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Wenger assène

Le très respecté manager d'Arsenal ne craint pas de nous prendre pour des cons quand il milite pour le G14...

Auteur : Jamel Attal le 25 Août 2004

 

 

En tant que technicien, Arsène Wenger jouit d'une considération parfaitement méritée dans le monde du football. Sur le plan "politique", il est en revanche permis de buriner le piédestal de l'Alsacien… Car fort de ce respect unanime (qui lui assure, quoi qu'il déclare, une totale absence de contradiction dans les médias spécialisés), il s'est fait depuis plusieurs années le porte-parole officieux du G14, dont il répand la propagande sans le moindre état d'âme et avec une mauvaise foi exorbitante (voir Qui veut la peau des internationaux?).


Il a remis une couche à l'orée de la saison anglaise: "Les sélectionneurs mettent la pression sur les joueurs pour qu'ils disputent des matches, même s'ils ne sont pas au mieux, et ce sont les clubs qui en subissent les conséquences" (AFP). Rien de nouveau sous le ciel de Londres, donc, puisque l'Arsène ne craint toujours pas de travestir, voire d'inverser la réalité (de l'invertir, dira-t-on). Le même Arsène qui abhorre le turnover et qui asséna, au lendemain de déclarations de Patrick Vieira se plaignant de son état de fatigue et réclamant du repos: "J'ai regardé les statistiques du match, et physiquement, Patrick a été extraordinaire". CQFD. Si les joueurs se blessent, c'est bien entendu parce que les matches internationaux sont terribles pour les organismes, alors que les matches de clubs régénèrent leurs capacités physiques. Si le football anglais zappe la trêve hivernale, maintient ses deux coupes nationales, son championnat à vingt clubs et ses horaires de matches surréalistes, c'est évidemment pour le bien des tendons et des ligaments de ses stakhanovistes.


Il n'a pourtant pas échappé à Wenger — qui a arrondi sa fin de saison avec sa pige de consultant télévisuel durant l'Euro — que cette compétition confirma l'épuisement chronique des stars les plus utilisées au cours de la saison régulière. Mais ça, c'est tout bénéfice pour les gros clubs: ils se réjouissent aussi bien des retraites internationales précoces qui se multiplient (Paul Scholes, vingt-neuf ans!) que de la dévaluation des grandes compétitions quadriennales.


Dans le contexte d'un rapport de force qui ne cesse d'évoluer en faveur des clubs, ce sont les sélections qui "subissent les conséquences" les plus lourdes… Après les joueurs, évidemment. Mais Wenger vous expliquera que les clubs ont tous les droits sur eux puisqu'ils en sont les employeurs et qu'à ce titre, ils leur appartiennent, comme le football dans son ensemble.

 

Réactions

  • Jamel Attal le 25/08/2004 à 17h00
    Redondo, on t'a pas traité d'ultra-libéral, on t'a juste fait remarquer que tu te plaçais (involontairement?) dans leur camp en inversant la perspective...

    C'est pas une raison pour écrire en sms ;-)

    Et puis la comparaison Wu Tang / Dick Rivers, c'est pas une façon un peu facile de nous ringardiser? J'ai un CD de Raekwon à la maison et aucun 33 tours de Dick Rivers!

  • houbahouba le 25/08/2004 à 17h06
    L'œuf ou la poule, vous connaissez l'histoire, non ?
    Pour les sélections et les clubs ça devrait être un peu la même chose….les équipes nationales profitent du talent et de la notoriété des grands joueurs recrutés par les gands clubs parce que ces joueurs avaient brillé à une CM ou une Euro.

    Enfin c'était comme ça avant…

    Désormais les grands clubs recrutent autant un potentiel technique (combien de passes ? de buts ? de tacles réussis ?) que commercial (combien de maillots ça peut vendre en Asie, de slips kangourous en Australie ?).

    La guerre entre sélections et clubs n'est pas déclarée…pas encore. Le G14 et assimilés considèrent que les sélections nuisent à leurs ambitions sportivo-commerciales et les sélections n'ont pas envie que leur meilleurs joueurs renoncent à honorer le maillot national, épuisés qu'ils sont par la pression et les calendriers surchargés.

    Ajoutons à cela que la FIFA ne trouve rien de mieux à faire pour contrecarrer le G14 de créer de nouvelles compétitions. Au passage, je ne vois pas en quoi le Championnat du monde des clubs serait moins légitime que la Coupe Intercontinentale puisque il a été créé par une instance légitime. Il est peut-être débile, inutile, sans intérêt mais illégitime non.

    La FIFA a instauré, il y a quelques temps, un début de calendrier harmonisé, réservant des plages pour les sélections et d'autres pour les clubs. Tout n'est pas parfait (ex : la Can qui se tient tous les 2 ans) mais si les Ligues Pro n'en tiennent pas compte ce n'est pas la faute de Blatter (qui déconne assez sur d'autres sujets…).

