Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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Manx Martin le 21/06/2022 à 16h14Je pense que c'est juste du storytelling : avoir le plus gros groupe. Être la vraie force d'opposition, et pas le RN.
La commission des finances ira à la NUPES de toute façon.
Il faut simplement :
- qu'elle se mette d'accord sur un seul candidat - mais on peut supposer qu'ils ne seront pas débiles au point d'y aller séparés (encore que Roussel...)
- que Ensemble! ne participe pas au vote, comme c'est l'usage. Sinon ça dépendra d'eux (et ils choisiront un mec de LR). Ce serait (très) gonflé, mais ils en sont capables.
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lemon le 21/06/2022 à 16h18(attention, je dis pas que Meluch 2027 est probable. Je dis que ça me parait plus probable que Faure, en mode boutade)
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Edji le 21/06/2022 à 16h27Sauf que LR et assimilés + RN > NUPES (même élargie), non ?
Donc ça ne peut marcher que si le candidat NUPES ne défrise pas trop LR, et pas seulement si NUPES s'entend sur un seul candidat.
Et ce, même si Ensemble ne participe pas au vote.
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OLpeth le 21/06/2022 à 16h34Je vois pas trop le but d'être devant le RN à part pour contrer l'argument sorti par le RN et repris par quelques pontes de LREM (qui décidément estiment qu'ils n'ont pas encore assez fait monter le RN) que le premier groupe d'opposition ne peut être qu'un parti et que c'est donc le RN.
Dans la mécanique du vote et si LREM respecte les traditions non écrites, la présidence de la commission des finances doit échoir à un membre de l'opposition, et seuls les partis d'opposition prennent part à ce vote, le majoritaire devant s'abstenir. Dans cette configuration, la présidence ne peut pas échapper à la NUPES.
Edit : je prends un point de toute beauté que je réserve pour le club de mon PEA dans une saison qui s'annonce incertaine.
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Manx Martin le 21/06/2022 à 16h38Mais, sauf nouveau bouleversement politique, LR et le RN présenteront des candidats séparés. Il me semble que la majorité simple est requise (à vérifier) : la NUPES a le plus gros groupe, donc il n'y a (normalement) pas de risque.
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Tonton Danijel le 21/06/2022 à 16h48Et puis bon, de même que LR ne veut pas s'associer à Ensemble, je doute qu'ils aient envie de s'associer (et de rester associés) au RN (surtout qu'ils ont un groupe plus gros que le leur).
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JeanLoupGarou le 21/06/2022 à 16h53La NUPES n'a pas le plus gros groupe, au sens parlementaire, puisqu'ils forment 4 groupes distincts.
Le RN a bien le plus gros groupe d'opposition à l'Assemblée, quand la NUPES est la plus grande force d'opposition, via la coalition de 4 groupes.
La NUPES aura donc la commission des Finances, sauf si des macronistes ou LR veulent leur mettre dans l'os sous couvert de "la règle c'est le plus gros groupe" (c'est faux)
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Edji le 21/06/2022 à 16h56Pas sûr qu'ils soient tenus de présenter chacun un candidat, si ?
Qu'on se comprenne bien, j'ai assez peu de doutes sur le fait que ce sera un candidat Nupes qui sera élu, mais un peu plus sur le fait que ce sera un LFI, en revanche.
Notamment pour la raison précédemment avancée.
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cachaco le 21/06/2022 à 17h01Alors, il y aurait énormément à dire sur l'élection présidentielle colombienne mais je vais tenter de rester le plus synthétique possible, en divisant en plusieurs parties.
I. Petro « ex guérillero », danger pour la démocratie ?
Pour rebondir sur la réaction de la collègue de Dan et la tarte à la crème de « l'ex guérillero » (tout comme Pepe Mujica, Dilma Roussef et même Nelson Mandela): Gustavo Petro a en effet fait partie du M-19 dans sa jeunesse (les années 1980). Il est important de le préciser pour comprendre son parcours ultérieur. La Colombie a connu de nombreuses guérillas, très différentes. Là où les FARC, par exemple, sont nées de groupes d'auto-défense de paysans armés dans les zones rurales et progressivement marxisés, le M-19 était avant tout un mouvement urbain de jeunes éduqués défendant la démocratie (il est né en 1970 en réaction à une fraude électorale des partis traditionnels au pouvoir), qu'on placerait à gauche du spectre politique pour son nationalisme et sa lutte contre les inégalités sociales, mais sans idéologie particulière. Sa démobilisation et transformation en parti politique en 1990 s'est accompagnée d'une assemblée constituante, qui a débouché sur la constitution de 1991 (la plus avancée du continent à l'époque, et qui a notamment largement inspiré la constitution vénézuélienne de 1999, sous Chavez).
Petro a ensuite fréquenté les bancs du Congrès (soit en tant que sénateur, soit en tant que représentant), devenant le « M. Propre » bête noire d'Alvaro Uribe en révélant les scandales de corruption, de la « para-politique », de la « Farc-politique » et de la « narco-politique » (collusions de représentants de l'Etat avec les groupes armés illégaux), ainsi que ceux des « falsos positivos » (jeunes de quartiers pauvres séquestrés et assassinés par l'armée pour améliorer les statistiques de guérilleros « tués au combat »).
Il est également celui qui a impulsé le courant « progressiste » en Colombie depuis le début des années 2010, souhaitant s'écarter de la ligne « gauchiste » et « socialiste » (c'est d'ailleurs un critique de longue date du chavisme, considérant que le Venezuela se fourvoie en poursuivant la traditionnelle politique rentière et clientéliste au lieu de développer les secteurs productifs de l'économie) pour s'orienter vers un « capitalisme démocratique » (l'Etat doit activement aider à effacer les inégalités sociales et permettre à tous d'étudier et d'accéder à la propriété).
Les critiques à base de « castro-chavisme », « graine de dictateur », « révolutionnaire expropriateur », sont donc totalement hors de propos quand on voit son parcours et son projet : il est élu national depuis plus de 30 ans, a été maire de la capitale, a toujours défendu les institutions démocratiques (l'origine même de son engagement dans le M-19) et a même été co-auteur de la constitution du pays, tout en critiquant sévèrement le modèle chaviste et les guérillas marxistes. On verra également ensuite pourquoi sa future gouvernance ne présentera aucun risque pour les institutions.
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Manx Martin le 21/06/2022 à 17h10C'est ce que je dis.