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La 2.Liga allemande se porte de mieux en mieux

Depuis le 24 juillet, la deuxième division teutonne a rouvert ses portes, bien avant le début de la Bundesliga, ainsi que le veut la tradition. L’occasion de s’arrêter sur un championnat peu connu mais dont la densité fait rêver.

Auteur : Polo Breitner le 6 Août 2015

 

 

33.000 spectateurs au "Betze" de Kaiserslautern, 30.000 à l’ESPRIT Arena de Düsseldorf ou bien au Millerntor de Sankt Pauli, 27.000 à la Red Bull Arena de Leipzig, 25.000 au Grundig-Stadion de Nürnberg, plus de 23.000 à Bochum, Duisburg, Freiburg, Munich… Les supporters se sont déplacés en masse pour accueillir la version 2015/16 de la 2.Liga. Des chiffres qui sont, au passage, comparables à une Ligue 1 hexagonale gonflée par quelques locomotives telles que Marseille, Paris, Lille, Lyon ou Saint-Étienne. Quand la force du football populaire allemand s’exprime, cela se voit.

 

 

L’affluence dans les stades, moteur du football d’outre-Rhin

La densité de la compétition est effrayante: en 2014/15, sept clubs recevaient en moyenne plus de 20.000 spectateurs par rencontre, dont trois à 30.000 ou plus (Kaiserslautern, Nürnberg, Düsseldorf). Cette même année, treize Vereine étaient à plus de 10.000 de moyenne. Depuis quatre exercices maintenant, le public moyen qui se déplace pour chaque rencontre de 2.Liga oscille entre 17.000 et 18.000. Cette dernière barrière devrait logiquement voler en éclats cette saison puisque le "potentiel stade" de Bielefeld, Duisburg, Freiburg et Paderborn, les relégués et les promus de cet exercice, est largement supérieur à celui de Darmstadt, Ingolstadt, Aue et Aalen. La barre symbolique des 20.000 visiteurs en moyenne pourrait même être atteinte dès 2015/16.

 

Au vu de cette densité, on comprend facilement pourquoi certaines voix commencent à s’élever en Allemagne afin de faire passer les deux premières divisions de dix-huit à vingt clubs. Une tendance qui va à l’encontre de la réflexion de certains pays européens (France, Italie) mais qui montre surtout que la notion de croissance, ainsi que celle de la taille critique, n’ont pas la même signification dans tous les États continentaux du ballon rond.

 

Le démarrage est fabuleux depuis la reprise, même si les statistiques du mois d’août, liées au beau temps, sont à relativiser: seize clubs sur dix-huit sont à plus de 10.000 visiteurs et douze ont dépassé le cap des 20.000 pour les deux premières journées. Par exemple, la nouvelle capacité du Millerntor a été portée à près de 30.000. Pour l’ouverture du championnat contre les Bielefelder, le stade du deuxième club d’Hambourg était blindé.

 

 

 

 

En L2 française, la LFP annonce fièrement un peu plus de 6.000 spectateurs par match en 2014-2015. Autre époque, autre monde surtout.

 

 

 

Leipzig et Fribourg favoris

La déception de l’an passé a été digérée. Le RB Leipzig en a aussi tiré les conséquences. Surtout le grand patron de Red Bull, Dietrich Mateschitz: le championnat teuton rapporte beaucoup plus que son homologue autrichien. Aussi, la valse des joueurs entre la maison-mère, Salzbourg, et sa filiale allemande s’est accélérée: entre les internationaux (Gulacsi, Ilsanker) et les grands espoirs de demain (Sabitzer, Bruno), le déshabillage du "Château de sel" a commencé, lequel favorise maintenant l’éclosion des plus jeunes talents, comme le montre la nomination du francophile Peter Zeidler– ancien coach du FC Tours – à la tête de l’équipe, lui qui entraînait depuis près de trois ans le FC Liefering, c'est-à-dire la réserve – d’une moyenne d’âge de 19 ans – des Bullen.La qualification pour la Ligue des champions est mise entre parenthèse, tout du moins ce n’est plus une priorité affichée. Le changement de cap de Salzbourg n’a pas été digéré par l’ancien responsable du sportif, Adi Hütter: "Lorsque sur une période d’un an vous perdez huit top joueurs, ce n’est pas non plus facile pour un entraîneur. Dans l’avenir, les meilleurs éléments vont aussi quitter le club. Je ne veux pas m’engager dans cette nouvelle voie."

