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Le pousse-baballe sur le reste de l'orange bleue

Parce qu'il n'y a pas que dans l'Hexagone et en Europe que l'on pousse le cuir...

  • Tricky le 19/06/2020 à 22h31
    Un virus, quel virus, écrivait Loscoff en parlant de la Russie.
    Celui-là même.
    Avec une mascarade extraordinaire :
    lien

  • Brian Hainaut le 20/06/2020 à 08h14
    Ça pourrait donner un joli article pour une prochaine revue des Cahiers...

  • Jah fête et aime dorer Anne le 10/07/2020 à 15h43
    Jah fête et aime dorer Anne
    aujourd'hui à 14h14

    Hannibal
    aujourd'hui à 10h37
    Turquie? Erdogan qui se rêve en nouveau roi d'un empire Ottoman élargi, conflit ouvert avec la France qui a failli dégénérer il y a peu en zone méditerranéenne, le cas des forages pétroliers en zone Chypriote, avec en toile de fond la protection Trumpienne et le cas épineux de la Lybie...
    --------------------

    (Désolé du spam, mais je remets ici (je n'ai pas trouvé de fil turc) ma réponse à Hannibal, le fil pol défilant rapidement sur une autre thématique.)

    Oh, y'a beaucoup à dire.

    Bon, déjà, réduire à Ottoman est une mauvaise grille de lecture. C'est plus une question de pouvoir politique que religieux. Ankara est prêt à s'allier avec des membres d'autres religions du moment que cela sert ses intérêts géopolitiques. C'est plus pour souder une partie de sa population en sa faveur, Car Erdogan joue de plus en plus la carte de "j'ai 51% de la population en ma faveur". Surtout, Erdogan est un pragmatique, qui veut étendre sa zone d'influence et n'est pas identitaire (il n'y a qu'à avoir ses changements de position pro puis anti Kadhafi/Assad).

    Sur la Medittérannée, la marine turque a adopté la doctrine "Mavi Vatan" (notre territoire bleue), et veut considérer comme chasse gardée l'est de cette mer, le tout sur fond de chaos dans les pays voisins et de montée du nationalisme en Turquie, sur fond d'absentéisme américain et de faiblesse européenne. Cette doctrine est un changement récent. Avant, notamment avec Davutoglu en (excellent) ministre des Affaires Etrangères, la doctrine était "aucun problème avec les voisins". C'était alors une stratégie d'influence via le soft power. Cette stratégie de soft power a ensuite évolué en influence vai le soft power (donc exit la doctrine zéro problèmes).

    Sur la Lybie, il faut rappeler que peu avant la chute de Kadhafi, la Turquie avait signé pour plusieurs dizaines de milliards de contrats. Le retour actuel est en partie pour récupérer ces investissements (un accord a été fait dans ce sens avec le gouvernement lybien).
    En Lybie il y a donc le camp Sarraj (gouvernement officiel, soutenu la Turquie et l'Italie) et le camp Haftar (général putchiste, soutenu par la Russie, l'Egypte, les Emirats Arabes Unis et anciennement (?) la France) et la France est malheureusement mal placée pour critiquer la Turquie. Déjà parce qu'elle a soutenu politiquement et militairement le général putchiste. Ensuite parce que si elle critique la Turquie, elle se garde bien de critiquer les autres intervenants, auprès de qui elle a des intérêts commerciaux.


    Sur les forages en Méditerranéenne, la Turquie réclame sa part du gâteau, mais ça rentre en conflit avec la Grèce et Chypre, avec qui elle conteste les frontières pour récupérer les zones d'exploitation économiques (ZEE).
    La décision très récente de transformer le musée Ste-Sophie en mosquée, au-delà de faire plaisir à une frange de sa population, peut surtout être vu comme une attaque contre la Grèce.
    Et la Turquie profite du conflit toujours pas réglé en Chypre, ce alors que Chypre est rentrée dans l'UE (et donc en poussant pour changer les ZEE d'un état UE (Chypre), elle peut peser pour faire changer celles d'un autre état (Grèce)).
    On peut aussi noter que la France, avec Total, est impliquée sur ces forages chypriotes et n'est donc pas neutre.


