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La 2.Liga allemande se porte de mieux en mieux

Depuis le 24 juillet, la deuxième division teutonne a rouvert ses portes, bien avant le début de la Bundesliga, ainsi que le veut la tradition. L’occasion de s’arrêter sur un championnat peu connu mais dont la densité fait rêver.

Auteur : Polo Breitner le 6 Août 2015

 

 

33.000 spectateurs au "Betze" de Kaiserslautern, 30.000 à l’ESPRIT Arena de Düsseldorf ou bien au Millerntor de Sankt Pauli, 27.000 à la Red Bull Arena de Leipzig, 25.000 au Grundig-Stadion de Nürnberg, plus de 23.000 à Bochum, Duisburg, Freiburg, Munich… Les supporters se sont déplacés en masse pour accueillir la version 2015/16 de la 2.Liga. Des chiffres qui sont, au passage, comparables à une Ligue 1 hexagonale gonflée par quelques locomotives telles que Marseille, Paris, Lille, Lyon ou Saint-Étienne. Quand la force du football populaire allemand s’exprime, cela se voit.

 

 

L’affluence dans les stades, moteur du football d’outre-Rhin

La densité de la compétition est effrayante: en 2014/15, sept clubs recevaient en moyenne plus de 20.000 spectateurs par rencontre, dont trois à 30.000 ou plus (Kaiserslautern, Nürnberg, Düsseldorf). Cette même année, treize Vereine étaient à plus de 10.000 de moyenne. Depuis quatre exercices maintenant, le public moyen qui se déplace pour chaque rencontre de 2.Liga oscille entre 17.000 et 18.000. Cette dernière barrière devrait logiquement voler en éclats cette saison puisque le "potentiel stade" de Bielefeld, Duisburg, Freiburg et Paderborn, les relégués et les promus de cet exercice, est largement supérieur à celui de Darmstadt, Ingolstadt, Aue et Aalen. La barre symbolique des 20.000 visiteurs en moyenne pourrait même être atteinte dès 2015/16.

 

Au vu de cette densité, on comprend facilement pourquoi certaines voix commencent à s’élever en Allemagne afin de faire passer les deux premières divisions de dix-huit à vingt clubs. Une tendance qui va à l’encontre de la réflexion de certains pays européens (France, Italie) mais qui montre surtout que la notion de croissance, ainsi que celle de la taille critique, n’ont pas la même signification dans tous les États continentaux du ballon rond.

 

Le démarrage est fabuleux depuis la reprise, même si les statistiques du mois d’août, liées au beau temps, sont à relativiser: seize clubs sur dix-huit sont à plus de 10.000 visiteurs et douze ont dépassé le cap des 20.000 pour les deux premières journées. Par exemple, la nouvelle capacité du Millerntor a été portée à près de 30.000. Pour l’ouverture du championnat contre les Bielefelder, le stade du deuxième club d’Hambourg était blindé.

 

 

 

 

En L2 française, la LFP annonce fièrement un peu plus de 6.000 spectateurs par match en 2014-2015. Autre époque, autre monde surtout.

 

 

 

Leipzig et Fribourg favoris

La déception de l’an passé a été digérée. Le RB Leipzig en a aussi tiré les conséquences. Surtout le grand patron de Red Bull, Dietrich Mateschitz: le championnat teuton rapporte beaucoup plus que son homologue autrichien. Aussi, la valse des joueurs entre la maison-mère, Salzbourg, et sa filiale allemande s’est accélérée: entre les internationaux (Gulacsi, Ilsanker) et les grands espoirs de demain (Sabitzer, Bruno), le déshabillage du "Château de sel" a commencé, lequel favorise maintenant l’éclosion des plus jeunes talents, comme le montre la nomination du francophile Peter Zeidler– ancien coach du FC Tours – à la tête de l’équipe, lui qui entraînait depuis près de trois ans le FC Liefering, c'est-à-dire la réserve – d’une moyenne d’âge de 19 ans – des Bullen.La qualification pour la Ligue des champions est mise entre parenthèse, tout du moins ce n’est plus une priorité affichée. Le changement de cap de Salzbourg n’a pas été digéré par l’ancien responsable du sportif, Adi Hütter: "Lorsque sur une période d’un an vous perdez huit top joueurs, ce n’est pas non plus facile pour un entraîneur. Dans l’avenir, les meilleurs éléments vont aussi quitter le club. Je ne veux pas m’engager dans cette nouvelle voie."