 

Sur le marché des transferts, Leipzig n’a pas non plus lésiné: Selke, le "nouveau Klose", est arrivé en provenance de Brême, tout comme les axiaux Orban (Kaiserslautern) et Nucan (Besiktas). Total: quinze millions d’euros les trois! Mieux encore, la véritable tête pensante du projet football chez RB, Ralf Rangnick, a remis le bleu de chauffe et coache l’équipe. Cela ne vous rappelle rien? Si, si, un certain TSG 1899 Hoffenheim, oeuvre du milliardaire Dietmar Hopp: à l’époque, les espoirs, qui s’appelaient Luiz Gustavo, Carlos Eduardo, Ibisevic, Salihovic et Demba Ba, défrayaient la chronique et finissaient en tête de la Bundesliga à la trêve de l’exercice 2008-2009.

 

Alors que l’ex-RDA est en plein marasme footballistique, le terreau du plus capitaliste des clubs a poussé, se permettant, comme d’habitude avec le libéralisme, quelques entorses avec l’Histoire. Encore que… l’explosion culturelle de la cité est prégnante. Leipzig, nouvelle ville hype par excellence, concurrence Berlin! Pouvait-il, d’ailleurs, en être autrement lorsque l’on se rappelle d’où provient le berceau de la contestation du communisme en 1989?

 

En tout cas, si les successeurs des Mané, Kampl, Alan ou Ramalho se trouvent peut-être en Autriche (Oberlin, Keyta, Laimer, Lazaro, Atanga…), l’avenir proche est aussi en Allemagne, en 2.Liga. On suivra plus particulièrement la ligne d’attaque Selke-Poulsen-Sabitzer, vingt-et-un ans de moyenne d’âge.

 

Relégué après six saisons dans l’élite et une qualification européenne, le SC Freiburg consolide de son côté déjà une équipe capable de jouer à l’étage supérieur. Formidable club formateur, les "Brésiliens du Breisgau" ont vendu pour plus de 25 millions durant le mercato estival, un peu comme le FC Nürnberg lors de l’intersaison 2014-2015 – plus de 18 millions d’euros. Cela permet d’absorber le manque à gagner de la descente et montre le niveau de valorisation des clubs de l’élite – peut-on en dire autant lorsqu’une équipe française descend de L1 en L2? Surtout, le SCF de Christian Streich compte dans son onze de départ neuf professionnels (si l’on ajoute le jeune gardien Schwolow, prêté l’année dernière à l’Arminia Bielefeld) qui étaient déjà dans le groupe la saison passée. Les automatismes sont déjà présents. L’attaquant Nils Petersen, dont la trajectoire a été un peu rapidement comparée à celle de Roland Wohlfahrt, a déjà pris la tête du classement des buteurs. Cerise sur le gâteau, la construction du nouveau stade à "Wolfswinkel", d’une capacité de 35.000 places, a été avalisée. Quand le bâtiment va, le football allemand va!

 

 

Pour 25 millions t’as plus rien !

Mais s’extirper de la 2.Liga pour rejoindre l’élite n’est pas une sinécure. Si l’Eintracht Frankfurt et le Hertha Berlin sont remontés immédiatement – deux clubs qui ont réalisé récemment, peu ou prou, 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en Bundesliga – les "Boucs" de Cologne ont attendu deux saisons. Le FC Nürnberg a échoué dans l’entreprise et l’entraîneur français Valérien Ismaël n’y a pas résisté, éjecté au bout de quelques mois. De son côté, le FC Kaiserslautern a quitté la Buli en 2012 et a dû se débarrasser de sa génération dorée (Orban, Heintz, Hofmann) pour raisons budgétaires,   tandis que les récents anciens pensionnaires de première classe, Sankt Pauli, Greuther Fürth, le Fortuna Düsseldorf, ou encore l’Eintracht Brauschweig, sont toujours en stand-by en seconde division. Les Bochumer attendent depuis 2010 et les "Lions" de Munich 1860 depuis 2004!

