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Platini : la réforme à petits pas

Révélé en marge du tirage au sort de l’édition 2007/08, le projet de réforme de la Ligue des champions concocté en catimini par Michel Platini est un petit pas pour l’homme... et un petit pas pour le football aussi.
Auteur : Thibault Lécuyer le 24 Sept 2007

 

C’était une promesse de campagne, le "gagner plus pour se qualifier plus" du candidat à la présidence de l’UEFA. Comme pour la plupart des promesses de ce genre, le choc avec la réalité a obligé le président fraîchement élu à mettre de l’eau dans son vin, pour un résultat mitigé.

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reforme_2.jpg

VC : vainqueur de coupe nationale.
Qualif prélim A : réunit les quarante champions des pays classés entre la 13ème et la 53ème place (Liechtenstein excepté), qualifiant six équipes en trois tours.
Qualif prélim B : réunit les vainqueurs de coupe des seize pays les mieux classés, qualifiant quatre équipes en deux tours.
En rouge:  les qualifiés qui ne le seraient plus.



E comme Europe

Le principe de la réforme est simple: plus de champions nationaux, et plus de vainqueurs de trophées, puisque les vainqueurs des coupes nationales sont invités à jouer leur revival de la C2 en compagnie des nouveaux riches de la Ligue des champions: de quoi réveiller des compétitions moribondes. Depuis qu’une qualification en C1 via le championnat est devenue une opération si attractive financièrement les clubs ne prennent plus le risque de perdre des forces dans une compétition qui n’intéresse plus que... les supporters.
En outre, la réforme permettrait d’augmenter le nombre de champions nationaux parmi les trente-deux qualifiés. Le système actuel autorise un minimum de neuf champions. Ce chiffre monterait à dix-huit, permettant au passage d’ouvrir la compétition à plus de pays: ils ne sont que treize, sur les cinquante-trois affiliés à l’UEFA, à être représentés en phase de poules cette saison. Il s’agit de se rappeler que le E dans UEFA signifie Europe, et que l’organisation n’est pas censée sur-représenter ses cinq plus grosses fédérations affiliées. Le G14 fait déjà ça très bien.

Autre point saillant de la réforme: l’exemption de tour préliminaire pour les troisièmes des championnats anglais, espagnol, et italien. L’idée est plutôt bonne: le troisième tour préliminaire ressemble plus à un jeu de massacre qu’à une compétition équitable. Quel intérêt de faire s’opposer Debrecen et Elfsborg début août avant de confronter le vainqueur à Valence, qui l’atomisera à coup sûr?


Entamer les certitudes

Si on ne peut que saluer toute initiative visant à remettre le football dans les mains du plus grand nombre, on se retrouve surtout déçu par le manque d’ambition du projet, et inquiet de quelques uns de ses travers.

Tout d’abord, c’est un coup de poignard supplémentaire dans le corps agonisant de la coupe de l’UEFA, qui se voit privée des quatre meilleurs vainqueurs de coupe. Ensuite, sur le papier, le système Platini vise à réduire la certitude pour certains clubs d’être systématiquement qualifiés. L’idée est louable, car plus que l’hégémonie de quelques pays sur la compétition, c’est la certitude absolue pour une poignée de clubs d’être parmi les trente-deux élus – et d’empocher les millions qui vont avec – qui est levier d'inégalité du football continental. C’est cette certitude qui permet d’avoir des effectifs à rallonge, de piller les clubs des pays voisins, d’avoir plus de vingt internationaux sous contrat – dont la moitié passera la saison sur le banc – et de leur payer des salaires mirobolants. S’attaquer véritablement à cette certitude permettrait d’amorcer un rééquilibrage salutaire.


