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Un barbare qui sait pleurer

C'était l'an passé dans notre numéro "Paris, Paris, on t'adule!", et le texte est plus que jamais d'actualité: confessions d'un supporter du PSG qui ne demande pas l'absolution.
Auteur : Jérôme Reijasse le 22 Avr 2008

 

cdf33_paris.jpgSupporter du PSG... Les rires, déjà, lèchent mes entrailles. Les rires des autres. Ceux convertis en 1998, ceux complexés par leur province, ceux qui voudraient raser et, même pourquoi pas, fusiller tout Boulogne, ceux qui écrivent football avec un petit f dédaigneux. Tribune K Bleu Bas, rang 1. Géographiquement à la droite de Boulogne, juste histoire d’écœurer un peu plus les curieux. Dix années d’abonnement. Même place, les genoux comprimés par ce balcon de béton, glacial été comme hiver, mon nom sur le siège, mon meilleur pote à ma gauche. Les cris, les insultes, les joies, les explosions, la mauvaise foi, les larmes parfois, bien rentrées, la mauvaise foi encore, la haine des arbitres, les plaisanteries qui soignent, la vie. 


Jamais une machine à gagner

1980 : un ange se pose au Parc. Rocheteau choisit le PSG et je le suis. Aveuglément. À l’école, à l’heure des échanges de vignettes Panini, les doubles des joueurs parisiens atterrissent systématiquement sur mon pupitre, "Tiens, le faux Parigot, colle-toi au cul tes pauvres joueurs. Hé, j’ai celle de la salope de Rocheteau, tu la mettras sur tes chiottes". Les enfants sont formidables. J’achète Onze, souvent, et, interdit de télévision, j’écoute la radio, tout le temps. Je vibre dans le noir, partage les victoires avec Dieu, vu que mon entourage, lui, semble avoir choisi les Canaris, les Verts ou les Girondins. Tsoin, tsoin. Marseille n’intéresse alors personne. Douce époque. Luis, Safet, la liste est longue. Elle n’appartient qu’à moi. Je ne suis pas un historien, juste un barbare qui sait pleurer.

Les matches se confondent tous. Très vite, je comprends que supporter le PSG, c’est d’abord accepter une évidence: l’obsession de la victoire est un passe-temps réservé à ceux qui confondent réussite et appartenance. Et puis, si Paris gagne, c’est parce que la capitale bénéficie de soutiens souterrains, ou qu’elle a affronté un adversaire déjà soumis. Et si Paris perd, c’est l’expression de la justice totale. Moi, derrière les moqueries, je sais. PSG ne sera jamais une machine à gagner, malgré les titres, malgré les grands joueurs qui ont honoré le maillot. PSG, c’est le refuge de ceux qui ne veulent pas se contenter de respirer. Une tragédie pathétique. Seul(s) contre tous. Un miracle.


barbare_paris.jpg


Le bonheur et la guerre


Le Parc des Princes. Un vaisseau spatial échoué sur terre. Acoustique de l’apocalypse, chants qui prennent à la gorge, le stade de la fidélité toujours au rendez-vous. La première fois, c’est le choc. Mes jambes tremblent. Le petit garçon a grandi mais pas tant que ça. Weah marque. Un inconnu se jette sur moi, il pleure, non? Je communie. Je comprends. Les rumeurs perçues à la radio s’incarnent. Ici, c’est Paris. Ici, c’est chez moi. Pour la vie.
Championnat de France, Coupe de France et de la Ligue, coupe d’Europe, Rai, Pilorget, Pouget, Madar, Le Guen, NGotty, Fournier, Gaby, Valdo, Rabesandratana, Leonardo, Bats, Lama, Ginola, tout se mélange, encore une fois. Quand le PSG domine, années 90, c’est évidemment le bonheur, quand le PSG est bafoué par Biétry et tous les autres, c’est la guerre. Mais c’est exactement la même. Appartenance.