 

Un axiome bien connu en Allemagne rappelle que, pour monter en Bundesliga, le budget minimum requis est de 25 millions d’euros. Sauf qu’en prenant au pied de la lettre le postulat, on ne risque pas de rester dans l’élite. Lors de la rencontre Fortuna Düsseldorf-SC Paderborn du week-end dernier, quinze joueurs sur les vingt-deux alignés en début de rencontre avaient déjà connu la première division. Si les frères Allofs, Thomas et Klaus ne sont malheureusement plus à la pointe de l’attaque, F95 a notamment recruté à l’étage supérieur Ya Konan, Haggui, Sararer, Sobottka, Koch et Strohdiek. L’opération "Aufstieg zur Bundesliga" ne fait aucun doute.

 

Et cela se voit dans le chiffre d’affaires des Vereine: le plus grand club du monde, l’Union Berlin – si, si! – a engendré 27 millions de CA en 2013-2014, l’équivalent d’un FC Lorient. Les recettes du VfL Bochum ainsi que celles de Sankt Pauli sont du même acabit. Le FC Kaiserslautern en est à 39 millions d’euros, soit le budget du Montpellier de Loulou Nicollin. Mieux encore, le FC Köln annonçait, en 2012/13 puis pour 2013/14, respectivement 57 et 69 millions d’euros, alors que le Verein évoluait en 2.Liga. L’équivalent de l’AS Saint-Étienne ou du LOSC en L1! Pas étonnant, dans ces conditions, que les spécialistes attendent, pour l’exercice de Bundesliga 2015/16, le franchissement de la barre symbolique des 100 millions d’euros pour le FC Kölsch!

 

De là à écrire que le dernier tiers des équipes de L1, au minimum, aurait du mal en 2.Liga allemande, il n’y a qu’un tout petit pas que l’on peut allègrement franchir. Chacun ses obédiences.

 

 

Une montée-surprise en 2015-2016

Le FC Augsburg en 2010-2011, le SpVgg Greuther Fürth en 2011-2012, le SC Paderborn 07 deux ans après puis le FC Ingolstadt 04 la saison passée: la Bundesliga fait peau neuve avec des clubs qui fêtent pour la première fois une accession dans l’élite. C’est un phénomène récent avec l’apparition d’une nouvelle génération de clubs dont les dirigeants ont tout autant le regard fixé sur le sportif que sur les tableaux de bord économiques. Mieux encore, le FCA a obtienu sa qualification en Europa League au terme de son quatrième exercice grâce, notamment, à un coach à l’avenir prometteur: Markus Weinzierl. Il reste cependant la réalité des chiffres: Fürth et Paderborn sont logiquement redescendus, tandis qu’Ingolstadt se raccroche, dans sa communication d’avant-saison, à son sponsor principal, Audi, pour se maintenir.

 

Mais la 2.Liga nous a habitués ces dernières années à d’énormes rebondissements. Les clubs précédemment cités, bien entendu, mais aussi, dans une certaine mesure, Sankt Pauli en 2009/10 et l’Eintracht Braunschweig en 2012/2013. Deux Vereine qui reprirent aussi immédiatement l’ascenseur, direction la descente. Le déficit technique entre les deux divisions ne pouvant être comblé ni compensé par l’engagement physique. Alors que penser du SV Darmstadt 98, véritable petit poucet qui vient d’enchainer deux montées successives, trois en quatre ans, sous les ordres de Dirk Schuster? Un autre exploit est-il possible en 2015/16? On peut en douter à moins de considérer qu’un podium du VfL Bochum, entraîné par le Néerlandais Verbeek, soit un étonnement.

