Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Appel contre la guerre à l'intelligence

Adhérant à ses objectifs et partageant son alarme, nous relayons ici l'Appel lancé par l'hebdomadaire Les Inrockuptibles, et vous invitons à le signer…
le 24 Fev 2004

 

Les Cahiers du football ont souvent manifesté leur désir de ne pas séparer l'univers du football du reste de la société, de réintroduire du politique sur ce terrain afin, notamment, de ne pas laisser des idéologies que nous combattons y régner sans opposition. En des circonstances aussi dramatiques que le premier tour des élections présidentielles 2002, nous nous étions joints au mouvement "Pages noires" et avions exprimé notre sentiment (voir Les présidentielles sur la tête). Plus constamment, nous tâchons, sur le site et dans le magazine, de rester fidèles à nos partis pris, de défendre et d'argumenter nos opinions en nous adressant toujours au sens critique de nos lecteurs, dussent-ils ne pas partager nos points de vue. C'est dans cet esprit que nous vous invitons à prendre connaissance de l'appel reproduit ci-dessous, dont nous partageons le diagnostic, les termes et l'objectif. L'équipe des Cahiers. Pour fédérer les mobilisations de plus en fortes, mais encore très éparses et éclatées, émanant des secteurs de la culture et du savoir, face aux attaques régulières, aux coupes budgétaires et aux menaces dont ils font l'objet de la part de l'actuel gouvernement, l'hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles lance un "Appel contre la guerre à l'intelligence". Appel contre la guerre à l'intelligence ------------------------------------------------------------------------ Rien de plus proche aujourd'hui d'une université sans crédit qu'un laboratoire scientifique en panne, rien de plus proche d'un intermittent du spectacle qu'un doctorant précaire, d'un urgentiste en alarme qu'un juge débordé par les dossiers et les affaires, d'un psychanalyste interdit d'exercice qu'un archéologue privé de fouilles, rien de plus proche d'un architecte qu'un avocat ou qu'un médecin dont la liberté d'exercer est de plus en plus encadrée, rien de plus proche d'un chômeur en fin de droit qu'un artiste au Rmi, rien de plus proche, dans des salles vétustes et bondées, qu'un prof et ses étudiants. Tous ces secteurs du savoir, de la recherche, de la pensée, du lien social, producteurs de connaissance et de débat public font aujourd'hui l'objet d'attaques massives, révélatrices d'un nouvel anti-intellectualisme d'Etat. C'est à la mise en place d'une politique extrêmement cohérente que nous assistons. Une politique d'appauvrissement et de précarisation de tous les espaces considérés comme improductifs à court terme, inutiles ou dissidents, de tout le travail invisible de l'intelligence, de tous ces lieux où la société se pense, se rêve, s'invente, se soigne, se juge, se répare. Une politique de simplification des débats publics, de réduction de la complexité: pour ou contre le voile? Psychiatres ou charlatans? Un policier dans chaque école ou des professeurs laxistes? Juges de gauche ou flics sévères? France d'en bas contre élites savantes? Les artistes: fainéants ou profiteurs? Depuis deux ans, la liste est longue des compétences et savoirs pratiques méprisés, des débats raccourcis, amputés de leur épaisseur et de leurs contradictions fécondes. Le gouvernement Raffarin fait un usage simpliste et terrifiant des fameuses leçons du 21 avril: en pleine crise de l'Etat-Providence, dans ces secteurs les plus sensibles que sont l'hôpital et la santé, l'école et l'université, la justice et le travail social, la culture et l'audiovisuel public, au moment d'une fracture urbaine sans précédent entre des centre-ville riches et paisibles et des périphéries abandonnées, à l'heure d'une décentralisation culturelle accélérée et sans filet et d'une industrie de la culture qui modifie en profondeur le paysage intellectuel, que fait le gouvernement? Il livre l'architecture, l'urbanisme et la construction d'un nouvel espace public aux grands groupes de BTP. Il dégraisse les corps intermédiaires de la communauté éducative en supprimant emplois-jeunes, aide-éducateurs, infirmières, surveillants. Il fragilise le monde du spectacle au nom d'une réforme nécessaire du régime de l'intermittence. Il démoralise les professions de santé et accélère la "fuite des cerveaux" dans les universités étrangères. Il profite du départ à la retraite des générations du baby-boom pour faire disparaître des secteurs de recherche, des spécialités médicales, des disciplines éducatives. Il procède à des coupes sombres dans les budgets du savoir et de la recherche. Et il résout la prise en charge des "vieux" par la culpabilisation des familles, le rappel à l'ordre paternaliste des plus jeunes et la suppression d'un jour férié. Cette guerre à l'intelligence est un fait sans précédent dans l'histoire récente de la nation. C'est la fin d'une exception française: un simple regard chez quelques-uns de nos voisins européens, dans l'Angleterre post-thatchérienne ou l'Italie berlusconienne permet pourtant de voir ce qu'il advient des écoles, des hôpitaux, des universités, des théâtres, des maisons d'édition au terme de ces politiques qui, menées au nom du bon sens économique et de la rigueur budgétaire, ont un coût humain, social et culturel exorbitant et des conséquences irréversibles. Loin de constituer un mouvement d'humeur corporatiste, ce sursaut des professions intellectuelles concerne l'ensemble de la société. D'abord parce que la production et la diffusion des connaissances nous est aussi indispensable que l'air que nous respirons. Ensuite, parce qu'au-delà de nos métiers, de nos savoirs, de nos pratiques, c'est au lien social qu'on s'en prend, reléguant davantage encore dans les marges les chômeurs, les précaires, et les pauvres. Et maintenant? Fort de cette prise de conscience, il s'agit de partager les luttes et les mobilisations, de fédérer nos inquiétudes, d'échanger ces expériences alarmantes, et d'adresser au gouvernement une protestation solidaire, unifiée, émanant de tous les secteurs attaqués par cet anti-intellectualisme d'Etat qu'aucun parti politique, de droite comme de gauche, n'a encore entrepris de dénoncer. Chacun d'entre nous doit continuer à porter ses propres revendications, à élever ses propres défenses, mais nous devons aussi interpeller collectivement nos concitoyens sur ce démantèlement des forces vives de l'intelligence. Pour signer (avec vos noms, prénoms et qualité): appel@inrocks.com N'hésitez pas à faire circuler >> Le site des Inrockuptibles.