Celui qui croit à la victoire éternelle est un crétin. Quand les trompettes du succès auront cessé leur douce et martiale mélodie, les stades se videront. Tous. Sauf le Parc. Bien sûr, ici comme ailleurs, les mécréants s’abonnent. Mais ils ne font que passer. Le Stade Français leur tend les bras, qu’ils n’hésitent pas. Un nouveau déguisement, rose, pourquoi pas ?
Je n’ai jamais su composer, jamais su faire la part des choses. J’aime le stress d’avant-match, j’aime la tristesse et la solitude d’après-match. Tout le monde aime la victoire. Mais c’est bien sûr dans la défaite que les vrais supporters se reconnaissent. J’aime surtout l’idée que, parce que je suis un supporter du PSG, je vais irriter, agacer, dégoûter, voire faire peur. J’aime ça. "Nobody likes us and we don’t care". La devise de l’équipe anglaise de Millwall. Je la revendiquerai jusqu’au bout.


Chambre d’enfant

Aujourd’hui, le PSG sombre. Depuis 1998, il a entamé son processus d’autodestruction. Gestion catastrophique, conflits de couloirs, viol du maillot... Mais quel genre de mari quitterait sa femme parce que le médecin vient de confirmer que c’était bien un cancer qui la rongeait ? Une enflure, rien d’autre. La Ligue 2 est en vue. Ça me réveille la nuit. Je fixe le classement et mes yeux ne peuvent plus s’en détacher. Je calcule, prévois dans le vide. Je hais Paris parce qu’il me déçoit, parce qu’il me rend fou, parce qu’il gangrène ma vie sociale. Et donc je l’aime. Pour plaisanter, je me dis que le prix de l’abonnement l’année prochaine sera dérisoire, blablabla. J’ai peur.

C’est certainement ridicule, "le football, c’est juste un ballon qui entre (ou pas) dans une cage". Mille fois cette phrase m’a été jetée à la face. Circonstance aggravante : je n’étais pas seulement un supporter. J’avais choisi le PSG. Club de nazis, club de riches, club corrompu, club Canal. Mon club. La tête de Kombouaré. Le coup franc en Belgique. Le 3-0 à Marseille, avec Ronnie qui humilie avec grâce. Galatasaray. La Juventus qui mérite ses applaudissements. 1982, la Coupe, ma chambre d’enfant excroissance impossible du PSG. La Corogne intraitable. Les poings serrés. Souvent. Encore. Champion de France. Le pointu de Leroy contre le Bayern. Bordeaux qui fête son titre au Parc. Les Champs-Élysées en avril. Rai qui pleure.

Alors, la Ligue 2, je prends aussi. Pas grave. Terrible. Mais pas grave. Être supporter du PSG, ça ne sert à rien. Ça ne vaut pas une femme, des enfants, une existence. Je ris maintenant. L’orgasme est une foutaise comparée à l’instant où ce ballon minable franchit la ligne. Et où le Parc défie la gravité. Une foutaise ! Quand votre meilleur pote (toujours le même) vous massacre l’épaule parce que là, tout de suite, plus rien ne compte, plus rien ne compte. Tout est là. Vingt-cinq ans d’appartenance.

Il y a quelques années, en soirée :
- Si tu devais choisir entre moi et le PSG vainqueur de la Ligue des champions, mon amour ?
- Chérie, serait-ce du pur masochisme, ainsi, en public, ou bien...
Elle est, depuis, sortie de ma vie. J’ai même  du mal à me souvenir de la couleur de ses yeux. Diané, Cissé, tous les boiteux du PSG, eux, sont là. Aujourd’hui. Demain. Dieu n’est pas mort. Paris non plus.

Réactions

  • la touguesh le 23/04/2008 à 11h46
    Loul :

    1)
    la touguesh
    mardi 22 avril 2008 - 16h25
    […]
    Ok, ca c'est clair... Et ce témoignage te montre qu'il existe des spécimens qui n'arrive pas justement à faire la part des choses ... et qui en souffrent !