 

 

La 2.Liga, laboratoire et sous-traitant de la Bundesliga

Si le SC Freiburg a bien évidemment alimenté l’étage supérieur – Klaus et Sorg vers Hanovre, Darida à Berlin, Burki (Dortmund), le Français Schmid à Hoffenheim, que des joueurs entre vingt-deux et vingt-cinq ans –, la deuxième division germanique a pris comme habitude de révéler certains jeunes. Ce mercato estival n’échappe pas à la règle, même si en comparaison d’autres périodes, le bilan peut paraître un peu pingre: Heidenheim a perdu Niederlechner et Heise, partis respectivement à Mayence et Stuttgart. Bochum a récupéré trois millions d’euros en cédant l’espoir autrichien Gregoritsch au HSV,   tandis que Weigl, dix-neuf ans seulement, a quitté, contre 2,5 millions d’euros, Munich 1860 pour s’engager avec le BVB. L’officialisation de Max et son départ pour 3,75 millions d’euros de Karlsruhe vers Augsburg vient d’être actée.

 

Ces dernières années, Greuther Fürth a possédé dans son effectif Geis, Baba, Prib, Stieber, Klaus ou encore Nicolai Müller. Les deux premiers seront des vedettes de premier plan: Geis, après la fin de son apprentissage à Mayence, s’est engagé contre 12 millions d’euros à Schalke 04 tandis que Baba, après son transfert au FC Augsburg en 2014, pourrait s’envoler vers la PL et Chelsea. Le club munichois souhaite récupérer 25 millions d’euros.

 

Autre exemple, Munich 1860 dont les déboires de gestion et les crises permanentes – la dernière en date étant la démission, le 31 juillet, du directeur sportif Gerhardt Poschner, trois semaines après sa nomination – sont la cause principale de certains départs anticipés: citons simplement les jumeaux Bender, Volland, Leitner, Aigner et donc Weigl. Excusez du peu! À Bochum, nous pourrions noter Gündogan, Vogt, Goretzka et Klostermann. À Karlsruhe: Calhanoglu et Stindl. Chez les Roten Teufel, Orban et Heintz ont fait leurs valises cet été, Zimmer ne devrait pas tarder, tandis que Trapp, après son passage à Francfort, est aujourd’hui au PSG. La 2.Liga a bien sa place dans la révolution footballistique allemande.

 

 

 

 

Autre principe de base qui explique la densité actuelle des équipes: le recours au prêt des espoirs pour un an, voire deux saisons. Le Bayer Leverkusen, qui a basé son modèle sportif et économique sur l’achat puis la revente de joueurs à fort potentiel, est un spécialiste: Brasnic, dix-huit ans, est à Paderborn pour deux ans; le déjà international finlandais Pohjanpalo, vingt ans, entame son second mandat à Düsseldorf avec onze buts au compteur en 2014/15; idem pour Da Costa qui, après deux saisons pleines au FC Ingolstadt entre 2012 et 2014, n’a pas été conservé par le Werksclub. L’arrière droit continue sa carrière au FCI. Rudi Völler, le directeur sportif de Leverkusen, dispose donc pour ses apprentis d’une cinquantaine de matches professionnels pour jauger leurs qualités. Hoffenheim a prêté Haberer (21 ans) à Bochum, Park (19 ans) au FSV et Akpoguma (20 ans) au Fortuna et Colak (21 ans) à Kaiserslautern. On pourrait multiplier les exemples. L’Allemagne du ballon rond n’hésite pas à lancer la classe biberon dans la bataille.

 

Le prêt est gagnant-gagnant: les jeunes n’ayant encore rien prouvé acquièrent de l’expérience dans un championnat attractif plutôt que de faire banquette dans des Vereine plus huppés, en attendant leur tour. En contrepartie, s’ils sont doués, ils augmentent la qualité intrinsèque des équipes de 2.Liga, et leur rémunération, relativement faible, ne plombe pas les comptes. Le cas du grand espoir allemand en défense centrale, Jonathan Tah, est typique: prêté l’année dernière par le HSV à Düsseldorf, il a convaincu le Bayer Leverkusen de miser sur lui en échange d’un chèque de 7,5 millions d’euros. Tout le monde est content: le Fortuna a bénéficié d’un joueur de qualité, le "Dino" a valorisé son joueur et récupère des liquidités tandis que "Neverkusen" embauche un talent en phase avec la politique du club.

