Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Anelka décline (la sélection)

Aucune Ferrari n'a fait son apparition sur le parking de Clairefontaine, mais notre correspondant de guerre si, afin d'assister au making-of du dernier épisode du feuilleton Anelka: "Nico se ferme la porte de l'équipe de France". Sur les doigts?
Auteur : Albert Lombre le 19 Nov 2002

 


Nicolas ne demandait qu’une seule chose: "être désiré". Jacques ne l’a pas compris. Pire, il lui a même préféré Daniel, sans explication. Et puis Sidney s’est fait mal au genou. Alors Jacques a rappelé Nicolas, qui lui ne le savait pas. Il avait pourtant attendu. Mais pas question de jouer les bouche-trou. Du coup, il a décliné… "Si je sens que l’on ne veut pas de moi…" Le synopsis du énième épisode du feuilleton Anelka, de "l’affaire" comme ils disent, a de l’allure. Épatant comme du Josée Dayan. En plus, si ça se trouve, Francis pourrait nous pondre une jolie musique là-dessus. Une chanson à texte sur l’injustice d’un sport roi, reflet de la société de consommation. Franchement c’est pas sérieux, voilà qu’on se remettait tout juste des vacances à Séoul et des nounous bulgares. Et puis vlan, de la série Z. Je lui prédis un bon succès chez les critiques habituels. D’ailleurs, y’en a pas une où le héros s’appelle Santini? Je vous raconte. Tout débute donc dans un hall d’aéroport, un dimanche sombre et humide, j’embellis là. 10H50 PM. Deux journalistes attendent dans la pénombre, ici j’assombris. Peu de temps auparavant, ils ont reçu un mystérieux coup de téléphone: "Rendez-vous à Roissy à 23 heures, faut qu’on parle, j’ai une révélation à vous faire…". N’écoutant que leur courage, nos Tintin éteignent Urgence et filent vers Roissy. Peu avant 23 heures, notre héros apparaît, accompagné de son avocate et de son agent, pour délivrer son communiqué: "Je refuse la sélection", annonce-t-il avant de confesser ses états d’âme. La suite ? Un lundi matin brumeux à Clairefontaine. "L’affaire" fait débat. "Il y a eu des précédents?" Les anciens se grattent la tête. Le téléphone de Serge Chiesa risque fort de sonner ces prochains jours. L’ancien attaquant de l’Olympique lyonnais va devoir s’expliquer, près de 30 ans après, sur son refus d’endosser le maillot. L’effet Anelka. Sous le chapiteau réservé à la presse, l’affluence est inhabituelle pour un avant match amical. Le second effet. "Je ne pensais pas que l’équipe de Yougoslavie déplacerait autant de monde", ironise d’emblée Jacques Santini. Forcément, la première question concerne le rendez-vous mystérieux de la nuit et les déclarations du joueur de Manchester City: "Je ne suis pas informé de son forfait, on l’attend toujours", rétorque-t-il. L’entraîneur des Bleus botte en touche. On le comprend très vite, le patron ne parlera pas avant l’heure fatidique (1H15 PM), début officiel du stage. Il lâche tout de même : "Moi, tout ce que je sais, c’est que quelqu’un du staff l’a eu hier après midi et qu’il a répondu qu’il serait présent à midi". Il feint de ne pas recevoir. À sa décharge, c’est un peu gros. La scène suivante est savoureuse. "Par acquis de conscience" des photographes font le pied de grue en quête d’une éventuelle Ferrari qui déboucherait juste à temps à la grille du parc. Les vannes fusent. Plus ou moins drôles. L’épilogue est plutôt pathétique. Tragique même pour l’intéressé à plusieurs titres. D’abord et surtout par ce que Nicolas Anelka vient de donner une bonne raison à Jacques Santini de ne plus faire appel à lui. "Nicolas est majeur, il se détermine par rapport à ce qu’il souhaite", a concédé le nouveau grand timonier des Bleus qui, à 3H15PM précises, rédigeait un communiqué dans lequel il "constatait l’absence de Nicolas Anelka au rendez-vous fixé" et "-petit 1, a décidé de convoquer Daniel Moreira (…), -petit 2, a informé les autorités de la FFF pour une éventuelle suite à donner". Un dernier point qui est l’une des autres conséquences du refus de Nicolas Anelka. À Clairefontaine, il fut en effet largement question d’un certain article 175 des règlements généraux de la FFF. Ce dernier stipule que, comme le veut la jurisprudence, tout joueur refusant de répondre à la convocation de l’équipe de France est passible d’une suspension de deux matches. Hier soir, la FFF s’est fendue d’un communiqué: "La FFF considère que le joueur Nicolas Anelka est d’ores et déjà suspendu pour la première rencontre officielle de son club le 18 novembre, date à laquelle il était convoqué". Une demande transmise à la fédération anglaise chargée de "donner suite". Si nécessaire, la FFF pourrait s’adresser à la FIFA pour que soit appliquée la sanction. Voilà pour l’immédiat. Reste, plus grave, les retombées indirectes. Le déficit d’image comme on dit. Même si ses potes, Manu Petit en tête, plaidaient pour la clémence: "Dés qu’on parle d’Anelka il y a embrouille", confiait-il avant de poursuivre, "mais pour lui, le sentiment d’avoir été écarté ne date pas d’aujourd’hui, ce n’est donc pas un coup de tête, mais réfléchi". Sûr, en famille, on imagine. Car comment oublier que l’ancien pensionnaire du centre de formation du PSG est un abonné des actes réfléchis. Au point de ne compter chez ses anciens entraîneurs, de Luis Fernandez à Gérard Houllier en passant par Arsène Wenger et Vincente Del Bosque, que de vifs admirateurs. Son actuel entraîneur, Kevin Keagan, l’aurait, pour l’instant, qualifié de "meilleur attaquant du monde". Talentueux certes, mais désormais et plus que jamais c’est avec le rôle du mauvais perdant et de l’enfant gâté, qu’il va devoir composer. Et puis franchement, comment ne pas s’interroger sur les motivations profondes d’Anelka à travers ce refus? Là, j’ai beau chercher, je ne vois pas. Militer pour le retour de Djorkaeff? S’attirer la sympathie de Cantona? Impossible, il jouait dans le club rival. Susciter le désir? Euh…On remet ça. "J’ai besoin d’être approuvé par tous les membres du staff pour me sentir mieux", confiait Anelka dimanche. Et maintenant ça va mieux? Sans parler du qu’en dira-t-on. J’en connais qui parlent très bien cette langue. D’ailleurs un scoop: il paraît que chez les Bleus, il y a déjà ceux qui le soutiennent et ceux qui…Les autres quoi. D’ici à ce que ça divise la belle homogénéité renaissante, il n’y a qu’un pas… Finalement il serait pas un peu pourri ce feuilleton? Retrouvez les chroniques coréennes d'Albert Lombre : L'invasion de Séoul Roger bluesé Amère mousson