    Donc OK, pas de point de vue critique, ni de hauteur d'esprit dans cet article. Juste une vérité que certains connaissent et d'autres ne comprennent pas .
    *****

    Ca a déjà été relevé mais c'est une réaction assez maladroite et potentiellement relativement blessante à l'endroit de l'auteur.
    Spécimens ?
    "pas de point de vue critique, ni hauteur d'esprit" c'est aussi assez rêche sans compter qu'il faudrait se demander pourquoi il faudrait avoir un point de vue critique sur une passion ?
    Pour s'en dédouaner ?
    Pourquoi pour celle-ci en particulier ?

    --------------------------

    Les propos que je rédige et que tu reprends, répondent à un forumiste qui, en gros, ne comprend pas le point de vue de l'auteur et reproche justement le manque "de point de vue critique, ni hauteur d'esprit".

    En reprenant ses propos, j'essaye de piger ce qu'il veut dire, de se mettre à sa place, et de lui montrer comment voir cet article ....

    Cet article m'avais déjà plu en version papier, et le relire fut agréable hier. Il exprime bien à quel point une passion peut dévorer. Et non, pas besoin d'esprit critique, c'est de l'affect pur et dur cet article, écrit dans un style plaisant.

    Par contre, je concois complétement que certaines personnes pour qui l'extrémisme d'une telle passion est incompréhensible n'accrochent pas à l'exercice de style présenté hier. D'où les phrases que tu reléves, qui à partir du point de vue du détracteur essayent d'amener à mon point de vue ("je comprends l'auteur et apprécie son texte"). La ou tu as 100% raison, c'est le choix du mot "spécimen" qui est complétemnt foireux ! Mea culpa ...

    Pour résumer : (mode Furlan ON)
    Tu n'aurais pas sorti mes propos de leur contexte et tu ne m'aurais pas préter des intentions que je n'ai pas ?
    (mode Furlan OFF)

    Si tu retrouves de telles intentions dans mes autres post, n'hésites pas à me le signaler, ca n'est pas mon but de dénigrer cet article et les sentiments qu'il décrit ....

    Et pour conclure, ce par quoi j'aurais du commencer :
    Bravo à l'auteur, cet article est excellent !!!

  • José-Mickaël le 23/04/2008 à 14h09
    À propos de la condescendance de certaines réactions...

    La condescendance, c'est le fait de juger l'auteur de l'article. L'auteur raconte brièvement une anecdote : une discussion avec une femme, lors d'une soirée, où il a hésité à dire la vérité à cette femme (comme quoi il lui préfère le P.S.G. - en gros). Sur cette seule base, certains se permettent de faire des réflexions qui jugent (ou semblent juger) l'auteur. Du genre : ce n'est pas bien de ne pas savoir mettre les femmes en priorité devant le foot.

    Je trouve que :
    1) La phrase de fin de l'article n'est pas suffisante pour conclure quoi que ce soit. Elle semble plus apparaître comme boutade de conclusion.
    2) Est-il objectivement mal de préférer le foot à une femme ? Pour ma part, je ne sais pas. Je ne vois aucune raison de dire que l'un est mieux que l'autre. Je pense que ça dépend, c'est à voir au cas par cas. Ce qui est peut-être plus sûr, c'est qu'on ne doit pas sacrifier ce que l'on est pour une femme (sinon, on lui cachera sa véritable nature). Je n'arrive pas à m'imaginer (mais c'est peut-être moi qui suis dans le tort) vivre avec quelqu'un en me forçant à faire une croix sur le foot.
    3) Chacun fait ce qu'il veut. L'auteur est majeur est vacciné. S'il se perd dans le foot au point d'y gâcher sa vie, c'est son droit.
    4) Mais justement, on sent bien dans l'article que l'auteur est conscient de ce que sa passion a d'excessif, et c'est ce qui fait la valeur de cet article. La boutade de conclusion, par exemple, montre bien qu'il se rend compte que sa passion l'entraîne très, peut-être trop, loin. Et il a la sincérité de nous le dire. C'est un aveu - nulle part il ne se vante d'avoir refusé de répondre le vérité à cette femme.