    Pour en revenir à cet excellent article, qui se veut polémique à souhait, Wenger n'est ni ange ni démon il est simplement dans sa logique de manager de clubs du G14 : maximiser les profits, rentabiliser les investissements et gagner quelques titres car ça facilite le tout !

  • Prince Omar le 25/08/2004 à 17h06
    Redondo, pour te rassurer j'écoute Wu-Tang et mon préféré c'est Gza. Pour revenir à Arsène, je pense que son discours est plus proche de celui de Dick Rivers que de Wu Tang.

  • Ric@rdo Baggio le 25/08/2004 à 17h19
    Houbahouba, je parlais d'une légitimité conférée par l'historique. Bien sûr que la compétition a tout lieu d'être à partir du moment où c'est une instance légitime qui la crée, mais la coupe intercontinentale existe depuis 40 ans environ, c'est un match toujours disputé, etc, le championnat du monde des clubs aurait pu s'appeler festival espoirs de Toulon, sauf que dans ce dernier on y voit des choses intéressantes.

    Wenger en Dick Rivers? un croisement interdit entre Brel et Bachelet plutôt...

  • Prince Omar le 25/08/2004 à 17h21
    Très bon Ricardo...très bon, j'en rigole de ce beau croisement génétique subjectif

  • Fat Daddy le 25/08/2004 à 17h23
    GZA c'est le soldat qui a une longue experience et une grande sagesse de jeu, c'est un peu un Mario Silva (Deportivo) du rap. Moi j'aime surtout Ghostface, il est toujours surprenant et super énérgetique, un peu comme Ronaldinho du Barça (qui aime d'ailleur aussi cette musique). Mais il ne faut pas oublier Chef Raekwon (je le comparerai à Darcheville, un très bon début de carrière, toujours capable d'un bon rendement même si ce n'est plus ce que c'était) ainsi que Inspectah Deck, qui, un peu comme Veron, est un peu une fausse promesse permanente.

  • cobi jones le 25/08/2004 à 17h24
    Que l'on trouve que l'argument "Wenger ne fait que son boulot" est léger, je peux le comprendre.

    Qu'on prenne Hitler, Le Pen, ou les labos pharmaceutiques comme exemples pour enfoncer cette porte ouverte, c'est à mon sens beaucoup plus malhonnête intellectuellement. Mais même dans le cas des labos pharmaceutiques, je ne peux que constater que ces entreprises sont l'incarnation d'un système suicidaire car mettant l'argent au-dessus de la vie même : je trouve aussi indispensable de lutter contre ce système que vain de considérer que ces labos sont des "méchants".

    Mais là n'est pas la question. Pour prendre une comparaison déjà évoquée et plus pertinente, la simulation d'un joueur n'est peut-être pas vraiment excusable, mais il revient à l'arbitre de la sanctionner, et le cas échéant, aux fédérations d'infliger des sanctions exemplaires pour "prévenir" les autres joueurs tentés (cf le cas Fiorèse). Et l'on retombe sur l'idée qu'il y a des systèmes qui permettent la simulation (ou les profits tirés du sang d'hommes et de femmes) et d'autres qui l'empêchent.

    Wenger n'est qu'un acteur (en l'occurence un peu "too much" dans son rôle) dans un jeu de pouvoir. Que les sélectionneurs disent à manager anglo-alsacien d'aller se faire voir, que les fédés nationales et internationales imposent des calendriers vraiment harmonisés ainsi que des restrictions sur le nombre de compétitions et de participants, et la portée du discours de Wenger ne justifiera plus tant de réactions de CDFistes enflammés.

  • Georges Best le 25/08/2004 à 17h40
    dans un sens wenger n'a pas tout a fait tort; c'est vrai utiliser les matchs amicaux pour ne faire jouer que les joueurs ayant des passes droits pour l'équipe 1ère de l'EDF c'est vachemetn utile.

    Je remercie Lemerre et Santini.

    Les matchs amicaux, on devrait les utiliser pour faire du moitié moitié, et insérer des petits jeunots, pour voir ce qu'ils peuvent donner.

    Mais non on préfère les ruiner dans des matchs france andorre sans aucun intérêt, sans aucun enjeu.

    Alors dans un sens Wenger a entièrement raison, stop a l'utilisation des internationaux pour des matchs inutiles.
    On aurait tester plus de joueurs on aurait pas fait une coupe du monde et un euro aussi calamiteux.


  • houbahouba le 25/08/2004 à 17h48
    Ric@rdo Baggio : n'y a t-il que le temps qui "légitimise" une compétition ?

  • Ric@rdo Baggio le 25/08/2004 à 17h51
    Justement, Domenech a exactement fait ça contre la Bosnie: du moitié-moitié. Plein de nouveaux, Vieira ne jouait pas, Henry a fait une mi-temps marqué par une efficacité toute bakayakienne, et Pires avait l'air épuisé dès son entrée sur le terrain.


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