Repêchage pour les gros

Donner de l’importance aux coupes nationales allait dans le bon sens. Mais Platini, prévoyant l’éventualité que le vainqueur de la coupe soit déjà qualifié par d’autres moyens, a préféré repêcher un club via le championnat plutôt que de choisir le finaliste de la coupe… rattrapant par la même occasion les mastodontes qui auraient vécu une saison difficile. Ainsi, si l’on prend l’exemple de la saison qui commence, Arsenal, Valence et le Milan AC, tous trois quatrièmes de leur championnat auraient été menacés de croupir en C3. Mais Arsenal se serait vu requalifié car le vainqueur de la Cup, Chelsea, a fini deuxième. Idem pour Valence, repêché grâce à la victoire du FC Séville (troisième du championnat) en Copa del Rey. Quant à Milan, il se serait qualifié en tant que tenant du titre.
Difficile, dans ces conditions, d’aérer la compétition, de créer plus d’incertitude. Il suffit de jeter un coup d’œil aux saisons précédentes pour s’apercevoir que la Ligue des champions est devenue un club de plus en plus fermé. En somme: plus on se qualifie, plus on a de chances de se qualifier dans le futur. 


reforme_3.jpg

Ils sont neuf à s’être qualifiés sans interruption pour les quatre dernières éditions (Chelsea, Manchester, Arsenal, Liverpool, Madrid, Barcelone, Inter, Milan, Lyon), auxquels on pourrait rajouter la Juve qui ne doit ses absences qu’au Moggiopoli. Quant au Bayern, sa participation ininterrompue lors des dix années précédant sa non-qualification lui ont offert un matelas suffisant pour se payer une des plus belles équipes d’Europe, et s’assurer de retrouver la C1 dès la saison prochaine. Ce qu’il est désormais convenu d’appeler le pactole de la Ligue des champions crée progressivement des écarts insurmontables entre ces habitués et leurs rivaux nationaux, rendant encore plus certaines les qualifications futures.


Où est le mérite?

Il y a donc peu de chances que la réforme Platini, qui pourrait entrer en vigueur en 2009, modifie pour de bon la balance des pouvoirs au sein du foot européen. Pourtant, la levée de boucliers chez les principaux intéressés fut immédiate. Hors de question d’ôter une seule plume à la poule aux œufs d’or. Interrogé sur le sujet, Jean-Michel Aulas déclare: "À première vue, cette réforme ne parait pas aller dans le sens de l’amélioration de cette compétition, dont le niveau doit être élevé plutôt qu’élargi. Faut-il alors privilégier l’aspect politique par rapport à l’aspect qualitatif? Les représentants des clubs anglais notamment sont inquiets et m’ont demandé d’insister sur le risque, qui existe, de perdre des clubs huppés".

Toutes les réactions reprendront ce genre d’arguments: les "meilleurs" doivent être assurés de jouer la C1. En omettant bien évidemment de préciser l’énorme influence du format de la compétition sur la répartition des forces au sein du foot européen, et la dérive progressive qui a vu l’argent et les joueurs se concentrer dans un faible nombre de clubs. L’adjectif "huppé" est d’ailleurs révélateur de l’état d’esprit qui anime cette poignée de dirigeants: il faut aligner des noms, y compris quand les résultats sportifs ne suivent pas. On pourra toujours arguer qu’il y a de meilleurs joueurs chez le quatrième du championnat espagnol que chez le champion des Pays-Bas, en faisant semblant de ne pas savoir que c’est justement l’organisation du foot européen qui rend une telle incongruité possible.

La polémique aura au moins eu de mérite de nous permette de retrouver la trace de Holger Hieronymus, devenu depuis membre du conseil d'administration de la DFL. Opposé à la réforme, il affirme "Quand une équipe termine à la troisième place de la Bundesliga après 34 rencontres, cela a plus de valeur d'un point de vue sportif qu'un club qui remporte la Coupe d'Allemagne en battant sept équipes, dont certaines d'un niveau inférieur".
Pourquoi pas. Mais qu’on nous explique alors en quoi terminer troisième de la Bundesliga est plus méritoire que de terminer champion de République tchèque.