Réactions

  • NoNo93 le 20/11/2002 à 00h56
    C'est gentil de me répondre ceeltic, mais tu es bien flou et énigmatique toi d'habitude si disert et concis...

  • Agora le 20/11/2002 à 08h27
    Le Plan, cela prouve surtout (comme je l'ai indiqué en mettant l'article qui tronait en première page de leur site Web) qu'Anelka n'est qu'une marionette de plus dans les mains des partisans du Tout-Pour-Les-Clubs. City doit espérer conquérir sa place dans le G14 avec cette affaire.

  • Maxime le 20/11/2002 à 10h18
    Très enrichissante la revue de presse du site d'Anelka!!
    Profond, le mec, en fait...

  • CELTIC BHOY le 20/11/2002 à 10h46
    Il y a mieux Maxime. Sur la page d'accueil de son site, il y a l'interviex d'Anelka faite par le "fan d'honneur". A la question "veux-tu jouer en EDF", il répond oui !

    Bon, l'interview date d'avril 2002, aussi ;-)))

  • redondo13 le 20/11/2002 à 15h03
    Mon cher nono j'appelle "comportement de petite frappe" se prendre pour une star et prendre a partie l'entraineur du real Madrid pour lui expliquer comment il faut jouer. de la meme facon a paris il se prenait pour le caid de son equipe et pensait etre intouchable au point de gifler un journaliste qui n'avait que rapportait la realite.
    anelka me rappelle les paroles de la chanson "petit frere" d'IAM "petit frere se fout de tout et de tout le monde tout en demandant du respect"

    Pour moi ce gars la n'a jamais eu quelqu'un pour lui fermer sa gueule ou pour le remettre a sa place, celle d'un honnete attaquant sans plus, depuis il ne se remet jamais en cause et prefere rejeter la faute sur les autres.
    l'exemple le plus flagrant de cette attitude a ete au real, il ne s'est meme pas rendu compte de l'institution ou il foutait les pieds et se croyait en pays conquis, le probleme c'est que les vrais patrons du club (raul, redondo,hierro) l'ont rapidement remis a sa place, ce qu'il n'a pas supporte.
    En comparaison, zidane ou figo sont arrives sur la pointe des pieds dans le vestiaire juste parce qu'ils avait saisi que un club comme le real se respecte et se merite, comme tout dans la vie. eux ils ont ferme leur gueule et ont bosse point.

