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J'ai raté ma vie...

Ce n'est pas qu'ils étaient mauvais, mais juste qu'au cours de leur carrière, le destin (leur caractère pouvant aider) s'est déchainé contre eux. Célébrez ici leur souvenir...

  • Gone à Lyon le 14/04/2010 à 14h34
    Mangeur Vasqué
    jeudi 8 avril 2010 - 20:53

    Je te hais MV. Me faire rire comme ça au boulot, c'est honteux !

  • Mangeur Vasqué le 26/04/2010 à 02h28
    L'INCROYABLE AVENTURE (RATÉE) DE LARS ELSTRUP (1ère partie / 2)
    De la gloire européenne aux moto-crottes de Trafalgar Square.

    Première partie : (1981-1993) Gloire et dégloire.

    [Toutes citations / déclarations / évènements 100 % authentiques,
    et tirées des 8 liens qui seront mis en bas de texte dans la 2ème et dernière partie demain].

    >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

    [Générique de l'émission « C'est pas sorcier mais on y pige quand même rien ». Jamy déboule dans le camion, en ayant l'air de chercher Fred - lien



    J : « Alors, il est où Fréd… voyons voir »


    [Jamy ouvre son ordi portable et voit Fred à quatre pat' sur Trafalgar Square en train d'inspecter le sol à la loupe, au milieu des touristes, des pigeons et de leurs fientes dégoulinantes - celles des pigeons hein, pas des touristes]


    J : « Fred, oh ben ça alors, t'es à Londres ! Mais qu'est-ce que tu fais à jouer les Sherlock Holmes avec ta loupe par terre au milieu des pigeons ! Ah ben, je vois, Monsieur fait un séjour linguistique de 'pidgin english' chez les Anglais »

    F : « No, no, no, Jamy. Je suis ici pour enquêter sur un phénomène perturbateur qui a tourneboulé le monde du foot anglo-danois pendant une dizaine d'années, tout autant que celui des pigeons de Trafalgar Square vers 2001. D'ailleurs, je crois que ce pigeon-ci veut me renseigner, il a dû en voir sortir des choses… »

    [il tend le micro vers un pigeon]

    J : « Tu enquêtes sur le derrière des pigeons londoniens ? Sur les moto-crottes de Londres ? »

    F : « Mais non, Jamy, j'essaie d'en savoir plus sur le dernier footballeur qui a déféqué en plein Trafalgar Square par un bel après-midi de juillet 2001. Il faisait une fixation sur les toilettes en plein air, et autres fluides. D'ailleurs Jamy, je viens de repérer une trace d'étron qui pourrait correspondre au signalement de la fiche de police, à savoir un oblong grand et blond, ça m'a tout l'air d'être du Scandinave millésimé 2000-2002, c'est encore un peu dans son jus, ça colle bien aux années qui nous intéressent…» [il renifle]


    [Gros plan sur Jamy, qui avance la tête et ouvre de grands yeux comme si Fred avait découvert un nouveau Machu Picchu]


    J : « Fred, ne serais-tu pas par hasard sur la trace d'un célèbre international danois, Champion d'Europe 1992 avec le Danemark…»

    F : « Effectivement Jamy [redoublant d'efforts olfactifs, tel une truie ferrant sa truffe]. Ça se précise, ça sent fort l'étron danois… Mais c'est bizarre ça Jamy, non ? Un international danois qui voyage de Scandinavie rien que pour venir ici couler un colombin, au beau milieu des pigeons et des touristes, tu trouves ça normal toi, Jamy ? »

    J : « Effectivement Fred, il est en effet peu commun de faire 2 000 kilomètres A/R juste pour livrer une grosse commission sur la place centrale d'une capitale, qu'on ne soupçonne guère de souffrir d'une pénurie d'étrons de toutes sortes. Mais tu parles ici de Lars Elstrup.
    La norme étant par définition toute relative, selon le principe variable du "mutatis mutandis, ceteris paribus sic stantibus", dans son cas, c'est donc tout ce qu'il y a de plus normal »

    F : « Oh ben Jamy, t'en connais de belles formules latines sur les bus, dis donc ! Lars Elstrup, oui, c'est lui. S'oublier comme ça est tout à fait normal pour lui tu dis ? Oh ben ça alors, ça doit être un drôle de zozo ce Lars Elstrup. Alors Jamy, comment ça marche le Lars Elstrup ? »


    [Jamy sort une carte de l'Europe du Nord, avec des sirènes, des moulins, des polders, des vaches, des terrains de foot, et des footballeurs Manifoot tous blonds]



    J : « Et bien Fred, explications. Lars Elstrup est un serial striker-né qui débute au Randers Freja dans son Danemark natal. Il est si prolifique que le grand Brondby, champion en titre, le fait venir fin de saison
    1985-86. Elstrup y dispute 7 matchs et été 1986, il part pour Feyenoord, où il joue le haut de tableau de la D1 hollandaise pendant
    2 saisons. Mais la sauce hollandaise ne prend pas. Alors été 88, il repart au Danemark, à Odense, où il se refait une belle santé, en signant 17 buts en 28 matchs, et permet au club de conquérir le titre national 1989 »

    F : « Ah, je vois. Mais Jamy, c'est drôlement bizarre ça, non ? Le footballeur danois, il est adaptable, sain, poli, propre, bosseur, et tout et tout, alors pourquoi celui-là il défèque partout comme ça ?
    C'est à cause de leur écologie ? »

    J : « Et bien Fred, d'une certaine manière tu as raison. A cette époque le footballeur danois sait se tenir et à ce moment-là, vers 1988-89, notre Lars est tout ce qu'il y a de plus sain, et il n'a encore jamais dérapé. Cependant, il va vite rattraper le temps perdu et s'ériger comme précurseur des Danois excentriques, avec Jan Sørensen, dans une bien moindre mesure »

    F : « Ah bon, parce que y'en a eu d'autres des comme lui au Danemark ? Et t'appelles déféquer au beau milieu de l'équivalent de la place de la Concorde une "excentricité" toi ? Et ben dis donc Jamy, la prochaine fois que tu m'appelles excentrique chez toi, je suppose que ça ne dérange pas alors si je monte sur ta table de salon et je te…»

    J (l'interrompant brutalement) : « Fais comme chez toi Fred. Mi casa es tu casa, ou "Mit hus er dit hus", comme dirait Lars. Il y eu quelques autres excentriques en effet. Notamment Thomas Gravesen et Stig Tøfting. Disons qu'on pourrait aisément monter une belle petite équipe du FC Giclés danois qu'aurait de la gueule »