Réactions

  • José-Mickaël le 25/09/2007 à 19h55
    Allez, je vous fait part de mon rêve de coupe d'Europe :

    -o- Mon projet de coupes d'Europe -o-

    Idées essentielles :

    1/ Il y a deux compétitions : un championnat (C1 = Ligue Européenne) et une coupe (C3 = Coupe d'Europe). Elles sont similaires à ce qui se passe à l'échelle de chaque pays.
    2/ Tous les championnats européens doivent être limités à 16 clubs (30 journées de championnat), les calendriers harmonisés, et les coupes de la ligue supprimées.
    3/ La Ligue Européenne se joue comme un championnat qui dure le plus longtemps possible afin que les clubs inscrits n'y soient pas éliminés trop tôt, notamment ceux des petits pays, qui doivent avoir le droit de rencontrer Barcelone, Milan, Münich, tout ça.
    4/ La coupe d'Europe regroupe un maximum de clubs, un peu comme les coupes nationales : même les petits doivent avoir leur chance.
    5/ Pas plus de 2 équipes par pays en C1. Ainsi, on ne dévalorise pas la C3 (qui garde de grandes équipes), et on permet aux représentants de nombreux pays de participer à la C1. C1 et C3 restent équilibrées, bien que différentes.

    Aujourd'hui, Lyon joue au maximum 38 (championnat) + 5 (coupe de la ligue) + 6 (coupe de France) + 13 (coupe d'Europe) rencontres, soit 62 rencontres. Si on garde juste la coupe de France, et en exemptant de premier tour (1/32) les clubs qualifiés en coupe d'Europe (ainsi, en même temps que les 1/32 des coupes nationales, on peut jouer un tour de coupe d'Europe) on obtient 30 + 5 = 35 rencontres nationales. On peut donc jouer 20 rencontres de coupe d'Europe sans surcharger le calendrier.

    Les championnats :

    La dernière journée de chaque championnat a lieu vers le 15 mai (ou un peu avant les années paires). La finale de coupe a lieu la semaine suivante (la semaine précédente les années paires : il suffit de décaler de 15 jours les rencontres, ce qui ne pose pas de problème puisque les premiers tours, en été, sont réservées aux équipes amateurs). Bref, les deux dernières semaines de mai sont libres pour les finales de coupe d'Europe (décaler d'une semaine en cas de coupe du Monde).

    La Ligue Européenne (C1) :

    Un tour préliminaire (début août) permet de qualifier 40 équipes (répartir ça en fonction du classement UEFA des pays, notamment y dispenser les champions). Aucun pays ne peut avoir plus de deux représentants. Les champions y participent, ainsi que les vice-champions des pays les mieux classés (finalement je n'y mets pas les vainqueurs de coupes, ils sont plus à leur place en Coupe d'Europe je trouve). Les éliminés du tour préliminaire sont reversés en Coupe d'Europe.

    On forme quatre groupes de 10 par tirage au sort, avec 4 têtes de séries (les 4 derniers demi-finalistes) et impossibilité pour deux équipes d'un même pays d'être dans le même groupe. Il y a 18 rencontres : trois par mois en septembre, octobre, novembre et de même en février, mars, avril (par exemple). Huitièmes de finale début mai entre les 1ers et 4è et entre les 2è et 3è. Total : 20 rencontres au maximum avant la phase finale (au lieu de 12 avant la finale dans la formule actuelle). C'est beaucoup, mais n'oublions pas qu'on a récupéré 8 journées de championnat en passant à 16 clubs, donc ça revient au même.

    Phase finale la dernière semaine de mai. On sélectionne trois stades assez proches. Par exemple : Bollaert, Parc des Princes, Stade de France. A Bollaert : samedi 18h, 1/4 n°1 et dimanche 21h, 1/4 n°2. Au Parc : samedi 21h, 1/4 n°3 et dimanche 18h, 1/4 n°4. Mercredi 21h : 1/2 (1-3) au Stade de France. Jeudi 21h : 1/2 (2-4) au Stade de France. Dimanche 21h : finale au Stade de France. Au total, ça ajoute 3 rencontres seulement. Tous les ans, un nouveau pays organise la phase finale, avec à chaque fois 3 stades relativement proches.