    Alors où le problème ? J'ai l'impression que certains, ici, s'ils lisaient les mémoires d'un alcooliques repentis, se permettraient des réflexions du genre "houla, c'est pas bien de boire, l'alcool c'est mal, etc." C'est là qu'est la condescendance.

    -------------

    Maintenant, je réponds à Piocelle :

    > Permettez moi de relever trois phrases que je trouve simplement ridicules.

    Voyons ça...

    > "le PSG, c’est le refuge de ceux qui ne veulent pas se contenter de respirer. Une tragédie pathétique. Seul(s) contre tous. Un miracle."

    Où est le problème ? L'auteur ne nous dit pas que le P.S.G. c'est [la suite], il dit qu'il ressent le P.S.G. comme étant [la suite]. Il ne faut surtout pas oublier que le but de l'article est de nous décrire ce que ressent un supporter parisien particulier, de nous mettre dans sa tête en quelque sorte. La phrase est peut-être même un petit peu poétique, mais là je ne saurais pas juger (je suis nul en poésie). En tout cas elle est bien écrite et dit bien ce qu'elle veut dire, il me semble. J'apprécie en particulier le (s) de "seul" qui montre bien que l'auteur n'est pas dupe de la prétendue solitude qu'il affiche. C'est le genre de phrase qui montre qu'il sait prendre une certaine distance sur ce qu'il nous raconte. Ah, je vois que tu l'as remarqué aussi, mais apparamment tu ironises dessus. Croirais-tu sans rire que l'auteur ne l'a pas fait exprès ?

    > "Dieu n’est pas mort. Paris non plus."

    C'est quoi qui est ridicule ? Un supporter passionné va forcément être excessif (être excessif, c'est comme être de mauvaise foi, c'est le B.A.-BA du supporter). Il n'y a rien de ridicule là-dedans, c'est juste un jeu. (Ne me dis pas que tu trouves ridicule ces vingt-deux gars en culottes courtes qui courent avec un ballon ?)

    > "Ceux convertis en 1998, ceux complexés par leur province, ceux qui voudraient raser et, même pourquoi pas, fusiller tout Boulogne, ceux qui écrivent football avec un petit f dédaigneux"

    Là je n'ai aucune idée de ce qui pourrait poser problème. Je donne ma langue au chat.

    > la relecture, difficile aussi de ne pas voir de la violence dans les propos: le vocabulaire du deces et de la mort violente "fusiller", "mort", "raser", dans une phrase qui etablit une dichotomie entre des groupes de personnes, "ceux qui, ceux..." c'est a dire ceux qui sont pas comme moi, ceux d'en face, qui sont contre moi.

    Tu n'as pas compris ! La phrase où apparaît "fusiller" et "raser", c'est au contraire pour parler des autres, de ceux qui ne comprennent pas que les supporters du P.S.G. ne sont pas tous des hooligans. Figure-toi que, parfois, on a l'impression que les médias diabolisebnt les supporters du P.S.G. Un supporter va donc se sentir "persécuté" (parce qu'on fait l'amalgame entre lui et un hooligan), d'où une réaction excessive : il a l'impression qu'on voudrait raser, voire même fusiller, les supporters. C'est une façon de parler, pour dire le malaise qu'il ressent face à ces excès médiatiques. L'auteur ne parle donc absoluement pas de "raser" ou "fusiller" les autres, puisque c'est tout le contraire !

    (Là, j'ai vraiment l'impression de faire de l'explication de texte à une classe de CM2, et désolé si je suis condescendant, je l'admets volontier.)

    > Meme si j'y vois aussi un effet rhétorique, un grossissement de son opinion, pour magnifier ce qu'il croit comme juste et diminuer l'opinion inverse (et pas adverse).

    Oui, c'est de l'excès, mais juste de l'excès. C'est comme quanun supporter, après une défaite, parle de drame national. Inutile d'aller chercher autre chose. C'est du foot, c'est un jeu !

    > l'auteur a t-il souffert de son soutien au psg, lorsqu'il etait enfant?

    En quoi ça te regarde ? Il a raconté ce qu'il voulait nous raconter, et s'est déjà bien livré je trouve.