    F : « Et ben Jamy, tu parle danois, ben ça alors ! Et Jamy, les temps ont bien changé quand même, si même les Scandinaves se mettent à partir en smörgåsbord toasté maintenant, où va-t-on mon bon Jamy. Et donc Lars, le sage, est appelé en équipe nationale ? »

    J : « Effectivement, le sélectionneur national, l'Allemand Sepp Piontek, l'appelle en équipe nationale en 1988, à un moment où Elstrup marque 1 but par match avec Odense. Et dès son premier match, contre la Suède, le 31 août 1988, il fait parler la poudre à 2 reprises, et permet aux Danois de l'emporter 2-1 sur le sol suédois, entrée donc fracassante. D'ailleurs, en 88-89, il marque 8 fois avec le Danemark, dont un but lors d'un 6-0 retentissant contre les rivaux Suédois.
    Il joue devant avec les Laudrup, et il tutoie les sommets »

    F : « Bon, et alors, c'est quand qu'il commence à faire n'importe quoi n'importe où ? »


    [Jamy sort une carte d'Europe du Nord avec un ferry ridicule et pleins de petits bonshommes très blonds, des vaches danoises pas du tout folles et des figurines en légo toutes très saines]


    J : « Et bien Fred, si tu regardes cette carte, tu vois que le 21 août 1989, notre Lars prend le ferry pour l'Angleterre, et arrive à Luton, un club situé à 25 kilomètres au nord de Londres, pour jouer dans la même équipe que Mick Harford et Iain Dowie. Certains experts n'hésitent pas à dater le dérèglement à cette époque, surtout quand il fait la connaissance des supporters de Luton »

    F : « Tu veux dire que les experts pensent que la rencontre avec Mick et Iain…»

    J : « Effectivement Fred. Ces mêmes experts sont formels, et parlent de "réactions psycho-traumatiques propices à un pétage de cervelle différé".

    F : « Ah ben oui, dis donc, ça l'air costaud, mais pourquoi, c'est qui ce Harford et ce Dowie ? »

    J : « Mick Harford, le coéquipier de Elstrup à Luton, fut le seul joueur que le Crazy Gang de Wimbledon de Vinnie Jones n'osa jamais toucher, ça donne une idée du calibre du personnage. Et bien plus alarmant encore, Harford fut le seul et unique joueur qui se portait volontaire pour 'rough up' (malmener) Billy Whitehurst quand il jouait contre ce dernier, Whitehurst était considéré comme le joueur le plus timbré et le plus violent du foot anglais – ever ( lien.). Quant à Iain Dowie, pour que nos téléspectateurs comprennent mieux, voici une photo de lui de l'époque lien »


    F : « Ah ben ça alors, un international danois aussi fort que les Laudrup qui va jouer chez ces thons de Luton ! Ils ont pas une thune les thons, combien ils payent les Lutoniens ? »

    J : « Une fortune, 850 000 £, ils cassent leur tirelire, beaucoup pour un petit club sans aucune ressource par miracle en D1, et seulement
    10 000 spectateurs, dont la moitié de hooligans »

    F : « Oh ben ça alors Jamy, 850 000 £, c'est beaucoup quand même pour un si petit club. Jamy, c'est quoi un hooligan ? »

    J : « Un hooligan est un spectateur de Millwall, Fred. Les Millwall qui, d'ailleurs, 4 ans avant que Elstrup arrive à Luton, avaient totalement saccagé la ville - pubs, boutiques, etc.- et le stade de Luton, 800 sièges arrachés, entre autres destructions, lors d'un ¼ de finale de FA Cup de mars 1985, émeutes avant, pendant, et après le match, 18 000 spectateurs, une centaine de blessés. Le stade fut refait à partir de l'été 1986 »

    F : « Oh ben dis donc, shocking ! et ça a continué ? »

    J : « Oui, Fred. Les années suivantes ne furent qu'une longue série de revanches de la part des 2 camps. Des émeutes connues sous le nom de "Kenilworth Road Riot", et considérées comme parmi les plus terribles du football anglais sur son sol, émeutes qui firent dire à Bobby Robson à propos des hooligans des deux camps "la police aurait dû sortir les lance-flammes". L'époque n'était guère à la sérénité, dirons-nous. Ken Bates voulait faire mettre un grillage électrique autour de la pelouse de Stamford Bridge, et les supporters de foot voyageaient dans ces "Football Specials", sorte de wagons à bétail que British Rail utilisait pour les contrôler… Donc, notre Lars arrive dans ce Luton bien violent, à commencer par son entraîneur, Ray Harford, pas un tendre »


    F : « Oh ben ça alors Jamy, incroyable ! Pour sûr que ça a dû le changer de l'ambiance Peace and Love d'Odense-l'endormie, ses vaches, ses éoliennes, et ses vertes prairies. Et là, à Luton, ça se passe comment pour Lars ? »

    J : « Et bien, les débuts sont difficiles, il s'acclimate mal et ne marque que 9 buts la première année, dont 5 inscrits dans un A/R de Coupe de la Ligue contre Mansfield »

    F : « Pourquoi il s'acclimate mal Lars, les trottoirs anglais lui plaisent pas ? »

    J : « Mais non Fred, le problème c'est que l'entraîneur qui la fait signer l'été 89, Ray Harford (le père de Mick), se fait virer janvier 90, et son remplaçant, Jim Ryan, a du mal à accrocher avec lui au départ, et donc ne fait plus trop jouer Lars dans les matchs importants, et Lars perd confiance. Heureusement, Jim Ryan décide progressivement de le faire jouer, quasiment tous les matchs de la saison 1990-1991, mais Ryan sera remplacé par un 3ème en 1991, David Pleat, qui lui n'aime pas Lars, et n'en veut plus »

    F : « Oh ben Jamy, j'y comprends rien, c'est quoi tous ces entraîneurs qui arrivent, qui repartent aussitôt, ça marche comment ? »


    [Jamy sort une maquette d'une porte-tourniquet d'entrée de stade avec pleins d'entraîneurs impatients faisant la queue devant la porte métallique. Jamy commence à la faire tourner la porte-tourniquet et explique le phénomène]