    Avec cette formule, Lyon joue au maximum 30 (championnat) + 5 (coupes - il est dispensé de 1/32) + 23 (Ligue Européenne) = 58 matchs, 4 de moins qu'avec la formule actuelle. Mais il en joue au minimum 30 + 1 + 18 = 49, contre 38 + 1 + 1 + 6 = 46 avec la formule actuelle. Ca reste comparable. Et on a remplacé 8 rencontres de Ligue 1 Orange par 8 rencontres de Ligue Européenne, donc même si on joue contre le Sparta Prague et le Skonto Riga, on n'y perd pas forcément par rapport à Caen et Le Mans.

    La coupe d'Europe (C3) :

    Première phase de poules (pour ne pas éliminer trop tôt les participants), puis uniquement par éliminations directes (afin que ce soit bien une coupe). Les participants (de l'ordre de 150 ou 160) sont répartis selon le classement UEFA de leur pays. Les pays les mieux classés ont 6 participants (dont le vainqueur de la coupe, mais pas le finaliste s'il perd contre le champion), les moins bien classés en ont 2 ou 3 (à calculer).

    Il n'y a pas de tour préliminaire. Les éliminés du tour préliminaire de la C1 sont reversés ici. Au total, cela fait 196 équipes (c'est beaucoup, c'est exprès pour avoir un maximum de participant ! - de plus, il n'y aura pas que du Mlada Boleslav ou Skonto Riga, mais aussi du Newcastle, du Leverkusen, de l'Atletico Madrid, etc. du fait que les grands pays ont plus de représentants que les petits.)

    Première phase, par poules : on forme 32 groupes de 6, avec des têtes de série et l'impossibilité d'avoir deux compatriotes dans un même groupe. Cela fait 10 rencontres assurées pour chaque club, qui se jouent en même temps que celles de la C1 (ex : 3 par mois en septembre, octobre et novembre, 1 en février). Les deux premiers sont qualifiés pour les 1/32. Remarque : à la trève, tout club engagé en C1 ou C3 n'a toujours pas été éliminé (il le sera au plus tôt début février), il est donc possible d'organiser la coupe nationale en tenant compte de l'exemption des qualifiés en coupe d'Europe, puisqu'on connaît à l'avance leur nombre, sous la condition de jouer les 1/32 avant la trève (ou même avant début février).

    Phase par élimination directe : c'est le début de la Coupe d'Europe proprement dite. Les 64 qualifiés s'affrontent en 1/32 aller et retour, puis en 1/16, 1/8, 1/4 et 1/2. D'où 10 nouvelles rencontres (au maximum), en même temps que celles de C1. Les 1/2 ont lieu en même temps que les 1/8 de la C1.

    Finale sur terrain neutre : elle a lieu dans le stade où se joue la finale de C1, mais la veille (samedi à 21h). [J'aurais pu la faire jouer la semaine précédente, ainsi les 4 rencontres de ce stade sont réparties sur une semaine complète, mais au niveau des télévisions, ça fait une finale en même temps que les 1/4 de la C1, bof. La solution que je préconise permet d'avoir une finale en même temps que rien, c'est mieux pour les télés, même si du coup ça laisse une semaine de repos entre les 1/2 de la C3 et leur finale.]

  • José-Mickaël le 25/09/2007 à 20h56
    (Suite de mon rêve de coupes d'Europe, après quelques calculs...)

    - Les pays classés 1 à 5 (Espagne, Italie, Angleterre, France, Allemagne) ont 2 qualifiés directs en C1 (1er et 2è) et 6 qualifiés en C3. Total = 8.
    - Les pays classés 6 à 9 (Portugal, Roumanie, Pays-Bas, Russie) ont 1 qualifié direct en C1 (1er), 1 qualifié pour les préliminaires de la C1 (2è) et 5 qualifiés en C3. Total = 7.
    - Les pays classés 10 à 13 (Ecosse, Ukraine, Belgique et Tchéquie) ont 1 qualifié direct pour la C1 (1er) et 5 qualifiés pour la C3. Total = 6.
    - Les pays classés 14 à 19 (Turquie, Grèce, Bulgarie, Suisse, Norvège, Israël) ont 1 qualifié pour les préliminaires de la C1 (1er) et 4 qualifiés pour la C3. Total = 5.
    - Les pays classés 20 à 27 (dont Serbie, Danemark, Pologne, Croatie, etc.) ont 1 qualifié pour les préliminaires de la C1 (1er) et 3 qualifiés pour la C3. Total = 4.
    - Les pays classés 28 à 53 (dont Bosnie, Islande, Finlande, etc.) ont 1 qualifié pour les préliminaires de la C1 (1er) et 2 qualifiés pour la C3. Total = 3.