    > En allant plus loin, je me demande quelle est une societe qui n'offre de "refuge" (et contre quoi a-t il besoin d'un refuge?) a ses individus que dans un club de football?

    C'est là qu'il y a de la grosse condescendance qui tache. Sur un simple article que tu n'as pas (à mon avis - mais je me trompe peut-être) bien compris, tu te permets de juger définitivement l'auteur. Ce serait donc une personne qui trouve refuge dans un club de football. Je suis peut-être bizarre, mais je trouve ça dégoulinant de condescendance. Ah, ce pauvre type qui n'a comme seul recours que de se réfugier dans le football, peut-être à cause de son enfance malheureuse. Il fait pitié, hein ?

    N'importe quoi ! C'est juste un supporter de fooball, rien de plus.

    > et contre quoi a-t il besoin d'un refuge?)

    C'est clair, tu ne fais même pas l'hypothèse que le foot est pour lui un refuge, tu l'admets sans discussion, juste sur la base d'un article. C'est énorme !

    > Je m'interroge sur la violence sociale et symbolique de notre societe (car tout de meme, cette violence est symbolique - personne ne lui en veut de supporter le psg, c'est son choix et il ne craint rien, pas plus que s'il avait choisir l'en avant guinguamp).

    Ton interrogation est intéressante mais hors-sujet par rapport à l'article. Discutes-en dans le forum approprié. Pour la deuxième phrase, je trouve ça complètement à côté de la plaque : tu déformes à la caricature l'article ! Bien sûr qu'il ne craint rien d'être supporter du P.S.G. !

    > Je me demande pourquoi le football cristallise cette violence passionnelle.

    Pareil, complètement hors-sujet, à déplacer dans le forum approprié. J'ai vraiment l'impression que tu as lu autre chose que moi.

    > Et je me demande si il est bien raisonnable pour un individu de n'avoir comme seul exutoire de ses frustrations (que tout un chacun possede, hein, soyons clairs, les frustrations resultent souvent de la difficulte de vivre sa liberte individuelle dans un groupe social) qu'un club de football et un stade.

    Une telle condescendance ne confine-t-elle pas au mépris ? Personnellement, j'ai cette impression, mais c'est peut-être que tu t'exprimes mal ? 1° Cet "individu" n'a pas a priori comme seul exutoire le football (qu'en sais-tu ?) 2° Qui es-tu pour oser parler des frustrations de l'auteur ? 3° Quand bien même ce serait le cas, et alors ? En quoi ça te regarde, en quoi ça te pose problème, en quoi te permets-tu de juger que ce n'est pas raisonnable ? Voilà une personne qui a la sincérité de nous parler de sa vie de supporters, avec ses excès évidemment. Et tu te permets de critiquer sa vie. Ah, il aurait mieux fait de se taire...

    > meme s'il est vrai, je le reconnais, que supporter le psg est difficile actuellement et on peut etre amene a croire que tout se joue contre vous - et c'est penible de supporter les quolibets des autres, c'est vrai aussi

    Eh bien voilà, tu as compris ! Bon, eh bien c'est ça que l'auteur a raconté. Rien de plus.


  • Tricky le 23/04/2008 à 16h34
    Björn Björk
    mardi 22 avril 2008 - 15h08
    C'est quand même ahurissant de lire ici - je dis bien ici - des réactions qui méprisent un supporter, un mec qui croit en son club envers et contre tout. Eh oh, les gars, c'est lui qui vous fait le joli bruit d'ambiance de stade quand vous "appreciez le jeu" devant la télé (vous savez, le bruit d'ambiance que vous aimeriez avoir seul en coupant le son des commentaires). C'est lui qui remplit le coin de stade reservé aux visiteurs et qui fait que c'est joli de pas avoir un gros trou dans le public. C'est lui provoque les ptites vibrations dans votre coeur quand vous sentez le stade vibrer. C'est lui qui paye pour que vous puissiez acheter de jolis joueurs (le premier qui me répond pourcentage des droits télé dans le budget de son club...).