    J : « Démonstration. Voici une maquette d'une porte-tourniquet métallique devant un stade de club en crise avec, devant cette sorte de porte-tambour, des entraîneurs, des dirigeants, des supporters en colère, et en retrait, tout un tas de fout-la-merde, ou si l'on utilise la terminologie originale scientifico-sportive anglaise, des "shit-stirrers". Au premier coup d'œil, on remarque que les entraîneurs et dirigeants se poussent tous dans la file en se faisant des croche-pieds. Maintenant, observez bien le premier entraîneur qui s'engouffre un
    peu n'importe comment dans la porte-tourniquet dans l'urgence, l'air hagard, et poussé par les autres. Le mécanisme interne se dérègle et tourne alors dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, ce qui comprime les gaz, et condense les champs d'énergie, au lieu de les dilater, donc pression énorme sur les rouages, la spirale négative centrifugeuse se met en branle, ce qui a pour conséquence d'éjecter le premier individu rapidement, dans un bruit assourdissant »


    F : ( l'interrompant) « C'est bien beau ça Jamy mais pourquoi ils poussent tous et s'engouffrent n'importe comment, ils peuvent pas attendre sagement leur tour, comme à la poste ? »

    J : « Bonne question Fred, mais impossible, à cause de "l'effet émotionnel sphérique pressurisant" : l'atmosphère acoustique et sonore exhale une sorte de gaz abrutissant qui fait que tout bon sens s'échappe par la fenêtre, mais Fred, on en reparlera quand nous étudierons les gaz nocifs »

    F : « Ben dis donc Jamy, je savais que y'avait de l'eau dans le gaz, mais pas du gaz dans le foot »

    J : « Effectivement Fred, il faut savoir que l'enveloppe du football est entourée de toutes sortes de gaz qui attaque en permanence sa croûte, Fred. Je continue ma démonstration de la porte-tourniquet »

    F : « Oh oui, c'est drôlement intéressant »


    [Jamy remet le mécanisme en action, bruit énorme].


    J : « Donc, une fois le premier entraîneur éjecté, un 2ème entraîneur qui pestait juste derrière s'engouffre, et pousse vers l'avant, mais, la pression atmosphérique et optique (de pastis), au minimum de 500 bars (du commerce), s'accroît exponentiellement. Le mécanisme alors s'emballe, et produit une éjection spectaculaire, happant du même coup un troisième entraîneur qui poussait aveuglément. Et là, les causes produisant les mêmes effets, le 3ème élément perturbateur qui avait saboté le mécanisme en poussant, est propulsé violemment dans le vide, immédiatement remplacé par un 4ème, qui à son tour est bouté hors du champ d'action par un autre, et ainsi de suite, parfois à l'infini. Voilà Jamy, c'est simple comme "bonjour, merci, ciao, et see you aux Prud'hommes" »

    F : « Oh ben Jamy, c'est passionnant mais drôlement compliqué ! Et ça a un nom ce phénomène ? »

    J : « Oui, Jamy, les chercheurs de l'Université de Newcastle, associés à ceux de QPR, lui ont donné le nom de "revolving door phenomenon", bien connu dans les clubs merdiques en crise perpétuelle. Les chercheurs de QPR ont par exemple pu observer 11 entraîneurs en 3 ans dans le club local, dont 5 cette saison. D'ailleurs, dans le milieu médico-psychiatrique, on parle de "revolving door syndrome" ».

    F : « Bon, très bien tout ça, mais ça me dit pas quand il commence à déféquer partout Lars, je veux savoir moi, j'espère qu'on m'a pas envoyé ici à Trafalgar Square pour rien, il commence déjà à y avoir un attroupement autour de moi »

    J : « Du calme Fred, on y vient. La 2ème saison de Lars Elstrup à Luton (90-91) est une réussite, il marque 18 buts en 44 matchs, et devient la coqueluche des supporters. Ses buts permettent à ce petit club de se maintenir en D1. En tout, il marque 27 buts en 60 matchs à Luton sur 2 saisons, et il devient une "légende" là-bas, un terrace cult hero mais bon, il est essentiel d'ajouter qu'il en faut pas grand-chose pour devenir une légende dans ce genre de club, tu claques un hat-trick dans un derby et c'est bon, t'es une légende pour l'éternité »

    F : « Mais quand même Jamy, même si c'est un héro de terrasses, il est sacrément bon le Lars, non ? »

    J : « Triple ignare, Terrace veut dire "gradins", rien avoir avec ta terrasse et son parasol Tourtel. Effectivement Fred, Lars est un très bon joueur de tête, excellent finisseur et il possède une pointe de vitesse fulgurante. D'ailleurs, sans lui, Luton descendra l'année suivante. Tous les supps de Luton se souviennent d'un match contre Nottingham Forest, où il marque un but en laissant sur place l'international anglais Des Walker, réputé pour être l'un des défenseurs les plus rapides de l'époque. Il signe aussi un hat-trick contre Norwich cette saison-là »

    F : « Et Jamy, il etait doué le Elstrup quand même ! Et alors, qu'est-ce qu'il fait après Luton en 1991 ? »


    [Jamy reprend sa carte avec ses ferries, rebouge tous ses bonshommes blonds et sains, ainsi que les vaches, qui pour une raison inconnue, faisaient elles aussi parti du voyage, et qu'ont attrapé la 'Mad Cow disease' en Angleterre – elles tirent une sale gueule]


    J : « Et bien Fred, malheureusement, malgré le maintien de Luton en D1, le nouvel entraîneur, David Pleat, ne veut plus de Elstrup, donc retour à l'envoyeur à Odense pour 250 K, et Lars doit reprendre le ferry pour le Danemark au début de l'été 1991 »

    F : « Oh ben ça alors Jamy, l'entraîneur change souvent à Luton, 3 entraîneurs en 1 an ½, je comprends pas, il se sont maintenus en D1, alors tu pourrais ré-expliquer le phénomène de la Revolving door ? »

    J : « Cherche pas à comprendre Fred, c'est souvent comme ça dans les clubs en bois »

    F : « Et Jamy, je comprends pas non plus, tu m'as dit que Luton l'avait payé 850 K deux ans avant, Elstrup il marque 18 buts dans sa dernière saison avec Luton en D1, il est international danois, et ils le revendent 4 fois moins cher qu'ils l'ont payé – c'est bizarre non ? »

    J : « C'est le foot Jamy, ces quiches de Luton l'avaient payé bien trop cher. Le Danois s'achète cher mais se revend mal vers 1991, surtout le Danois de Luton Town, peu coté celui-là. S'ils avaient attendu 1992 et le succès de l'Euro pour le revendre, le Lars, il aurait valu autant qu'un Laudrup. Bon, été 91, Lars retourne à Odense pour 2 saisons, il tourne bien, et inscrit 24 buts en 44 matchs. Il fait même l'Euro 92 en Suède avec le Danemark, et inscrit le but victorieux contre la France en poule, 2-1 pour le Danemark »

    F : « Oh ben ça alors, Jamy, il est rudement fort le Lars. Et Jamy, dis-moi, l'Euro 92, c'est pas celui que les Danois ont gagné ? »