    18 clubs sont qualifiés directement pour la C1 (10+4+4). 44 clubs participent aux préliminaires de la C1 (4+6+12+22), et 22 sont qualifiés pour la C1, d'où les 40 au total (pour 4 groupes de 10) tandis que les 22 éliminés sont reversés en C3.

    170 clubs sont qualifiés pour la C3 (30+20+20+24+24+52), auxquels on ajoute les 22 reversés ci-dessus, soit 192 (pour 32 groupes de 6).

    L'inconvénient de cette formule, c'est que seuls les champions des 13 meilleurs pays sont sûrs de participer à la C1, malgré une formule à 40 clubs. C'est à cause des 53 membres de l'UEFA (c'est beaucoup) et de mon souhait de qualifier aussi les 2è. Peut-être faudrait-il les obliger à passer un tour préliminaire ?

  • Safet le prophète le 25/09/2007 à 21h41
    José-Mickaël
    mardi 25 septembre 2007 - 19h55
    " On forme quatre groupes de 10 par tirage au sort, avec 4 têtes de séries (les 4 derniers demi-finalistes) et impossibilité pour deux équipes d'un même pays d'être dans le même groupe. Il y a 18 rencontres : trois par mois en septembre, octobre, novembre et de même en février, mars, avril (par exemple). Huitièmes de finale début mai entre les 1ers et 4è et entre les 2è et 3è. Total : 20 rencontres au maximum avant la phase finale (au lieu de 12 avant la finale dans la formule actuelle). C'est beaucoup, mais n'oublions pas qu'on a récupéré 8 journées de championnat en passant à 16 clubs, donc ça revient au même. "


    Il y a un gros souci dans ta formule, JM.
    Tu vas rapidement avoir des équipes larguées qui ne pourront plus atteindre les 4 premières places, d'où des matches sans enjeu pour une voire pour deux équipes. C'est tout le problème des poules dès que le nombre d'équipes est trop important.

    Pourquoi ne pas voir en l'Europe une division supérieure aux championnats nationaux, tout simplement ? On peut imaginer une ligue 1 européenne, une ligue 2 ( à 1 ou plusieurs groupes ), puis l'échelon suivant représenté par les championnats nationaux.
    La coupe d'europe serait une coupe à élimination directe où ligue 1, ligue 2 et elite nationale participerait en entrant au fur et à mesure de la compétition.
    Enfin, les coupes nationales redeviendraient quelque chose de fort, puisque réunissant seulement les équipes de chaque pays ( matches aller-retour, par exemple ).

  • abola le 25/09/2007 à 22h25
    abola: ça n'augmente pas l'incertitude ou alors les clubs chypriotes ou luxembourgeois sont devenus très forts (mais comme on ne les voit pas, on sait pas ;o)

    José-Mickaël: Ah ben oui, si on prend l'exemple des Luxembourgeois et les Chypriotes... Et les autres ? Avec l'ancienne formule (mais on n'y est pas revenu !) les "grands pays médiatiques" ont moins de représentants (un seul) donc ça augmente les chances des Belges, Néerlandais, Portugais, Ukrainiens, Roumains, etc. d'aller loin. Si Anderlecht, l'Ajax, le Benfica, le Steaua Bucarest, le Dynamo Kiev, etc. commencent à aller un peu plus loin, ils vont pouvoir inverser la tendance actuelle et retrouver du prestige, attirer de nouveau les droits télé et les joueurs. Bref, on redéroule le film à l'envers...