 

Sur le marché des transferts, Leipzig n’a pas non plus lésiné: Selke, le "nouveau Klose", est arrivé en provenance de Brême, tout comme les axiaux Orban (Kaiserslautern) et Nucan (Besiktas). Total: quinze millions d’euros les trois! Mieux encore, la véritable tête pensante du projet football chez RB, Ralf Rangnick, a remis le bleu de chauffe et coache l’équipe. Cela ne vous rappelle rien? Si, si, un certain TSG 1899 Hoffenheim, oeuvre du milliardaire Dietmar Hopp: à l’époque, les espoirs, qui s’appelaient Luiz Gustavo, Carlos Eduardo, Ibisevic, Salihovic et Demba Ba, défrayaient la chronique et finissaient en tête de la Bundesliga à la trêve de l’exercice 2008-2009.

 

Alors que l’ex-RDA est en plein marasme footballistique, le terreau du plus capitaliste des clubs a poussé, se permettant, comme d’habitude avec le libéralisme, quelques entorses avec l’Histoire. Encore que… l’explosion culturelle de la cité est prégnante. Leipzig, nouvelle ville hype par excellence, concurrence Berlin! Pouvait-il, d’ailleurs, en être autrement lorsque l’on se rappelle d’où provient le berceau de la contestation du communisme en 1989?

 

En tout cas, si les successeurs des Mané, Kampl, Alan ou Ramalho se trouvent peut-être en Autriche (Oberlin, Keyta, Laimer, Lazaro, Atanga…), l’avenir proche est aussi en Allemagne, en 2.Liga. On suivra plus particulièrement la ligne d’attaque Selke-Poulsen-Sabitzer, vingt-et-un ans de moyenne d’âge.

 

Relégué après six saisons dans l’élite et une qualification européenne, le SC Freiburg consolide de son côté déjà une équipe capable de jouer à l’étage supérieur. Formidable club formateur, les "Brésiliens du Breisgau" ont vendu pour plus de 25 millions durant le mercato estival, un peu comme le FC Nürnberg lors de l’intersaison 2014-2015 – plus de 18 millions d’euros. Cela permet d’absorber le manque à gagner de la descente et montre le niveau de valorisation des clubs de l’élite – peut-on en dire autant lorsqu’une équipe française descend de L1 en L2? Surtout, le SCF de Christian Streich compte dans son onze de départ neuf professionnels (si l’on ajoute le jeune gardien Schwolow, prêté l’année dernière à l’Arminia Bielefeld) qui étaient déjà dans le groupe la saison passée. Les automatismes sont déjà présents. L’attaquant Nils Petersen, dont la trajectoire a été un peu rapidement comparée à celle de Roland Wohlfahrt, a déjà pris la tête du classement des buteurs. Cerise sur le gâteau, la construction du nouveau stade à "Wolfswinkel", d’une capacité de 35.000 places, a été avalisée. Quand le bâtiment va, le football allemand va!

 

 

Pour 25 millions t’as plus rien !

Mais s’extirper de la 2.Liga pour rejoindre l’élite n’est pas une sinécure. Si l’Eintracht Frankfurt et le Hertha Berlin sont remontés immédiatement – deux clubs qui ont réalisé récemment, peu ou prou, 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en Bundesliga – les "Boucs" de Cologne ont attendu deux saisons. Le FC Nürnberg a échoué dans l’entreprise et l’entraîneur français Valérien Ismaël n’y a pas résisté, éjecté au bout de quelques mois. De son côté, le FC Kaiserslautern a quitté la Buli en 2012 et a dû se débarrasser de sa génération dorée (Orban, Heintz, Hofmann) pour raisons budgétaires,   tandis que les récents anciens pensionnaires de première classe, Sankt Pauli, Greuther Fürth, le Fortuna Düsseldorf, ou encore l’Eintracht Brauschweig, sont toujours en stand-by en seconde division. Les Bochumer attendent depuis 2010 et les "Lions" de Munich 1860 depuis 2004!

 

Un axiome bien connu en Allemagne rappelle que, pour monter en Bundesliga, le budget minimum requis est de 25 millions d’euros. Sauf qu’en prenant au pied de la lettre le postulat, on ne risque pas de rester dans l’élite. Lors de la rencontre Fortuna Düsseldorf-SC Paderborn du week-end dernier, quinze joueurs sur les vingt-deux alignés en début de rencontre avaient déjà connu la première division. Si les frères Allofs, Thomas et Klaus ne sont malheureusement plus à la pointe de l’attaque, F95 a notamment recruté à l’étage supérieur Ya Konan, Haggui, Sararer, Sobottka, Koch et Strohdiek. L’opération "Aufstieg zur Bundesliga" ne fait aucun doute.

