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Propagande citoyenne

Le footballeur Frédéric Biancalani s’investit dans une action en faveur du vote... Quitte à donner quelques conseils.
Auteur : Sylvain Zorzin le 20 Avr 2007
Dernière réaction : le 23/04/2007 à 18h21

 

Dans une série consacrée à l’élection présidentielle, le site football365.fr consacrait hier sa troisième chronique, intitulée "Quand les footeux montrent l’exemple", à Frédéric Biancalani. Ancien conseiller municipal dans la banlieue de sa ville d’adoption, le joueur nancéen était interviewé en tant que porte-parole de l’association Action citoyenne, dont le principe est de réconcilier les citoyens avec la politique. "Mieux informé, le citoyen est encouragé à participer, à échanger, à voter", explique cette association.

Le joueur nancéen ajoutait joliment: "Le sport est un moyen de rassembler et de faire passer des messages, de lutter pour l’intégration, le vivre ensemble". Plus encore, à une heure où s’afficher en politique est un passage quasi obligé pour un "people", il préfère rétorquer sobrement: "Pour la présidentielle, mon choix est fait mais je ne préfère pas en parler".
Il paraît en effet fondamental de poser le vote comme un acte intime, personnel, et refuser de dévoiler ses idées pour simplement appeler à voter dimanche est un acte courageux. Une action en faveur de la citoyenneté doit être au service de toutes les citoyennetés.

Jeu test

Toutefois, afin de ne pas transformer ce texte en un monologue pompeux, les Cahiers du foot ont concocté un petit jeu à partir des réponses de Frédéric Biancalani. Malgré son vœu de silence, pourrez-vous découvrir le candidat qui a peut-être ses faveurs? Attention, il a glissé ces phrases à son insu, alors n’hésitez pas à être bien attentifs.
1/ "Voter, c’est simplement jouer son rôle de citoyen. Je ne comprends pas les mécontents qui vont manifester alors même qu’ils n’ont pas pris la peine d’aller voter".
2/ "Je prête surtout attention à la faculté qu’ont les candidats à tenir leurs promesses, et au charisme, car il en faut pour gouverner un pays comme la France".
3/ "Il est indispensable que chaque citoyen puisse vivre correctement. Cela dit, une proposition comme le SMIC à 1500 euros ne me paraît pas réaliste".
4/ L’article de football365 précise bien que Frédéric Biancalani est ancien conseiller municipal UMP.

Garder sa neutralité lorsqu’on promeut simplement le vote est une belle initiative, et il paraissait important que nous nous arrêtions dessus. On se sent tout de suite mieux.

Réactions

  • jcm le 20/04/2007 à 11h56
    Cet article a au moins le mérite de montrer ceux qui vont voter à droite, ici.

    Aaaaah! arrière satanas...

    (s'en va en hurlant de peur dans la rue)
  • Cleaz le 20/04/2007 à 12h01
    Je ne vais pas voter à droite....
  • jcm le 20/04/2007 à 12h11
    a voté.
  • salatomatognon le 20/04/2007 à 12h24
    Marrant de voir que certains paraissent voir dans cet article un ton de réprobation, alors qu'il s'agit plus de s'amuser de la contradiction entre les intentions et le discours... Du coup, l'éléphanto fait un flan avec un seul jaune d'oeuf.
    Il ne s'agit pas non plus de discuter la justesse des préconisations de Biancalani, mais juste de reconnaître qu'elle émanent directement du discours de Sarkozy - ce qui a quand même un petit effet comique, non?
  • salatomatognon le 20/04/2007 à 12h28
    J'ajoute que le propos de l'article est de souligner la contradiction entre la volonté de promouvoir le vote et celle de glisser (inconsciemment?) une petite propagande partisane.
    Du coup, Peter, personne ne reproche au footballeur de ne pas s'engager, mais plutôt de mélanger les genres.
  • salatomatognon le 20/04/2007 à 12h35
    Ah et puis Peter, prince de la mauvaise foi, les reproches des Cahiers sur le mutisme de L'Equipe, c'était au lendemain du 21 avril. À ce jour, on n'en est pas encore là. Et puis si tu tapes "Sarkozy" ou "racisme" dans le moteur de recherche, quelques résultats devraient t'indiquer que les CdF ne sont pas restés muets au cours des mois précédents.
  • Tetsuo Shima le 20/04/2007 à 15h30
    gilliatt-le-malin
    vendredi 20 avril 2007 - 10h10

    1/ "Voter, c’est simplement jouer son rôle de citoyen. Je ne comprends pas les mécontents qui vont manifester alors même qu’ils n’ont pas pris la peine d’aller voter".
    Désolé, mais je pluzune abondamment. En 2002, j'étais resté chez moi, et le 21 avril - et lors de l'entre 2 tours, par honnêteté intellectuelle.

    Moi c'est ce que j'aime bien comme a priori : évidemment, les gens qui manifestent c'est ceux qui ne votent pas???
  • sansai le 20/04/2007 à 18h24
    Tetsuo : c'est pas le sens de la phrase je crois, et d'ailleurs je suis tout à fait d'accord aussi.
    C'est complètement ridicule de la part de ceux qui n'ont pas été voter en étant super fier de crier haut et fort jusqu'à quelques semaines avant "ouaaaais voter ça sert à rieeeen t'façons la politiiiiique" etc, d'être allé foutre le bordel dans les rues quand ils se sont rendus compte que ah merde, putain con, ça aurait pu servir à quelque chose de voter en fait. Ah merdmerdmerde.
    Parce que si voter ça sert à rien, j'vous raconte pas à quoi ça sert de manifester contre la présence de tel ou tel individu au second tour, dans une démocratie. Nada, nibe, peau d'balle.

    Sinon j'employais le mot propagande au sens strict du terme.
    Rapide c/c de lien :

    propagande féminin

    1. La congrégation De propaganda fide, établie à Rome pour les affaires qui regardent la propagation de la foi.

    La propagande envoya six missionnaires en Chine.

    2. (Par extension) Toute association ou tout organisme ayant pour but de propager certaines opinions publiques ou sociales.

    La propagande avait envoyé de nombreux agents dans ce pays.

    3. Il se dit aussi, par extension, de toute action organisée en vue de répandre ou de faire prévaloir une opinion, une doctrine.

    La propagande pacifiste.
    Un office de propagande.
    Une conférence de propagande.
    Cette cause a été compromise par une propagande maladroite, indiscrète.
    Faire de la propagande : tenter de propager une opinion politique, sociale, religieuse.
  • sansai le 20/04/2007 à 18h25
    (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en avait pas beaucoup parmi les manifestants qui avaient bel et bien voté, on est d'accord)
  • suppdebastille le 20/04/2007 à 18h35
    Le plus énervant étant ceux qui n'ont pas voté le 21 avril , qui ont manifesté le 1er mai et qui ont de nouveau disparu aux législatives.

    sinon +1 avec Tetsuo, on pouvait très bien avoir voté le 21 avril et se retrouver dans la foule du 1er mai bloqué entre République et Bastille pour finir la manif dans un bistro entre amis.

La revue des Cahiers du football