    >>> bon il faut qu'on se mette d'accord sur l'incertitude dont on parle moi, je parle de celle des premiers tours puisque le plus souvent on lit "les grands clubs veulent des poules pour réduire l'incertitude d'être éliminés dans les premiers tours" ce que je veux dire c'est que la C1 mythique d'avant 91 ne réservait pas beaucoup plus d'incertitudes aux grands clubs qu'actuellement dans sa phase automnale.
    Pour ce qui est de la partie finale, le boulot à déjà été fait avec la suppression de la 2e phase de poules et on a constaté que Porto, Benfica, PSV,Monaco, etc en ont déjà bénéficié et pourtant ça n'a pas forcément suffi à "inverser la tendance actuelle"

  • José-Mickaël le 25/09/2007 à 22h43
    Safet le Prophète > Tu vas rapidement avoir des équipes larguées qui ne pourront plus atteindre les 4 premières places, d'où des matches sans enjeu pour une voire pour deux équipes. C'est tout le problème des poules dès que le nombre d'équipes est trop important.

    Ces équipes là seront des "petits" qui, aujourd'hui, n'ont pas l'habitude de rencontrer les grands. La venue à domicile de Barcelone, Milan ou Liverpool fera recette, et même s'il n'y a plus le moindre enjeu pour elles, je vois mal le Skonto Riga ou le Croatia Zagreb ne pas jouer à fond ce type de rencontre (pour le "grand", il y a forcément un enjeu dans le cadre de sa lutte à distance avec ses concurrents). Après tout, c'est comme dans le championnat : il n'y a jamais eu le moindre problème avec les équipes du ventre mou.

    Bon, c'était juste une idée...



  • abola le 25/09/2007 à 22h44
    abola: ça ne réduit pas les inégalités avec les très gros clubs actuels car ils continueront à toucher des fortunes via leurs droits TV nationaux

    José-Mickaël: Pourquoi Valence ou Arsenal continueraient-il à attirer les plus grands joueurs et les droits télé si, n'étant jamais champions de leurs pays, ils ne peuvent plus participer qu'à la coupe de l'UEFA, alors que Anderlecht et le Benfica y vont, eux, en coupe des champions ? (Voir l'exemple d'Arsenal 90s donné par Sansai plus haut.)

    >>> Sansai avec son exemple d'Arsenal a marqué un point, je vous l'accorde, effectivement on peut imaginer que les 3e et 4e bénéficient d'être dans la lumière de la LDC et que cela rejaillit aussi sur l'ensemble de leur championnat.
    Néanmoins ça reste marginal, parce que ce qui fait la différence c'est la taille du pays et la force de son économie, Porto, Olympiakos, Rosenborg ont beau être abonnés à la C1, des clubs comme Atletico Madrid, Betis Seville, Bolton, Tottenham qu'on ne voient jamais en LDC sont plus riches qu'eux, cet été Simao, capitaine de Benfica est parti à l'Atletico Madrid. Le prestige de participer à la LDC ça ne nourrit pas son homme (et sa femme, et ses enfants, et le Porsche Cayenne..)

  • kikidou le 25/09/2007 à 22h52
    Article intéressant msieur Thibs et sur lequel je suis globalement assez d'accord contrairement au précédent :)


    Cela dit quelques remarques :

    - sur Platini : au delà de réformer la C1 ce que j'attendais vraiment de lui, et ce qui demeure pour moi la seule vraie solution pour rééquiilibrer un peu les championnats européeens et pour aider notre L1, c'est qu'il prenne à bras le corps le problème de l'arrêt Bosman.
    Quelqu'un a cité l'interview de Cruyff de ce we, qui a compris cela et sa proposition de 6 joueurs nationaux par équipe serait formidable si elle était juridiquement possible. On sait tous que Platini aurait beaucoup de mal sur ce terrain juridique à faire accepter une exception sportive à l'UE mais au moins pourrait-il essayer. Hélas lors d'une interview donnée il y a un ou deux mois il expliquait n'avoir pas du tout l'intention de se pencher sur cette question. Vraiment dommage quand on sait qu'une équipe de l'Uefa a récemment présenté un dossier à l'Ue sur ce thème.