 

Et cela se voit dans le chiffre d’affaires des Vereine: le plus grand club du monde, l’Union Berlin – si, si! – a engendré 27 millions de CA en 2013-2014, l’équivalent d’un FC Lorient. Les recettes du VfL Bochum ainsi que celles de Sankt Pauli sont du même acabit. Le FC Kaiserslautern en est à 39 millions d’euros, soit le budget du Montpellier de Loulou Nicollin. Mieux encore, le FC Köln annonçait, en 2012/13 puis pour 2013/14, respectivement 57 et 69 millions d’euros, alors que le Verein évoluait en 2.Liga. L’équivalent de l’AS Saint-Étienne ou du LOSC en L1! Pas étonnant, dans ces conditions, que les spécialistes attendent, pour l’exercice de Bundesliga 2015/16, le franchissement de la barre symbolique des 100 millions d’euros pour le FC Kölsch!

 

De là à écrire que le dernier tiers des équipes de L1, au minimum, aurait du mal en 2.Liga allemande, il n’y a qu’un tout petit pas que l’on peut allègrement franchir. Chacun ses obédiences.

 

 

Une montée-surprise en 2015-2016

Le FC Augsburg en 2010-2011, le SpVgg Greuther Fürth en 2011-2012, le SC Paderborn 07 deux ans après puis le FC Ingolstadt 04 la saison passée: la Bundesliga fait peau neuve avec des clubs qui fêtent pour la première fois une accession dans l’élite. C’est un phénomène récent avec l’apparition d’une nouvelle génération de clubs dont les dirigeants ont tout autant le regard fixé sur le sportif que sur les tableaux de bord économiques. Mieux encore, le FCA a obtienu sa qualification en Europa League au terme de son quatrième exercice grâce, notamment, à un coach à l’avenir prometteur: Markus Weinzierl. Il reste cependant la réalité des chiffres: Fürth et Paderborn sont logiquement redescendus, tandis qu’Ingolstadt se raccroche, dans sa communication d’avant-saison, à son sponsor principal, Audi, pour se maintenir.

 

Mais la 2.Liga nous a habitués ces dernières années à d’énormes rebondissements. Les clubs précédemment cités, bien entendu, mais aussi, dans une certaine mesure, Sankt Pauli en 2009/10 et l’Eintracht Braunschweig en 2012/2013. Deux Vereine qui reprirent aussi immédiatement l’ascenseur, direction la descente. Le déficit technique entre les deux divisions ne pouvant être comblé ni compensé par l’engagement physique. Alors que penser du SV Darmstadt 98, véritable petit poucet qui vient d’enchainer deux montées successives, trois en quatre ans, sous les ordres de Dirk Schuster? Un autre exploit est-il possible en 2015/16? On peut en douter à moins de considérer qu’un podium du VfL Bochum, entraîné par le Néerlandais Verbeek, soit un étonnement.

 

 

La 2.Liga, laboratoire et sous-traitant de la Bundesliga

Si le SC Freiburg a bien évidemment alimenté l’étage supérieur – Klaus et Sorg vers Hanovre, Darida à Berlin, Burki (Dortmund), le Français Schmid à Hoffenheim, que des joueurs entre vingt-deux et vingt-cinq ans –, la deuxième division germanique a pris comme habitude de révéler certains jeunes. Ce mercato estival n’échappe pas à la règle, même si en comparaison d’autres périodes, le bilan peut paraître un peu pingre: Heidenheim a perdu Niederlechner et Heise, partis respectivement à Mayence et Stuttgart. Bochum a récupéré trois millions d’euros en cédant l’espoir autrichien Gregoritsch au HSV,   tandis que Weigl, dix-neuf ans seulement, a quitté, contre 2,5 millions d’euros, Munich 1860 pour s’engager avec le BVB. L’officialisation de Max et son départ pour 3,75 millions d’euros de Karlsruhe vers Augsburg vient d’être actée.