    Pour comprendre cette expansion turque, il faut faire l'historique d'Erdogan. Au départ, l'AKP était vraiment l'équivalent musulman des partis "Démocratie Chrétienne" des pays européens. Mais avant la fondation d'AKP, Erdogan avait été emprisonné par les militaires et son ancien parti avait été dissous (il était juste un membre). Il faut aussi rappeler que le premier gouvernement islamiste avait été démissionné par l'armée après 11 mois en 1997.

    Donc, quand Erdogan arrive au pouvoir, sa tâche principale est de réduire l'influence de l'armée, et le clan Gülen va l'aider dans cette tâche. Ils y arrivent, Erdogan par la mâitrise de la police, Gülen par celle de la Justice.
    Dans le même temps, Erdogan renforce la démocratie en Turquie (en plus de (et pour contribuer à) diminuer l'influence des militaires) et fait notamment des réformes pro-kurdes. Un des objectifs principaux est l'adhésion à l'Union Européenne.
    Mais les soucis arrivent. Déjà, Erdogan comprend que l'UE le fait se promener et que l'adhésion de la Turquie à l'UE ne sera jamais accepté (avec notamment de grands efforts de Sarkazy en ce sens). Donc, pourquoi faire des efforts pour eux ? Deuxièmement, le clan Erdogan n'est pas toujours propre au pouvoir, avec notamment de la corruption. Troisièmement, un conflit larvé s'ouvre avec son ancien allié, le clan Gülen, sur la maitrise du pouvoir. Ce dernier tente un "coup d'état soft" en attaquant judiciairement les membres du clan Erdogan.
    Puis arrive alors alors la tentative de coup d'état envers Erdogan, qui le fait basculer définitivement, ce d'autant plus que les démocraties européennes n'ont franchement pas pris sa défense lors de cet évènement. Il en profite pour purger définitivement le clan Gulen, ce au prix de violations démocratiques massives.
    Le problème est alors qu'Erdogan se retrouve isolé et faible. Il a besoin d'alliés et va les trouver chez ses anciens adversaires : les anciens membres de l'Etat Profond turc : militaires, extrême-droite, mafieux. Et pour s'assurer leur ralliement, il va gouverner en leur sens. Ceci est d'autant plus vrai qu'électoralement, Erdogan commence à perdre des élections. D'où la répression contre les kurdes (bon, c'est un peu plus compliqué que ça, notamment avec le conflit syrien) et un nationalisme et un conservatisme de plus en plus important. En gros, c'est pour s'assurer le soutien d'une majorité de la population. Erdogan ne gouverne donc plus pour l'ensemble des citoyens de son pays, mais juste pour 51%.

    Pour les interventions à l'étranger, le changement du soft power à l'action militaire vient aussi du fait de certains échecs majeurs du soft power : la Turquie était pour le maintien de Kadhafi (renversé notamment par la France), pour le départ d'Assad (il est resté), pour les Frères Musulmans en Egypte (renversé par un dictature avec qui la France s'entend très bien), contre l'établissement d'une zone kurde autonome à ses frontières (zone kurde notamment appuyée par la France). Donc, si la diplomatie ne marche pas, peut-être que les canons si.

    En résumant très grossièrement, Erdogan, pour développer la Turquie et son influence, a essayé en partie de jouer les règles du jeu démocratiques et diplomatiques, a vu que ça ne marchait pas assez à son goût, voire qu'on (l'UE et notamment la France) se foutait de sa gueule, a changé d'alliés qu'il doit contenter et a décidé d'employer d'autres méthodes.
    Ce qui est sûr, c'est qu'avec Erdogan, la tentative d'expansion continuera, mais il est tellement pragmatique que les moyens de cette expansion, eux peuvent largement changer.


    J'espère que ceci t'éclairera un peu (désolé s'il y a dedans des infos non pertinentes pour toi).

