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Qu'est-ce qu'il y a dans le Larqué ?

Exercice de dissection du commentaire larquien, exécuté à la hache parce que le scalpel ne sert à rien pour les gros morceaux.

le 15 Mai 2003

 


(photo TF1)

 

À l'aide de la scintigraphie et des techniques les plus éprouvées de l'analyse sémio-linguistique, nous sommes parvenus (assez facilement et en suivant d'une oreille la demi-finale d'une compétition habituellement boycottée sur ces pages), nous sommes parvenus à établir les grandes constantes de la rhétorique du consultant star de TF1. Donc, dans le Larqué, il y a :

 

Des flopées d'onomatopées
"Ouh la la la la la la". "Aïe aïe aïe". "Ouop pop pop pop".

L'onomatopée est constitutive du commentaire du Jean-Michel Larqué, elle permet une identification immédiate, comme un logo identifie une marque déposée.

 

Des répétitions exclamatives et des exclamations répétitives
"Il n'est pas hors-jeu, il n'est pas hors-jeu, il n'est pas hors-jeu!". "Il y a en a pas un qui ne défend pas, il y en a pas un pas un pas un!". "C'est pas fini, c'est pas fini, c'est pas fini!". "Il y a eu le feu, il y a eu le feu, il y a eu le feu!".
Comme les onomatopées, les répétitions sont absolument fondamentales dans la logorrhée larquienne. Elles lui permettent d'abord de meubler les grands vortex sémantiques qui se créent entre lui et Thierry Roland (dont la vacuité cérébrale provoque de sérieux courants d'air, voir Thierry Roland, l'aspiration par le vide). Le martèlement est également tout à fait adéquat pour un commentateur qui aime par-dessus tout enfoncer le clou. Enfin, le Larqué a tellement peu de choses à dire qu'il veut être sûr que le téléspectateur ne les rate pas.

 

Des considérations tactiques de haute volée
"Il ne faut pas dégager dans l'axe". "Le gardien doit relancer côté opposé". "La protection de balle de Del Piero est une merveille". "Il va le tirer rentrant". "Les uns ont un moteur les autres n'en ont pas". "Ils sont toujours en retard les Madrilènes".

Ces remarques savamment distillées représentent la caution technique du Larqué, facilement accréditée auprès du téléspectateur naïf et peu exigeant qui constitue le tout-venant de l'audience de TF1. Un téléspectateur qui peut facilement s'approprier ces lieux communs rabâchés depuis vingt ans et se considérer comment un expert à chaque fois qu'il les entend.

 

Des anticipations pour prouver la science du commentateur
"Oh il est bien tiré" (au moment de prononcer "tiré", le coup franc est généralement repoussé par le mur). "Attention, attention, attention!".
Pour justifier de sa compétence à ses propres yeux comme aux oreilles rebattues du téléspectateur, le Larqué met un point d'honneur à prouver qu'il lit le jeu à livre ouvert, aussi bien au cours d'une action qu'au fil du match. Dix minutes lui suffisent généralement pour dégager le sens d'une rencontre, quitte à déformer un peu la réalité quand celle-ci refuse de se plier à ses injonctions.

 

Des pleurnicheries et des jérémiades
"Ah la la, il était tout seul au deuxième poteau, il était TOUT SEUL au deuxième poteau, il était tout seeeeuuul au deuxième poteau!" "Il ne sont pas bien les Madrilènes, ils ne sont PAS BIEN les Madrilènes, ils ne sont pas bien du tout du tout du tout les Madrilènes".
Notez les modulations dans la phrase ou l'insertion d'une forme adverbiale (répétée si possible), qui transforment avantageusement une répétition exclamative en jérémiade. La pleurnicherie est particulièrement utile pour commenter les matches des clubs français et de l'équipe de France quand elle connaît quelques déboires, la jérémiade étant le ferment du défaitisme national et de l'auto-dénigrement.

 

Des radotages
Quand il a vu quelque chose qui le contrarie, le Larqué va s'appesantir indéfiniment dessus, même quand cela n'a strictement aucun intérêt. Ex.: "Il n'était pas sur sa ligne Gian-Luigi Buffon" (X3) ou encore diverses variations sur les panneaux électroniques du quatrième arbitre.