 

Ces dernières années, Greuther Fürth a possédé dans son effectif Geis, Baba, Prib, Stieber, Klaus ou encore Nicolai Müller. Les deux premiers seront des vedettes de premier plan: Geis, après la fin de son apprentissage à Mayence, s’est engagé contre 12 millions d’euros à Schalke 04 tandis que Baba, après son transfert au FC Augsburg en 2014, pourrait s’envoler vers la PL et Chelsea. Le club munichois souhaite récupérer 25 millions d’euros.

 

Autre exemple, Munich 1860 dont les déboires de gestion et les crises permanentes – la dernière en date étant la démission, le 31 juillet, du directeur sportif Gerhardt Poschner, trois semaines après sa nomination – sont la cause principale de certains départs anticipés: citons simplement les jumeaux Bender, Volland, Leitner, Aigner et donc Weigl. Excusez du peu! À Bochum, nous pourrions noter Gündogan, Vogt, Goretzka et Klostermann. À Karlsruhe: Calhanoglu et Stindl. Chez les Roten Teufel, Orban et Heintz ont fait leurs valises cet été, Zimmer ne devrait pas tarder, tandis que Trapp, après son passage à Francfort, est aujourd’hui au PSG. La 2.Liga a bien sa place dans la révolution footballistique allemande.

 

 

 

 

Autre principe de base qui explique la densité actuelle des équipes: le recours au prêt des espoirs pour un an, voire deux saisons. Le Bayer Leverkusen, qui a basé son modèle sportif et économique sur l’achat puis la revente de joueurs à fort potentiel, est un spécialiste: Brasnic, dix-huit ans, est à Paderborn pour deux ans; le déjà international finlandais Pohjanpalo, vingt ans, entame son second mandat à Düsseldorf avec onze buts au compteur en 2014/15; idem pour Da Costa qui, après deux saisons pleines au FC Ingolstadt entre 2012 et 2014, n’a pas été conservé par le Werksclub. L’arrière droit continue sa carrière au FCI. Rudi Völler, le directeur sportif de Leverkusen, dispose donc pour ses apprentis d’une cinquantaine de matches professionnels pour jauger leurs qualités. Hoffenheim a prêté Haberer (21 ans) à Bochum, Park (19 ans) au FSV et Akpoguma (20 ans) au Fortuna et Colak (21 ans) à Kaiserslautern. On pourrait multiplier les exemples. L’Allemagne du ballon rond n’hésite pas à lancer la classe biberon dans la bataille.

 

Le prêt est gagnant-gagnant: les jeunes n’ayant encore rien prouvé acquièrent de l’expérience dans un championnat attractif plutôt que de faire banquette dans des Vereine plus huppés, en attendant leur tour. En contrepartie, s’ils sont doués, ils augmentent la qualité intrinsèque des équipes de 2.Liga, et leur rémunération, relativement faible, ne plombe pas les comptes. Le cas du grand espoir allemand en défense centrale, Jonathan Tah, est typique: prêté l’année dernière par le HSV à Düsseldorf, il a convaincu le Bayer Leverkusen de miser sur lui en échange d’un chèque de 7,5 millions d’euros. Tout le monde est content: le Fortuna a bénéficié d’un joueur de qualité, le "Dino" a valorisé son joueur et récupère des liquidités tandis que "Neverkusen" embauche un talent en phase avec la politique du club.

 

À la recherche de l’équilibre financier  "dans un pays comptable au grand cœur", dixit certains journalistes politiques allemands, il n’existe que deux couleurs en bas de la page: le noir ou le rouge! Force est de constater que la 2.Liga n’est pas un modèle du genre pour une nation habituée à montrer des comptes propres, en tout cas bien meilleurs que ses homologues européens. Si le chiffre d’affaires est toujours en forte croissance, nous constatons, depuis des années, une incapacité structurelle des clubs à parvenir à l’équilibre.

 

 

 

 

On remarquera que l’amélioration sensible du dernier exercice est essentiellement due à l’augmentation des droits TV et que le modèle allemand du "quatre-quarts" (ticketing, publicité, droits médias, autres dont transferts et merchandising) avec une répartition quasi-égale, est toujours la norme.

