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Que reste-t-il du Red Star ?

Ce samedi, le mythique Red Star retrouvait son non moins mythique Stade Bauer, afin de marquer son "nouveau départ". Après avoir rêvé du Stade de France, le club doit survivre à ses désillusions autant qu'à la précarité...
Auteur : Pierre Martini le 16 Oct 2002

 


Le 10 mars 1999, le Red Star recevait l'AS Saint-Etienne au Stade de France, dont il postulait encore à la résidence. La rencontre, qui détient le record d'affluence de la deuxième division, devait marquer son ambition de devenir ce grand club populaire de la banlieue parisienne tant attendu. Elle marqua au contraire le début de la fin. Le club audonien, au moment d'affirmer son identité, avait commencé par laisser aux visiteurs le privilège d'évoluer dans "leur" couleur, avant d'enregistrer une lourde défaite. Les "Verts" filaient cette saison vers la D1, les "verts" vers la relégation. Pourtant, en mai 98, le Red Star avait été désigné par le ministère des sports de Marie-George Buffet pour être ce fameux "club résident" du SdF (1). On ne sut jamais quels étaient les mystérieux investisseurs qui étaient derrière le controversé président Jean-Claude Bras, mais son projet fut d'abord recalé par la DNCG, avant de s'embourber dans une impasse politico-sportive (comme tous les autres d'ailleurs). Plus préjudiciable encore, le projet de rénovation qui aurait fait de Bauer une enceinte moderne de 15.000 places en pleine ville était tombé à l'eau. La municipalité de Saint-Ouen ayant peu apprécié les velléités de migration à Saint-Denis, qui l'avaient contrainte à annuler le concours d'architecture et à payer de fortes indemnités aux candidats), n'avait plus donné suite. Et c'est bien là que se trouve la dramatique erreur stratégique des dirigeants, qui en rêvant d'une enceinte disproportionnée (mais qui attirait les investisseurs et les subventions), ont raté la chance d'un développement raisonnable, à l'échelle du Club, qui aurait pérennisé son inscription dans le tissu local et permis de maintenir son rang. Car pendant ce temps, de revers sportifs en déboires financiers, le Red Star connaissait une vertigineuse dégringolade - dont le dernier avatar fut, cet été, une nouvelle rétrogradation administrative en CFA2. Victime d'un déficit dont le montant est difficile à connaître, ayant perdu son statut professionnel et l'essentiel des moyens de son centre de formation, sa principale richesse, il peine aujourd'hui à rivaliser avec les autres clubs de CFA2. Et même redevenu minuscule, le Red Star nourrit encore des polémiques et des conflits, dont témoignèrent samedi les banderoles déployées (elles-mêmes rivales) ici et là, ainsi que les invectives ayant perturbé la minute de silence en mémoire d'un ancien joueur. Artisan d'un spectaculaire sauvetage il y a plus de vingt ans, faisant remonter en D2 un club descendu en DH après sa liquidation judiciaire en 1978, Jean-Claude Bras a perdu sa crédibilité, notamment auprès d'une frange de supporters qui réclame à toute force l'arrivée d'une nouvelle équipe moins compromise (www.allezredstar.com). Après avoir compromis ses propres projets en refusant de perdre le contrôle total de son club, le dirigeant historique dut déléguer la gestion des affaires, avec le résultat que l'on sait. Aujourd'hui, il a cédé la direction exécutive du club à Claude Thuel et Michel Castejon, au travers duquel il conserve son influence. Un ménage a été fait dans l'entourage du club parmi ceux qui auraient abusé de la confiance de Bras (France Football, 04/10), le nombre d'équipes a été réduit et Mustapha Ousfane nommé à la tête d'une équipe première dont la moyenne d'âge n'excède pas 20 ans.... Quelles peuvent être les ambitions du Red Star à moyen terme? Le retour à Bauer fera certes du bien, après les années maudites passées au Stade Marville. Le stade a été remis aux normes et les dommages subis pendant la tempête de décembre 99 réparés, sans qu'il perde son inimitable aspect général (voir Bauer : tour de stade ). Mais comment sera-t-il possible de redonner un élan et un projet sportif au club? Après avoir accumulé autant d'erreurs, le Red Star a-t-il encore une chance de faire perdurer sa tenace légende, de faire vibrer ces vieux gradins de la rue du Docteur Bauer qui ont vu joueur Combin, Magnusson, Vergnes, Susic et tant d'autres? A quelques centaines de mètres du Stade Bauer et quelques heures après ce Red Star-Aubervilliers soldé par un 0-0, c'est un joueur formé au Red Star qui signait un doublé devant près de 80.000 spectateurs. Steve Marlet a-t-il eu une pensée pour son ancien club? (1) Rappelons que l'aberrant contrat de concession liant l'Etat au Consortium (signé par Edouard Balladur entre les deux tours de la présidentielle 1995) prévoyait une forte indemnité en cas d'absence de club de haut niveau disputant ses rencontres dans le futur joyau de la Plaine Saint-Denis (voir Le Stade de France, une histoire chaotique, un présent polémique, mars 2000). Aujourd'hui encore, le Consortium touche une soulte annuelle de plus de 10 millions d'euros.