 

Une tête de Turc par match
Généralement désignée dans le premier quart d'heure, elle sera exécutée à chaque fois qu'elle touche le ballon, voire même avant. Inversement, il y a des intouchables dans la cosmologie du Jean-Mi-Mi. Ainsi, parfait spécimen de la Zidanolâtrie ambiante (contractuelle sur TF1), Larqué prononcera 875 fois le nom du meneur de jeu lors d'un match réussi (ex.: Real-Manchester), contre 5 fois quand Zidane passe au travers (ex.: Juve-Real), en ayant l'extrême correction de ne surtout pas le faire remarquer.

 

Des notations pittoresques "
Il est plein de neige le ballon de Figo".

Servie par un accent régional subitement ravivé, la notation pittoresque authentifie le commentaire en mâtinant l'appréciation technique d'un goût de terroir.

 

De la pub pour les clubs de Bayonne
Qu'il s'agisse d'aviron, de rugby (d'ailleurs c'est pareil), de football ou de scrabble, il n'y a pas de soirée de football réussie pour le Larqué sans allusion à sa région natale et à ses associations sportives. À son âge, il devient important de s'assurer une retraite au pays tous frais payés en rendant de menus services.

 

Des commentaires composés
Cette figure consiste en un savant amalgame entre plusieurs figures de style. "C'est totalement idiot, c'est idiot, c'est grotesque. C'est terrible de se comporter comme ça sachant qu'il y a une finale" (carton jaune pour Nedved qui le privera de la finale). Dans cet exemple, le sadisme larquien se révèle, car le Larqué n'a pas un bon fond, il se délecte inconsciemment de la déroute, de la déchéance et de l'échec.

 

Exercice :
Compose un commentaire à la Larqué en additionnant une onomatopée, une considération tactique de haute volée répétée trois fois, une autre onomatopée et une pleurnicherie à propos d'une tête de Turc ". Exemple : "Aïe aïe aïe, il est en retard, il est en retard, il est complètement en retard! Ah la la la la, il passe complètement à côté de son match Flavio Conceiçao".

Réactions

  • AuFondDuCouloirAGauche le 15/05/2003 à 14h06
    OK marco, c'était ma gagasse du jour

    changer Helguerra pour Zambrotta.


    On peut pas gagner à tous les coups.

  • Gilliatt le malin le 15/05/2003 à 14h38
    Ah, donc moi aussi j'ai remarqué son pétage de plombs sur :
    - "Il est pas sur sa lige, Buffon!" X3 (à part Landreau sur Ronaldinho, quel gardien est vraiment sur sa ligne au moment d'arrêter un pénalty?)
    - sa fixette sur le 4è arbitre (récurrente, celle-là, c'est l'anti-arbitrage de l'autre qui doit déteindre sur lui)
    Sinon, à part ça, j'en pense rien de Larqué. Je suis trop jeune pour l'avoir vu jouer - autrement que dans les soirées "spécial Verts" de D. Roustan ou D. Grimaud, avec Ringo et Sheila en fond musical.
    Ceci dit, sur sa préscience footballistique, celui qui m'a le plus marqué, c'était "Oh que je n'aime pas ça, oh que je n'aime pas ça..." pendant qu'un Israélien (désolé, j'ai oublié son nom) déborde sur le côté gauche, puis que 10 sec. plus tard Israël bat la France 3-2.
    Plus anecdotique "un bon coup à jouer, un bon coup à jouer" (But de Papin) "Oooh, un bon coup à jouer,..un bon coup à jouer, et remarquablement joué ce coup" lors de France -Espagne 91.
    Sinon, bah, vu que avt ma découverte des CDF, les tics de Larqué ne m'avaient pas sauté aux yeux, je ne suis pas sûr d'être objectif, donc je n'en dirai pas plus.

  • Dom le 15/05/2003 à 16h13
    Assez d'accord, aussi bien avec les anti qu'avec les pros.
    Parce que c'est vrai que le Jean Mimi, il peut être chiantissime au possible, pour toutes les raisons déjà évoquées, mais, quand même, il ne dit pas que des conneries dans un match.

