Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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Red Tsar le 25/03/2023 à 12h08J'ai un enfant de sept ans qui, en moins de quinze minutes, pourrait en trouver des propositions syndicales alternatives. Il va donc de soi qu'Arthur n'était pas sérieux, mais taquin. Aussi, je vais me permettre de l'être en retour : si ces propositions ne sont pas visibles à vitesse réelle, peut-être peut-on les voir avec un VAR Check ?
Et si vraiment on ne les voit pas, après tout, peut-être qu'elles n'existent pas. Peut-être même que les syndicats n'existent pas. Peut-être que tous ces gros bouquins, de centaines de pages, sur les retraites, édités depuis au moins les années 2000 par les syndicats (analyses/propositions) n'existent pas et que j'ai rêvé les avoir lus. Si tant est que j'existe, bien sûr.
À ce rythme, je vais pas tarder à rejoindre la team Classico : ça fait peur la Cancel Culture, en fait.
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Easy Sider le 25/03/2023 à 12h24Après attention hein, y a plein de fois où c'est bien d'aider les entreprises.
Mais y a plein de fois aussi où c'est vraiment pas nécessaire, de l'amorçage des projets avec financement public d'héritiers qui n'en auraient pas besoin à des plans de sauvetage voués à l'échec du fait de duplicité des actionnaires majoritaires. Et là on les trouverait facile les milliards qui manquent, et pas qu'aux retraites.
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Six Bières skient le 25/03/2023 à 12h25Quand même, les aides aux entreprises, c'est majoritairement des dispenses de taxe ou d'impôts. Décrire ça comme un flux continu d'argent gratuit, c'est un peu comme si après avoir repassé la TVA de 20,6 à 19,6, on parlait en permanence de tous ces français ultra subventionnés qui se gavent avec les 10 milliards d'euro que l'état leur verse généreusement chaque année
Ca ne veut pas dire qu'elles sont toutes pertinentes, bien ciblées et justifiées.
Sinon, et notamment dans l'industrie, les choix d'achat se jouent parfois au dixième de centime la pièce, même pour des produits chers.
10€ par salarié, ce n'est sans doute pas le bout du monde, mais penser que ça n'a aucun impact, notamment sur les PME, je pense que c'est un peu se leurrer.
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Oh Mamm Billig le 25/03/2023 à 12h28Et surtout ca n'empêche pas d'utiliser la même rhétorique d'assistanat auquel on s'est (trop) habitué lorsqu'il s'agit de pointer du doigt les citoyens bénéficiant d'allocations comme le soulignent Easy et L'Amour.
L'assistanat c'est bénéficier d'une assistance et c'est donc valable quel que soit le niveau et la nature de cette assistance ou de l'assisté. Soit on considère le mot comme dévaluant et on ne l'utilise pour personne, soit on accepter d'appeler un chat un chat.
Une entreprise qui bénéficie d'une assistance de l'état est une entreprise assistée.
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Easy Sider le 25/03/2023 à 12h35Oui et c'est pour ça que des aides à l'investissement dans l'industrie peuvent être très efficaces, mais on ne parle pas du même type de fléchage effectivement.
Puisque les cotisations ne vont pas à l'Etat mais aux caisses de la sécurité sociale.
Par contre pour l'entreprise et notamment celles des services, il y a des aides totalement inutiles, et les exemptions de cotisations le sont également.
Note par ailleurs que j'ai bien parlé de grosses boîtes à propos des "assistées", donc pas des PME.
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fabraf le 25/03/2023 à 12h59La complexification du débat sur les retraites, auquel s'attelle consciencieusement chaque intervenant, même ici, n'aide pas à sa clarté.
Il y a 4 grandes possibilités :
- diminuer les dépenses : soit en baissant les pensions, soit en baissant le nombre d'allocataires
- augmenter les recettes : soit en montant les cotisations, soit en montant le nombre de cotisants
Pourquoi ne pas poser clairement ces choix, à travers un référendum, en permettant aux électeurs de les classer ? Charge ensuite au politique de faire les arbitrages nécessaires, en fonction du résultat.