 

À la recherche de l’équilibre financier  "dans un pays comptable au grand cœur", dixit certains journalistes politiques allemands, il n’existe que deux couleurs en bas de la page: le noir ou le rouge! Force est de constater que la 2.Liga n’est pas un modèle du genre pour une nation habituée à montrer des comptes propres, en tout cas bien meilleurs que ses homologues européens. Si le chiffre d’affaires est toujours en forte croissance, nous constatons, depuis des années, une incapacité structurelle des clubs à parvenir à l’équilibre.

 

 

 

 

On remarquera que l’amélioration sensible du dernier exercice est essentiellement due à l’augmentation des droits TV et que le modèle allemand du "quatre-quarts" (ticketing, publicité, droits médias, autres dont transferts et merchandising) avec une répartition quasi-égale, est toujours la norme.

 

 

 

 

Lors de la saison 2013/14, onze clubs sur dix-huit ont été, au minimum, à l’équilibre. Ils n’étaient que huit en 2010/11. Ce week-end, la 2.Liga fait relâche pour cause de premier tour de la DFB-Pokal – l’occasion d’un petit Revierderby à siroter entre Duisburg et Gelsenkirchen ou bien un autre Essen-Düsseldorf? Sinon, pourquoi ne pas voir Mönchengladbach se faire punir au Millerntor? – mais dès le 14 août, les joueurs des deux premières divisions seront de retour: pour le compte de la troisième journée, l’opposition entre les deux leaders Freiburg et Bochum promet beaucoup, tandis qu’un Leipzig pas encore au point a un déplacement compliqué à gérer à Braunschweig. Enfin, l’Union, au calendrier démentiel à domicile, recevra Kaiserslautern après Düsseldorf et avant les Leipziger. Le spectacle ne sera pas que dans les tribunes. En espérant que les responsables du football français y jettent un œil. On peut toujours rêver.

 

Pronostic Aufstieg zur Bundesliga
***** : RB Leipzig, SC Freiburg.  
**** : FC Nürnberg, FC Kaiserslautern, Fortuna Düsseldorf.
*** : Karlsruher SC, Union Berlin, Eintracht Braunschweig, VfL Bochum, SC Paderborn, FC Sankt Pauli, Greuther Fürth.
** : 1860 München, FC Heidenheim, FSV Frankfurt, SV Sandhausen.
* : MSV Duisburg, Arminia Bielefeld.

Réactions

  • Polo Breitner le 06/08/2015 à 15h14
    j'ai hésité à comparer avec la L1...

  • mr.suaudeau le 06/08/2015 à 15h39
    C'est bon, c'est le vrai Polo!

  • roberto astonvilla le 06/08/2015 à 17h22
    en vrac, outre le légitime remerciement pour cet article bourré d'infos :

    "Si le chiffre d’affaires est toujours en forte croissance, nous constatons, depuis des années, une incapacité structurelle des clubs à parvenir à l’équilibre."

    les chiffres du tableau montrent un déficit, c'est vrai, mais en pourcentage, ça diminue chaque année . -4 sur 458, c'est pas grand chose.

    *

    dans une interview, gregory lorenzi, qui est passé de ratisbonne à brest, expliquait que chaque club, en D1, D2 ou D3 (celle dans laquelle il jouait) pratiquait un football d'attaque. Ma question est la suivante : est-ce possible, par exemple en L2 ? Ce jeu est-il possible pour un club si les autres clubs en restent au jeu défensif à la française ?

    *

    c'est dommage d'écrire Nürnberg, Regensburg ou Frankfurt quand ça fait des siècles que notre langue dispose de belles traductions. "Guerre de la ligue d'Augsburg", ça pique, non ?

    *

    pourquoi signer un post alors que le pseudo apparait déjà à chaque fos ?

    *

    ce projet de passer de 18 à 20 clubs a-t-il de bonnes chances d'aboutir ? Est-ce une simple rumeur ou est-ce en marche ?

  • Vieux légume le 06/08/2015 à 19h14
    Oui, excellent article.
    Nous sommes gâtés en ce moment.