    Il faut avoir suivi la demi-finale de la coupe de la Ligue Sochaux - Metz pour comprendre vraiment l'étendu des dégats sur les autres chaînes, et n'avoir qu'une envie, entendre du Larqué pendant encore un petit bout de temps.
    Mais le Rolland, ils peuvent de suite le virer, il n'y a aucun problème là dessus.

  • NoNo93 le 15/05/2003 à 16h17
    Le probléme c'est qu'une fois qu'on a mis le doigt sur ses tics on ne voit plaus que çà...
    La répétition incantatoire c'est déjà relou, mais le pire pour moi c'est la tête de turc du match, je sais qu'il va en choisir un, avec ses gros sabots on voit vite qui c'est, à partir de là pas d'échapatoire l'autre va manger, si on lui fais une passe foirée, c'est lui qui loupe le contrôle, si il fait une passe en arriére c'est qu'il est incapable de faire le décalage ou de déborder et ainsi de suite, au pire le gars sort quand même un match de fou et plutôt que de l'admettre JML va rien dire...
    Depuis que je suis informé, je constate qu'il le fait à chaque match systématiquement, si le premier est peut être un trouble de l'élocution le second est manifestement planifié, c'est une ficelle qu'il utilise sciemment pour manipuler le téléspectateur et renforcer son commentaire et çà m'énerve encore plus

  • bbouger le 15/05/2003 à 16h23
    Je partage tout à fait les points de vue des CDF sur Larqué qui me paraît aujourd'hui aussi nocif et toxique que son détestable compère Roland.

    Car le Roland se fait vieux et se borne désormais, comme c'était déjà écrit dans un ancien article des CDF, à annoncer des jubilés et sortir 4 ou 5 conneries au goût plus ou moins bien senti par match. C'est Larqué qui parle la plupart du temps, et en vieillissant il devient franchement abjecte.

    Son obstination à trouver le bouc-émissaire n'est pas sans rappeler les méthodes de l'extrême-droite d'ailleurs: il fait une fixation sur un joueur (ou un arbitre) pour expliquer tout le match, qu'il a compris d'entrée comme le dit très bien l'article. Et j'ai cru remarquer que ce bouc-émissaire était très, très souvent de couleur: Conceiçao hier soir, les frères Dalmat, Olembé (qu'il appelle par son prénom, comme au bon vieux temps de la colonisation)...
    Bouc-émissaire dont il faut rappeler le nom à l'antenne(hier soir, il demande le nom du 4° arbitre à Roland et le répète alors que franchement tout le monde s'en tape royalement), comme pour le livrer à la vindicte populaire (forme de délation).

    En plus de ça il fait l'oiseau de malheur (lors du récent France-Israël, il se met au bout de 15 minutes de jeu à annoncer la catastrophe en disant "Il y a des matchs faciles et des matchs qu'on se rend faciles"...).

    Tout cela fait que je trouve ce personnage non seulement détestable, mais assez nuisible par les mécanismes mentaux qu'il encourage, et qui sont ceux des fachos (je ne le traite pas de facho, mais je constate cette similitude). Peu importe à la limite qu'il soit clairvoyant ou non en matière "technico-tactique" (il ne me paraît par ailleurs ni meilleur ni pire que les aurtes en, ce domaine).

    Manquerait plus qu'un duo de commentateurs Biétry-Larqué, et là je me mets au rugby (quoi que salviac...)

  • jacky56 le 15/05/2003 à 16h27
    "Son obstination à trouver le bouc-émissaire n'est pas sans rappeler les méthodes de l'extrême-droite d'ailleurs: il fait une fixation sur un joueur (ou un arbitre) pour expliquer tout le match, qu'il a compris d'entrée comme le dit très bien l'article. Et j'ai cru remarquer que ce bouc-émissaire était très, très souvent de couleur: Conceiçao hier soir, les frères Dalmat, Olembé (qu'il appelle par son prénom, comme au bon vieux temps de la colonisation)..."

    tu peux rajouter à cette liste keita avec lens en champions league qui se faisait démonter tout le match ; "le petit seydou" n'est pas dans le match!!