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OK Choucroute! le 25/03/2023 à 13h06D'où la pertinence de la classification des entreprises par leur taille, peut-être.
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José-Mickaël le 25/03/2023 à 13h37fabraf aujourd'hui à 12h59
> Il y a 4 grandes possibilités :
> - diminuer les dépenses : soit en baissant les pensions, soit en baissant le nombre d'allocataires
> - augmenter les recettes : soit en montant les cotisations, soit en montant le nombre de cotisants
- On peut aussi diminuer les dépenses en répartissant les pensions différemment (par exemple en mettant toutes les pensions au même niveau).
- On peut aussi augmenter les recettes en faisant appel à des recettes extérieures (ça ne me dérangerait pas qu'on rétablisse la vignette pour offrir ses recettes au système de retraites, ou même qu'on taxe les superprofits pour ça, on qu'on rétablisse de même l'impôt sur la fortune, qui deviendrait un "impôt de retraite"...)
- Et puis on peut faire un mélange. Ce n'est pas soit l'un, soit l'autre, ça peut être un peu de ci, un peu de ça.
Aujourd'hui, avec la montée de l'espérance de vie, je trouve de plus en plus absurde de vouloir
financer les retraites par les salaires. Si c'était moi, je reprendrais tout à zéro (si le système actuel de retraite est en danger).
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fabraf le 25/03/2023 à 13h48Toutes tes réponses sont juste des modalités des 4 possibilités énoncées. Et c'est là que je parle de complexification (inutile).
Imaginons que "baisser le nombre d'allocataires" l'emporte, tu as à présent des modalités différentes :
- de droite (âge légal unique de départ ou durée de cotisation uniforme),
- du centre (allongement de x années pour tous),
- de gauche (âge de départ différent en fonction des carrières)
"Et puis on peut faire un mélange." => D'où le classement qu'on obtiendra, dont le politique devra tenir compte.
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Edji le 25/03/2023 à 16h43Réponses en vrac à mes interlocuteurs :
- Sur les propositions alternatives syndicales : je ne nie pas qu'elles existent, mais c'est dommage qu'on ne puisse les voir dans le détail ; côté CFDT au moins, quand on l'interroge, Berger renvoie souvent à la réforme systémique, mais n'évoque pas spécialement l'équilibre du système lui-même (remember les tensions avec Philippe sur l'âge pivot/d'équilibre en 2019/2020 sur la précédente tentative de réforme)
- Sur les données du COR : elles sont naturellement précieuses, mais ne pas oublier qu'elles s'appuient sur des scenarios complètement fictifs, lesquels partent d'hypothèses que je trouve singulièrement manquer de prudence. Ainsi, sur le chômage - et la faute en incombe au gouvernement sur ce point qui balade Bruxelles comme tous ses prédécesseurs sur l'état de nos finances publiques - on s'appuie sur du chômage à 4,5 % jusqu'en 2032 (aujourd'hui, on est à...7,2 %). Sur la productivité, on évoque 4 trajectoires possibles, dont la plus pessimiste se réfère aux chiffres des 10 dernières années, ce qui correspond déjà à une vue assez optimiste des choses (v. la dernière chronique d'Artus sur le sujet : lien).
Alors qu'on parle d'un système qui devrait être structurellement à l'équilibre, et pas au petit bonheur la chance, d'où, au demeurant l'équilibre financier - salutairement - imposé aux retraites complémentaires Agirc/Arrco avec succès, et l'on se demande bien pourquoi cette exigence est limitée à ce pan du système.
- Sur le remède miracle de la hausse des cotisations patronales vs hausse de l'âge légal/de la durée de cotisations, on ne peut tout de même passer sous silence l'effet mécanique que cela induit sur le chômage et les salaires ; l'OFCE (cité par Terra Nova dans sa propre contre-proposition de réforme) indique qu'une hausse à hauteur de 1 % de PIB ne réduit finalement le déficit public que de 0,2 point de PIB ex post...raison pour laquelle faire l'impasse sur âge légal/durée de cotisations me paraît rigoureusement impossible, ce qui va dans le sens des comparaisons internationales (même si c'est interdit, je sais) ; cf la synthèse récente d'Ecalle :
lien