    J : « Tu sais que t'es moins busard que t'en as l'air quand même. Effectivement, c'est l'énorme surprise car ils n'auraient même pas dû être là, ils piquent la place de la Yougoslavie, et ils remportent la finale de l'Euro, où ils battent l'Allemagne 2-0, l'Allemagne de Brehme, Effenberg, Sammer, Klinsmann, etc. Elstrup n'a pas disputé la finale mais il affiche 34 sélections en équipe nationale, en 5 ans, et 13 buts. Mais en 93, après Odense, il n'est plus sélectionné »

    F : « Et Jamy, il était bon le Elstrup quand même. Et Jamy, alors, après Odense, il fait quoi ? »


    [Jamy sort 3 maquettes de cerveaux]


    J : « Et bien, là, à 30 ans, les doutes l'envahissent, et il doit arrêter le football, et là les choses s'enchaînent. Alors que se passe-t-il ? Démonstration. Observons le premier cerveau, il est sain mais commence à surchauffer. Tu vois ici la zone de réflexion du cerveau, et la zone d'action : toutes deux sont propres, mais si tu regardes bien, une zone grise se fait noire. Sur ce 2ème cerveau, regarde comment les 2 zones clignotent en rouge, avec toutes les nervures et les capteurs qui enflent et gonflent, une petite fumée apparaît… un capteur se grille… Cela veut dire que les deux zones qui enflent entrent en conflit paf, c'est le stade "pétage de plombs"… et là, observons le 3ème cerveau… ça gonfle, ça gonfle, grosse fumée et Boum !…ça fait court-circuit et le bazar explose ! »


    [on voit une énorme explosion, de la fumée apparaît et des morceaux de cerveau gélatineux tapissent les murs]


    F : « Oh ben tu m'as fait peur Jamy, j'ai cru que tu explosais pour de vrai. Impressionnant ! Mais Jamy alors, c'est bien plus fort que le pétage de plomb ton effet, ça a un nom ce phénomène ? »

    J : « Oui Fred, ce phénomène s'appelle "le Pétage XL de cervelle" »

    F : « Ben ça alors ! Bon, après l'explosion, il arrête le foot forcément, qu'est-ce qu'il fait ? »

    J : « En octobre 93, il rejoint une secte anarcho–bouddhiste, dans une communauté du Danemark, située sur l'île de Funen, près d'Odense »

    F : « Une secte ! Oh ben ça alors. Et Jamy, ça marche comment une secte ? »


    [Jamy sort une énorme maquette d'île, avec des bâtiments de ferme, beaucoup de chèvres et d'oies, et plein de petites figurines blondes, toutes nues. Jamy commence à bouger et agglutiner frénétiquement tout ce petit monde dans tous les sens, verticalement et horizontalement]


    J : « Et bien Fred, regarde, c'est très simple. Cette secte s'appelle la Wild Goose Company, ce qui veut dire la compagnie de l'Oie Sauvage.
    Il y a un leader bien allumé, un Anglais, Michael Barnett, et 20 adeptes, beaucoup de femmes. Ils sont pas frileux et se promènent pas mal nu quand même »

    F : « Ah ben Jamy, c'est comme au Cap D'Agde alors ? »

    J : « Mais non, triple cornetto, c'est une secte, pas un camp de naturistes. Une fois arrivé, Lars Elstrup change son nom en Darando, qui signifie "Le fleuve qui se jette dans la mer". Elstrup adore l'Anglais fondateur, Michael, et en 1995, il déclare : "Michael m'a beaucoup aidé, il est mon Maître. Nous méditons ensemble et explorons notre beauté intérieure. Je n'ai nul besoin du monde extérieur pour vivre. Tout le monde m'accepte pour ce que je suis ici, et ils me comprennent bien moi que je me comprends moi-même, et ils veulent m'aider" »

    F : « Oh ben ça alors, c'est hyper fraternel, c'est sympa. Mais Jamy,
    dis-moi, les sectes, ça fait pas des orgies ça ? »


    [suite et fin demain]


    >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

    Carrière de Lars Elstrup en résumé
    (pour la période 1981-1993) :


    Saison(s) Club/Activité Apparitions/Buts

    1981-1985 Randers Freja 136 / 59
    1986- Brondby IF 7 / 2
    1986-1988 Feyenoord 65 / 9
    1988-1989 Odense BK 28 / 17
    1989-1991 Luton (D1) 60 / 27
    1991-1993 Odense BK 44 / 24







  • Ô Mexico le 26/04/2010 à 05h09
    Ce type est dingue, mad, déglingué, crazy, maboul, disturbed, fada... mais que c'est bon ! Rien que pour la jouissance d'aller me coucher avec l'image de Fred et Jamy en tête, merci, et comme d'habitude j'attends la suite avec impatience.
    (et je cherche quelle parodie d'émission tu vas faire la prochaine fois, les Chiffres et les Lettres, Motus, le Burger Quizz ?)

  • Tonton Danijel le 26/04/2010 à 09h29
    Impressionné par le temps que tu dois mettre dans tes oeuvres, MV. Et on ne sait toujours pas pourquoi (et où) Lars Elstrup a déféqué sur Trafalgar Square... Tu maintiens le suspense!

  • Gone n' Rosette le 26/04/2010 à 09h32
    Pas la meilleure manière d'améliorer ma productivité horaire du lundi matin, mais c'est très bon.
    On attend la deuxième partie...

  • Mangeur Vasqué le 26/04/2010 à 14h14
    Merci. Ce parcours est en effet incroyable. J'ai décidé de le mettre en 3 parties finalement. Le tout faisant 6 500 mots (c'est à dire 1/10ème d'un roman moyen), ça sera plus croquable en 3 parties...
    2ème giclée ce soir.




  • Mister Frisk le 26/04/2010 à 14h41
    Cool !

    Je vais me faire une soirée "hyggelig" avec la suite de l'histoire de Lars ce soir alors !


    J'ai retrouvé la page de la secte de l'ami Lars:
    lien

    Les 2-3 articles que j'ai pu trouver et même danois ont l'air de dire que c'est assez craignos comme secte. Ils ont semble-t-il 2 Gurus Hubi Heiming (Premda) et Knud Kløvedal (Chendo). Je me demande ou ils vont chercher leurs surnoms ridicules...

    Ca me fait penser que les danois ont toujours été assez "tolérants" avec ce genre de sectes et que la scientologie a pignon sur rue par exaeple dans le pays (Si vous passez à Copenhague, y'a un joli magasin pas loin de Kongens Nytorv, faut pas trop rester devant la vitrine par contre ;-)

  • Mangeur Vasqué le 26/04/2010 à 23h15
    Merci pour le lien MF, je l'avais pas, celui de larselstrup.dk est down.