    Les comparaisons entre l'amour et le foot? Ca fait 4 lignes dans l'article... en faire l'axe principal, c'est juste de la mauvaise foi.

    Piocelle, où as tu lu que l'auteur "met un loisir futil comme unique axe de vie". Il parle de son club, il va pas te raconter ses week end à pêcher avec son grand père. Ca parle du recul qu'il a sur un sentiment qu'il ne maîtrise pas et toi tu réponds "Ouh ben c'est pas joli joli de pas maîtriser ses sentiments. Moi même j'arrive à réprimer mes érections quand je me retrouve devant une belle courbe de projection des ventes sur cinq ans de mon entreprise sur mon Dell Inspiron 2100".

    Qu'on ne s'y reconnaisse pas personnellement, je peux le comprendre, j'ai moi-même du mal avec les phénomènes de foule. Mais putain si il y a un mec qui mérite qu'on l'admire, c'est lui. A moins qu'il y en ait vraiment qui pensent que le foot, c'est intellectuel avant d'être passionnel? Sérieusement?
    ---------
    Moi oui.

    Ce qui n'empeche pas que je suis completement d'accord avec le reste de ta diatribe.

  • piOceLle le 23/04/2008 à 19h51
    T'as peut etre raison, Jose Mickael, peut etre. J'en sais rien apres tout. Je reconnais que je n'ai pas vu la meme chose dans ce texte que toi et que d'autres. Merci pour ton eclairage, en tout cas.
    a celui qui me fait remarquer mon erreur sur le concept de violence symbolique, je reconnais mon erreur, effectivement.. mes desolees.
    @ l'auteur, s'il nous lit: mes excuses, si toi aussi, tu as pu voir de la condescendance dans mes propos. Il n'y en a aucune, on ne vit pas le football de la meme facon et je respecte tout a fait ta maniere de le faire. Ensuite, quand je dis que je trouve certaines parties de ton texte "ridicules", il ne s'agit que de mon opinion. Apres tout, en publiant ton texte, tu savais que tu t'exposais a des critiques. Il est vrai que c'est un texte fort et que de l'avoir ecrit demandait un certain courage. Enfin, mes questions sont exagerees, j'ai grossi le trait et je n'ai parle que des parties que je trouvais obscures. A vrai dire ton texte etait pour moi comme une piqure de rappel, je me pose toutes ces questions depuis un moment, et certainement que le développement
    de ma pensee et de mon raisonnement m'ont aveugle sur ce que tu as voulu vraiment dire. J'ai réagi, finalement comme un supporter du psg. (ok, c'est une blague les amis...!)

    (c'etait bien comme debat, non?)

  • B.MENDY_ le 23/04/2008 à 20h01
    Bonjour,

    Ce texte fait appel a ce qu'il existe tout simplement au plus profond de l'humain . . . La passion !

    J'ai lu des commentaires ou l'auteur n'avait soit disant pas de recul, que c'etait pathetique, que prefere son club a une femme etait ridicule . . .

    Donc premierement : j'aimerai tout de suite repondre a la derniere partie du texte, c'etait sa copine d'alors peut etre etait ce juste une passade, il ne dit pas "c'etait ma femme depuis 10ans nous avions 4enfants 1 chien et des credits" . . . Non il dit juste un jour une nana lui a demandé sa preference il a repondu HONNETEMENT et du coup il a payé le prix cher !

    Ensuite je demande au gens qui ne sont Epris d'aucune passion (cela existe t'il ?), si il ne pense pas etre asceptisé ? en effet j'ai eu l'occasion lors de mes etudes (Licence philo/socio) de me rendre compte que le controle des masses/peuple passait par une "ablation" de la passion, je m'etendrais pas sur le sujet mais le jour ou Lenine a dit que le Football etait le nouvel Opium du peuple je pense que BEAUCOUP n'ont pas saisi cette phrase et son sens profond !

    Opium pcq il permet de faire accepté que dans la societé on soit totalement soumis.

