Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

"Quand l'homophobie recule, c'est le PSG qui avance"

Lancée dans le cadre de la "Journée du respect" organisée par le PSG et SOS Racisme, cette affirmation méritait d'être confrontée à l'Histoire.
Auteur : antigone le 2 Mars 2011

 

À l'occasion de cette manifestation et de PSG-Toulouse, le club parisien a fait afficher sur le Parc des Princes différents slogans humanistes assortis de recommandations de bonne conduite.

psg_respect.jpg

"Quand l'homophobie recule, c'est le PSG qui avance", avec un petit coeur au milieu. Au-delà du choix discutable de la rime en "cule" du premier hémistiche, qui fait craindre le pire, arrêtons-nous un instant sur cette assertion un brin péremptoire, et passons-la au révélateur de l'Histoire, déplacé comme il se doit.

Janvier 1750, dernier "bûcher de Sodome" en France. Les gagne-deniers et cordonnier Jean Diot et Bruno Lenoir, pris de boisson, sont surpris par le guet, rue Montorgueil à Paris, en train de commettre ce qui aurait dû être considéré comme un banal outrage à la pudeur: je te montre mon Loko, tu me montres ton Llacer, on va pas en faire une Chapron. Normalement passibles d'une simple mercuriale, ils sont cependant condamnés à la peine maximum, sentence confirmée par le Parlement, et brûlés en place de Grève, le 6 juillet 1750, jour de la naissance d'Apoula Edel. L'homophobie avance, le PSG ne sort pas.

1789, Révolution Française, abandon de la répression pénale de l'homosexualité. Puisqu'on peut même plus rigoler un peu en traitant les tafioles de Benoît Pedretti, on se venge en guillotinant tout plein de gens coupables de porter la même perruque qu'Alain Cayzac. L'homophobie fait moins de vague, le PSG non plus.

La loi du 31 juillet 1920 réprimant la provocation à l'avortement et à la propagande anticonceptionnelle interdit toute propagande dans ce domaine et la loi du 27 mars 1923 modifiant les dispositions de l'article 317 du code pénal sur l'avortement, transforme le crime en délit, dans l'espoir d'une sévérité plus grande des juges professionnels. Parallèlement, l'administration renforce la surveillance des mœurs, en constituant des fichiers de recensement des homosexuels. La tâche est confiée à un certain Guy Adam, qui mélange ses fiches et ses moustachus. Adolf Hitler n'est pas très content et vient remettre un peu d'ordre. L'homophobie revient bien dans le match, le PSG fait le dos rond.

Les 21 et 23 mai 1941, les premiers déportés homosexuels arrivent dans deux convois au camp de Natzweiler-Struthof. La mise en place tactique du stratège Josef Mengele douche les derniers espoirs. Son homologue français Marcel Petiot s'en inspire et dissout les Boulogne Boys. L'homophobie progresse en blok équipe, le PSG régresse en tribune R1.

En 1968, la France adopte la classification de l'OMS, définissant l'homosexualité comme une maladie mentale. Godwin Okpara porte plainte pour diffamation. Il n'en obtiendra qu'une seule, et même pas à Sion. Ceci dit, elle est bonne. Quand l'homophobie retire l'échelle, le PSG s'accroche au pinceau.

Le 3 novembre 1998, la championne du monde Christine Boutin demande: "Où placera-t-on la frontière, pour un enfant adopté, entre l'homosexualité et la pédophilie?" C'est une question fort subtile ; même Siaka Tiéné tergiverserait au moment de trancher. Les grandes manifestations qui s'ensuivent rivalisent dans la finesse du slogan, tels que "Les P.D., au cimetière!" Devant un tel art de la banderole, le PSG ne peut que s'incliner et finit par obtempérer: Pierre Ducrocq sera bien transféré au Havre. Ce que l'homophobie fait avec une olive, le PSG le retire parce que c'est un peu sale.

Au terme de cette brillante comparaison des faits historiques, dont l'objectivité n'a rien à envier à la méthodologie Max Gallo©, nous pouvons à peu près affirmer que quand l'homophobie est près de la falaise, le PSG recule, mais sinon, oui.

Robin Leproux a donc raison. Vive lui. Vive le plan.

Posté par Antigone, samedi 26 février 2011 à 12h40, sur le fil Paris est magique (3 Academy Awards "Best foreign Soccer forum in the World").

Réactions

  • Mykland le 02/03/2011 à 15h55
    Je confirme la mort de Ducrocq sur les terres indiennes de Vikash.

    Ses cendres ont été rapatriées en Grèce au Football United Club de Kavala.
    La boucle est bouclée, longue comme un intestin grêle.

La revue des Cahiers du football