    Ça a plus l'air communauté bobo, ou Kristiana, etc. quand même que la secte hardcore que c'était au départ, non ? Il est encore impliqué Elstrup ?
    Dans leur promotion (sur ton lien), le Coeur du Soleil dit accepter les visiteurs qui passeraient pour prendre un verre... Tentant, t'imagines, trinquer avec Lars !

    En revanche, j'ai trouvé un article qui a piqué des morceaux croustillants du site de Lars (celui qui vendait ses séminaires New Age y'a quelques années) avant qu'il ne soit fermé.
    Matériel promotionnel qui annonçait la couleur : y'avait une photo de lui, position foetale, nu, apparaissant dans une sorte de vapeur bleue... Sympa le séminaire.


  • Mangeur Vasqué le 27/04/2010 à 00h44
    L'INCROYABLE AVENTURE DE LARS ELSTRUP (2ème partie /3)

    De la gloire européenne aux crottes de Trafalgar Square.

    [Toutes citations / déclarations / évènements 100 % authentiques, et tirées des 8 liens mis en bas de texte dans la 3ème et dernière partie demain].

    >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

    [résumé de l'épisode précédent : Lars vient d'arrêter le football, à 30 ans, et a rejoint une secte, la Wild Goose Company. Jamy et Fred explique le n'importe quoi du comment].


    F : « Oh ben ça alors, c'est hyper fraternel la secte de la Wild Goose de cet Anglais Michael Barnett, c'est sympa. Mais Jamy, dis-moi, les sectes, ça fait pas des orgies ça ? »

    J : « Effectivement Fred, tu as raison, c'est même leur raison d'être.
    Au début, ça va, puis des choses bizarres se passent. [Jamy se tourne de nouveau vers la maquette de la ferme en ébullition où vit la secte].
    Alors, que se passe-t-il ? Et bien observons la force centripète qui anime ces fermiers pas comme les autres. Elle comporte 2 phases, qui vont se succéder pour n'en faire qu'une. Première phase, on observe sur la ferme comme une force centrifuge qui agite toute l'île, cette force pousse irrésistiblement les quelques hommes vers les nombreuses femmes, le fait que tout le monde est nu désinhibe pas mal. Bref, ça copule joyeusement et sans retenue »

    F : « Oh ben ça alors Jamy, dis donc, ça vaut le coup de faire partie d'une secte, tu crois qu'ils font des forfaits 'Quinzaine Découverte' ? »

    J : « Nous ferons une émission là-dessus Fred, mais effectivement, la mauvaise presse dont les sectes sont victime est souvent injustifiée. Mais revenons à nos chèvres et à notre démonstration centripète. 2ème phase : ce vortex agricolo-médiatique happe les tabloïds danois et la Gazette de Odense. Ces journaux mitraillent pas mal les copulations tous azimuts, tout le Danemark voit les photos et se dit que la vie à la ferme a bien changé »

    F : « Oh ben Jamy, pas si mal la vie à la ferme finalement, c'est pas ce qu'on nous raconte à la télé sur les agriculteurs ou au salon de l'agriculture. Et Jamy, ils reçoivent des subventions de Bruxelles nos fermiers de Funen ? »

    J : « Oui, effectivement, on peut dire que l'effervescence est à son comble dans le landerneau du milieu footballo-sectaire agricole danois. Mais pour vivre, nos fermiers ont trouvé une autre solution plus pratique et rapide que les subventions du PAC : ils siphonnent directement le compte bancaire de Lars Elstrup, ça évite de devoir remplir des tas de paperasses. Elstrup s'en aperçoit, et part fonder sa propre secte, la Solens Hjerte, qui veut dire Le Cœur du Soleil. Il n'est alors plus Darando, et rechange son nom en Lars Elstrup. Il fait une grosse dépression, et y reste jusqu'en 2000 ».

    F : « Ben tiens, pas fou le Lars, il a vu les avantages d'être chef de secte et a envie d'un accès direct, sans un intermédiaire qui croque
    50 %. Mais dis-moi Jamy, on réfléchit comment dans une secte danoise agricole, avec des miroirs ? »

    J : « Ben, Elstrup réfléchit beaucoup, il résume sa philosophie profonde ainsi : "Live today. Yesterday is past. Tomorrow is future". Il déclare aussi : "Je me situe dans l'interaction avec les autres, je soutiens l'individu en l'aidant à trouver ses propres vérités enfouies et se connecter davantage avec lui-même et Dieu. Pour ce faire, j'utilise le yoga, la thérapie de groupe et la sophrologie. En utilisant ces techniques, j'aide l'individu à démêler l'écheveau de ses nœuds intérieurs, afin de se sentir plus libre et épanoui" »

    F : « Oh ben ça alors Jamy, il parle bien Lars ! Et bon, une fois qu'il
    s'est mis à son compte, il arrive à recruter des secteuses avec son
    joli baratin ? »

    J : « Et bien, disons que si sa réflexion est au point, sa technique de com' pour fidéliser la chalande ne l'est guère et il s'embête un peu, alors il décide de sortir en ville se reconnecter avec le monde extérieur. Et là, ça se passe pas super bien »

    F : « Ah oui, c'est là qu'il commence à faire où bon lui semble ? »

    J : « T'y tiens à ton caca sauvage toi ! Non, bien avant Trafalgar 2001,
    il y a quelques incidents intéressants »

    F : « Ah bon, quoi par exemple ? »


    [Jamy sort alors une maquette géante du centre-ville de Copenhague, avec une gigantesque sirène grande comme la Tour Eiffel, une figurine de Lars Elstrup, nu, corde autour de la taille, et pleins de Danois occupés à faire leurs achats de Noël. Il commence à animer tout ce petit monde]


    J : « Et bien Fred, fin 1999, Lars débarque de sa province dans le centre-ville de Copenhague , un samedi après-midi, les rues sont bondées. Il se place à l'entrée d'une galerie commerciale, il est habillé légèrement et porte une grosse corde autour de la taille pour attirer l'attention. Il jette une écharpe par terre et commence à faire la manche »

    F : « Ben, c'est sympa, moi j'lui aurais bien donné une pièce, faut se montrer charitable à Noël, surtout avec les anciens champions qui ont porté haut les couleurs du pays »

    J : « Oui, mais il ne récolte quasiment rien en quelques heures, seulement 27 couronnes, à peine 3 €. Alors, lui qu'était venu
    de sa lointaine et ingrate Odense en pensant que les gens de la capitale le reconnaîtraient, ça le vexe »