 

 

 

 

Lors de la saison 2013/14, onze clubs sur dix-huit ont été, au minimum, à l’équilibre. Ils n’étaient que huit en 2010/11. Ce week-end, la 2.Liga fait relâche pour cause de premier tour de la DFB-Pokal – l’occasion d’un petit Revierderby à siroter entre Duisburg et Gelsenkirchen ou bien un autre Essen-Düsseldorf? Sinon, pourquoi ne pas voir Mönchengladbach se faire punir au Millerntor? – mais dès le 14 août, les joueurs des deux premières divisions seront de retour: pour le compte de la troisième journée, l’opposition entre les deux leaders Freiburg et Bochum promet beaucoup, tandis qu’un Leipzig pas encore au point a un déplacement compliqué à gérer à Braunschweig. Enfin, l’Union, au calendrier démentiel à domicile, recevra Kaiserslautern après Düsseldorf et avant les Leipziger. Le spectacle ne sera pas que dans les tribunes. En espérant que les responsables du football français y jettent un œil. On peut toujours rêver.

 

Pronostic Aufstieg zur Bundesliga
***** : RB Leipzig, SC Freiburg.  
**** : FC Nürnberg, FC Kaiserslautern, Fortuna Düsseldorf.
*** : Karlsruher SC, Union Berlin, Eintracht Braunschweig, VfL Bochum, SC Paderborn, FC Sankt Pauli, Greuther Fürth.
** : 1860 München, FC Heidenheim, FSV Frankfurt, SV Sandhausen.
* : MSV Duisburg, Arminia Bielefeld.

Réactions

  • Vieux légume le 08/08/2015 à 06h22
    @Croco : C'est une très bonne remarque, en Allemagne, il y a une assise populaire, mais celle-ci est entretenue.

    Les problèmes sont liés, on diffuse pas de foot, donc on arrive pas à attirer du sponsor, et on ne touche pas le public, du coup, on grandit pas, et on ne s'en sort pas.
    C'est l'Argentine, je crois, qui a repris via l'état une diffusion nationale des matches du championnat afin de permettre à tous de voir des matches.
    Sans aller jusque là, la situation financière n'étant pas la même, mais penser autrement que par le seul critère du nombre de zéros sur le chèque proposé par le diffuseur, ça serait sans doute intéressant, pour voir...
    Surtout que vu les écarts, c'est complètement vain de concurrencer l'Angleterre.

    Le temps de présence médiatique (je parle des chaînes/médias grand public) des clubs français en dehors des 3-4 gros a dû connaître une belle chute depuis 15 ans.
    Mais j'ai l'impression que ça répond encore à une certaine logique court-termiste, compréhensible, mais dans la durée, c'est s'handicaper davantage.
    Quand on signe avec Orange pour diffuser devant 15 téléspectateurs, on gagne certes plus en droits TV. Mais tous les gains secondaires qui viennent après, et qui serait infiniment supérieurs sur M6 ou France4, au hasard, ils n'ont pas l'air d'y penser.

    ---

    Le recrutement français, je pense que l'article paru il y a quelques mois sur Eurosport (avec un responsable sévillan) étant assez explicite sur l'amateurisme généralisé en France et son fonctionnement trop centré sur le réseau et les connexions.

  • Polo Breitner le 08/08/2015 à 08h01
    Bonjour,

    L'histoire des stades modernes pour le public est une simple escroquerie. La France a durant des années affirmé la même chose et construit des stades. Le véritable hic c'est que le foot hexagonal a oublié que le véritable spectacle est sur le terrain. Le niveau technique de la L1 est pauvre, très pauvre. On a voulu construire des cinémas Gaumont partout en oubliant que c'est le film que les spectateurs viennent regarder. C'est cela le foot espagnol et allemand, chacun avec sa spécificité liée à l'ADN respectif de chaque pays.

    Enfin, il y a de très bons joueurs en 2Liga allemande qui pourraient intéresser des clubs de L1. Par exemple, 2 joueurs étrangers cités dans le billet, et pas des moindres, ont été proposés à un club français qualifié actuellement pour une coupe d'Europe. Le directeur sportif ne les connaissait même pas !

  • osvaldo piazzolla le 08/08/2015 à 18h51
    euh oui, c'est ce que je dis. les joueurs de 2.liga pourraient intéresser les clubs de L1, mais il n'y a aucune raison, économique, sportive ou culturelle qui pourrait faire que ça se réalise. c'est dans l'autre sens que ça se passe. la france est un exportateur. et je suis assez d'acoord que c'est un exportateur industriel.

    par contre, les publireportages sur "les clubs français sont nuls en scouting" avec comme référence le "FC Séville", le club qui achète deux arrières gauches à 5M le même jour et qui est à fond pieds et poings liés avec la TPO, comme 90% des clubs espagnols, c'est pas très crédible.