Réactions

  • bruce harper le 16/10/2002 à 16h21
    Le problème de la région parisienne, c'est que bcp de gens viennent de province, et qu'en plus la région est très peuplée, ce qui fait qu'une personne du 91 ou du 78 a du mal à s'identifier au Red Star. Le soutien des supporters est donc limité, et tout le monde ne tire pas dans le même sens, contrairement à ce qui se passe en Corse (Bastia, Ajaccio), en Bretagne (Lorient, Guingamp), qui sont des régions à forte identité, ce qui a dû favoriser le développement de ces clubs. D'ailleurs, Saint-Maur a su arriver en National avec des moyens ridicules, car il y a une vraie identité, ce club représentant la communauté portugaise de Paris. Si on compare avec l' Angleterre, où 7/8 clubs représentent Londres, la culture foot est bcp mieux implantée, et chaque club représente vraiment son quartier auxyeux des habitants (Chelsea, Arsenal, ...).

  • osvaldopiazzolla le 16/10/2002 à 19h22
    Vous me direz si ce que j'ai dit est pure paranoia, mais selon moi ya une enorme différence entre le Red Star et les autres clubs parisiens, c'est que son centre de formation est (était ?) unanimement reconnu aussi bien chez les recruteurs du monde pro que chez les neujs de banlieue. Dans mon club minable, le moindre pekin qui se vante d'avoir été vaguement coupeur de citrons au red star est écouté comme un sage.
    Ce centre de formation (et ce que ça soit avant, pendant ou après les projets mirifiques de stade defrance balladurien) est la pierre angulaire du sponsoring du conseil général (communiste) de la seine saint denis (d'ou le 9.3 dans le nom) qui finance le club à la conditon que le club propose des activités pour les neujs .
    Ce centre de formation est (était ?) notoirement plus renommé que celui du PSG et j'y vois là une raison suffisante pour s'acharner à le faire couler.

  • El mallorquin le 17/10/2002 à 16h15
    Ona donc Marlet (Fuhlam), Samba Diawara (Troyes), Abdoulaye Meïté (OM), Hakim Saci (Guingamp), Samuel Michel (Guingamp)... J'en oublie sans doute, c'est le fruit d'une rapide recherche sur le Net.
    Si on considère que Marlet et Anelka c'est du même niveau (pas la peine de débattre), on se retrouve avec quelques bons joueurs de D1. La différence de niveau entre les deux centres de formation est loin d'être égale à la différence de moyens.

  • El mallorquin le 17/10/2002 à 16h17
    Euh... c'est moi ou je réponds dans le vide ?
    :-))

  • NoNo93 le 17/10/2002 à 19h42
    Non El Mallorquin, je vais pas te laisser tout seul quand même, après tout t'as largement contribué au forum sur le Brésil, tu mérites de ne pas être laissé seul dans un coin :-))
    Il me semble qu'ils avaient sorti un bon joueur annoncé comme une future star : Thimotée (ils l'ont peut-être pas formé?). Paraît qu'il était aussi bon que Marlet, je crois qu'il a fait un tour en D1 avec St étienne (?) et on en a jamais plus parler.
    PS : alors çà c'est de la contrib' intéressante... :-)

  • osvaldopiazzolla le 18/10/2002 à 00h20
    Thimothée a joué à Sainté, mais en D2. Comme il a fini meilleur buteur et Sainté 16e, il est parti en D1 à Montpellier ou il s'est bléssé sérieusement puis a disparu.

    La liste de el M n'est pas exhaustive : tu as Karim Fellahi et Foussieni Diawara à Saint Etienne, Mauricio à Laval, Crucet (toujours à Sochaux ?), Agasson qui est parti à Lille etc....de toutes façons l'équipe 1 a été pillée lors des rétrogradations successives (comme Saint Etienne il y a deux ans)...

    Samuel Michel...je ne sais pas si on peut dire qu'il a été FORMé au red star.

    Par ailleurs, que le joueur éclose en D1 c'est plus fortement lié à la qualité de son agent qu'au travail du centre de formation, non ?. Un critère plus objectif serait les résultats des équipes de jeunes et là le red star défie (défiait ?) toute concurrence.

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