    F : « Ben, c'est sûr Jamy, c'est vexant quand même, t'as gagné l'Euro
    et on te donne 3 € dans ton propre pays, c'est pas sympa. Imagine si Platini avait fait la manche en 1988 sur les Champs Elysées et avait récolté 30 francs, il aurait pas été content. Alors, il remballe son matériel et part Lars ? »


    [Jamy sort alors deux objets, un hélicoptère, il fait tourner les pales ; et un vibromasseur en légo - pour faire plus couleur locale - et commence l'animation de la scène de Noël]


    J : « Non, tout le contraire en fait, c'est là qu'il sort son matos. Démonstration. Tout en continuant de faire la manche, il se déshabille et là, en plein centre commercial, soulève sa grosse corde qu'il porte à la taille, se saisit de son braquemard et le fait tourner façon hélicoptère Apocalypse Now en criant des obscénités inintelligibles »


    [Jamy tient l'hélicoptère de la main gauche, en agitant le sex-toy de la main droite, et mime l'action avec une sorte de Petit Papa Noël du Tino Rossi danois en fond sonore]


    F : « Oh ben ça alors, je comprends pourquoi il récolte rien dans son chapeau, avec Tino Rossi en accompagnement, il fait fuir la clientèle, faire la manche de cette façon, même à Noël, ça se fait pas ça. Remarque Jamy, c'est festif et ça égaye les courses de Noël, ça pour le coup, ça change des Petits Papiers de Noël de FR3 ou des sempiternelles animations Père Noël des centres commerciaux. Et que font les gens ? »

    J : « Et bien Fred, je dois dire que les Danois ne partagent pas ton enthousiasme malsain pour ce genre de festivités peu chrétiennes. Certains l'insultent, les enfants pleurent, les retraités s'évanouissent, et les vendeurs de crêches de Noël portent les premiers soins. La police arrive, Elstrup se rebiffe, frappe violemment un policier, et également un jeune garçon qui se trouve là. Il est arrêté et c'est spectaculaire »

    F : « Oh ben ça alors, fêter Noël au poste, c'est pas génial. Et Jamy,
    y'a un truc là, sur le Wiki anglais de Lars Elstrup, qui dit : "arrested for indecent exposure, after dick-slapping a school child". Le mot 'dick', ça veut bien dire 'pénis' non ? Et 'to slap', c'est donner une claque, alors, y'a un truc que je pige pas, Elstrup met une claque à un passant avec son pénis ?! »

    J : « Fred, laisse-moi vérifier [il ouvre son ordi portable, et vérifie très consciencieusement]. Effectivement, tu as raison, le wiki parle bien de "dick-slapping", mais… »

    F (l'interrompant, visiblement dans tous ses états) : « Ben ça alors, mais c'est possible ça Jamy ? Je veux dire de frapper quelqu'un avec
    son sexe, même en extension ? Ça me paraît quand même un peu tiré par les cheveux, surtout dehors, à Noël au Danemark, transi de froid, il aurait pas du sang marseillais ton Lars ? Et si c'est un phénomène avéré, ça s'appelle comment ce matraquage-verge ? »

    J : « Mais non Fred, je te rassure, il a été maintes fois prouvé que c'est parfaitement impossible. Cependant, tu as raison, tu fais bien de le souligner, ce fait troublant apparaît bien noir sur blanc dans son wiki anglais. Disons que c'est sûrement une exagération qu'il a lui-même fabriqué pour attirer plus de femmes dans sa secte du Cœur de Soleil »

    F : « Oui, ben dis donc, c'est plutôt des girafes qu'il va attirer avec ces exagérations. Et dis donc Jamy, qu'est-ce qu'il dit le Lars à la police pour s'expliquer ? »

    J : « Et bien, il dit ceci : "J'étais venu à Copenhague pour passer un bon moment. Ça fait 3 mois que je n'ai pas eu de relations sexuelles, ce n'est en effet pas possible à Odense où les femmes sont coincées et inhibées. J'ai frappé un jeune garçon, mais j'aurais dû le frapper encore plus fort, ce gamin méritait une bonne correction" »

    F : « Ben Jamy, c'est un violent le Lars ! Et Jamy, entre nous, vaut mieux pour lui qu'il ait expérimenté sa technique de manche au Danemark et pas parmi les hooligans de Luton ! T'imagines le carnage ! Et là alors, il reprend le ferry pour son Blitz-crap sur l'Angleterre ? »

    J : « Non, pas encore. D'abord il continue son exploration intérieure et s'explique dans la presse danoise. Après l'incident du centre commercial, Il déclare "Je fais cela pour provoquer. J'aime voir les réactions des gens. Certains peuvent interpréter mon message comme une insulte, d'autres comme une invitation au sexe. Je ressens les réactions des gens très profondément et j'adore le fait que les gens me reconnaissent" »

    F : « Ben, je comprends finalement, la célébrité, on s'y fait. Après ça donc, c'est là qu'il part déféquer publiquement dans tout Londres ? »

    J : « Non Fred, ne confondons pas vitesse, précipitation et cagade. Il erre un peu et retourne dans sa secte mais, entre temps, on lui a confisqué son chien. Grosse dispute avec la secte, il profère des menaces de mort, il est arrêté et on lui colle une forte amende.
    Et lui-même portera plainte contre la secte devant le procureur de Funen, en disant "They are inhuman and the sect even stole Devi, my dachshund. I am now ready to go to the European Court of Human Rights" »

    F : « Désolé Jamy, je cause pas l'engliche, ça veut dire quoi ? »

    J : « Et bien Fred, cela signifie "Ces gens sont inhumains, il m'ont même volé Devi, mon teckel, je suis prêt à les traîner devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme" »

    F : « Oh ben, il a raison le Lars, j'aimerais pas qu'on me vole mon caniche. Après qu'est-ce qu'il fait de beau ? »

    J : « Début 2000, il a presque 37 ans, et se pointe dans son ancien club d'Odense, en déclarant "Mon esprit est purifié Je suis prêt pour un retour" (My spirit had been purged and I am ready for a comeback"). Son ancien club, à qui il avait offert le titre en 1989, le prend en pitié et lui propose un essai. Problème, s'il est toujours techniquement au point, physiquement, il ne suit plus. D'ailleurs, pour nos téléspectateurs, voici des images inédites de son retour avec Odense dans ce clip de 3 minutes tourné début 2000 : lien »

    F : « Ah ben ça, alors, il est drôlement fort, et alors après ? »