  • Jesper Olsen le 15/05/2003 à 16h39
    Bah moi, au risque de choquer les puristes du commentaire hautement technique, je redis ma joie d´écouter le duo Rolland-Larqué et Salviac quand la France joue. Leur chauvinisme (pour Rolland) ou le fait qu´il répète depuis 20 ans les mêmes phrases (Salviac, mais c´est aussi vrai pour les 2 autres) me font marrer. Un match de l´EDF sans Rolland ou sans Salviac, bah c´est plus un match de l´EDF pour moi. Alors certes, Larqué commence de plus en plus à se payer des joueurs (ce qui a commencé en 98 avec Duga il me semble et atteint son paroxisme en 2002 avec Candela... au passage pas très basanés ces 2 joueurs...) et ça c´est minable. Mais pour le reste, je serai pas aussi critique. J´ai par exemple largement regretté nos duettistes en 98 pour le 1/4 contre l´Italie quand j´avais dû me taper l´infâme Charles Bietry et sa haute connaissance psychologique de la mentalité du joueur professionnel au moment de l´action décisive genre "Oh c´est pas bon ça, Henry met beaucoup trop de temps pour poser son ballon, c´est pas bon du tout, j´aime pas ça". Alors là oui j´étais hors de moi et j´avais voulu éclater ma télé. Alors certes Larqué est loin du niveau d´un Platini, mais je le trouve pas si minable.

    Nuance à mon propos : je trouve Larqué et rolland beaucoup moins appréciables quand il s´agit de commenter des matchs franco-français en Coupe de France. Alors là oui, ils me paraissent pas très doués. Mais ils conservent toute ma sympathie en EDF. Je suis peut-être schizo ou autre, mais je regretterai quand le duo Rolland-Larqué prendra sa retraite. Le "Oh putain, oh quel pied, oh c´est bon" de Rolland à la fin de la finale de 98 fera demeurer à jamais le Thierry national dans mon panthéon des grands commentateurs.

  • 4Mai2002 le 15/05/2003 à 16h42
    Ha, la la , toujours limites les tacles des CdF, toujours limites les tacles, toujours limites, ha lalalala....

    A quand un joli tacle sur les commentaires Bietriesques?

    Parce que là, Charly la science, en voulant nous la jouer professeur Kahn du foot est indigeste et me fait gerber ma Pizze à chaque fois.
    Alors je dis stop: stop.

    Sinon, à choisir entre l'Homo anti-Lyonnus primaire et l'Homo Bretonnus prétentius, je choisis mon primaire, car lui, sa bouffonnerie à le mérite de m'amuser.

  • suppdebastille le 15/05/2003 à 16h45
    Tiens moi aussi je vais le défendre un peu le Jean Mimi , c est vrai qu'il est tres enervant quand il répéte 10 fois la même phrase alors que l'action est largement finie ou qu'il fait une fixette sur un élément totalement insignifiant mais bon par rapport au vide sidéral de TF1 , c est encore ce qui se fait de mieux (quoique au moment ou j'ecris je pense à JL Arribart révélé sur Canal qui est vraiment un bon consultant).
    C est certain que j'attends d'un consultant qu'il apporte qq touches tactiques que je ne suis pas en position de piger (surtout quand on est devant l'ecran) ; par contre etre abreuvé de stats à la mode Canal , ça a tendance à me gonfler un peu.

    Pour finir dans la série Larqué ; je me souviens de France - Bulgarie 93 , Kostadinov prend le ballon, Larqué regarde le chrono et dit "10 secondes", Kosta remonte le terrain , accélère , Larqué continue "10 secondes" sur un ton plus inquiet puis de plus en plus inquiet , Kosta marque traverse le Parc comme un fou , et Larque continue encore "10 secondes" sur un ton désespéré cette fois.

    Pour la fixette, je crois que c etait pour un match de ldc avec le le FC Nantes, le drapeau de touche est cassé suite à un contact avec un joueur et est replanté tel que, ensuite Larqué n'a plus lache l'affaire pendant tout le match que le drapeau de touche n'avait pas la taille réglementaire.

  • suppdebastille le 15/05/2003 à 16h50
    Au fait je ne sais plus ou j'ai lu cela , mais Th Rolland n'est plus salarié de TF1 , il a fait valoir ses droits à la retraite à 65ans , et il bosse maintenant à la pige pour TF1

La revue des Cahiers du football