    Je pense que lien a bien résumé la question : On est pas vraiment sportifs en France.
    Les affluences résument bien la chose, puisque celles-ci sont révélatrices des niveaux d'audience, mais aussi de sponsoring et de tout le tralala.
    Malgré une population trois fois supérieure, on a longtemps peiné à avoir une affluence moyenne supérieure à celle des Pays-Bas, et sans le PSG dopé, on peut se demander qui serait devant l'autre. Sans Bosman, j'ai déjà mon idée.

    La remarque sur les jeunes joueurs est très pertinente.
    Il y a quelques mois, il y avait un article sur le papier d'un institut dont j'ai perdu le nom qui vantait le volume de joueurs français sortis des centre de formation.
    Comme Polo le remarque, c'est bien, mais c'est du volume.
    Et surtout, c'est ainsi faute de mieux, les jeunes joueurs servent surtout à rentabiliser un outil. Il n'y a pas de suite dans les idées et de vrai plan à moyen terme. Ce qui est très embêtant.
    Le cas rennais est le plus emblématique de cela.

    Schalke a beau être pété de thunes et être un club qui achète à tour de bras, Draxler est titulaire à 18 ans.
    Et c'était pas bien plus vieux pour Goretzka acheté à Bochum et avant eux Höwedes par exemple.

    Le championnat d'Europe espoirs n'est pas nécessairement un endroit déterminant pour prédire la suite, je pense que 1988 est là pour en témoigner et sinon le Nigéria serait la plus grande nation de football du monde.
    Mais tout de même, depuis la finale de 2002, on y a mis une seule fois les pieds. Sur 7 tournois ! (14 nations différentes sont présentes au moins 2 fois sur 7.)
    A un âge charnière dans la carrière des joueurs, c'est pas bon signe du tout. Et encore, je n'aborde pas les différents échos qu'on a pu avoir sur certaines...hum...méthodes de travail de la part du staff technique en question.

    La question du jeu défensif est lié à celle de la précarité, c'est un réflexe compréhensible face à la peur.
    On peut se demander pourquoi les clubs français sont systématiquement dans le besoin littéral de vendre pour boucler leurs budgets.
    La DNCG est bien utile, mais quand c'est sérieux à ce point, il y a quelques problèmes qui persistent et dont on ne s'occupe pas.
    On a des clubs qui se sont fait plus de 30M€ en transferts sur 4 ou 5 ans, et qui sont pourtant encore fauchés...

  • Sens de la dérision le 06/08/2015 à 21h07
    Ton dernier point, il est plus ou moins corrélé avec ta troisième phrase non ?
    Le Français ne suivant pas plus le football que cela, il dépense moins en billetterie, en produits dérivés (j'imagine, je n'en sais rien). Et de la même façon les sponsors mettent moins d'argent sur les maillots (en tout cas pour les "petits" clubs). Avec peut-être (à vérifier) moins de partenaires historiques et plus du coup par coup.

  • Vieux légume le 06/08/2015 à 23h45
    Oui, tout à fait, c'est vrai que c'est lié.
    Mais j'ai une impression, ce n'est qu'une impression, mais je ne demande qu'à la mettre à l'épreuve des faits, qu'on ne fait pas vraiment de notre mieux par rapport à nos capacités.
    Alors, définir faire de son mieux tout ça, c'est hyper compliqué, je sais bien.

    Disons que le rapport qualité(résultats)-prix n'est certainement pas, selon moi, à l'avantage du club français, y compris par rapport à une concurrence moins fortunée. On est quand même 65 millions.
    Nos clubs, passé le carré de tête, et encore, avec le dégraissage connu par les deux olympiens, c'est généreux, se font régulièrement détrousser comme du malheureux argentin surendetté.
    Même après avoir vendu régulièrement pour 7-8M€, ce qui concerne tout de même une bonne moitié du championnat, voire quasiment tout le reste, en fait, on est encore à court d'argent dans bien trop de clubs.

    Que tu sois pauvre, je veux bien, mais on est en L1 Qu'on regarde ailleurs ce que signifie vraiment dire être pauvre. C'est pas la Roumanie, la Grèce ou encore l'Autriche.
    Que nos clubs se retrouvent toujours dans le besoin de la sorte, ça m'interpelle un peu, je pense qu'il y a aussi une bonne part de responsabilité dans la gestion des affaires courantes.