    - sur la C1 en général je pense que tu sur-estimes la spirale : participation - droits télé - équipe plus forte - re-participation etc...
    Ceci est sans vrai pour un club français (cf Lyon) ou d'un petit championnat mais pour les clubs anglais par ex une non-participation n'a que très peu d'incidence sur leur puissance financière l'année d'après tant les droits de championnats sont énormes comme soulignés par d'autres commentaires à l'article.

    - cette dernière remarque sur l'importance de plus en plus relative de la C1 pour les gros clubs dans leurs budgets amène la suivante, plus provocatrice pour les fans des Coupe d'Europe dont je fais partie :
    si la tendance de ces deux dernières années continue sur le même rhythme (écarts de revenus des clubs anglais plus Réal, Barça et Milan avec le reste qui ont triplé ou quadruplé) ne peut-on pas imaginer bientôt une Premier league plus relevée sportivement que la C1?
    Ca ne me semble pas si utopique, à part l'Espagne plus aucun championnat ne rivalise, l'Italie est en perte de vitesse (ressources télé inférieures, recettes au stade aussi avec les problèmes de violence), seul Milan a la surface financière pour résister.
    Ca m'embête mais si rien ne vient stopper l'évolution récente on peut s'y diriger.



  • richard le 25/09/2007 à 23h19
    Plus ça va, plus je suis persuadé que deux compétitions ne peuvent subsister de manière satisfaisante maintenant que l'on a goûté à une LdC qui est clairement le top niveau européen.

    Soit on dévalorise la LdC pour faire deux compétitions plus équilibrées, ce qui me semble être un pas en arrière complet et une aberration d'un point de vue marketing et intérêt sportif (le but est quand même de désigner un champion d'Europe, du moins dans mon esprit), soit on poursuit avec deux compétitions déséquilibrées, et la C3 continuera à être ce parent pauvre dont tout le monde se tamponne, avec des épopées de clubs roumains dont personne ne se souvient deux ans après.

    Bref, on unifie tout ça, et on regarde ce que Platoche proposait y'a quelques années : du purement A/R, 256 qualifiés (ça fait 15 matches max), et un système de têtes de série pour les 2/3 premiers tours.

    Ca cumule pas mal d'avantages : bien plus de suspense (les poules sont pas spécialement intéressantes puisque dans un système championnat les qualifiés sont quasiment connus dès le tirage, mis à part quelques luttes pour la 2e place), une relative sécurité pour les gros (avec les têtes de série), l'ouverture à beaucoup de pays/clubs vu le nombre de qualifiés, une compétition unique donc encore plus facile à vendre que la LdC actuelle,...

    Je dis ça parce que toutes ces poules m'ennuient prodigieusement et que rien ne vaut une bonne confrontation au couteau. Plus qu'une poule Barça-OL-Stuttgart-Rangers je voudrais voir un Lyon-Stuttgart et un Barça-Rangers au 4e tour de cette hypothétique coupe.

    Alors ok, les clubs n'auraient pas l'assurance de disputer 6 matches de haut niveau à tous les coups mais quel intérêt pour l'amateur de foot ? Assurer à la vingtaine d'équipes qui truste les places dorées de garder leur rang ad vitam ? Mais on s'en fout, bien marketée, la compétition se vendra toujours aussi bien, même si Chelsea et le Barça se font sortir dès novembre. Il restera d'autres ténors et quelques petits particulièrement inventifs ou talentueux pourront plus facilement se faire une place.

    (Et si on ajoute la règle des 6+5 on pourrait même revoir des footballs régionaux un peu différents, des confrontations tactiques plus riches puisque les meilleurs joueurs des régions exportatrices pourraient rester dans leurs clubs d'origine et faire de belles équipes)

  • José-Mickaël le 26/09/2007 à 00h11
    Richard :
    > Soit on dévalorise la LdC pour faire deux compétitions plus équilibrées, ce qui me semble être un pas en arrière complet et une aberration d'un point de vue marketing et intérêt sportif (le but est quand même de désigner un champion d'Europe, du moins dans mon esprit), soit on poursuit avec deux compétitions déséquilibrées, et la C3 continuera à être ce parent pauvre dont tout le monde se tamponne, avec des épopées de clubs roumains dont personne ne se souvient deux ans après.