    J : « Et bien, le club arrête l'essai au bout de 5 jours. Elstrup proteste : "There is no limit to what I can do, I think I can play for Denmark again" ou, en français, "Je n'ai aucune limite, je pense que je peux rejouer pour le Danemark". S'ensuit une dispute, car Elstrup exige d'être payé pour l'essai, le club d'Odense refuse, et Elstrup disparaît dans la nature »

    F : « Oh ben ça alors ! Il veut rejouer avec l'équipe nationale après tant d'années, comme Zidane alors. Et il déclare quoi en claquant la porte d'Odense à 36 ans ? »

    J : « Mais non, rien à voir avec Zizou, Fred. Zizou n'a pas créé une secte, lui. Elstrup y croit toujours dur comme fer, et il dit : "J'ai trop précipité mon retour. Mon corps n'était pas sur la même longueur d'ondes que mes pensées et je me suis blessé. Je suis un traitement efficace qui me permet de respirer profondément. Quand vous respirez de la sorte, vous entrez en contact avec des parties de votre corps qui sont difficiles à accepter. Et c'est quand vous vous confrontez à ces éléments nuisibles que vous pouvez vous accepter" »

    F : « Oh la, la Jamy, incroyable.. Et donc c'est là qu'il part pour Londres déféquer en public ? »

    [3ème et dernière partie demain].

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    Carrière de Lars Elstrup en résumé (1981-2000) :


    Saison(s) Club/Activité Apparitions/Buts
    1981-1985 Randers Freja 136 / 59
    1986- Brondby IF 7 / 2
    1986-1988 Feyenoord 65 / 9
    1988-1989 Odense BK 28 / 17
    1989-1991 Luton (D1) 60 / 27
    1991-1993 Odense BK 44 / 24
    1993-1995 Secte Oie
    Sauvage nues/spirituels
    1995-2000 Secte Cœur
    de Soleil rares/libidineux
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    34 sélections en équipe nationale du Danemark (1988-1993), 13 buts.
    Champion d'Europe avec le Danemark à l'Euro 92 en Suède
    Champion du Danemark 1989 avec Odense BK
    Vainqueur de la coupe du Danemark avec Odense BK, 1993

  • Claude Lemourhino le 27/04/2010 à 02h47
    Permettez-moi de filer un coup de projecteur sur l'itinéraire décalé de Jean-Philippe Javary. Bon j'avoue qu'à part quelques freaks (doit y en avoir qui rodent par ici), peu se souviendront de son nom lancé comme ça au débotté...

    Donc rendons à JPJ ce qui lui appartient. Né à Montpellier en 1978, ce milieu défensif est formé à l'école des Loulous' Boys, qui envoyait du lourd à l'époque, enfin surtout en quantité puisqu'en considérant les promos de Javary et les 3 ou 4 qui la jouxtent, le MHSC s'est un temps hissé au rang de troisième club européen en qualité de fournisseurs de joueurs pros en Europe, derrière... le Barça et le Real Madrid... Dingue non???

    Mais revenons à JP, qui est passé par toutes les sélections françaises des moins de 15 aux moins de 20 ans et qui donc s'acheminait tout droit vers une carrière de crack.

    Lancé dans le grand bain de la L1 en 95/96, il dispute deux bouts de matchs et à 17 ans devient le plus jeune représentant de l'histoire de l'équipe première du club, titre honorifique qu'Abdoulaye Cissé ne lui chipa qu'en 2001.

    La saison suivante, il prend part à 7 matchs de L1, mais signe surtout la meilleure année de sa carrière alors qu'il n'a que 18 ans, via une victoire en Coupe Gambardella avec son club et un triomphe à l'Euro des moins de 19 ans. Pensez-donc, non seulement l'ami Javary est titulaire durant cette Euro victorieux, mais en temps que capitaine d'une promotion de 78 qui alignait dans ses rangs, lors de la finale remportée face à l'Espagne, ni plus ni moins que William Gallas, Micka Silvestre, Nicolas Anelka, David Trezeguet ou autre Thierry Henry... et Didier Domi et Medhi Leroy aussi, mais bon...

    Dans la foulée de cet exploit, le tout puissant FC Barcelone se penche sur son berceau tel un Wenger mal avisé. Une proposition blaugrana de 5 ans attérie sur le bureau du père Nicollin, qui ne file cependant pas de bon de sortie à son nouveau prodige.

    Pris de melonite aigues, notre JP est tout proche de nécessiter l'hélitreuillage pour pouvoir s'extraire de la Mosson, mais doit ronger son frein devant le refus catégorique de Jabba Nicollin. Las, Loulou ne semble plus pouvoir tirer grand chose de ce teenager à dreadlocks qui lui fait le plan du caprice. Loulou cède mais l'offre du Barça s'est envolée.

    Javary file quand même en Catalogne en juin 98, chez le voisin de l'Espanyol qui se dit que si le Barça voulait en croquer, c'est qu'asurémment la pomme devrait avoir bon goût...

    Javary quitte son Languedoc natal pour un saut de puce au RCD Espanyol qui le signe pour deux ans. Au terme d'une saison blanche passée en équipe de jeunes du club, Javary veut retrouver du temps de jeu et file en prêt à Valence pour tenter de se refaire la cerise.

    Attention hein! Il rejoint l'ASOA Valence en D2 française, pas le FC d'Espagne!

    Pas mieux, il quitte la Drome sans y laisser un grand souvenir avec seulement 4 participations en matchs et 55mn de jeu dans les pattes.

    Sans surprise l'Espanyol ne le conserve pas. Des rumeurs émergent concernant son goût pour l'alcool, les sorties tardives malgré son jeune âge, les embrouilles avec ses coéquipiers (JP a la semelle agile!) et une attitude peu professionnelle. Aïe, ça commence déjà à sentir un peu le pâté. JP doit repartir de zéro et vogue donc vers l'eldorado du moment pour les Frenchies de seconde zone ou en fin de carrière que représente l'Ecosse.

    Jean-Philippe Javary n'a que 22 ans mais doit se montrer pour attirer le chalant. Il joue quelques matchs avec les amateurs de Kirkcaldy YMCA FC, qu'il a du prendre pour des Village People puisqu'il signe dans la foulée pour leurs plus huppés voisins de Raith Rovers, qui évoluent alors en D2 locale.