  • Toni Turek le 07/08/2015 à 08h54
    Merci Polo pour ce bien bel article, dense et chiffré.
    N'hésite pas à récidiver, il y aura des fans :-)

    Sens de la dérision > Le surnom, les Leipziger l'ont depuis que Red Bull est au club en fait, comme tous les clubs pris par Red Bull.

    Roberto > La traduction des noms de ville, je pense que c'est en fonction de chaque auteur. J'ai l'impression que Polo traduit globalement les noms des villes, mais laisse les noms des clubs (sauf le 1860, un indice pour son club de cœur ?).


    Concernant la comparaison entre L2 et 2. Liga, est-ce en fait directement comparable ?
    Les horaires ne sont pas les mêmes. Si les matches des L1 et L2 se déroulaient les Samedi/Dimanche après-midi, qu'est-ce que cela donnerait ? Cela pourrait-il redynamiser les affluences ?

    Si l'Allemagne attire autant, c'est peut-être aussi parce qu'il y a beaucoup de "poids lourds" à ce niveau. Avec des Nuremberg, des Munich 1860 et des Kaiserslautern, c'est sûr que la barre est mise très haut, avec de tels clubs qui ont une histoire dans l'élite, parfois un palmarès (même s'il date), et un bassin de population disponible important (et ceci sans parler des stades, dont les capacités atteignent ou dépassent pour moitié les 30.000 places).


    Après, comme Vieux Légume, je pense aussi qu'il y a un problème de gestion. Et sans doute un modèle à créer. Et ce n'est pas en jouant l'isolationnisme contre les Luzenac, la L2 et le National (lui aussi à réformer) que la L1 va briller pour attirer des stars (sauf le PSG, mais vu son portefeuille, il est hors concours et ne saurait être pris pour modèle).

  • Croco le 07/08/2015 à 08h59
    Pour expliquer la différence d'affluence, outre la modernité des stades, il faut rappeler qu'en Allemagne pas mal de foot reste accessible à la masse de la population qui n'a pas Sky, chaîne privée qui possède pas mal de droits TV.
    Ainsi après une journée classique du samedi avec 4/5 matches de 1.Liga à 15h30 et quelques matches de 2.Liga à 13h (horaire par ailleurs super pratique pour les supporteurs tant locaux que visiteurs), tu as la mythique émission du "Sportschau" en fin d'aprem qui diffuse sur une chaine publique toutes les matches avec des résumés assez longs. La partie sur la 1.Liga dure pas loin d'une heure (pauses pub comprises).
    L'ouverture de la Bundesliga (phase aller comme retour) se fait sur une chaîne publique aussi. Un match de Ligue des Champions par semaine est aussi accessible à tous. Tout comme un ou deux matches de Coupe d'Allemagne à chaque tour.
    Et tout sans compter sur les matches diffusés par câble (largement répandu en Allemagne) ou satellite.

  • Polo Breitner le 07/08/2015 à 09h56
    Nur der FCU !!!
    et une certaine affection historique pour l'Arminia

  • osvaldo piazzolla le 08/08/2015 à 03h55
    Bravo pour l'article! Juste, je ne comprends pas très bien la dernière phrase appelant de tes voeux à ce que les clubs français s'intéressent à ce championnat. ça me fait bizarre, je ne vois aucune raison pour un joueur allemand même de 2.liga d'aller en L1. Les clubs français ne connaissent pas, les joeurs sont trop chers et gagnent trop, ils n'ont aucune envie d'aller dans un pays considéré comme moins intéressant fottballistiquement et finacièrement. c'est un peu comme si on conseillait au clubs français de s'intéresser à l'angleterre...

    par contre, certains clubs allemands de 2;Liga s'intérerssent à la France et ils y dénichenet des jeunes ou des moins jeunes, y compris des recalés. Pour l'ASSE, Toto Losilla fait une honnête carrièrre par exemple.

    Enfin, la photo de Millerntor doit pas être très récente :) je me demande quelle année?

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