    D'où l'idée que je proposais de bien différencier une C1 qui est un championnat, et une C3 qui est une coupe. Dans tous les pays ou presque, il y a un championnat et une coupe, et à part en France à cause de la coupe de la Ligue, la coupe nationale reste une compétition majeure (notre coupe de France l'était avant l'apparition de la coupe machin). ?8a pourrait être pareil à l'échelle européenne, à condition qu'il reste de très bonnes équipes en C3, donc que l'on n'autorise pas 4 clubs par pays en C1.

    > Ca cumule pas mal d'avantages : bien plus de suspense (les poules sont pas spécialement intéressantes puisque dans un système championnat les qualifiés sont quasiment connus dès le tirage, mis à part quelques luttes pour la 2e place), une relative sécurité pour les gros (avec les têtes de série), l'ouverture à beaucoup de pays/clubs vu le nombre de qualifiés, une compétition unique donc encore plus facile à vendre que la LdC actuelle

    J'aime bien aussi cette formule. Mais je la réserverait pour la C3, justement. Un championnat d'un côté, une coupe de l'autre...

    > Alors ok, les clubs n'auraient pas l'assurance de disputer 6 matches de haut niveau à tous les coups mais quel intérêt pour l'amateur de foot ?

    Je trouve que c'est la grande question. Si on est "réaliste", on sait bien qu'on ne peut pas faire fi des intérêts financiers, mais d'un point de vue purement sportif, ce serait plus intéressant comme tu le rappelles. (Alors autant proposer les deux solutions, encore une fois...)

  • LokomotivDallas le 26/09/2007 à 11h33
    Safet > la création d'une ligue européenne dont les participant ne seraient plus egagés dans leurs championnat nationaux, qui est le reve du G14, est exactement ce qu'il faut éviter :
    - soit c'est une ligue fermée et c'est la comble de l'exclusion,
    - soit il y a des systèmes de promotion/relegation avec les championnats nationaux et au bout de 3 ans il n'y aura plus ques des anglais, quelques italiens et espagnols + le Bayern + 1 à choisir entre Lyon PSV et Porto

    JoseMickael > tes idées sont pas mal dans l'absolu mais il y a quelques problèmes :
    en effet dans des poules de 10 on va assez vite avoir de nombreux matches sans enjeu ;
    le système nécéssite une profonde refonte de tous les calendriers nationaux ce qui ne semble très utopique ;
    tout ça est quand même bien alambiqué et en général ce qui fonctionne le mieux s'énonce simplement.
    (mais tu as fait un l'effort de chiffrer la charge de matches induite par ton projet ce qui manque dans ma propal).

    Richard > l'idée de la compète unique à élimination directe est effet très séduisante sur le principe, simple, claire et juste.
    cependant je ne la vois pas réaliste compte tenu des réalités économiques.
    à la limite les clubs de Premier League qui touchent des droits TV énormes pourraient presque s'en accomoder, mais pas les autres puissants pour lesquels la quasi certitudes d'une C1 annuelle constitue un matelas financier qu'ils n'échangeront jamais contre un système plus aléatoire.
    même si, avec un système de tête de série protégeant les cadors ceux ci devraient logiquuement aller loin dans la compète...
    peut être que le truc des 2 chapeaux, 1 fort 1 faible, avec les faibles qui choisissent du leur meilleur à leur pire leur adversaire chez les forts, généralisé à chaque tour, peut s'appliquer dans ce cadre...

    mais je pense que désormais on aura du mal à sortir d'un système de poule.
    alors autant choisir l'actuel qui est très bon, le généraliser en C3 comme en C1, et assurer une répartition des forces entre ces 2 plateaux qui permette aussi d'homogénéiser le niveau vers le haut dans un plus grand nombre de pays avec 64 clubs concenés et non plus 32.
    le tout avec un format "télévisable" et plus commercialisable que vos propal, et une compatibilité possible avec des calendriers nationaux faiblement transformés (L1 à 18 en France paske la Coupe de la Ligue ne revez pas on l'aura qu'on aime ou non).
    ma propal quoi...

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