  • Jah fête et aime dorer Anne le 10/07/2020 à 16h47
    Tiens, pour appuyer les changements d'Erdogan, on peut illustrer cela avec la décision de l'Etat turc de mosquéiser le musée ste-Sophie :
    lien

  • Dédie mon Stück le 12/07/2020 à 01h20
    Merci beaucoup pour ce topo Jah ! Ça complète et contextualise beaucoup de morceaux que j'avais plus ou moins en tête

    On pourrait ajouter un mot sur les tours de passe-passe pour rester au pouvoir plus longtemps qu'il n'était en principe légal de le faire, miroir de ceux de Poutine. Et aussi sur les relations avec la Russie justement, qui semblait pouvoir être le partenaire permettant de se distancer de l'UE et de l'OTAN, avant que les deux parties ne se brouillent - ils en sont où d'ailleurs, actuellement ?

    Et question sur le coup d'État : quand c'est arrivé beaucoup disaient que, sans être monté de toute pièce, il avait été déclenché par Erdo?an alors que rien n'était prêt et que le clan Gülen était très loin de vouloir passer à l'action (si ils y pensaient même sérieusement). Donc que Erdo?an avait manigancé un passage à l'action de ses adversaires dans le but précis de justifier la purge des milieux militaire et intellectuel que tu évoques

    Avec le recul, c'est toujours une hypothèse qui tient debout, ou est-ce que ça accorde à Tayyip plus de maîtrise qu'il n'en a réellement ?

  • Jah fête et aime dorer Anne le 12/07/2020 à 02h39
    Avec le recul, c'est toujours une hypothèse qui tient debout, ou est-ce que ça accorde à Tayyip plus de maîtrise qu'il n'en a réellement ?
    -------------------------

    C'est une hypothèse pas très crédible.

    S'il est vrai que les putchistes ont fait preuve d'amateurisme (genre, ne pas directement aller contrôler les chaînes de télé, sérieusement ?), on a tendance à oublier que ce n'est vraiment pas passé loin pour Erdogan.
    Il n'a pu s'enfuir de sa résidence de vacances que peu avant l'arrivée des putschistes. Son avion de retour en Turquie a été dans la ligne de mire des avions de chasse putchistes (qui n'ont finalement pas tiré). Le coup d'état échoue en grande partie car la population, à l'appel d'Erdogan sur un facetime retransmis en direct à la télé pas encore contrôlée par les putschistes, descend dans la rue.

    Si le coup d'état n'a pas fonctionné, c'est aussi parce que les putschistes ne sont pas arrivés à rallier les plus hauts dirigeants de l'armée au moment du coup d'état. Cela m'étonnerait qu'Erdogan ait pu prévoir la loyauté de généraux alors qu'ils avaient l'occasion de prendre le pouvoir et pouvaient se faire maltraiter s'ils refusaient ; c'est vraiment placer beaucoup de confiance (ce qui, vu la parano d'Erdogan, serait étonnant).


    Quant à la relation Russie-Turquie, bon, c'est déjà amusant qu'ils aient aujourd'hui une relation alors que ce sont deux ennemis historiques.
    Disons que leur relation n'est pas une alliance mais une relation teintée par le pragmatisme. Ils s'entendent quand c'est leur intérêt, s'opposent sinon.
    Erdogan voulait le départ d'Assad, Poutine a maintenu par la force ce dernier, mais finalement la Russie laisse (pour le moment) la Turquie contrôler la zone frontalière kurde. En Lybie, leurs camps s'affrontent, mais finalement on risque d'aller vers une partition du pays qui contentera tout le monde. La Turquie utilise les missiles russes pour montrer ses bras au sein de l'OTAN et la Russie est bien contente que ça foute le bordel dans cette organisation.

    Bref, s'il est difficile de prédire à long terme l'évolution de leur relation, à court et moyen terme, on peut penser qu'il n'y aura ni rupture, ni alliance entre les deux pays.


    Et pour montrer que ce n'est pas fini, la première prière à Ste-Sophie est prévue le 24 juillet, jour-anniversaire due la signature du Traité de Lausanne.

  • Le Pobga du Coman le 16/07/2020 à 15h37
    Le retour de bâton pour le FC Sochi: 9 cas positifs au covid... et ils ont un match ce soir.

  • Toni Turek le 16/07/2020 à 18h57
    Match reporté, apparemment.

  • Le Pobga du Coman le 17/07/2020 à 21h18
    Rostov a dû apprécier...

  • Pavarrois le 17/07/2020 à 22h05
    Incroyable