  • Polo Breitner le 08/08/2015 à 21h50
    Le coté "culturel" , c'est le nouveau truc passe-partout afin d'expliquer pourquoi cela ne se fait pas. Bientôt, on va nous dire : le spectacle ? Ce n'est pas dans notre culture".
    Si le foot français était plus ouvert et n'était pas la dictature de la province, notre football serait différent. Idem pour les structures sportives qui ne fichent rien dans les clubs.
    La France est exportateur low-cost.
    Pour faire honneur à ton pseudo, si la politique de l'ASSE est celle-ci en ce moment (je vis une partie de l'année à Sainté), c'est le choix du coach, rien d'autre : si tu lui proposes un Suisse, nation qui exporte beaucoup, pas loin de Sainté, il va dire non car il ne connait pas, pas pour des raisons éco, culturelles ou sportive.

  • Vieux légume le 09/08/2015 à 03h46
    Je ne prends pas en référence le FC Séville, je disais juste, avec exemples donnés dans le papier en question sur le club, qu'indépendamment des actes et des décisions, achat ou pas, les cellules de recrutement françaises ne fonctionnent pas comme celles des voisins.
    Aussi simplement que ça. On utilise d'anciens joueurs qu'on case là par bonté, et ce sont les réseaux de chacun qui font et défont le recrutement. Certes, on peut considérer que les espagnols ou portugais trichent. Mais cela ne change pas le fait que les français ne prennent pas au sérieux ce domaine et que c'est une facette du retard pris sur la concurrence. Car tout le monde ne gruge pas.

    Cela ne date d'ailleurs pas d'aujourd'hui ce genre de soucis.
    On regarde un peu les noms des joueurs étrangers arrivés en L1 entre 1996 et 1998, alors que le championnat est à son apogée, qu'on rigole un peu ?

    C'est un problème plus vaste, une logique à plus grande échelle dans le club, l'identité, le rôle de l'entraîneur, la formation des jeunes joueurs, c'est de l'usine low-cost. Même pas efficace.

    Ils n'envisagent même pas la formation comme une méthode toute simple afin d'avoir 4 joueurs de l'équipe première dans un avenir proche mais pas immédiat, qui se connaissent très bien, avec un avantage sportif, et qui ne coûtent pas grand chose.

    Si on devrait prendre un exemple, prenons l'Athletic. Je ne parle pas d'aller jusqu'au bout, comme eux. Mais faut regarder les chiffres un peu. Le Pays Basque, c'est largement moins peuplé (en comptant la Navarre et le 64, c'est 3.4M) que la Bretagne (5.7M ! en comptant le 44) par exemple...
    S'en inspirer un minimum, ça serait sans doute pas la pire des idées.

  • Sens de la dérision le 09/08/2015 à 07h58
    En même temps, la France étant un pays formateur, quel intérêt y aurait-il à récupérer des joueurs étrangers ? Oui c'est une question provoc' mais la 2.Liga (par exemple) a-t-elle plus de bons éléments que la Ligue 2 ?

  • osvaldo piazzolla le 09/08/2015 à 16h00
    @Polo: tu n'aimes pas mes adjectifs mais je crois qu'on dit la même chose en fait.

    @Vieuxlegume: mes excuses pour ma réponse qui a pu paraître agressive. je suis dac sur la nullité des clubs français mais cette série d'articles fait vraiment publireportage pour Jorge Mendes et prépare l'invasion des superagents (ça ferait un bon titre de film!) en France. et par ailleurs, Sensdeladérision a raison: les clubs français peuevent se permettre d'être nuls en transferts internationaux: ils ont dans leur jardin (le neuf trois), le plus grand vivier du monde en joueurs de tous les continents. et là, les scouts sont les meilleurs du monde, ils ont qu'à se baisser.

    l'asse est une merde prêt à achetrer un lithuanien ridicule dès qu'un agant fait un buzz d'enfant de 12 ans mais dans le même temps, Paradinas leur fait signer Saint Maximin, Bamba, Ghezali, Nordin, Fleury, tous futures stars de 1.Liga.

  • osvaldo piazzolla le 09/08/2015 à 16h02
    sans oublier Tyrone Tormin...

  • Polo Breitner le 09/08/2015 à 18h31
    Question publireportage, l'Equipe, dernièrement, n'est pas mal avec l'ASSE, non ?

  • Polo Breitner le 09/08/2015 à 18h33
    Pour ceux qui aiment "Lulu" Favre
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