Réactions

  • goom le 24/02/2004 à 09h34
    Y'aurait quand même beaucoup à dire sur la recherche en France...

    Il me semble que si aux USA les salaires sont plus élevés, il ne s'agit en aucun cas d'un emploi à vie où qu'on trouve ou pas, qu'on valorise ou pas, qu'on brevete ou pas au final c'est quasiment pareil.

    Je fais partie de ceux qui ne signeront pas cette pétition. J'ai lu pas mal de forums sur les intermittents et eux même reconnaissaient que 20-30% de ceux qui bénéficient des avantages des intermittents ne font que profiter du système.

  • robin_wood le 24/02/2004 à 09h36
    ben oui mon goom, les salaires eleves compensent la precarite de l'emploi.

  • axgtd le 24/02/2004 à 09h46
    "les intermittents eux même reconnaissaient que 20-30% de ceux qui bénéficient des avantages des intermittents ne font que profiter du système."

    Le problème, c'est qu'avec le nouveau protocole, ceux-là garderons tous leurs avantages. Les autres, ceux qui galèrent vraiment pour essayer de vivre de leur métier, vont se retrouver pour certains sans aucune ressource, rien, zéro, nada !
    Difficle de faire plus injuste, comme réforme.

  • tikko le 24/02/2004 à 09h48
    oui, et en France, certains ne voudraient ils pas des ces salaires élevés tout en n'ayant pas à faire face à une éventuelle précarité ?
    Le beurre et l'argent du beurre.. et se taper la crémière..

  • frar le 24/02/2004 à 09h48
    L'article du figaro est directement écrit par Raffrin ou quoi ?

  • electron libre le 24/02/2004 à 09h48
    Libertadores.
    Les jeunes chercheurs ne partent pas aux Etats-Unis pour l'argent, il faut arreter de dire n'importe quoi.

    Quant a ton expression "fuite de l'impot citoyen", je te laisse reflechir a l'inanite de tels propos.

    On ne fait pas 8 ans d'etudes + 2 a 4 ans de post-docs en vue de demarrer dans la recherche publique a environ 1600 euros, vers 30 ans par appat du gain.

    Mais Robin a bien repondu.

    Je vous suggere de lire en particulier
    la Réponse d'un chercheur "d'en bas" à Claudie Haigneré:

    lien

    Quant au pseudo-debat sur le titre de la petition, je trouve vraiment pas que ce soit essentiel.
    La "guerre a l'intelligence" signifie simplement que l'on attaque des professions, des metiers dont le seul merite est de produire du savoir, de la culture ou de la reflexion, bref de l'intelligence (archeoloques, artistes, chercheurs, etc.) sans rentrer dans une pure logique de rentabilite. Ca s'arrete la. Il faut etre un peu malhonnete pour y voir un mepris ou une arrogance.







  • frar le 24/02/2004 à 09h51
    Vite allons regarder la nouvelle star ac' et oublions cette pétition qui risquerait de réveiller nos pauvres neurones abrutis et ramollis !

  • electron libre le 24/02/2004 à 09h56
    tikko. en ce qui concerne la recherche, il n'y a pas de revendication sur les salaires pour les permanents.
    Si il y a une revalorisation demandee, c'est celle des bourses de these, au niveau du SMIC.

  • electron libre le 24/02/2004 à 09h57
    Juste une chose.
    Merci aux cahiers.

  • Jack MalFaizant le 24/02/2004 à 10h03
    Pour répondre à Asa sur cette phrase "Il livre l'architecture, l'urbanisme et la construction d'un nouvel espace public aux grands groupes de BTP." En fait, je crois qu'il s'agit de la modification des modalités d'attribution des programmes de grand travaux qu'il s'agit. C'est un truc que le gouvernement tente de faire passer (ou a fait passé).

    En gros, les archi n'étaient pas d'accord parce que l'Etat disait en substance, les boîtes du BTP pourront vendre du clef en main. Aujourd'hui, pour un programme de bâtiment public, il y a toute une procédure assez lourde qui exige notamment le concours indépendant d'un architecte. Demain, le choix aurait à être fait entre un archi' qui propose un projet pour lequel il faut chercher un constructeur pour le faire à un prix pas très sûr OU une boîte qui propose un tout en un. Les archi disent, bon bein, demain on sera tous oblié de bosser dans les boîtes de BTP parce qu'on aura plus les moyens d'exister en indépendant. M'enfin, je suis pas très au fait de tout ça, c'est plutôt ce que j'en ai compris.

    En revanche, pour ce qui est de l'urbanisme, je n'ai pas l'impression qu'il y ait d'évolutions notables, c'est toujours du ressort de la volonté politique locale et ça dépend donc toujours étroitement des élus que les électeurs mettent en place.

La revue des Cahiers du football