que le chef, c’est l’entraîneur (et accessoirement la personne qui l’a placé là, c’est à dire lui même), il ne fera à mon sens que son job (mais forcément, c’est moins facile à tenir comme position que le licenciement).

    ‘tain, j’avais dit en bref …

  • loual le 21/01/2004 à 12h19
    "C’est une raison comme une autre (même meilleure que beaucoup), mais je trouve déplorable que de nos jours à chaque conflit joueurs-entraîneurs, la presse, les supporters et finalement le président, prennent quasi-systématiquement indirectement parti pour les joueurs en ne tapant que sur le coach. Le président peut aussi quelquefois recadrer les joueurs et expliquer gentiment que le chef, c’est l’entraîneur (et accessoirement la personne qui l’a placé là, c’est à dire lui même), il ne fera à mon sens que son job (mais forcément, c’est moins facile à tenir comme position que le licenciement). "

    C'est vrai aussi. Mais nous parlons de quelqu'un qui est payé très très cher (combien de PDG de grosses boites touchent ce qu'il touche?) pour avoir les résultats escomptés par le club et les supporters. C'est un challenge qui est accepté par l'entraineur à la signature du contrat. Et puis si on veut être pragmatique c'est moins cher de virer l'entraineur que l'ensemble des joueurs. Pour terminer ce serait quand même un comble que Anigo qui s'occupe de la formation obtienne de meilleurs résultats ou même équivalents avec le même effectif que Perrin intronisé grand entraineur.
    On pourrait légitimement penser qu'il y a eu "arnaque" sur les qualités, supposées, de Perrin. Et ça "douille" ce genre d'erreur pour un club. Donc "exit" Perrin qui est fort sympathique quoiqu'un peu "straight" puisqu'il n'a pas remplit son contrat. C'est la loi du milieu. Nos patrons ne sont pas plus aimables avec nous dans de telles circonstances et sans les indemnités qu'il va toucher.
    J'aurai, d'ailleurs, adoré me faire virer dans les mêmes conditions.

  • NoNo93 le 21/01/2004 à 12h55
    Comme si y'avait que Perrin qui était cher payé dans ce milieu et les joueurs de Marseille ils ont fait quoi de mieux que lui pour eux justifier leur salaire?
    Et en quoi virtuellement troisième c'est se planter sur un objectif annuel?????

  • papa cammayo le 21/01/2004 à 13h32
    "Et en quoi virtuellement troisième c'est se planter sur un objectif annuel?????"

    tout pareil que nono. surtout qu'il me semblait aux grandes heures de bouchet que l'objectif n'était pas sur 1 an mais sur 3 ou 4.

  • BrrU le 21/01/2004 à 14h28
    Selon moi, Bouchet n'a peut-être pas les épaules pour diriger un club de foot d'une certaine envergure. Parce qu'en effet, il s'est un peu fait dans la culotte : peur de ne pas "plaire" au supporters,... peur d'une image ternie par des résultats moins spectaculaires que la saison passée, peur que les errements actuels ne remettent en cause la progression du club, et surtout l'image qu'on l'on s'en est fait. Il n'a pas pensé qu'une progression était composée de phases, de cycles...
    Avec le véritable premier cycle défavorable, c'est la débandade (à tous les sens du terme), on s'affole, on choisi une solution rapide pour changer la tendance et l'image rapidement. Peut-être a-t-il eu peur de perdre certaines bonnes recrues à l'intersaison, celles qui auraient été en conflit avec l'entraineur notamment. MAis je rejoins ceux qui, dans ce Forum, rappelle l'épopée Deschamps à son arrivée en principauté.
    Bouchet est en train de subir un dépucelage sans vaseline pour sa première en tant que dirigeant de club de foot...

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