  • ricardo tubbs le 20/11/2002 à 15h34
    Ouais mais leur parcours n'est pas le même non plus.
    Eux ils ont eu un parcours à l'ancienne en gérant magnifiquement leur carrière en franchissant les palliers les uns apres les autres dans les différents clubs où ils sont passés.
    N'oublions pas non plus que pour eux cela a été faclle et qu'ils ont été mis dans les meilleurs dispositions par leurs staffs respectifs quand ces derniers ont été très patients avec eux. Les débuts de Figo au Barça n'ont pas été brillants et il est vraiment devenu un joueur important de cette équipe que 3 ans apres son arrivée.
    Zidane à Bordeaux ça été pareil, l'ayant souvent vu jouer à Lescure, il a bien mis 1 saison et demi à vraiment bien jouer et je peux te dire que le public au début lui etait vraiment hostile (il était super court physiquement ne tenant pas 90 min, n'influençait pas le jeu...) et créant une polémique en Gironde sur sa rélle valeur de petit crack (Heureusement Courbis a su gérer ce cas).
    Puis quand il est arrivé à la Juve sa première moitié de saison a été tres quelconque et sa saison complète à peine satisfaisante.
    Quant à Anelka, lorsque l'on a 19 ans que tout nous réussi, on met 220 MF sur la table, on gagne 2MF par mois et l'on est affublé d'une grande réputation j'en connais pas beaucoup qui aurait gardé leur sérénité Réal ou pas. C'est certes naïf mais probable qu'apres de tels efforts pour s'attacher ses services il se soit cru indispensable et qu'il ait revendiqué certaines conditions concernant le jeu de l'équipe.
    T'aurais pas fait pareil Redondo 13 dans son cas?

  • El mallorquin le 20/11/2002 à 15h53
    S'il avait eu des doutes sur sa capacité à garder la tête froide au Real, il fallait rester à Arsenal. Et puis il y a de jeunes joueurs qui continuent de gérer leur carrière avec intelligence : Trézéguet n'a que 25 ans et Silvestre, qui est parti aussi jeune qu'Anelka, sont titulaires dans deux grands clubs européens...

  • redondo13 le 20/11/2002 à 15h53
    J'avoue que j'en sais rien, mais j'ai ete eduque differemment un peu a l'ancienne justement, on m'a toujours fait comprendre que je n'aurais jamais rien sans rien, et que jutement si quelque chose m'arrivait facilement je devais redouble d'efforts pour montrer que je meritais cette chance,c'est tout et c'est ce qui me choque chez anelka, cette propension a croire que tout est acquis d'avance pour lui, et que si il a
    reussi c'etait normal, c'est parce qu'il etait le meilleur etc..je ne l'ai jamais entendu dire qu'il avait pu faire une erreur ou meme remercier quelqu'un, j'avais meme lu une interview de lui en espoirs ou il accusait Domenech ou Houillier de l'avoir fait jouer une mi-temps ailier droit pour les besoins de l'equipe visiblenment et il trouver ca scandaleux.

    Moi ce que je remarque le plus chez zidane et figo au dela de leur parcours different de celui d'anelka c'est leur relative modestie et leur propension a se remettre en cause.
    si tu veux comparer avec des jeunes qui ont eclater tres tot, prends Raul,owen ou meme henry(qui avait le meme comportement de racaille au debut a monaco) et tu verra que ca s'est passe differemment, ils ont compris ou on leur a fait comprenfdre que la seul vraie valeur elle venait du travail, et d'ailleurs eux au passage on depasse de loin le simple statut d'espoir du foot tout en restant a mon sens plus modeste qu'anelka.

  • MajorFatal le 20/11/2002 à 16h12
    Lu sur lien

    Ce mercredi, la Fédération anglaise a choisi de répondre par la négative à la demande de la FFF qui souhaitait suspendre Nicolas Anelka pour deux matches en raison de son refus de disputer, avec les Bleus, le match amical face à la Yougoslavie.

    Le porte parole de la Fédération anglaise, Adrian Bevington, a justifié la décision de ne pas suspendre l'attaquant de Manchester City en vertu de l'article 38.2 du règlement FIFA. Celui-ci stipule que "le joueur et son club doivent être avertis par écrit au minimum 15 jours avant la date du match pour lequel le joueur est sélectionné. Dans le cas présent Nicolas Anelka et son club, Manchester City, n'ont été informés officiellement de la sélection du joueur que le 18 novembre, soit deux jours avant la rencontre. Pour cette raison, la FA estime qu'aucune action ne mérite d'être intentée envers Anelka."

    Dejà mardi, Manchester City avait fait savoir que l'attaquant français serait aligné, samedi en Premier League sur le terrain de Middlesbrough.

  • Le Plan le 20/11/2002 à 16h29
    Pan dans la gueule de Simonet !

    Redondo et Agora, je sais pas trop ou vous trouvez ces anecdotes sur le parcours d'Abelka quand il etait avec les Trezeguet, Henry et cie. Il avait un an de moins que tout le monde, et moi les differents temoignages que j'ai lu de cette epoque faisait etat d'un garcon efface, timide. Pour l'anecdote, lui et Trezeguet etait les deux en retrait, mais Trezeguet c'etait parce que personne ne comprenait ce qu'il disait. Je crois que la complicite entre les deux date de la justement.

    Sinon Agora, je te conseille gentiment des cours d'Anglais. Ta retranscription de ce qu'a dit Keegan est assez surrealiste. Son propos etait de dire que meme s'il trouvait dur de croire qu'une selection en semaine justifie une baisse de forme le week end, il allait adapter ses entrainements a ses internationaux. Je vois mal Keegan, qui a ete international et selectionneur Anglais, critiquer les convocations.

La revue des Cahiers du football