    Opium pcq il permet, sinon de controlé, au moins de laissé une soupape de securité sur le poids que fait pesé la societé sur nos epaules, evité les revoltes. Cette société ou la violence et ou l'impulsivité sont fortement reprimé sont laissé libre dans les tribunes, alors cette violence parfois physique, parfois orale, est une expression de la passion "naturelle" que l'homme porte en lui, apres l'education fait qu'on la maitrise jusqu'a certain point ou pas . . . Apres il ne faut pas confondre PASSION et BETISE qui sont je vous l'accorde souvent de connivence mais ce n'est pas pcq on est passionné qu'on est bete. Et qu'on est une bete sans morale !

    Ensuite et pour conclure rapidement, les gens qui le qualifie de pathetique et sans recul, je ne comprend pas . . . Cette personne n'as pas le droit d'aimer (qui est tout de meme l'etat affectif le moins coherent du monde) son club au point d'en pleurer, de se sentir triste, d'epprouvé une joie sans nom lors d'une victoire ?

    Franchement on est pas la pour faire le proces d'un supporter, et tout supporter passionné se reconnaitra dedans ! A part peut etre les lyonnais puisque leur club bien que bientot Soixantenaire n'existe reelement (en terme de palamares) que depuis 7ans et que depuis il n'ont pas connu de "bas" a ce moment la on reconnaitra les VRAI supporter . . . ^^ (ceci n'est pas une pique mais la verité des statistique et du palmares) ...

    Sur ce mes amis je compatis encore plus a l'article car je suis supporter de Paris ET de Bernard MENDY alors se sentir seul et triste je sais ce que c'est ^^ . . .

    Bien a vous !

  • José-Mickaël le 23/04/2008 à 20h07
    Ah, alors tout est bien qui finit bien ! :-)

    Oui, c'était un débat intéressant de toute façon. Je pense qu'on peut retenir une chose : il est toujours possible de *critiquer* un article, mais il faut faire attention de ne pas *juger* l'auteur.





  • José-Mickaël le 23/04/2008 à 20h08
    (Je répondais à Piocelle.)

  • Qui me crame ce troll? le 23/04/2008 à 21h54
    Bernard M.
    Deux choses :
    d'abord tu dis : "en effet j'ai eu l'occasion lors de mes etudes (Licence philo/socio) de me rendre compte que le controle des masses/peuple passait par une "ablation" de la passion" et ensuite "je m'etendrais pas sur le sujet mais le jour ou Lenine a dit que le Football etait le nouvel Opium du peuple je pense que BEAUCOUP n'ont pas saisi cette phrase et son sens profond !"

    Ca me paraît être deux explications contraires.

    Ensuite la pique, forte originale de surcroît, sur le supporter lyonnais, je ne vois pas trop ce qu'elle vient faire là.
    Si pour toi, seul le palmarès engendre la passion; si pour toi, seul le fait d'avoir une histoire gagnante fait pleurer le supporter (le VRAI hein, celui qui encourage son équipe même dans les plus mauvais moments, il doit pas y en avoir beaucoup des vrais supporters. Doit même y en avoir aucun); alors franchement faut se faire du souci.

  • olerouge le 24/04/2008 à 00h03
    Il y a quelques années, en soirée :
    - Si tu devais choisir entre moi et le PSG vainqueur de la Ligue des champions, mon amour ?

    >>En même temps, rien que pour avoir posé une question aussi tarte, elle a bien mérité de se faire larguer, non ?

    A part ça, je rappelle qu'il y a pas mal de personnes qui laissent leur petite famille pourrir gentiment pour mener une brillante carrière professionnelle. C'est peut-être plus rationnel, mais je vois pas bien ce que ça a de plus glorieux.

  • Redalert le 24/04/2008 à 03h27
    Merci les gars pour ce débat particulièrement intéressant et plutot bien mené à son terme par JM et Piocelle (si les autres gueulent tant pis...).

    Et merci à OLerouge pour la vanne de fin de partie.

    -----

    Fin du mode Christian Jean-Pierre

La revue des Cahiers du football