Habitus baballe
Pour causer socio, éco, sciences-po, anthropo, histoire-géo, philo, épistémo, Adorno, filporno, Bernard Pardo...
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Pascal Amateur le 21/08/2022 à 15h52Ah ah, non, c'était au saut en longueur, l'expression était "il lévite" ! Mais bon, en même temps, il ne l'avait pas volé.
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Red Tsar le 21/08/2022 à 18h57Je trouve que ça sonne très bien le coureur le plus vite du monde ou un mouvement vite anime la machine. Par contre, l'idée que vite, en tant qu'adjectif, puisse s'écrire au pluriel me fait frissonner, comme de découvrir que la maison de famille où mamie faisait cuire ses confitures avait en fait une cave cachée, dont la porte close depuis des siècles peut donner sur...
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Edji le 27/08/2022 à 14h16lien
Belle synthèse des implications juridiques de la crise climatique, par une remarquable collègue.
(Le dossier complet de la revue qui la publie a l'air passionnant)
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Red Tsar le 28/08/2022 à 17h54Mais, dis donc, tu viens de griller ta couverture, là. Je n'ai pas tout parcouru, mais dans les 4/5 articles dont les titres m'ont tapé dans l'œil et que j'ai lus, on trouve, pêle-mêle :
- remise en cause du modèle de croissance,
- appel à la planification,
- dénonciation des « législateurs [qui] confient souvent la rédaction de nouvelles lois à de grands cabinets d'avocats, ceux-là mêmes qui, par ailleurs, travaillent principalement pour les détenteurs d'actifs et codent leur capital »,
- constat des limites et inconvénients des taxes pigouviennes,
- critiques de la propriété privée (« La propriété est généralement comprise comme un droit d'autonomie. En réalité, dans de nombreux cas, cette autonomie du propriétaire se traduit par une hétéronomie pour les non-propriétaires. Par principe, les propriétaires gouvernent. Ils fixent les règles impératives que ceux qui vont utiliser leur propriété doivent respecter. C'est singulièrement le cas s'agissant des actifs productifs »). J'aime aussi beaucoup le rousseauisme d'Hanoch Dagan, qui pose que la propriété privée peut être légitime à trois conditions, dont l'existence d'« un régime de base [qui] assure à la fois la propriété pour tous et garantit toutes les conditions matérielles, sociales et intellectuelles de la réalisation de soi »,
- constat de l'incapacité du marché à s'auto-réguler,
- dénonciation de l'hypocrisie des capitalistes, prompts à demander à la puissance publique de les protéger tout en lui refusant la légitimité à réguler leurs activités,
- constat des inégalités générées par le système.
- je finis cette liste avec cette belle citation : « celui qui veut savoir ce qui se cache derrière le droit ne découvrira, je le crains, ni la vérité absolue d'une métaphysique, ni la justice absolue d'un droit naturel. Celui qui soulève le voile et ne ferme pas les yeux, celui-là ne trouve que la hideuse face de Gorgone du pouvoir qui le fixe. » Comme dirait le sergent Hartman : « Qui a dit ça ? Qui est l'enfoiré de communiste qui a dit ça ? »
Dépêche-toi de prendre le prochain avion pour le Venezuela, Edji, avant que la DGSI ne débarque chez toi. En plus, la revue est titrée « RED ». Pas très subtil, quand même. Tout passe, même les techniques d'entrisme des trotskistes, on dirait.
Potacheries mises à part, merci d'avoir signalé ce numéro, effectivement très intéressant !
(et comme je suis un mec ouvert d'esprit, je souhaite que l'équipe que tu supportes l'emporte ce soir).
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Cush le 28/08/2022 à 22h06Oui merci pour le partage, super instructif et suffisamment clair et accessible pour un non juriste.
Plein de trucs que j'ai trouvés très intéressants et stimulants:
- par exemple le constat par l'auteure d'une avancée qui s'est faite sous l'impulsion d'initiatives locales un peu partout dans le monde et non comme on l'imaginait initialement par des initiatives davantage globales et universalistes, auxquelles on pourrait j'imagine rattacher les tentatives d'inscrire l'écocide dans les statuts de la CPI (à ce sujet, et même si ce n'est pas du tout le même niveau d'expertise: lien)
- le fait que les succès enfin enregistrés et les condamnations se sont faites autour de la question des libertés fondamentales - pas vraiment évident au premier abord quand on envisage la protection de l'environnement - à travers la responsabilité des Etats à garantir celles des générations futures. Par ailleurs elle ne parle pas des initiatives récentes et assez médiatisées qui ont consisté à accorder une personnalité juridique à des écosystèmes (le Gange en particulier). Ce serait intéressant de savoir si des décisions ont été rendues au nom de la protection de ceux-ci.
J'en profite aussi pour répondre à ton message d'hier sur le fil politique sur les évolutions démographiques et leurs conséquences: oui c'est un sujet d'inquiétude sérieux pour certains pays mais des solutions existent et sont mises en place, d'autant que c'est relativement facile à anticiper: outre l'immigration, l'augmentation de la part des femmes dans l'emploi (au Japon par exemple), une spécialisation accrue dans des activités intenses en capital (technologique notamment) et l'augmentation de la productivité... Des solutions non économiques pourraient sans doute être envisagées aussi, comme favoriser la solidarité intergénérationnelle dans la perspective d'une diminution des pensions de retraite avec la modification du rapport actifs/inactifs. Surtout, j'ai du mal à voir en quoi ces questions devraient être opposées aux problèmes environnementaux, comme s'il fallait choisir de résoudre ou les premiers, ou les seconds ? (c'est ce que j'ai compris que tu suggérais en tout cas, mais je me plante peut-être).
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Edji le 30/08/2022 à 16h09Cool que ça t'ait intéressé !
En tant que juriste « privatiste », le plus stimulant demeure pour moi le jugement « Shell » qu'aucun directeur juridique de boîte d'une certaine dimension ne saurait ignorer.
Sur le deuxième point, je n'opposais pas spécialement les deux questions ; je m'étonne juste du relatif anonymat concernant la crise démographique affectant une grande part des pays développés par contraste avec la crise climatique, alors même que s'attaquer à la première est tout aussi vital (pas sûr que les remèdes que tu évoques soient suffisants face aux déséquilibres en germe sur ce terrain), ne serait-ce que pour appréhender au mieux la seconde.
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Edji le 11/09/2022 à 10h58Je ne sai pas trot si sè le fil iguoine, mais peu importent :
lien
(l'auteure est une collègue brillante élevée dans le culte du service public)
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Pascal Amateur le 11/09/2022 à 11h06En même temps, j'ai le tee-shirt :
lien
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Franco Bas résilles le 11/09/2022 à 11h35Et puis dans les professions juridiques, on les fait parapher après chaque délation (et que dire d'innocentes caresses qu'on fait entrer dans les fautes ?).
Sinon (= ne cherchez plus) j'aurais idée de réponse plus circonstanciée, mais plus tard ou une autre fois...
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Pascal Amateur le 11/09/2022 à 11h36L'occasion de rappeler une distinction fondamentale : la dénonciation réveille, la délation rend fort.