    Aligné à 11 reprises par Raith au cours de la seconde partie de la saison 2000/2001, Javary quitte cependant le club peu après l'entame de la saison suivante. Un match disputé pour la forme puis direction la D2 anglaise et le sympathique club de Brentford FC, techniquement dans le Middlesex mais à 30mn de métro du coeur de Londres.
    En l'embauchant chez les Bees, Ron Noades tente le pari d'une intraveineuse de flair à la Française. Le mauvais calcul c'est peut-être que l'antre des Bees, le stade de Griffin Park, est le seul de l'autre côté de la Manche à être muni d'un pub à chacun de ses quatre coins (Je suis bien placé pour le savoir, puisque j'habite en face du stade, cela dit en passant).

    Bref, Brentford, qui s'est saigné à hauteur de £150.000 pour recruter ce déjà ancien grand espoir du football tricolore, ne lui offre que six bouts de matchs sur la saison 2000/2001, pour quasimment autant de cartons jaunes. Il est écarté suite à une bagarre avec l'un de ses coéquipiers (Tony Folan), se baffre une belle amende et se console aux pubs. Il file en prêt en D3 au fin fond de la Cornouaille à Plymouth Argyle (4 matchs) comme punition avant que son contrat ne soit annulé.

    En Octobre, il orchestre son retour en Ecosse, toujours en D2 à Partick Thistle, qui veut bien parier sur lui mais au match par match. Il n'a pas dû leur coûter bien cher puisqu'il n'en dispute qu'un sous leurs couleurs, avant, surprise, de renouer avec les Raith Rovers pour jouer les bouche-trou le temps de 7 bouts de matchs.

    En février 2002, le statut d'agent libre de notre homme semble intéresser du monde, puisque Bradford City (D2 anglaise) ainsi que les mighty Glasgow Rangers le mettent à l'essai! A Bradford on dirait qu'il tient le bon bout. Buteur lors d'une fameuse victoire de la réserve des Bantams sur le terrain de Leeds United (0-1), on s'attend à ce qu'il signe à l'issue de son second et dernier match test face à la réserve de Liverpool.
    Match annulé pour cause d'intempéries, la guigne ou presque puisque ce ruffian de Neil Warnock tente contre tout logique carthésienne de lui donner une vraie chance en D2 anglaise sous la vareuse des Blades de Sheffield United... Tout d'abord au match par match puis sous un contrat en dur de deux ans suite à quelques bonnes prestations de début de saison et afin que Bradford ne puisse pas revenir à la charge!

    Une belle aubaine et notre homme doit saisir cette chance à bras le corps pour véritablement relancer sa carrière. Il en profite pour inscrire le premier but de sa carrière pro contre Watford et totalise 13 participations en match avant la trêve hivernale.
    Las, Warnock se lasse de son joujou 'made in France' et l'envoie bouler au mercato d'hiver via un prêt chez le mal calssé de D2 anglaise de Walsall. Blessures et méforme firent en sorte que l'ami Javary ne soit jamais aligné en équipe première des Saddlers de Walsall. Son contrat avec le second club de Sheffield est résilié en septembre 2003 et JP se cherche donc de nouveau un point de chute.

    Marre du Royaume-Uni, son climat à deux balles et ses plans jusqu'ici foireux, donc JP se dit qu'à 26 ans il serait de bon ton de ne plus trop croire à une carrière au zénith de la profession et qu'il serait bien senti de joindre l'utile à l'agréable.

    Donc on est en 2003 et la prochaine étape, ça sera les sunlights de la Réunion, son zamal, son rhum et tout le tralala. Tout baigne un temps à l'Excelsior Saint-Joseph, ou il cotoie d'anciens de L1 tels Rodolphe Kibdy (formé au PSG) ou Eric Assati (ex Auxerre), avant qu'il ne soit autorisé à répondre à un SOS innattendu émanant d'Ecosse, ou il n'a visiblement pas laissé que des mauvais souvenirs.

    S'ensuit une pige de quelques mois en D2 sous les couleurs d'Hamilton Academicals qu'il représente à 13 reprises pour un but inscrit. Le club est fauché et ne peut pas le recruter durablement, ou ce sert de ce fait comme d'une excuse, allez savoir!

    Retour à la Réunion pour la saison 2005/2006, mais là ça se passe moins bien. Blessures et méformes, cette alchimie fâcheuse, le poussent à quitter le SS Excelsior au cours de l'été 2006.

    Qu'à cela ne tienne, JP ne veut pas troquer son mode de vie idyllique et signe pour un autre club réunionnais, le FC Avirons, mais décidémment il a fait son temps dans les parages et doit de nouveau plier bagages en moins qu'il n'en faut pour qu'X-Or ne change de calecif.

    Javary a dorénavant 30 berges et veut se faire une place sous un autre soleil, celui de l'Australie ! Les 'Estrangers' ne sont pas encore légion en A-League et c'est donc tout naturellement qu'une fois sur place la grosse écurie locale de Perth Glory le met à l'essai. L'ancien toulousain Eugène Dadi est embauché mais pas lui.

    Mais insister pour se faire repérer est devenu une technique qui a par le passé portée ses fruits, donc JP passe quelques mois en Victorian Premier League à partir de mars 2008 pour mouiller le maillot avec les semi-pros de Western Suburbs Soccer Club, surnommés les Panellinios de Melbourne puis au Frankston Pines SC, un autre club de la banlieue de Melbourne dont l'équipe répond (à juste titre?) au doux sobriquet de 'The Pines'... Mais au niveau de la carrière de notre globe-trotter, rien de bien concret sportivement parlant.

    Alors quid de JPJ depuis?

    Bouclage de boucle et retour en France en fait, avec sa copine anglo-irlandaise et leur mouflet de deux ans Jack, né à la Réunion.

    Un retour auprès de sa famille du côté de Perpignan, sans pour autant avoir lâché complètement le foot puisqu'il évoluait avec son frangin et sous la houlette de son père au FC Perpignan Méditerranée la saison passée en DHR.

    Dans le civil, il travaille au service communication de la Sidetom (antenne du conseil général des Pyrénées-Orientales) dans les énergies renouvelables (celles qu'il a mal dilapidées au cours de sa carrière?).

    Et puis on ne change en joueur à l'âme vagabonde en fait!
    JP a de nouveau changé de club l'été dernier. Intenable le gars. Bon il n'est parti loin me direz-vous, puisqu'il s'est recyclé en défenseur central au FC Perpignan-Canet, toujours en DHR. Son entraîneur est une ancienne connaissance, un de ses anciens coéquipiers au MHSC: Hervé Alicarte.

    A 32 ans, Jean-Philippe Javary continue à pratiquer le sport qu'il adore depuis toujours, c'est mignon certes mais il ne le pratique plus dans les mêmes sphères que ses anciens potes de sélection Anelka, Henry, Trezeguet and co... et vu comme ça, c'est un chouilla tristounet...