Dirac : extrême-droite en charentaises, <br>riposte à crampons
Comment un petit village tranquille de Charente peut-il placer Jean-Marie Le Pen en tête des suffrages lors d'une élection présidentielle? Plutôt que de s'interroger passivement, les joueurs de l'équipe de foot de Dirac ont préféré taper du poing sur la table en sabordant leur club. Rencontre.
Auteur : Nico Paul
le 1 Juil 2002
Au village, sans prétention, ils ont mauvaise réputation. Depuis le 22 avril, au lendemain du premier tour, Brice Labarde (président du club), Mattias Ranouil, Nabil Benrekta et l'ensemble de leurs coéquipiers sont devenus les vilains petits canards du village de Dirac, situé à une dizaine kilomètres d'Angoulême, en Charente. Il faut dire qu'ils ont commis un crime de lèse-clocher : protester contre le vote d'extrême-droite de certains des habitants de ce petit bourg rural en dissolvant leur club de foot, et le faire publiquement en alertant le quotidien local. Reprise par la presse nationale, l'information a déplu au Maire, mais également à certains de ses administrés.
Dirac: ses barres de HLM, sa délinquance galopante, ses hordes d’immigrés… |